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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

livres

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Benjamin Planchon est un jeune auteur de fantastique français, rencontré lors d'un festival du fantastique à Annecy en 2022. Le Domaine des Douves est son premier roman, et il ne manque pas d'attraits.

 

Clovis, restaurateur de tableaux, est en train de faire son footing dans la forêt de Saint-Ouen qu'un message tragique lui parvient. Un incendie a ravagé le Domaine des Douves, théâtre de ses jeux d'enfant, et le corps retrouvé dans les ruines fumantes serait celui de sa grand-mère, Phéodora. Il traverse la France pendant des heures pour rallier les lieux, et redoute de revenir sur se lieux magnifiques et cruels. Lorsqu'il arrive, les lieux presque inchangés, mais aussi la catatonie du policier qui l'avait contacté devant le puits de l'oubli font remonter de nombreux souvenirs à la surface : les fêtes somptuaires données par son clan, le mutisme de sa grand-mère, les errances de sa mère avant sa noyade dans les douves du domaine... Mais aussi sa jeunesse de peintre maudit à Paris, avec ses toiles toxiques (au sens premier du terme), une toxicité qui lui permet de jeter son enfance torturée aux orties, ou plutôt dans la Seine.
 

Le ton est très vite donné dans le roman : on a l'impression que la pourriture, la corruption, l'horreur sont à portée de mains, qu'il suffit de fermer les yeux pour toucher du doigt ce pourrissement généralisé. L'ensemble du récit baigne dans une atmosphère d'étrangeté, entre ces créatures fantasmées (mais que l'on peut imaginer grâce notamment à leur identification via des noms-valises), les actions qui sortent de l'ordinaire. Ce Domaine des Douves dans lequel revient Clovis est un endroit hors du temps, hors du monde, mais auquel il est irrémédiablement lié. C'est délirant, un peu à la manière de ce qu'un Boris Vian a fait en son temps. Dès lors, si l'on choisit de suivre Benjamin Planchon dans son délire, il faut se laisser porter, prendre pour argent comptant toute cette étrangeté, et prendre le roman pour ce qu'il est : un récit sur l'identité, le deuil, la rédemption, la résilience.

Inclassable, surprenant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Après que James Caskey, le patriarche, ait proposé à Elinor de l'héberger en attendant qu'elle se retourne, a jeune femme se met à fréquenter Oscar, son neveu. Le mariage est bientôt prononcé, malgré les réticences fortes de Mary-Love, la mère du marié. Elinor fait l'unanimité dans la petite communauté, sauf auprès de Mary-Love, et de Bray, le jeune domestique de couleur qui travaille pour Oscar. Mais elle reste un mystère pour tous : aucun contact avec l'extérieur, Elinor dit être la seule survivante de sa famille.

Voilà une histoire qui a récemment fait beaucoup parler d'elle dans la presse et dans la sphère imaginaire française. En effet cette histoire est sortie en six livraisons mensuelles en 1983, tenant en haleine de nombreux lecteurs et lectrices. Stephen King, qu'il a inspiré pour La Ligne verte, dit de lui que c'est le meilleur auteur de romans de poche américain. C'était également un scénariste remarquable : co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de Monsieur Jack. Ici il était probablement au sommet de son art : sous couvert d'une saga familiale sus le soleil et la torpeur du Sud des Etats-Unis des années 1910-1920, il nous livre un récit dont on ne peut se détacher, car l'horreur surgit au détour du chemin, presque sans prévenir.

Il aura fallu attendre 2022 pour qu'un éditeur français, Monsieur Toussaint Louverture, décide de le publier, en financement participatif d'abord, puis dans le commerce. Au-delà du soin apporté à la traduction, assurée par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier, il y a également un souci de créer des objets particuliers : "Autant inspirés par Hetzel, que les jeux de cartes ou les tatouages, nous avons voulu créer des livres un peu fantasmatiques, une version toute personnelle des pulps, qui ne ressembleraient à aucun autre livre tout en faisant penser à tous. Chaque couverture est le résultat de très nombreuses heures de travail, que ce soit pendant sa conception ou son impression.

Elles sont toutes les six différentes mais toutes unies par un même processus de fabrication. Impression offset suivie d’une dorure noire puis d’une dorure dorée et enfin d’un gaufrage pour donner du relief et mieux capter la lumière."

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Billy Summers est un tueur à gages, le meilleur de sa profession, mais il n’accepte de liquider que les salauds. Aujourd’hui, Billy veut décrocher. Avant cela, seul dans sa chambre, il se prépare pour sa dernière mission…

 

Chaque nouveau bouquin de Stephen King est un évènement en soi, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Il émarge dans plusieurs genres ou sous-genre. Au premier niveau c'est un thriller, puisque nous suivons l'histoire du dernier contrat d'un tueur à gages. Dans un second temps c'est aussi un récit de guerre, puisque la couverture -je vais y revenir- de Billy est celui d'un écrivain, et que celui-ci se met à raconter sa vie, en particulier son passé de marine en Irak. C'est aussi un road trip, puisque Billy et la personne -totalement inattendue- qui l'accompagne vont traverser les Etats-Unis à deux reprises, et vont se poser un peu dans les petites villes, un élément présent dans la quasi-totalité des récits de l'auteur.

 

J'ai donc parlé de couverture ci-dessus. Car le contrat que l'on propose à Billy Summers consiste à abattre un criminel, au moment où il doit arriver, au terme de son transfert depuis une prison, sur les marches du tribunal où il doit être jugé pour avoir abattu une personne sans défense et en avoir agressé plusieurs autres. Car Billy a une spécificité, en tant que tueur à gages : il n'accepte d'abattre que des méchants (terme utilisé dans le récit). Ce qui ne fait pas de lui, bien sûr, un ange. Mais comme on ne sait pas quand le transfert de sa cible doit avoir lieu, son commanditaire l'engage à rester en planque pendant des semaines dans l'immeuble depuis lequel il devra abattre le méchant. Et à se créer une identité à usage temporaire, afin de ne pas éveiller les soupçons dans son entourage géographique : celle d'un écrivain qui vient écrire un livre, dont le sujet est top secret, dans un bureau loué pour l'occasion. C'est donc cette installation qui nous est conté par le menu : la sympathisation avec ses voisins de la banlieue où il loue une maison, ses déjeuners avec les avocats et les comptables qui travaillent dans les bureaux se trouvant au même étage que le sien, et même un début de romance. Nous avons aussi la description de tous ses préparatifs pour réaliser son contrat, et aussi pour... d'autres choses, qui vont se révéler par la suite. Et comme Billy s'ennuie un peu, qu'il fait quelque part le bilan de sa vie avant de se ranger des voitures, il se met à écrire. A écrire vraiment, en se disant que ça va s'arrêter lorsque son contrat arrivera à son terme et qu'il sera payé (2 millions de dollars) pour l'avoir mené à bien.

Je vais faire un peu de spoiler par la suite, mais pas tant que ça. Billy abat sa cible, et part en planque, au mépris du plan de fuite que son commanditaire avait préparé pour lui, car il sentait que quelque chose n'allait pas dans cette idée de se faire embarquer par des faux employés de voirie de la ville de Red Bluff dans la panique générée par la fusillade. Et c'est au cours de cette planque qu'un évènement inattendu va chambouler la vie de Billy. Il va recueillir une jeune femme, Alice, après qu'elle ait été droguée et violée par trois hommes et laissée pour presque morte devant l'appartement où il se terrait depuis un jours ou deux. Nous en sommes à la moitié du roman, et je n'en dirai pas plus sur son déroulement, mais la lecture en a été... passionnante.

 

J'ai dévoré le roman en trois ou quatre jours, totalement pris par la triple vie que Billy construit patiemment, ses envies d'autre chose une fois sa retraite prise, et le virage que prend l'une de ses vies après l'arrivée d'Alice. C'est un récit à tiroirs, ainsi qu'un récit encapsulé, puisque nous avons la retranscription au moins partielle du roman que l'apprenti-écrivain est en train de composer. King est bluffant de réalisme, de savoir-faire, de puissance dans chacun de ces récits, et il réussit même à ajouter un nouveau tiroir à la fin de Billy Summers. Il y a pas mal d'easter eggs également, avec un gros appui sur The Shining (ce qui occasionne la seule -minuscule- incursion de fantastique dans le récit. Une pincée du Fléau avec le surnom d'un personnage secondaire, un morceau des Enfants du Maïs, de 1922, de Ça dans un lieu où s'arrêtent Alice et Billy...

Il y a tout de même quelques longueurs, surtout dans la première moitié du roman (qui compte 550 pages), lorsqu'on nous décrit la routine que Billy met en place. Bien sûr, il y a une lecture psychanalytique à faire dans les sentiments des deux membres de ce duo inattendu, qui les ramène à leurs traumatismes respectifs, tout récent pour Alice, très ancien pour Billy... Et la fin du roman, comme souvent, est déchirante, pleine de dignité. On pensait qu'après des histoires comme The Shining, Les Tommyknockers, Misery, Le Corps, La Part des Ténèbres (liste non exhaustive), King avait tout dit sur la figure de l'écrivain, mais non, il réussit à nous montrer comment un écrivain peut naître. C'est fascinant. Je vous laisse avec cette citation, peut-être la meilleure définition de ce métier particulier :

"Saviez-vous qu'il était possible de s'asseoir devant un écran ou une feuille de papier- et de changer le monde ?"


Spooky.

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

En replongeant dans une affaire non résolue datant des années 1980, Carl Mørk et l’équipe du Département V découvrent avec stupeur que depuis trente ans, un tueur particulièrement rusé choisit avec une régularité effrayante une victime et l’élimine en déguisant ce meurtre en accident ou en suicide.

À chaque fois, sur le lieu du crime, un petit tas de sel.

Sur fond de restrictions sanitaires dues au Covid-19, Mørck et ses acolytes se lancent dans une enquête dont ils n’imaginent pas l’ampleur.

 

Deux ans après Victime 2117, le Département V est de retour. L'étau se resserre autour de Carl au sujet de cette vieille affaire du pistolet à clous, et cette énigme du sel pourrait bien être la dernière... Mais l'énergie que mettent Assad, Rose et Gordon, ses rusés adjoints, à trouver le ou la coupable l'emmènent dans une spirale infernale. Une spirale dans laquelle le lecteur ou la lectrice est irrémédiablement pris(e), dès les premières pages. Adler Olsen est diabolique, nous montrant tour à tour les différentes étapes de l'enquête, mais aussi l'action et les pensées de l'assassin, dans une course contre la montre d'autant plus étouffante que la pandémie de covid-19 s'est invitée dans l'histoire, l'auteur danois l'intégrant relativement habilement dans son intrigue. Cette enquête est la neuvième et (en principe) avant-dernière de cette série du Département V, une enquête où Gordon va laisser des plumes. Et Carl aussi, malgré l'aide inattendue de la famille de la dernière victime du tueur au sel. On sent toutefois que l'auteur est un peu fatigué, le rythme baissant nettement aux deux tiers des 550 pages du roman.
 

Interrogeant de manière allusive la société danoise, au sein de laquelle des individus sans scrupules font l'objet d'une traque sans répit, Jussi Adler Olsen s'apprête donc à boucler sa série star. Que va-t-il devenir ? La suite et fin, vite.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Octave est un jeune homme simple qui a consacré l’essentiel de sa vie à sa petite sœur, Ariane. Son existence n’est pas parfaite mais faire le bonheur de la fillette lui suffit. Alors, le jour où une licorne débarque sous son toit pour lui demander de l’aider à sauver une sorcière, son monde vole en éclats. Octave et Ariane découvrent un univers mystérieux et magique dont ils ne soupçonnaient pas l’existence...
Et, pauvres mortels, ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

 

Le roman bénéficie d'une couverture un brin intrigante, avec ces lumières qui semblent voyager dans un bois... Il s'agit en effet d'une scène réelle du roman, au cours de laquelle on VOIT la quintessence, l'énergie qui irrigue le monde, et dont certaines créatures ont appris à se servir, alors que d'autres aimeraient l'asservir... Lorsqu'Octave et sa soeur Ariane mettent le pied dans ce que l'on appelle le monde caché, ils découvrent un univers très construit, avec son organisation, ses antagonismes et ses enjeux de pouvoir. On comprend assez vite qu'il ne s'agit que d'une introduction à une saga bien plus ambitieuse. Beaucoup de choses nous sont présentées dans ces presque 300 pages initiales, qui relatent beaucoup d'évènements (dont deux combats aériens entre créatures légendaires !), et une mort inattendue. C'est une vraie découverte, car pour un premier roman c'est vraiment ambitieux (même si, on le répète, il est destiné à connaître plusieurs suites).

 

Rencontrée au festival Trolls & Légendes de Mons, Camille de Montgolfier m'a parlé de son premier roman, dont j'ai souhaité vous parler après sa lecture. Elle fait déjà preuve d'une écriture délicate et d'une narration claire, au service d'une histoire truffée de personnages bien campés, attachants pour certains. On n'évite pas des petits soucis de relecture (menues fautes, personnages "connus" avant d'être présentés), mais cela n'entrave en rien le plaisir de lecture.

 

J'ai hâte de lire la suite, Camille & Pygmalion !

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Grandir, c’est parfois affronter les démons qui vous hantent.

Jamie n’est pas un enfant comme les autres : il a le pouvoir de parler avec les morts. Mais si ce don extraordinaire n’a pas de prix, il peut lui coûter cher. C’est ce que Jamie va découvrir lorsqu’une inspectrice de la police de New York lui demande son aide pour traquer un tueur qui menace de frapper… depuis sa tombe.

 

Alors, ça donne quoi, ce dernier King en date ? Eh bien, d'abord, deux petits mots sur le titre français, "Après", qui diffère de l'original, "Later" ("plus tard", pour les non-anglophones). Ce changement n'est pas forcément utile, puisqu' "Après" laisse entendre qu'il se passe un évènement particulier après lequel les choses changent pour notre Jamie. Or le roman raconte une suite d'évènements, et notre narrateur ne cesse de dire "on verra ce qu'il se passe plus tard" (en VO) bien sûr. Au final cela ne fait pas une grande différence, mais ces changements de titre sans justification ne cessent de m'agacer.

Ensuite... C'est une sorte de retour aux sources pour l'écrivain du Maine, qui fait preuve de concision avec ce roman de moins de 300 pages (en VO, parce qu'en VF Albin Michel a réussi à l'étirer vers les 330, ce qui justifie son prix un brin élevé - 20,90€ - ça aussi, ça m'agace), qui ne se perd pas trop dans de longues descriptions, et qui propose une variation intéressante sur le thème pourtant éculé des fantômes, et des gens qui peuvent les voir. D'ailleurs il est fait plusieurs fois mention du très bon film de M. Night Shyamalan, Sixième Sens, pour bien montrer que King s'en démarque. Il s'en démarque, mais explore une nouvelle fois l'un de ses sujets favoris, l'enfance et l'adolescence. Et avec brio, même si la brièveté du récit ne lui permet pas de trop développer le personnage de Jamie. Mais encore une fois, tout y est : l'émotion (on a quand même des gens qui meurent, et pas que des méchants), le suspense (la première moitié est encore redoutable de ce point de vue), le langage qui met très vite le lecteur dans la connivence ; et cet enfant qui devrai dire prématurément adieu à l'innocence face à ces trépassés... King a bien mis cette grosse dose de polar qui émaille une partie de son oeuvre depuis la Trilogie Hodges, et ça fonctionne bien.
 

Et comme par exemple pour L'Outsider, on n'a pas le fin mot sur la créature qu'affronte l'adolescent dans la deuxième moitié du roman, mais en définitive ce n'est pas grave, le charme opère assez largement. C'est un bon King, sans être excellent.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Après Hommage à J. R. R. Tolkien - Promenade en Terre du Milieu, voici donc le deuxième ouvrage écrit par mes soins, toujours chez Ynnis Editions, à paraître le 10 novembre. En voici la présentation de l'éditeur :

Dans un monde abandonné des dieux, gangrené par une force maléfique appelée la magie, des enfants sont transformés en soldats pour combattre des monstres à travers des rites impies et violents. The Witcher, cette saga sombre, peuplée de créatures folkloriques et de légendes, est devenue l’une des plus grandes séries de jeux vidéo de tous les temps, acclamée pour son écriture mature et complexe. Alors que l’œuvre polonaise a traversé les frontières pour devenir un phénomène mondial, Geralt de Riv, son personnage principal, est désormais une figure majeure de la pop culture du XXIème siècle. Romans, jeux vidéo, séries, comics, longs métrages… Retour sur une saga protéiforme à travers des entretiens et dossiers inédits et richement illustrés !

Le temps d’un ouvrage, explorez un monde original empreint du folklore européen. Vous y rencontrerez entre autres Geralt de Riv et ses pairs, la vénéneuse Yennefer de Vengerberg, des sorcières, des elfes ou des monstres, héros ou anti-héros d’une saga désormais incontournable.

Bienvenue sur le continent.

 

La réalisation de cet ouvrage a duré un certain temps. Dès le mois d'avril 2020, après la sortie de l'ouvrage sur Tolkien, mon éditeur et moi avons discuté d'une nouvelle collaboration. Avec la sortie récente de la première saison de la série Netflix The Witcher, cette franchise nous semblait dans l'air du temps. Votre serviteur a alors réfléchi à un sommaire, discuté et validé par son directeur éditorial, avant de faire des recherches, de lire et de voir les différentes déclinaisons de l'oeuvre d'Andrzej Sapkowski, de contacter des personnes ressources, et, in fine, de s'atteler à la rédaction du contenu. La livraison du manuscrit a été retardée par des aléas éditoriaux liés à la crise sanitaire, mais au final le voilà, presque 18 mois après ses prémisses, cet ouvrage qui vous permettra de savoir tout, ou presque, sur le chasseur de monstres albinos ! Origines, résumés des différents récits, interviews d'experts, influence, au travers d'articles richement illustrés, à l'instar de tous les Hommages édités chez Ynnis. Vous comprendrez ainsi, au fil des chapitres, comment, d'une simple nouvelle écrite un peu par hasard, un voyageur de commerce à la moustache dupondtesque est devenu un symbole pour la culture polonaise, voire une figure tutélaire pour tout un genre...  Comment un enfant abandonné par sa sorcière de mère est devenu une machine -défaillante- à tuer les monstres dans un monde sur le déclin, broyé par les rouages d'une machination énorme. Vous découvrirez ainsi qui est le véritable héros de Wiedźmin.

 

Mais un tel ouvrage, si j'en suis l'auteur, n'a pu se faire sans l'aide d'un certain nombre de personnes. Merci donc à Sébastien et Philippe pour leur soutien jusqu'à la dernière minute du bouclage, à toutes celles et tous ceux qui ont oeuvré au sein de la maison d'édition pour que cet ouvrage voie le jour, physiquement , merci à Camille pour son enthousiasme et son énergie pour donner de la visibilité aux ouvrages Ynnis. Merci à celles et ceux qui ont accepté de relire ma prose, AnneEli et Guillaume, si cet ouvrage est lisible, c'est grâce à vous deux ! Je pense également à Mathieu Saintout, boss d'Arkhane Asylum, à François Hercouët, éditeur chez Urban Comics, à Marcin Blacha, story director chez CD Projekt Red, à Daniel Njo Lobé, acteur de doublage de Geralt dans les jeux video, un homme remarquable (dont vous pouvez lire la deuxième partie de l'interview ici), à Etienne Le Roux, formidable illustrateur... Tout le monde n'a pas pu tenir dans cet opus, c'est pourquoi je vous proposerai prochainement des petits bonus ici même. Restez connecté(e)s !

 

J'espère que vous aurez autant de plaisir à lire cet Hommage que j'en ai eu à le réaliser...

Si vous souhaitez précommander l'ouvrage, c'est par ici !

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Partie seule dans un lieu reculé pour les vacances, Lina se perd dans un épais brouillard. Lorsque la brume se dissipe enfin, la jeune fille découvre au cœur de celle-ci un village incongru… peuplé de personnages mystérieux et hauts en couleur.

 

Ynnis Editions présente ce court roman (de 1975) comme étant la source d'inspiration d'Hayao Miyazaki pour Le Voyage de Chihiro. Il y a en effet quelques éléments communs : une préadolescente coupée de sa famille, qui se retrouve à travailler dans un endroit étrange, avec ses propres codes... Il y a aussi une sorcière, pas très aimable, qui prend tout de même Lina sous sa coupe. Une sorcière qui est en fait la tenancière de la pension Picotto, où l'enfant trouve une seconde famille, avec des personnages hauts en couleurs. Pour payer le gîte et le couvert, elle doit travailler auprès des autres résidents de l'Avenue extravagante, une libraire surprenante, un petit garçon qui ne voulait pas enlever son masque, un perroquet appelé Cornichon qui conserve un trésor dans sa cage, un tigre très sensible, un confiseur dont les bonbons ne font pas grossir (mais donnent mal au ventre)...

Une population bigarrée, donc, au sein de laquelle Lina va faire son trou, et va se révéler très douée pour mettre de l'huile dans les rouages... L'autrice, Sachiko Kashiwaba, fait ici preuve d'une belle inventivité, dans un genre que je qualifierais de "merveilleux", probablement inspiré par de nombreuses légendes japonaises. Sympathique, mais ne vous attendez pas à un récit proche du film de Miyazaki. ;)

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Sherlock Holmes, issu de l'imagination fertile de Sir Arthur Conan Doyle, est l'un des personnages les plus connus de la littérature mondiale. Détective hors pair, observateur prodigieux, il fascine nombre de lectrices et de lecteurs. Près de 80 ans après le décès de Doyle, l'écrivain Ransom Riggs (Miss Pérégrine et les enfants particuliers) a décidé de passer en revue un certain nombre de traits permettant de préciser une "méthode" propre au locataire du 221 b Baker street.

 

Cela commence par un inventaire des qualités que doit posséder un détective "classique" : comment interroger un suspect, interpréter des traces de pas, analyser des éléments balistiques ou encore localiser une pièce secrète. Viennent ensuite les talents qui permettent à un homme de se sortir de situations périlleuses : comment se défendre, faire croire à sa propre mort, comment se déguiser, couvrir ses traces...
 

Mais ces capacités ne seraient rien sans celles qui permettent à Holmes de vivre au quotidien : faire une entrée dramatique, gérer ses amis mais aussi interagir avec les membres de la famille royale, ou détecter un canular. Toutes ces qualités permettent de dresser un portrait en creux du plus grand détective du monde, mais Riggs ne se contente pas de cela. Il propose, au fil des chapitres, quelques menus paragraphes sur la vie quotidienne à l'époque victorienne, la mode de l'époque, les conduites addictives en vogue à Londres...

Cela semble assez complet, et les nombreux extraits des différents récits mettant en scène Holmes (et son complice le Dr Watson !) donnent envie de se (re)plonger dans les délices des histoires concoctées par Sir Arthur Conan Doyle, dont la vie est rapidement évoquée en fin d'ouvrage. On saluera les jolies illustrations d'Eugene Smith et la traduction éclairée de Stéphanie Chaptal, pour le compte des Editions Ynnis, qui proposent une belle maquette pour ce petit guide sans prétention mais bien efficace.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Alors que l’Eikô Maru s’apprête à rentrer à bon port, une lumière aveuglante apparaît sous l’eau et le bateau fait inexplicablement naufrage. Dès lors, toute tentative de secours est vouée à l’échec. Sur la petite île d’Ôto, les habitants cherchent la cause de l’événement désespérément, tandis que des bruits de pas assourdissants se font entendre au loin… Une menace ancienne et titanesque fait alors surface, délogée par les essais nucléaires ayant cours en pleine mer : une créature mythique que les locaux ont surnommée « Godzilla ». Une course contre la montre s’engage pour sauver Tokyo…

 

Né en 1904, Shigeru Kayama travailla d'abord comme fonctionnaire dans différents ministères, puis se mit à écrire différentes histoires, relevant d'abord du policier, puis du fantastique. En 1954 il fut engagé par un des producteurs de la firme Tôho, qui voulait lancer un scénario mettant en scène un monstre millénaire réveillé et transformé par les essais nucléaires, que l'occupant américain réalisait alors dans le Pacifique. Kayama écrivit ainsi un script, qui donna plus tard lieu au premier film Gojira (Godzilla pour les Occidentaux), et à ses nombreuses suites. le récit original n'avait jamais été traduit, et encore moins édité en France, les Editions Ynnis ont donc comblé ce manque dans une belle édition, qui adjoint le second script (renommé Le Retour de Godzilla).
 

L'intérêt de ces écrits est avant tout historique. Ecrits pour le cinéma, ils montrent des hommes et des femmes de la société civile qui se retrouvent intégrés (grâce à leur détermination et leur caractère, voire leur ascendance) dans les forces d'autodéfense nipponnes, des villes dévastées par le gigantisme et le souffle atomique d'un kaiju, un pamphlet même pas déguisé au sujet de l'occupation américaine,e t des ravages que pourraient causer la bombe A et la bombe H si elles venaient à être utilisées à nouveau dans des conflits entre nations. A ce sujet, on notera la façon dont est dépeint Godzilla, à la fois monstre mais aussi victime, au travers du prisme du Pr Yamane, très réservé quant au fait de tuer le monstre (ou plutôt LES monstreS, puisqu'un autre kaiju apparaît dans le second récit).

 

Bref, c'est un peu suranné au niveau de l'écriture (et la traduction n'a pas pu gommer totalement cet aspect), mais c'est assez agréable.

 

Spooky

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