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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres
http://editions.librairie-critic.fr/media/catalog/product/cache/3/image/500x500/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/9791090648104.
Nous sommes dans l'uchronie. Le point de divergence de ce roman se situe à Alésia. César est assassiné et les Romains sont battus par les Gaulois. Un Empire celte naît de cette victoire, l’Empire romain se repliant de l’autre côté des Alpes.
 
Quelques siècles plus tard, le jeune Lucius apprend une nouvelle stupéfiante : son oncle lui a trouvé une épouse, jolie de surcroît et il va se marier. Pour cela, ils doivent se rendre à Gergovie. Après l’attaque de la caravane dans laquelle ils se trouvent, il découvre que tout cela n’est qu’une mascarade. Le mariage n’était qu’un alibi pour que son oncle réussisse une mission de la plus haute importance. En jeu : l’équilibre entre les différents Empires européens.

Ça faisait un moment que je n'avais pas lu une oeuvre de Michel Pagel. Ce roman, sorti il y a un an, a été vite épuisé. Il est aujourd'hui réédité par Critic, émanation de la librairie du même nom, située à Rennes. Il s'agit donc d'une uchronie, dans une époque inhabituelle, l'Antiquité romaine. Son roman se déploie de manière plutôt intéressante dans sa première partie, Pagel décrivant le monde alternatif mis en place, avec un voyage se déroulant entre Rome et Gergovie. Le voyage est donc plaisant et on apprend quelques petites choses, comme le fait que "Vercingétorix" n'est pas vraiment un nom propre, mais plutôt un titre, désignant le roi des guerriers, autrement dit un chef de guerre...

Le style de l'auteur est clair, agréable, il propose de longs chapitres assez denses, avec des personnages intéressants, surtout le narrateur, qui compense sa difformité par un état d'esprit touchant et une intelligence au-dessus de la moyenne, mais qui n'échappe pas non plus tout à fait à la naïveté.

Une lecture franchement sympathique.

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.greghocfell.com/medias/images/patron.couv.seule.sk.bat2.jpg?fx=r_550_550

 

Ce n'était pas sa journée... Gary était un de ces cadres en retard, dont le pantalon se tache à la première flaque d'eau, et dont la voiture rend l'âme sur une route déserte. Panne sèche. A cinquante mètres d'une pompe à essence. Ce qu'il ne savait pas, c'est que cet évènement allait probablement être un des plus forts de toute sa vie. Car le vieillard présent derrière le comptoir était tout sauf un pompiste ordinaire...

 

Avec cette nouvelle de 45 petites pages, Greg Hocfell, écrivain français "spécialisé" dans le fantastique, fait un hommage à son écrivain préféré, Stephen King (d'où les initiales qui tiennent lieu de titre). Un auteur qu'il a eu le plaisir de croiser, comme votre serviteur, lors de sa venue en France en fin d'année dernière. Cela lui a donné envie d'écrire une histoire à la manière de son auteur préféré. Une envie qui visiblement lui a pris comme une envie d'uriner, sans raison particulière. Et le résultat, écrit en trois heures, est un vrai cri d'amour, une déclaration enflammée au King des débuts, à l'écrivain qui incarne peut-être le mieux l'esprit américain, avec ses défauts, ses addictions, mais aussi son amour infini pour sa femme et son talent incroyable pour raconter des histoires...

 

Emouvant.

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.images.hachette-livre.fr/media/imgArticle//LATTES/2013/9782709639484-G.jpg

 

Luca Terracini, journaliste, vit à Bagdad, hors du périmètre sécurisé. Il mène une enquête sur une série de braquages meurtriers. Des dizaines de millions de dollars se sont volatilisés. Dans sa quête de la vérité, il s’apprête à barrer la route à des agents clandestins et de puissantes nations qui s’évertuent à enfouir des secrets et à manipuler la vérité, quel qu’en soit le coût.


Pendant ce temps-là, à Londres, alors qu’il boit un verre dans un pub, l’ancien policier Vincent Ruiz vole au secours d’une jeune femme, Holly Knight, aux prises avec son petit ami violent pour découvrir en se réveillant le lendemain matin qu’elle l’a dévalisé. Il a été victime d’un coup monté des plus subtil. Furieux contre lui-même, et contre elle, il se lance à la poursuite de Holly…

 

A Londres toujours, Elizabeth, enceinte de son deuxième enfant, s'inquiète après la disparition depuis plusieurs jours de son mari, haut responsable d'une institution bancaire...

 

Trois fils narratifs sont lancés dès le début du roman, et bien malin celui qui devinera leur point commun... Michael Robotham doit donc gérer une dizaine de personnages qui vont jouer un rôle déterminant dans cette affaire. Il ne s'agit pas vraiment d'un polar classique, dans la mesure où les enjeux dépassent le cadre classique, et les frontières. Il y a cependant deux personnages-fils conducteurs de l'ensemble, un ex-flic à la retraite et un journaliste d'investigation free-lance, deux profils qui permettent de nombreux développements à l'avenir, si l'auteur décide de les utiliser à nouveau. La trame est tellement dense qu'il m'a été un peu difficile, par moments, de rester acroché, malgré les efforts de Robotham pour simplifier son propos, notamment sur le volet financier de l'affaire.

 

Par contre ce qui m'a vraiment intéressé, c'est la dimension sociale, lorsque l'enquête a emmené nos investigateurs dans une banlieue déshéritée de Londres, ou dans l'enfer permanent de Bagdad. Un auteur à suivre, pour cet aspect-là.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.albin-michel.fr/images/couv/7/3/3/9782226254337g.jpg

 

À Seattle, personne n’a oublié le mystère de la Hoh River : trois gamins enlevés, cachés dans les bois. Seuls deux d’entre eux avaient réapparu, incapables de se souvenir de ce qui leur était arrivé.

Vingt-cinq ans plus tard, un couple et ses deux fils sont sauvagement assassinés. Au-dessus de la porte de la chambre, le tueur a laissé un message : 13 jours.

Très vite convaincue que les deux affaires sont liées, puisque le père de famille qui vient d’être assassiné était l’un des trois enfants kidnappés, la police manque pourtant de preuves. Pour sa première grande enquête, l’inspecteur Alice Madison devra se fier à son instinct. Au cœur des forêts, le cauchemar va recommencer. Dans 13 jours.

 

Premier roman d'une auteure britannique, ce 13 jours propose une plongée dans la noirceur, la vengeance et le mensonge. Il se déroule à Seattle et dans ses environs, dans l'esprit d'une femme-flic nouvellement arrivée à la Criminelle, mais pas seulement, puisque nous sommes aussi dans l'esprit de plusieurs autres protagonistes de l'affaire. C'est là que réside le principal défaut de ce roman, un éclatement narratif pas forcément justifié, même si on peut raccrocher les wagons par la suite. Cela m'a ralenti dans ma lecture, pourtant bien enclenchée grâce à l'empathie éprouvée pour Alice, jeune flic à l'instinct fort intéressant, même si cela manque encore de maîtrise. De même, la façon très particulière dont le tueur perçoit son environnement n'est qu'effleurée, alors qu'elle aurait pu être nettement développée.

 

Cependant Valentina Giambanco installe un univers classique mais plutôt intéressant, avec le supérieur, les collègues qu'on apprécie ou pas, les amis (qui sont déjà mis à contribution dès ce premier épisode), et bien sûr le fonctionnement interne de la police criminelle. Il résulte de l'ensemble une histoire assez prenante, malgré une certaine confusion narrative.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/4/40/The_Lord_of_the_Rings_%281978%29.jpg/215px-The_Lord_of_the_Rings_%281978%29.jpg

 

Attention, la lecture de ce billet sous-entend que vous connaissez l'intrigue du Seigneur des Anneaux, qu'il s'agisse du roman initial ou des trois films de Peter Jackson. Dans le cas contraire vous risquez de vite être perdus... Du coup, une séance de rattrapage s'impose !

 

Bien avant l'adaptation (vraiment réussie de mon point de vue) par Peter Jackson et son équipe, un autre réalisateur s'est attaqué au roman de Tolkien : l'américain Ralph Bakshi. En 1978 est donc sortie cette première partie de l'adaptation, qui ne sera pas suivie de la seconde, probablement à cause de l'échec artistique qui en découla, car le public répondit présent à l'époque. 

 

Car on peut vraiment parler d'échec artistique, tellement Bakshi semble à côté de la plaque. Son métrage est truffé de raccourcis narratifs, de contresens et de situations ridicules... Mais parlons-en plus en détail.

 

La première erreur du réalisateur a été de vouloir faire un film techniquement hybride, mêlant les prises de vue réelles avec le dessin animé. L'essentiel de l'intrigue est représentée par l'animation, alors que des scènes additionnelles sont en prises réelles, légèrement retouchées, notamment les scènes avec des chevaux. L'imbrication des deux fait souvent mal aux yeux, et cette technique, la rotoscopie (ou rotoscope) confère une atmosphère étrange. Du coup les Orques, par exemple, ont vraiment un aspect inquiétant, peut-être pas de la façon dont s'y attendait le réalisateur. Car cela induit un décalage parfois incroyable avec la partie animée. Celle-ci, assez rudimentaire (on se croirait presque dans les tout premiers Walt Disney), apparenterait presque le film à un long métrage pour enfants, tant l'image est édulcorée, les personnages presque caricaturaux... Sam est d'une laideur inconcevable, Frodo d'une mièvrerie sans borne et Aragorn change de tête dès qu'il la tourne.


Boromir se sert de son épée comme d'une raquette, le nain est aussi grand que les humains (pourtant il est animé, ce n'est pas un vrai acteur), l'arc de Legolas change d'aspect entre deux plans, et les combats sont tournés au ralenti... Un tel amateurisme est effarant. Le mélange des techniques amène parfois de drôles de scènes, comme ces personnages desinés qui semblent flotter devant un décor "réel" mais passé par un trucage indéfinissable. L'animation a l'air vraiment ancienne, elle est même parfois difficile à décrypter. Ca sent très mauvais, et je n'ai parlé que du visuel.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/65/36/18880026.jpg

 

Sur le plan de l'histoire, c'est presque pire. Bakshi prend d'énormes libertés avec le roman de Tolkien. Comme chez Jackson, le passage avec Tom Bombadil est totalement sucré. Le Conseil d'Elrond est expédié en deux temps trois mouvements. Les Spectres de l'Anneau sont censés être inquiétants mais sont facilement mis en fuite dès leur première attaque. Ils attaquent d'ailleurs à cinq, puis s'enfuient à quatre, et puis sont à nouveau cinq... Il y en a un qui était parti pisser je pense. J'ai fait un bond lors de la rencontre avec Legolas, qui se retrouve carrément à la place d'Arwen (qui du coup disparaît totalement du script...). En Lothlorien également le récit est haché en morceaux, entre scènes d'un angélisme vomitif et une Galadriel qui ressemble à Cendrillon... Le Balrog ressemble à un lion à la robe sombre, et avec des ailes ; le comble du ridicule... Bakshi s'est quand même efforcé d'essayer de retranscrire l'attirance de Bilbo, Boromir, entre autres, pour l'Anneau unique. Mais ça ressemble plus à Quasimodo regardant sous les jupes d'Esmeralda dans le Notre-Dame de Paris de Disney qu'à autre chose... Le sous-entendu homosexuel entre Sam et Frodo est présent, mais camouflé par une bonhomie enfantine, qui là encore désamorce presque toute analyse sérieuse. Et puis franchement, entendre LE Comté pendant tout le film, ça m'a hérissé les poils.

 

Le supplice dure un peu plus de deux heures. Le temps pour Bakshi de (mal) "traiter" le premier Livre, et un premier tiers du second. Une fois la bataille du Gouffre de Helm finie, et avant la rencontre de Frodo et Sam avec Arachne. Pourquoi m'infliger un truc pareil, me demanderez-vous ? "Spooky, serais-tu masochiste ?" Peut-être. Mais je suis surtout avide de lire ou voir tout ce qui a trait au Seigneur des Anneaux, que ce soit de qualité ou pas (enfin bon, ça se discute hein). En l'occurrence c'est tout de même intéressant, à titre historique, car il s'agit, à ma connaissance, de la première tentative plus ou moins aboutie de l'oeuvre maîtresse de Tolkien. C'est kitsch, donc collector. En plus c'est une cassette VHS. Oui, je sais.

 

Spooky.

 

NB : En faisant quelques recherches sur ce long métrage j'ai découvert que le studio qui l'a produit a également produit deux dessins animés dans le même univers, l'un adaptant Bilbo le Hobbit, l'autre le Retour du Roi. Ces productions, destinées à la télévision, n'ont jamais été distribuées en france, même si j'ai cru lire sur un blog que la Fnac les avait proposés en pack il y a quelques années... Si quelqu'un a des infos à ce sujet, je suis preneur...

 

EDIT du 3 mars 2014 : Après visionnage de la version DVD du film, je rajouterai simplement que celle-ci comporte en bonus un documentaire retraçant en 30 minutes le parcours de Ralph Bakshi, qui a eu son heure de gloire à l'époque où le maison Disney était un peu en berne, notamment lorsqu'il a réalisé Fritz the Cat, d'après l'oeuvre de Robert Crumb. Documentaire un peu partial, mais pas inintéressant par moments. L'autre bonus est une bande-annonce pour le jeu video La Quête d'Aragorn.

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