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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


"Par le réalisateur de Sixième sens"... Voilà l'une des accroches du dernier film de M. Night Shyamalan. Pour mémoire, ce film date de 1999. Comme s'il n'avait rien fait d'intéressant depuis. Personnellement j'ai bien aimé Incassable, sorti en 2000, et n'ai pas détesté Le Village, sorti en 2004. Hors ces trois films, la production récente du réalisateur-acteur américain n'a pas cessé de décliner, jusqu'au très mauvais La jeune fille de l'eau, son long métrage précédent.
C'est donc avec une méfiance énorme que j'ai abordé ce Phénomènes. Le buzz sur internet et dans la presse spécialisée avait été très contrasté. Le pitch avait pourtant de quoi aiguiser ma curiosité, jugez plutôt :
Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ?
Pour Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.
Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...
On se retrouve donc dans un survival à la sauce thriller biologique. Biologique car la fameuse offensive est d'origine naturelle. Je ne vous en dirai pas plus, mais sachez que ça m'a fait -vaguement- penser au Jour des triffides, excellent roman post-apocalyptique de John Wyndham. De cette situation de crise s'ensuit bien sûr la phase de fuite, l'essai d'organisation d'un petit groupe, et la concentration de l'histoire sur un couple et un enfant. Shyamalan mène plutôt bien sa barque, le film est correctement filmé, les péripéties s'enchaînent bien. Mais il y a un hic, gros si vous êtes sensible à la cohérence. Car le comportement des personnages est à la limite du ridicule à plusieurs reprises. Certes, en situation de détresse extrême, on peut perdre les pédales. Mais on ne lâche pas une gamine transie de peur pour parler à son petit ami, juste parce qu'on veut être sûr qu'il est à l'autre bout du fil, non ? Au moment où un gars sympa vous propose de vous prendre dans sa voiture, passez-vous dix minutes à discuter avec votre ami, alors que la situation est critique ? Ce ne sont que quelques exemples, mais ça peut agacer certains spectateurs. Deuxième hic : la menace est forte, les personnages se retrouvent dans une situation où aucune porte de sortie n'existe, mais cette menace s'efface aussi vite qu'elle est apparue. Cette menace, d'origine naturelle, comme je l'ai souligné, qui se limite aux Etats de la Nouvelle-Angleterre. La nature tient donc compte du découpage administratif des Etats-Unis, c'est chouette... Le film a été écrit, produit et réalisé par Shyamalan lui-même, comme ses derniers flops. On a un peu l'impression que, sûr de son talent, il ne laisse à personne d'écrire ses histoires...

Mis à part ça, le film n'est pas déplaisant à suivre, les acteurs (parmi lequels Mark Wahlberg et Zooey Deschanel) jouent assez bien l'effroi face à une menace intangible, et la musique de James Newton Howard accompagne bien l'ambiance, même si essayer de nous faire frissonner avec l'image d'une branche qui bruisse, c'est un peu cheap...

Spooky.

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