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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres

Toutes les coïncidences ne sont pas heureuses…
Ils se sont rencontrés par hasard, puis Francesca, une charmante archéologue, s’est très vite liée avec cet homme élégant et aisé qu’est Oliver Halkin. Mais bientôt des coïncidences troublantes se multiplient, et même des accidents terrifiants. D’anciens étudiants de son cursus universitaire meurent dans d’étranges circonstances, si bien que Francesca commence à croire à un complot ou, pire, à une malédiction. Est-elle en train de perdre la tête ou est-elle la prochaine sur la liste ? Elle ne sait plus que penser ni à qui faire confiance.
Quel rapport avec Oliver et son fils Edward ? Aucun… en apparence. Mais quelque chose la dérange chez ce garçon, et Francesca se met à soupçonner un secret qui pourrait lui être fatal…

J'ai été très agtréablement surpris par ce petit bouquin de terreur. D'abord par l'écriture. L'auteur fait preuve d'une vivacité et d'une maîtrise assez bienvenues dans le monde de la terreur. Contrairement à la plupart de mes lectures, je n'ai pas eu besoin de temps d'adaptation pour m'immerger dans l'univers de Prophétie, et dès que j'ai pu je me suis appliqué à continuer puis achever ma lecture, bien accroché que j'étais. Il faut dire tout de même que cela se passe dans un Londres et un Sussex contemporains, modernes, et entre autres dans une bibliothèque et un musée très connus, la British library et le British Museum, lieux qui, si je ne les ai jamais visités, m'intéressent au plus haut point.

Mais l'intérêt ne réside pas là-dedans, mais plutôt dans la faculté de peter James à décrire de façon très claire les lieux, les actions, et à interpréter ses personnages, qui pourtant sont ordinaires. Il instille, au fil du récit, des petites choses qui font monter le malaise chez le lecteur, des évènements, des paroles qui ne sont pas innocentes mais sont pourtant très bien amenées. Et c'est un talent rare, croyez-en un vieux lecteur de Stephen King, de Dean Koontz, Graham masterton et autres Robert Mc Cammon. Peter James est largement à la hauteur de ces grands noms du genre, et même au-dessus pour certains. Ma lecture m'a tétanisé sur les trois quarts du bouquin ; seule la fin m'a quelque peu déçu, j'aurais aimé un dénouement un peu différent. pourquoi mettre soudainement de la religion là-dedans, alors qu'elle était laissée soigneusement à l'écart depuis le début ?

C'est un peu dommage, mais n'a pas altéré de façon trop importante ma lecture. Par contre la traduction m'a un peu gêné par moments par son approximation. Au final, prophétie ne révolutionnera pas le genre, déjà bien défriché par les auteurs que j'ai cités plus hauts, mais j'en retiens la découverte d'un auteur de talent, et je vais tâcher de lire ses autres romans traduits en Français.

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films


Je sais, je sais, je dois être le dernier amateur de BD et de fantastique sur Terre à voir ce film, adapté du comic encensé d'Alan Moore et Dave Gibbons.
Je n'entrerai pas dans une analyse de fond, d'autres blogueurs et journalistes spécialisés le font avec beaucoup de talent, et comme je souhaite tout de même en parler mais que je manque de temps, ma note sera tout sauf complète.

De quoi ça parle, déjà ? Aventure à la fois complexe et mystérieuse sur plusieurs niveaux, Watchmen - Les Gardiens - se passe dans une Amérique alternative de 1985 où les super-héros font partie du quotidien et où l'Horloge de l'Apocalypse -symbole de la tension entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique- indique en permanence minuit moins cinq. Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué un peu à plat mais non moins déterminé, va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer tous les super-héros du passé et du présent. Alors qu'il reprend contact avec son ancienne légion de justiciers -un groupe hétéroclite de super-héros retraités, seul l'un d'entre-eux possède de véritables pouvoirs- Rorschach entrevoit un complot inquiétant et de grande envergure lié à leur passé commun et qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur. Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui veille sur ces gardiens ?

Watchmen est, au départ, une sorte de digestion/parodie de tous les comics de super-héros que les Etats-Unis produisent à la chaîne depuis les années 1950. C'est une réflexion sur le crépuscule des super-héros, qui au départ sont mus par des convictions, des pensées positives, mais qui peu à peu sont corrompus par le système, mais aussi la spirale dans laquelle ils sont entraînés. Jusqu'à être déclarés illégaux par le président (ici Nixon, réélu 3 fois) et démobilisés. L'histoire commence au moment où l'un d'entre eux, le Comédien, est retrouvé désarticulé sur le trottoir en bas de son appartement, d'où il a été précipité par un agresseur anonyme. Dans l'ombre enquête Rorschach, sorte de spectre au visage mouvant comme une feuille de test du même nom. Il reprend contact avec les autres anciens Watchmen, Ozymandias, le Hibou, Dr Manhattan, et le Spectre soyeux. Certains vivent dans une relative mélancolie, nostalgie de l'époque de leur splendeur, d'autres, comme Ozymandias, ont su profiter de leurs pouvoirs pour s'élever et s'enrichir. Le Dr Manhattan, physicien victime d'une explosion de tachyons, est devenu une sorte de demi-dieu, mais indifférent au monde qui l'entoure, à commencer par sa compagne, le Spectre soyeux.

Il ne s'agit que d'une partie de l'intrigue, puisqu'en même temps le monde est gagné par la fièvre, et que les deux super-puissances mondiales sont prêtes à se lancer dans une guerre atomique qui dévastera le monde dans sa totalité. Il y a cette horloge de l'apocalypse, dont l'existence est explicitée très vite dans le film, alors que dans le bouquin on ne le comprend qu'à la fin... Il y a cette histoire parallèle, dont il est difficile de comprendre l'utilité, que les adaptateurs ont complètement zappé pour le film... Il y a une foultitude de détails qui manquent au film. Mais comme dans beaucoup d'adaptations, la rognure sur certains aspects est nécessaire si on veut toucher le plus grand nombre.
Premier bon point : on garde cet aspect vieillot, ancré dans son époque (les années 80) où l'on pensait qu'une guerre nucléaire était possible entre les deux blocs.
Point négatif : le combat qui oppose au début le Comédien à son agresseur est longue, c'est une vraie scène d'action alors que dans le comics on ne voit pas grand-chose et qu'elle est vite expédiée, le Comédien ayant perdu le goût de la vie après ses découvertes...
Point négatif : les personnages dénaturés. Le Hibou est censé se faire vieux, s'empâter, etc. Dans le film, il est juste un peu moche, et quand il est torse nu, on voit qu'il fait plus de muscu que de repas à base de Big Macs... Son costume ressemble à celui de Batman, alors que dans le comics c'est une sorte de boule allongée qui fait continuellement la gueule... C'est dommage cette standardisation due aux films X-Men, car les costumes vieillots des Watchmen faisaient partie intégrante de leur identité. Maintenant le Spectre soyeux est sexy, le Hibou costaud... Rorschach lui ne change pas beaucoup ; le Dr manhattan est assez fidèle à son personnage de papier, à la fois impressionnant, tangible et éthéré, quasi-divin dans sa façon de penser, c'est à dire à la fois indifférent et interloqué par la marche du monde et le sort des humains...
De même, Watchmen est une oeuvre qui a été pensée comme un feuilleton, avec des parutions espacées, cet aspect a bien sûr disparu de l'adaptation.

Alors quand le projet d'adaptation a été avancé, que les premières images sont apparues, des fans inconditionnels ont crié au sacrilège ; ON a osé toucher à leur oeuvre de référence, ON va sans doute la dénaturer, en faire une oeuvre avec un seul niveau de lecture. Le cinéma, malheureusement, ne permet pas forcément d'en inscrire plus, sauf en de rares occasions (les deux premiers X-Men, justement...), et Watchmen, hélas, n'y échappe pas vraiment. C'est un formidable spectacle visuel, aux effets spéciaux impeccables, qui plaira à tous les amateurs du premier niveau de Matrix, le niveau du divertissement. Pour les autres, les amateurs du comics, c'est une sorte de trahison, puisqu'il ampute le comics original des deux tiers de son intrigue, de ses niveaux de lecture. La première population se divisera en deux : d'une part les feignants, qui se contenteront du film, d'autre part les curieux, qui essaieront d'aller plus loin en lisant l'oeuvre originale. Et qui en trouveront sans nul doute le sel, malgré les couleurs épouvantables (mais qui en sont une part indivisible).

En résumé, Watchmen est un beau film, léché, "visionnaire" comme il est à présent à la mode de qualifier les films de Zack Snyder, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable aux amateurs du comics orignel, comme votre serviteur, pour qui c'est trop court (comme le slip du Dr Manhattan), trop coupé, trop léché, trop lisse. Il n'y a pas d'âme dans ce film.



A noter que le spin-off "Les Contes du vaisseau noir", qui reprend une sous-intrigue qui découpe la version originale du comic, devrait bientôt sortir en DVD.

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Il y a parfois de très bonnes raisons d'avoir peur du noir...
Dans le monde du jeune Arlen, dès que le soleil se couche, les démons sortent de terre et dévorent les êtres vivants. Le seul espoir de survie : s'abriter derrière des runes magiques qui repoussent ces monstres et prier pour qu'elles tiennent jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Seule une poignée de Messagers bravent la nuit au péril de leur vie pour relier les hameaux dont les habitants ne s'éloignent jamais.
Mais lorsqu'une terrible tragédie le frappe, le jeune Arlen décide qu'il ne veut plus vivre dans la peur : il quitte sa ferme et part sur les routes en quête d'un moyen de se battre contre les démons et de les vaincre.

 

Ah, voilà une œuvre qui me réconcilie avec la fantasy !

Tout d’abord il est à signaler que contrairement à beaucoup d’aures œuvres,         les créatures particulières ne sont pas légion. En effet elles ne sont qu’une espèce, les démons, également appelés chtoniens, eu égard à leurs natures diverses, liées aux éléments (vent, feu, pierre, flammes, bois). Ceux-ci sont redoutables, et une terreur ancestrale empêche les humains de se rebeller contre eux. Mais un jour un jeune homme décide de changer cet état de fait, et sa quête va le mêler très loin, aux portes de la mort mais aussi à celles du monde des créatures de la nuit. Le monde décrit est très cohérent. Il y a des fonctions très précises, comme Cueilleuse d’herbes (l’équivalent de la rebouteuse), le Messager (en fait un facteur-livreur, ayant des facultés particulières lui permettant de voyager la nuit) ou le Jongleur, sorte de troubadour. Ce sont les fonctions des trois personnages principaux de ce premier volet du Cycle des Démons, trois personnages fort développés, même si Arlen dépasse nettement les deux autres.

 

Ce qui m’a plu avant tout c’est la brillance de l’écriture. Souvent, et même lorsque j’ai apprécié une histoire, je souffre de lire des descriptions embrouillées, des dialogues à l’emporte-pièce ou un faux rythme qui pourrait m’endormir. Rien de tout ça ici. Toutes les scènes sont très claires, y compris une scène de bataille dans un hameau à la fin de ce premier tome. Ce n’était pas évident de décrire ce genre de scène, mais Peter V. Brett s’en sort sans encombre. Les personnages sont crédibles ; même l’Homme-rune du titre, qui se présente comme une légende, expose ses failles face à l’amour et à la détermination d’une femme qui est passée par bien des malheurs. On ne s’ennuie pas une seconde à cette lecture, et les 400 pages sont vite englouties, pour peu qu’on en aie le temps.

 

Le premier tome laisse bien des questions en suspens, et ce n’est que justice pour construire une suite. Ici l’auteur propose un sacré cliffhanger, et même deux, qui nous promettent des tomes suivants très intéressants, les personnages ayant basculé dans un autre état d’esprit vis-à-vis des démons… Ceux-ci sont finalement assez peu développés dans ce premier tome, mais quelque chose me dit qu’on va en apprendre plus sur leurs origines, leur nature et plus si affinités par la suite ? Espérons qu’elle viendra vite !

 

Spooky


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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

Le Jour où la Terre s'arrêta version de 2008 est le remake du film homonyme réalisé par Robert Wise en 1951. Inscrit au National Film Registry, ce classique de la SF avait remporté le Golden Globe du "Meilleur film faisant la promotion d'une meilleure compréhension entre les peuples". Il racontait l’arrivée de Klaatu, un extraterrestre, sur notre planète, afin de prévenir les humains des dangers de la bombe atomique. Si certains effets spéciaux ont vieilli (encore que…), le message humaniste sous-tendu reste tout à fait d’actualité. Le film de Scott Derrickson, lui, met dans la bouche de Klaatu un ultime avertissement concernant l’environnement.

 

Klaatu est interprété par Keanu Reeves (Matrix, Speed, Constantine, A Scanner darkly), l’un des acteurs les moins expressifs du cinéma américain. A ce titre le rôle lui convient très bien, Klaatu n’étant pas très à l’aise dans son enveloppe humaine fraîchement investie. Il rencontre Helen Benson, scientifique de son état, et Jacob, son beau-fils. D’un strict point de vue politique et ethnique, le film est dans les clous : un acteur très connu, une belle spécialiste des seconds rôles, un enfant noir, ces deux derniers composant une famille recomposée. La belle, c’est Jennifer Connelly (Dark City, Dark Water, Requiem for a dream…), mais elle n’a presque que ça pour elle, son interprétation étant assez transparente et impavide. La contagion de Reeves, sans doute. Son « fils » (celui de son mari décédé) est interprété par Jaden Smith, vu et acclamé avec son père Will dans A la recherche du bonheur, moins dans After Earth ; c’est lui qui est le meilleur de tout le film, avec Kathy Bates, (Misery, Dolores Claiborne, Titanic) qui joue la Secrétaire d’Etat à la Défense, un rôle ingrat dont elle se sort plutôt bien. A noter la présence également de Kyle Chandler, héros de la sympathique série Demain à la une et présent dans le King Kong de Peter Jackson.

 

Le film de 1951, par faute d’effets spéciaux adéquats, jouait sur les expressions, les situations d’étrangeté, le regard très « froid » de son acteur principal. C’est aussi le cas ici, mais nous avons surtout des scènes très spectaculaires, enfin, qui se voudraient très spectaculaires. L’essentiel est recréé en post-production, et GORT, le robot géant qui protège la sphère qui dépose Klaatu sur Terre, n’est rien de plus qu’un humanoïde dont la combinaison intégrale laisse passer par une visière sombre un rayon destructeur. Une créature assez proche de l’original, alors que les designers s’étaient échinés à trouver des looks très arachnéens ou insectoïdes pour moderniser le personnage… Bel exemple de perte de temps et de budget pour une production de grande ampleur. Une production trop grande peut-être pour son réalisateur, Scott Derrickson. A l’aise dans le fantastique judiciaire avec l’Exorcisme d’Emily Rose, il n’est ici qu’un directeur d’acteur sans grand relief, la moitié du film étant réalisé sur ordinateur par Weta Digital, firme d’effets spéciaux renommée… Et dire qu’il devrait réaliser Hypérion, adaptation de la saga éponyme de science-fiction de Dan Simmons…

 

La version de 2008 est plus spectaculaire, moins humaine, dans le sens où Klaatu n’a pas vraiment le temps d’évoluer, contrairement au film d’origine. On ne s’ennuie pas forcément, mais on est loin du film de Robert Wise. Encore un remake inutile, comme Poséidon, comme Halloween, Fog, Et l’homme créa la femme, La Machine à explorer le temps, La Planète des singes… je continue ?

 

En définitive, nous avons là un film de moyenne facture, pas trop mal fait mais sans âme, un peu trop aseptisé, qui ne se justifie pas le moins du monde.

Spooky.


 

 

 

 

 

 

 

 

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