Alors que DC a annoncé il y a quelques jours une vague de films (qui n'a pas soulevé un grand enthousiasme) et que la phase 2 est sur le point de se terminer, Marvel a dégainé la grosse artillerie et dévoilé le programme de sa phase 3 autour des Avengers. Lors de la soirée orchestrée par Kevin Feige, un petit malin a réussi à filmer une scène avec Tony Stark et Steve Rogers, plus connus sous les pseudos d'Iron-Man et Captain America, qui serait un extrait de Captain America 3, intitulé Civil War...
Voici donc ce à quoi ressemblerait cette Phase 3 :
Cela va commencer le 6 mai 2016 sortira le troisième volet de Captain America, intitulé Civil War. Un arc très important dans le multiverse Marvel, qui ne sera cependant pas celui des comics. Le 7 novembre de la même année sortira Doctor Strange, personnage également populaire, qui sera incarné par Benedict Cumberbatch, actuel Sherlock Holmes sur petit écran. Le film sera réalisé par Scott Derrickson (l'Exorcisme d'Emily Rose, Le Jour où la Terre s'arrêta, Délivre-nous du mal...). Le 5 mai 2017 devrait sortir le second volet de Guardians of the Galaxy, le succès surprise de l'année 2014. Le 3 novembre Thor va faire frémir son gros marteau dans Ragnarök.
2018 verra arriver trois films également, avec Avengers Infinity War (le 4 mai), découpé en deux parties, dont la seconde sortira en mai 2019. Black Panther va nous faire profiter de sa démarche féline sur grand écran, avec Chadwick Boseman dans le rôle-titre, après être apparu dans Civil War. Premier héros "non-blanc" de l'univers Marvel depuis Blade. Rendez-vous le 6 juillet. Captain Marvel sort début novembre, avec le personnage de Carol Danvers ; ce sera donc le premier film "porté" par un personnage féminin depuis Elektra. Inhumans sort en juillet 2019..
Pas d'Iron-Man, ni de Hulk, encore moins de Black Widow ou d'Oeil de Faucon dans cette phase. Pas assez bankables ? Par ailleurs, le titre de Ragnarök (la fin du monde dans la prophétie nordique) pourrait laisser penser que ce troisième opus de la franchise Thor pourrait être le dernier. Pas d'Ant-Man 2 pour l'heure, malgré le succès surprise du film de Peyton Reed et l'intégration de celui-ci dans l'équipe des Avengers.
Pour ceux qui crieraient au scandale, à la trahison, à l'hérésie, il a été dit haut et fort que le Marvel Cinematic Universe (MCU pour les intimes) se détachait presque complètement des histoires créées dans les comic-books. Au total 10 films sont donc annoncés, presque autant que lors des phases 1 et 2 (six chacune). Marvel passe la troisième. Sa vitesse de croisière ?
La fin du tome 1 de la saga Martyrs proposait un énorme cliffhanger, et des dizaines de questions. Dans ce deuxième opus un certain nombre de questions trouvent leur réponse, mais d'autres se font jour.
Attention, la suite contient des [SPOILERS], je vous recommande de lire le premier tome avant de revenir lire ma chronique. A dans un mois, donc :)
Irmine est donc revenu dans le passé, désemparé, seul et désespéré. Il se raccroche au souvenir de ses amis, dont la plupart ne naîtront que 75 ans plus tard. Deux personnes mobilisent ses pensées : Helbrand et Kassis. Pendant un siècle ils vont lui servir de moteur, jusqu'à l'heure de leur rencontre. Entre passé et présent, Irmine et sa famille vont donc vivre des destinées différentes.
Oliver Péru nous livre un deuxième pavé (plus de 600 pages) où l'introspection se mêle aux scènes d'action, où la guerre, la peste (curieuse collision avec l'actualité) et les intrigues de palais dansent une sarabande au goût de mort...
Le roman est dense, presque pesant par moments, car il comprend de nombreux personnages principaux et secondaires, à l'instar d'une célèbre série TV actuelle. J'y ai trouvé des résonances aussi avec le Légende de David Gemmell, même si la dimension épique est moindre. Comme les héros de Michael Moorcock, Irmine est tourmenté, terriblement seul même s'il eut pour un temps comme compagne une gamine aux pouvoirs surprenants. On tremble au cours de combats, on pleure avec l'Arserker lorsqu'il songe à sa famille perdue, on est circonspect face au retour tout en subtilité de Karmalys, on souhaite le pire à la reine du Reycorax...
La plume d'Oliver Peru est élégante, elle permet de suivre l'action sans problème de bout en bout. Le roman est long, mais c'est un univers que l'on n'a pas envie de quitter.
La saga Martyrs ne relève pas tout à fait de la fantasy, c'est plutôt du médiéval fantastique avec sa magie, ses dragons et ses guerriers fantômes. Ce tome 2 s'achève sur une note d'espoir, une résurrection un peu inattendue. Et sur un futur inconnu, qui nous sera révélé en 2015, pour la conclusion de la saga. J'ai hâte.
Depuis une dizaine d'années à présent JRR Tolkien est revenu sur le devant de la scène culturelle avec les films de Peter Jackson. La traduction du Seigneur des Anneaux, par Francis Ledoux, avait quant à elle pris un petit coup de vieux et son éditeur historique, les Editions Christian Bourgois, a décidé de réviser la traduction. Le processus a pris du temps, il fallait un traducteur capable d'intégrer les contraintes toutes particulières de l'exercice, et après celle du Hobbit est arrivée celle du Seigneur des Anneaux (dont je vous reparlerai de façon dédiée), du moins de sa première partie. Dans ce cadre, Vincent Ferré, que j'ai eu l'occasion et le plaisir d'interviewer il y a quelques années, fait une série de rencontres avec des lecteurs dans des librairies ou des bibliothèques.
Pour rappel Vincent Ferré est professeur en littérature comparée à l'Université de Paris-Créteil, spécialiste de Proust et Tolkien, et directeur de la collection Tolkien chez Bourgois. Cette fois-ci il était au Merle Moqueur, grande librairie parisienne, où un auditoire de 25 personnes a pu échanger avec lui.
En guise de présentation, Vincent a parlé rapidement de la genèse et de la réception des ouvrages de Tolkien de son vivant, et a abordé le travail d'adaptation de Christopher Tolkien et de la traduction en cours de ses oeuvres.
En termes de volume, il y a encore des milliers de pages écrites par Tolkien à la Bodleian Library et dans d'autres établissements. Mais selon Christopher, Beowulf, paru l'an dernier (et dont la traduction est en cours) est le dernier grand texte de son père. En français, on a encore du retard : outre Beowulf, il reste de nombreux poèmes, relatifs à la Terre du Mmilieu ou pas, et les volumes 6 à 12 de l'Histoire de la terre du Milieu (les 6 à 9 étant les prémices du Seigneur des Anneaux, les suivants étant plus centrés sur les Elfes).
Vincent n'a esquivé aucune question concernant son travail de superviseur, ou son sentiment sur les adaptations diverses et variées de l'oeuvre tolkienienne. Il a ainsi participé à la traduction du premier film de PJ, avant de lâcher l'éponge, s'étant rendu compte que le milieu cinématographique n'était pas sa tasse de thé. Concernant le jeu d'action récemment sorti, l'Ombre du Mordor, il s'agit vraisemblablement d'une sorte d'hérésie narrative de niveau industriel, entre le Mordor fertile et verdoyant (!) et le principe du jeu, avec son héros qui ressuscite grâce à l'esprit de Celebrimbor...
V. Ferré a parlé de sa relation avec Daniel Lauzon, traducteur basé au Québec, avec qui les échanges se passent essentiellement par mail, et lequel avait le "final cut" en cas de divergences de vue sur la traduction. Il a évoqué en particulier le travail fait sur les poèmes et les chansons du Seigneur des Anneaux, au nombre d'une cinquantaine, pour lesquels Lauzon a tenté de garder la métrique et les jeux de mots, en bref, l'esprit d'origine. A noter que cette traduction, dont les deuxièmes et troisièmes volets sortiront en 2015, a déjà nécessité plus d'un an de travail. Lequel est arrivé après que Vincent Ferré et un groupe de volontaires, au nombre de neuf au départ (comme les membres de la Communauté de l'Anneau), aient établi une liste de coquilles et incohérences sur la traduction de Francis Ledoux, un document de... 910 pages.
Le plateau des victuailles réalisé par la librairie le Merle Moqueur à l'occasion de la rencontre avec Vincent Ferré. Photo réalisé par leurs soins, merci à eux pour le prêt.
Vincent Ferré a d'ailleurs salué l'activité et le dynamisme de plusieurs partenaires français, tels que l'association Tolkiendil, les sites Tolkiendrim et Elbakin, mais aussi des partenaires institutionnels tels que le Tolkien Estate et la Tolkien Trust, organistation caritative fondée par les quatre enfants de Tolkien et qui reverse des fonds pour des actions caritatives telles que l'aide d'urgence et le secours aux sinistrés, des organismes de bienfaisance à destination de la santé, des causes environnementales, l'éducation et les arts.
Comme je vous le disais l'actualité tolkienienne est dense en cette fin d'année. En prévision de la sortie du dernier volet du Hobbit, Warner a inondé le web ces derniers jours de visuels teaser. Au mois de décembre Arte propose un cycle d'émissions et de documentaires consacrés au Professeur. Vincent Ferré, quant à lui, publie à la même époque "Lire JRR Tolkien", chez Pocket. L'universitaire propose également différents textes sur la question sur ce site, ou celui-ci. Bref, un homme très intéressant, passionné et érudit sans être pédant, en plus d'un garçon charmant.
2016 :
25 mars : Baman vs Superman: Dawn of Justice
5 août : Suicide Squad
2017 :
26 mai : LEGO Batman
23 juin : Wonder Woman
12 novembre : Justice League Part 1, avec Ben Affleck, Henry Cavill et Amy Adams de retour dans leurs rôles
2018 :
23 mars : The Flash (le personnage principal sera joué par Ezra Miller, vu dans The Perks of Being a Wallflower and We Need to Talk About Kevin)
25 mai : The LEGO Movie 2
27 juillet : Aquaman (avec Jason Momoa)
2019 :
5 avril : Shazam (avec Dwayne Johnson en Black Adam)
14 juin : Justice League Part 2
2020 :
3 avril : Cyborg (avec l'acteur Ray Fisher)
19 juin : Green Lantern (un reboot donc, la première tentative avec Ryan Reynolds s'étant soldée par un échec historique)
On annonce aussi de nouveaux films Batman et Superman "en solo". Du lourd, donc, voire du très lourd pour les années à venir. Votre avis ?
Spooky
EDIT : Pour avoir une idée de tous les fims de super-héros qui nous attendent pour les 6 années à venir et plus, suivez ce lien.
Marie, 15 ans, se réveille dans une chambre blanche, immaculée, le bras raccordé à une perfusion. Apparaît bientôt un homme, Victor, qui lui révèle qu'elle avait été longtemps dans le coma à la suite d'un accident de voiture au cours duquel ses parents sont morts. Elle doit réapprendre la vie, retrouver peu à peu une existence normale, sous l'oeil attentif de Victor, qui note ses moindres faits et gestes. Après plusieurs mois de réclusion, elle réintègre le lycée, à Genève, et essaie de se faire des amis, malgré les réticences son "père"...
Mais la nouvelle vie de Marie est bien compliquée. Dotée de facultés psychologiques et physiques hors du commun, elle est aussi hantée par de drôles de rêves, où elle semble être des personnes différentes, et est hantée par un voile noir qu'elle voit se poser sur les gens, sans qu'ils ne remarquent quoi que ce soit. Mais l'adolescente met tout cela sur le compte de son traumatisme, et de sa condition d'adolescente, et essaie de se sociabiliser. Jusqu'au jour où elle échappe de peu à une explosion dans un centre commercial. Et se met à douter de sa vraie nature...
Amélie Sarn est, entre autres talents, un écrivain spécialisée dans la littérature pour adolescents. Mais loin de répondre aux canons et aux clichés du genre, sa plume, aussi élégante qu'efficace, emmène ses lecteurs sur des territoires parfois très noirs. C'est le cas avec ce roman, qui, au-delà d'un argument fantastique, propose un déroulement assez crédible. On sent la volonté de l'auteure de s'échapper du carcan habituel de ce genre de romans, ou plutôt, puisque la littérature pour ados (ou le "young adult") n'est PAS un genre, de ne pas s'attarder sur le côté midinette de l'histoire, et aller plus dans la noirceur, même si à mon goût elle aurait peut-être pu aller encore plus loin.
On ne peut pas lâcher le roman. je l'ai lu en moins de deux jours, en ayant assez vite une intuition sur la nature, ou plutôt sur l'histoire de Marie. Intuition vérifiée par la suite. Au passage Amélie Sarn rend un hommage à un classique incontournable de la littérature fantastique, hommage discret mais véritable. J'ai beaucoup aimé ma lecture, une nouvelle fois avec cette auteure, probablement l'une des plus originales et des plus surprenantes du moment.