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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

2015 fut une année faste puisque j'ai vu la bagatelle d'au moins 10 films en salles, et que j'ai fait un peu de rattrapage sur les années précédentes.

 

Au niveau des rattrapages heureux, citons Incendies (2010), Attack the Block (2011), La Colline aux coquelicots (même année), La Dame en noir (qui date de 2012), Gone Girl et Night Call, tous deux datant de 2014.

 

 

Dans une frange plus décevante, citons La Stratégie Ender (2013) et Horns (2013 aussi).

 

2015 fut donc une année faste, quantitativement mais aussi qualitativement parlant.

 

Réglons le cas des déceptions ou demi-déceptions avec Ex Machina, Le Voyage d'Arlo, Pixels, Avengers, l'âge d'Ultron, Chappie, Jurassic World et le Hobbit 3.

 

Et passons au meilleur, avec Seul sur Mars, It follows, Ant-Man, Vice-Versa et les excellents Mad Max Fury Road et Star Wars Episode VII - The Force awakens.

 

Les oublis ? Jupiter Ascending, Tomorrowland, Terminator: Genisys, Les 4 Fantastiques, Le Labyrinthe : la terre brûlée, Hunger Games - la révolte partie 2. Rattrapage en 2016 ?

 

 

Bilan, une belle année avec quelques très beaux films et quelques déceptions. Relance d'une franchise à succès ne signifie pas forcément réussite artistique...

 

Et que nous réserve donc 2016 ?

 

Le 6 janvier sort le nouveau Tarantino, les Huit salopards, un western sous haute tension.

 

La semaine suivante sort Le Garçon et la Bête, nouvelle réalisation de Mamoru Hosoda.

 

Le 27 janvier sort la 5ème Vague, racontant un monde en proie aux invasions extraterrestres. En tête d'affiche, Chloe Grace Moretz.

 

 

Le 10 février Marvel sort au cinoche l'adaptation d'une de ses franchises les plus déjantées, à savoir Deadpool, avec Ryan Reynolds.

 

La même semaine la série de romans pour adolescents Chair de Poule connaît son premier avatar cinématographique.

 

Le 24 février, un autre western; The Revenant, avec Leonardo Di Caprio, sous la caméra d'Alejandro Gonzalez Iñarritu, dans un film noir et gore.

 

 

La même semaine sort The Finest Hours, qui raconte une histoire vraie de marins coincés dans des bateaux en proie à une tempête homérique.

 

Vous en avez rêvé, Zack Snyder fait s'affronter Batman et Superman dans l'Aube de la Justice le 23 mars. En prime le mannequin israëlien Gal gadot dans le super-slip de Wonder Woman.

 

La semaine suivante c'est Kung-Fu Panda 3 qui sort...

 

Le 6 avril Alex Proyas, qu'on avait un peu perdud e vue depuis ses premiers films fracassants revient avec le blockbuster Gods of Egypt. Seul hic, la présence de Gerard Butler en tête d'affiche...

 

Le 13 avril Disney propose une version live du Livre de la Jungle.

 

Deux semaines plus tard, un autre affrontement de taille avec Captain America: Civil War, qui met aux prises le super-héros à la bannière étoilée et son ennemi intime, Iron Man.

 

 

La même semaine sort Krampus, du nom de cette figure démoniaque de la tradition anglo-saxonne.

 

Le 18 mai ma bande favorite de super-héros revient pour affronter Apocalypse, ce mutant primal aux pouvoirs exceptionnels. X-Men: Apocalypse promet.

 

Le 25 mai, nouvelle adaptation d'un jeu video à succès, War Craft, le Commencement envahit nos écrans.

 

Le 29 juin, après que Nemo ait été retrouvé, c'est à la recherche de Dory que Pixar nous invite à partir.

 

 

Le 13 juillet, une autre équipe, cette fois-ci issue de l'univers de DC, apparaît à l'écran. Suicide Squad.

 

Ce même jour, une nouvelle adaptation de Tarzan voit le jour...

 

...et L'Âge de Glace connaît un cinquième volet...

 

La semaine suivante, une nouvelle version de SOS Fantômes sort sur nos écrans...

 

Le 27 juillet Roland Emmerich revient sur l'un de ses films les plus connus, avec Independance Day: Resurgence.

 

Au mois d'août sort le second volet de la franchise des Tortues Ninja...

 

Trop occupé par la post-production du dernier Star Wars, JJ Abrams a passé le relais à Justin Lin pour réaliser le nouveau Star Trek.

 

 

Le 12 octobre c'est le mutant Gambit qui passe au grand écran. Concours de charisme de moule entre Channing Tatum et Léa Seydoux.

 

Le 26 octobre sort l'adaptation ciné d'un héros Marvel emblématique, à savoir Docteur Strange, sous les traits de Benedict Cumberbatch.

 

Le 16 novembre sort le premeir spin-off de l'univers de Harry Potter, les Animaux fantastiques, avec David Yates aux commandes.

 

Le 14 décembre le premier spin-off de Star Wars, intitulé Rogue One, sort sur les écrans.

 

 

La semaine suivante c'est Assassin's Creed qui connaît les grâces d'une adaptation ciné. Avec Michael Fassbender.

 

 

Pas beaucoup de place pour les "one-shot" dans cette marée de franchises (21 sur les 27 titres cités)... Personnellement je suis curieux de voir Deadpool, The Revenant et Civil War... Et vous ?

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

À Blankenberge, sur la côte flamande, un homme est retrouvé baignant dans son sang, tué d'une balle dans la bouche. La veille, il quittait le casino ivre mort, proférant des menaces, et annonçant une vague de meurtres sur la ville. Lorsqu'on découvre le cadavre d'une jeune femme le long de la plage, on prend ses propos au sérieux.

 

Poussé pour les besoins de l'enquête à s'intéresser de très près à l'univers des casinos, le commissaire Van In sombre dans le jeu, s'endette, met en péril son couple et sa carrière, et se fait des ennemis, beaucoup d'ennemis...

 

C'est donc ma deuxième lecture d'une enquête du commissaire Van In, après la femme tatouée. Et mon impression générale est la même. L'écriture est vive, dynamique, ne manque pas de mordant, et souffre d'une fin ultra-précipitée. Ici elle n'est pas longue d'un paragraphe, mais d'une demie-page. On est toujours entre Bruges et Blankenberge pour l'essentiel, dans la Flandre occidentale donc, et même si ce n'est pas désagréable, il n'y a pas grand-chose de remarquable dans cet épisode.

 

Pas sûr que j'y revienne.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Attention, si vous voulez une chronique vierge de tout spoiler, il faut aller .

 

Un peu plus près des étoiles, c'est un peu l'impression que j'ai eue en voyant ce nouvel épisode. Il faut dire que la machine marketing a fonctionné à plein ces dernières semaines autour de la sortie du film. De l'emballage d'oranges au papier toilette, difficile d'ignorer qu'un nouvel épisode de la saga Star Wars allait sortir en cette fin d'année. Au point d'inspirer la nausée, le dégoût parfois. Et de susciter d'autres réactions dans les rangs même des fans, entre ceux qui trépignent d'impatience et se refont en boucle la trilogie originale, tout en réservant leurs places pour la première séance deux mois à l'avance (ce qui est sans précédent), jusqu'à ceux qui refusent de voir tout nouveau film dans cette franchise, préférant garder leur âme d'enfant avec les films de 1977 à 1983, et de cracher dessus à qui mieux mieux sur les réseaux sociaux. Pour ma part, je pense être dans une sorte de ventre mou, forcément intéressé par cette sortie, alléché par les bandes-annonces habilement montées et décidé à aller le voir dans un délai raisonnable, en attendant que la foule soit passé. Le destin (ou la Force) en a décidé autrement, puisque c'est par la grâce d'une invitation que j'ai pu voir le film le jour de sa sortie.

 

 

On nous avait promis le retour des vieilles gloires, l'arrivée de nouveaux personnages et un total respect de l'univers créé par George Lucas. Les bases sont bonnes, puisque c'est au polymorphe JJ Abrams (créateur de Lost, repreneur de Star Trek, passé aussi par la case Mission: impossible au cinéma), l'un des rares cinéastes ayant les reins suffisamment solides pour relancer un tel monument, qu'incombe la tâche d'écrire et réaliser cet Episode VII. Il rappelle d'autres co-créateurs de la saga, à savoir Lawrence Kasdan au scénario, le troisième larron scribouillard étant Michael Arndt (Tron the Legacy, Toy Story 3, Oblivion, Hunger games, l'embrasement...). Autre présence notable, celle de John Williams, dont le score symphonique est indissociable de la saga, et qui revient en grande forme, sans toutefois faire dans l'original. Une grande partie du casting principal des premeirs films est de retour, de Harrison Ford (han Solo) à Kenny baker (R2-D2) en passant par Peter Mayhew alias Chewbacca et Carrie Fisher dans le rôle de la princesse Leia. Notons en passant que le temps de présence à l'écran de chacun semble proportionnel à son talent d'acteur. A vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent...

 

Il y a bien sûr des petits nouveaux que l'on va revoir (ou pas) : John Boyega, déjà remarqué dans Attack the Block, dans un rôle surprenant ; Oscar Isaac dans le rôle d'un pilote de X-Fighter, Adam Driver pour un personnage au passé lourd, et surtout Daisy Ridley, quasiment débutante, qui devient en l'espace d'un film une nouvelle idole. Parce qu'il s'agit d'un personnage fort, celui d'une pilleuse d'épaves sur la planète des sables Jakku, qui hérite d'un étrange droïde qui va changer son destin, et peut-être lui permettre de retrouver ses racines... Car on s'en doute en la voyant "jouer" avec un objet bien particulier, à la voir piloter mieux le Faucon Millenium que han Solo, qu'elle n'est aps n'importe qui. Et que surtout son héritage est aussi inquiétant que riche. L'actrice est jolie, et ressemble un peu à la Keira Knightley de Pirates des Caraïbes.

 

 

Face à elle, heureusement, les autres acteurs sont intéressants et leurs personnages riches de promesses, entre Finn et Poe Dameron, qui n'ont sans doute pas livré tous leurs secrets, et certains anciens qui ont encore leur mot à dire dans ce faux remake de l'Episode IV. Mais de quoi parle-t-on, au final ? D'une lutte galactique entre le Premier Ordre, né des cendres de l'Empire, mené par un énigmatique Snoke, lequel se fait surnommer Suprême Leader (on notera una analogie forte au IIIème Reich sursoulignée lors d'un discours de l'un de ses leaders face à son armée de stromtroopers). Face à ce nouvel ordre fasciste (forcément) se trouve la Résistance, menée entre autres par la princesse Leia Organa, devenue générale. Laquelle Résistance ne bénéficie plus de l'aide de Luke Skywalker, parti en exil après avoir échoué à faire du fils de Leia et Han un Jedi. Mais Luke reste un symbole que le Premier Ordre veut détruire, et c'est l'enjeu de ce premier épisode, puisque le droïde dont hérite Rey contient la carte permettant de retrouver l'ancien Jedi. Quant à Han Solo, il a décidé, après le départ de son fils et une énième dispute avec Leia, de reprendre sa vie de contrebandier en compagnie de Chewbacca.

 

La premièere demie-heure du film est truffée de références à la première trilogie, avec des scènes qui ressemblent à des passages obligés qui feront dire aux plus grincheux qu'il s'agit d'un vulgaire remake. Mais qui peut aussi simplement signifier le caractère cyclique de la saga Star Wars, l'Episode IV étant en quelque sorte une relecture de l'Episode I. Dans cette optique, on peut imaginer qu'un Jedi révélé lors de l'Episode VII sera fortement tenté par le côté obscur dans l'Episode VIII... Notons qu'en plus Rey a dans le film une drôle de vision qui va sans doute trouver son explication dans les volets à venir... La théorie de certains est qu'elle a peut-être reçu des rudiments d'enseignement jedi (ce qui expliquerait sa dextérité rapide avec le sabre-laser), et que le révéil du titre la concerne, ainsi que Finn, qui sans être lui-même un Jedi serait sensible à la Force, ce qui expliquerait que Kylo Ren "bloque" sur lui lors de l'attaque sur Jakku...

 

 

Sur le plan technique JJ Abrams est un bien meilleur réalisateur que Lucas ne l'a jamais été. Quel pied de voir le Faucon Millenium se faire poursuivre par les navettes rapides du Premier Ordre au travers des épaves de Jakku, qui ressemble au cimetière de l'Empire... Il réussit à dépoussiérer un univers visuel tout en respectant au plus près les bases de celui-ci. Et sans céder à la tentation disneyenne (Disney qui, rappelons-le, est propriétaire de l'univers Star Wars depuis 3 ans) de rajouter des personnages "rigolos" dont le principal intérêt est de créer une ligne de jouets pour enfants. Seul le petit robot BB-8 pourrait émarger dans cette catégorie, mais il est beaucoup plus utile que Jar-Jar Binks et se pose en héritier de R2-D2. Des passages de relais entre personnages emblématiques, il y en a plusieurs dans le film. Je ne les détaillerai pas afin de ne pas spoiler davantage, mais sachez que celui-ci est riche en scènes fortes et symboliques.

 

Narrativement, c'est donc intéressant, car on est dans le volet introductif d'une nouvelle trilogie, avec des éléments qui trouveront leur explication ou leur justification par la suite. D'où sort par exemple cette extra-terrestre, semble-t-il figure de la résistance, qui possède le sabre-laser de Luke ? Sur le plan des valeurs, si l'opposition entre les deux versants de la Force est toujours aussi contrastée et ambigüe, on remarquera l'arrivée presque massive de personnages féminins forts. On peut en compter au moins 4 dans ce nouvel épisode, tandis que Leia était un peu seule dans la trilogie, et que Padmé était relativement peu convaincante, en tant que personnage fort, dans la prélogie. Le personnage de Finn est lui aussi surpenant : un stormtrooper de couleur, qui décide de prendre son destin en mains, et qui sait être à la fois tragique et drôle, en un mot... humain. Poe Dameron est chef d'escadrile au sein de la Résistance, et c'est lui qui va mener l'attaque sur la Star Killer, nouvelle base spatiale des méchants. On le voit encore peu dans cet épisode, mais nul doute qu'avec le talent d'oscar Isaac, il va monter en puissance par la suite.

 

Celui qui me convainc le moins est le personnage de Kylo Ren. Certes, tiraillé entre les deux camps de la Force, celui qui s'avère n'être qu'un adolescent en pleine crise de la quinzaine est cependant le méchant le mieux écrit depuis le début, un personnage capable de tout casser autour de lui quand ça ne va pas, lorsqu'un Darth Vader s'en prenait aux humains et assimilés. Il offre d'ailleurs un surcroît d'intérêt au personnage de Han Solo.

 

 

Pour conclure, je dirai que JJ Abrams a fait du très bon boulot. Cet Episode VII joue sur la fibre nostalgique, un peu trop parfois avec le fan service de la première demie-heure, mais qu'il a su introduire une galerie de personnages intéressants et novateurs, au sein d'une production irréprochable sur le plan technique. Et voir Han Solo et Leia Organa vieillissants, c'est touchant. Plus que 18 mois jusqu'à l'Episode VIII. Pour les impatients, le premier spin-off, intitulé Rogue One, arrive pour Noël prochain. Pour relancer Star Wars, il fallait tuer son père. Abrams l'a bien fait, tout en posant les bases d'un nouvel univers étendu. Pendant des années, la tradition familiale était d'aller voir un Disney à Noël... cette année, le Disney de Noël... c'est Star Wars Episode VII.

 

Spooky (avec des bouts de Tom Garraty dedans)

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Jeux

 

Les Editions Margot, qui réalisent depuis deux ans de magnifiques albums illustrés pour la jeunesse (la preuve ici, ici ou encore ici), se lance dans l'édition transmedia avec cette série, Adopte un Tetrok.

 

Chauqe livre présente un Tetrok, une créature mignonne et surprenante : origine, habitudes alimentaires, comportement, habitat... En téléchargeant l'application (gratuite) tetrok sur tetrok.fr ou sur l'app Store de votre ipad, on peut interagir avec chaque livre. Une fois l'application installée, il suffit de poser le livre à plat, ouvert sur une page (ou une double page) comportant un dessin de caméra, d'allumer la fonction téléphone/caméra de l'ipad, et hop ! La scène se met à s'animer, accompagnée parfois d'un environnement sonore. Il s'agit donc de réalité augmentée, qui vient donc compléter le mode jeu dans lequel on peut interagir avec les tetrok récupérés.

 

 

C'est un peu le principe du tamagotchi : on élève le tetrok, on le fait interagir avec d'autres créatures, et on peut remporter de nombreux trophées. Les besoins du tetrok sont matérialisés par des jauges de faim, d'humeur et de vie. Chaque tetrok ayant des caractéristiques différentes, il vaut mieux se renseigner sur ses habitudes alimentaires, sinon il risque de tomber malade. La prise en main de l'ensemble est très simple, et le déclenchement du mode réalité augmentée fonctionne bien.

 

Mais bien sûr, si l'enfant n'a ni tablette ni smartphone à sa disposition, chaque livre fonctionne en tant que tel, grâce aux jolies illustrations signées Clément Lefèvre, tandis que les textes, délicats et très fouillés, sont signés par Anne-Fleur Drillon.

 

 

Un bel apprentissage de la réalité augmentée, réalisé par les Editions Margot. Un bémol cependant, l'application est très (trop ?) volumineuse. Faites attention à faire de la place sur votre tablette ou votre téléphone avant de tenter de la télécharger.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur tetrok.fr

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Il n'échappera à personne que le film le plus attendu de l'année est sorti. Le plus attendu depuis trois années, même, depuis que Disney a racheté Lucasfilm et annoncé vouloir relancer la franchise, après un intermède malheureux réalisé par George Lucas lui-même. Ce rachat a fait craindre à de nombreux fans une disneyisation de la série. L'annonce du nom de J.J. Abrams comme nouveau grand moghul a diversifié les opinions, certains craignant un enterrement de grande classe (comme il l'aurait fait pour Star Trek), d'autres s'attendant à du grand spectacle, réalisé par le plus doué des fanboys d'Hollywood. La machine marketing a fonctionné à plein régime ces dernières semaines, à tel point qu'il est impossible de mettre le pied dehors sans voir un partenariat publicitaire relatif à Star Wars... Je dois dire que c'en est devenu agaçant, car un tel film avait-il besoin d'un tel matraquage ?

 

Dissipons le premier suspense tout de suite : ce film est excellent. Dissipons les questionnements suivants : il n'y a PAS de personnages à la con, destinés à faire plaisir aux plus petits (parce que je ne vois pas d'autre raison). OUI, Abrams et Lawrence Kasdan, scénariste du premier film ont pris des risques. Celui de faire disparaître des personnages majeurs, celui d'en faire apparaître de nouveaux. Comme cela a été largement annoncé, une bonne partie du casting des premiers films est de retour, en pleine forme pour certains, de façon plus effacée pour d'autres. Et, au contraire des blockbusters actuels, sursaturés d'effets spéciaux, Abrams a choisi de revenir à un cinéma plus traditionnel, tourné en décors réels autant que possible. En tant que scénariste, il assure. En tant que réalisateur, il assure AUSSI, surpassant même le Lucas des années 77 à 83.

 

 

Autre pari qui rapproche le boulot d'Abrams du Lucas "première époque" : le choix de mettre à la tête du film des quasi-inconnus, comme John Boyega, découvert dans la réussite indé Attack the Block, et Daisy Ridley, pour le coup une débutante. Des choix qui s'avèrent payants, puisque tous les deux sont très convaincants, Boyega offrant même d'emblée une palette plus large. Parmi les nouveaux personnages, ceux de -respectivement- Finn et Rey sont intéressants et ne manqueront pas d'être approfondis dans les Episodes VIII (prévu pour le printemps 2017) et IX (en 2019). Et nous avons un personnage (et même PLUSIEURS) de femme forte dès ce premier épisode, ça promet pour la suite.

 

Le scénario de cet Episode VII emprunte beaucoup aux premiers films de la saga, avec des personnages et des situations proches, comme dans un souci d'hommage, mais aussi, peut-être, pour indiquer qu'on peut recommencer les mêmes erreurs... Une force (en plus de la Force. Hum.) est le fait que quelqu'un ne connaissant pas l'univers Star Wars peut à peu près tout comprendre en voyant cet Episode VII. Il a un début (précédé par le récit déroulant traditionnel), un milieu et une fin. Pour les fans, la connaissance de l'univers permet d'approfondir les relations entre les personnages. Un film qui est visible par tous les publics, à partir de 8-9 ans, et peut-être même avant. Un film qui va diviser, puisque certains évènements cassent littéralement une bonne partie de l'univers étendu que Lucas avait tissé depuis trois décennies.

 

Et, oh, j'oubliais, outre les acteurs de la trilogie originale, John Williams est de retour en tant que compositeur. personnellement je le considère comme co-créateur de l'univers Star Wars, tant sa partition symphonique m'a marqué. Eh bien son retour est flamboyant, il réussit à créer un score tout à fait adapté à l'ambiance, tout en intégrant les thèmes classiques de la série originale. Chapeau bas.

 

Vous avez remarqué que je ne dis rien, ou presque, de l'intrigue, la culture du secret étant une partie de l'univers Star Wars. Du coup cette chronique n'en est pas vraiment une, juste une sorte de brève. Je reviendrai probablement sur le fond après un deuxième visionnage du film. Mais sachez que j'ai pris mon pied sur certaines séquences, que lorsque le Faucon Millenium a pris son envol, je me suis dit "c'est parti !" et que depuis je ne suis pas redescendu.

 

Allez le voir. C'est un ordre, et j'userai de la Force s'il faut vous convaincre.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

 

Le premier cycle de romans tirés de l'univers créé par Robert Kirkman s'est achevé avec la Chute du Gouverneur 2, quatrième opus de la série.

 

Ce tome 5 n'est pas le commencement d'un nouveau cycle, mais plutôt, à mon avis un épisode de transition, qui marque sans doute la fin de la ville de Woodbury, qui a abrité pendant de longs mois les ouailles du Gouverneur, puis de Lilly Caul, jeune femme courageuse.

 

Au début de cette histoire elle essaye donc, avec l'aide d'une trentaine de survivants, de reconstruire tout doucement une micro-société, fondée sur le respect et le partage. La jeune femme se prend d'ailleurs de passion pour la botanique et le jardin qu'elle tente de créer dans le stade de sinistre mémoire est pour elle un symbole de cette vie renaissante, alors qu'une énorme horde de zombies erre aux alentours de la ville, solidement cadenassée. Mais plusieurs arrivées vont bouleverser ce fragile équilibre. Celle d'une famille de quatre personnes, dont l'une à la santé mentale déficiente, d'abord. Puis celle d'un jeune homme totalement épuisé, à la recherche d'une aide pour ses amis barricadés dans une église à une trentaine de kilomètres de la ville, ensuite... Parmi eux, le prédicateur du titre, un prêtre pentecôtiste qui va bientôt se retrouver à la tête de la petite communauté...

 

Lilly et ses amis vont laisser des plumes dans l'affaire, et rien ne sera comme avant l'arrivée du Prédicateur...

 

On continue donc sur les récits loin d'être désagréables, avec comme personnages principaux Lilly et le vieux Bob, ancien infirmier militaire au passé d'alcoolique, des personnages au caractère bien trempé. Par contre j'ai trouvé la dernière séquence un peu "too much", alors que la situation de Lilly et ses amis est bien mal embarquée... C'est aussi une constante dans le comic et la série TV, mais attention quand même à ne pas en faire trop...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Sept ans après la sortie du roman des frères Strougatski, le réalisateur russe (enfin, soviétique à l'époque) Andrei Tarkovski (Solaris) a proposé sa version cinématographique de ce classique de la SF.

 

Il existe une zone, dans laquelle ont atterri des visiteurs venus des étoiles dans le passé, pour un pique-nique spatial. Mais celle-ci est devenu un domaine mort, tué par les radiations, parsemé de pièges sans cesse en mouvement, et qui recèle une "chambre" dans laquelle se réalisent les voeux des audacieux qui parviennent à la rejoindre. C'est le boulot de Shouhart, un Stalker en bout de course, d'y emmener ceux qui le souhaitent.

 

Deux constatations en premier lieu : Tarkovski disposait de peu de moyens, et le maigre budget n'est clairement pas passé dans les effets spéciaux (sans doute rudimentaires en 1979 en URSS...), ni dans les décors, puisque le cinéaste s'est contenté de filmer en pleine pampa, dans des décors "naturels" parfois submergés par une eau sale (échappée d'une usine électrique proche) ou parsemés de ruines oppressantes, à proximité de Tallinn, capitale de l'actuelle Estonie. Il s'est ensuite "contenté" de ne filmer que l'histoire de l'expédition de Shouhart dans la Zone en compagnie de deux clients, exit donc l'intrigue concernant Nounane. Les passages concernant la famille de Shouhart sont aussi extrêmement réduits, au début et à la fin du métrage.

 

Que dire ? Il est difficile de juger un tel film, tant ses caractéristiques semblent éloignées des canons occidentaux. L'atmosphère est oppressante, inquiétante, mais surtout du fait des attitudes des personnages, que l'on pourrait qualifier d'incohérentes si on ne comprend pas le théâtre d'opérations, à savoir une zone semée d'embûches mouvantes, et probablement radioactives. Une petite musique discrète ajoute un soupçon d'atmosphère crépusculaire à ce road-movie où trois personnages sont présents sur 95% du métrage. Il faut savoir aussi que les dialogues se résument parfois à des monologues sibyllins. La Zone est régie par des règles, dont seul le Stalker, au bord de la folie en permanence, peut comprendre le sens. Ces règles contraignent le professeur et l'écrivain à révéler leur personnalité intime, ce qu'ils cachent au plus profond d'eux-mêmes. Certains plans, y compris le tout dernier, induisent le spectateur dans un doute existentiel permanent.

 

 

L'interview en bonus de deux des techniciens du film éclaire un peu l'atmosphère étrange du film, dont tous les participants sauf huit ont disparu en l'espace d'une vingtaine d'années, une situation que l'un des survivants attribue à la forte pollution des lieux de tournage. Stalker est un film à l'histoire particulière puisque grâce à ses contacts en Occident, Tarkovski obtint une pellicule Kodak révolutionnaire qui donne un cachet particulier à l'image. Mais à la suite d'une erreur de manipulation des techniciens, une bonne partie du film fut détruit. Le réalisateur réussit tout de même à obtenir les crédits pour retourner les scènes perdues, ce qui explique que celui-ci ait été réalisé en deux parties.

 

Je l'avoue, je me suis quand même pas mal ennuyé pendant le visionnage du film. Je pense être clairement passé à côté, par manque de culture essentiellement.

 

Spooky

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