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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

Un petit billet coup de pouce aujourd'hui, pour vous parler de quelques boutiques que j'affectionne particulièrement. Vous retrouverez des liens vers leurs sites internet en fin d'article.

 

http://mangajin.free.fr/Images/42//DSC00164.JPG

 

En premier lieu Aaapoum Bapoum, une petite librairie situé dans la rue Dante, à proximité de St Michel à Paris. Vous le savez, je suis un bdvore, et mon appartement devient un peu exigu pour pouvoir conserver tous les albums qui me passent entre les mains. il y a quelques années j'ai donc décidé de dégraisser un peu. A la recherche d'une librairie d'occase qui me propose des tarifs de reprise corrects, je suis tombé sur cette petite adresse, où l'accueil de Stéphane et Vladimir m'a mis à l'aise. Compétents, sympathiques et honnêtes, très vite une relation de confiance s'est installée entre nous. Lorsque le duo a ouvert un second espace, nettement plus grand, dans la rue Serpente (toujours dans le même quartier), je suis resté un bon client, content de trouver encore plus d'albums potentiellement intéressants, à des prix raisonnables. L'équipe s'est largement renforcée depuis, je pense à Pierre et Alex notamment, et le profil des deux librairies s'est un peu affiné. la librairie originelle s'adresse aux collectionneurs d'objets un peu rares (mais on y trouve aussi des bacs d'albums à bas prix), tantdis que l'espace rue Serpente a un petit côté solderie dans une partie de sa superficie, même si on y trouve aussi des éditions originales, des intégrales, des coffrets... Et l'équipe organise régulièrement des vernissages d'exposition, qui permettent parfois de découvrir et de rencontrer des auteurs inconnus mais fort intéressants. Bref, une, ou plutôt deux adresses intéressantes pour les amateurs de BD à Paris.

 

http://www.vaunage.net/soleilvertcalv1.jpeg

 

Parlons ensuite de la librairie Soleil Vert. Nichée sur les hauteurs d'une petite ville à proximité de Nîmes. Herveline et Dominique sont deux passionnées, l'une de science-fiction, l'autre de polar. Un beau jour elles en ont eu marre de perdre leur temps avec les chefs incompétents et les clients irrespectueux des grandes surfaces culturelles, et ont lancé leur propre structure, plus proche des gens et de leurs envies, dans le Midi. Soleil vert est donc une Librairie spécialisée en littératures de l'imaginaire (Fantasy, fantastique, science-fiction), en romans policiers et en jeunesse et bandes-dessinées. elle propose aussi de la vente de livres neufs. Achat et vente de livres d'occasion, ainsi que par correspondance via sa boutique en ligne. Le blog propose des critiques et résumés de livres (uniquement ce que les libraires ont aimé). En plus d'être charmantes, elles sont très compétentes sur ce slittératures de genre. Si vous passez par le sud, n'hésitez pas à faire le détour...

 

http://www.laportedesmondes.com/upload/P1030156.JPG

 

Et enfin, la Porte des Mondes. Cindy est depuis toujours une passionnée de SF, fantasy, d'horreur, de bandes dessinées et de films de genre. Et un jour elle s'est lancée, et a ouvert sa boutique à Roubaix. La Porte des Mondes est une librairie où se trouvent de nombreux mangas, des BDs, des livres, des DVD/blu-ray et aussi des tonnes de goodies, des romans... L'hôtesse est une authentique passionnée, et elle est toujours prête à échanger avec le public sur ses domaines de prédilection.

 

Et vous, quelles sont vos "bonnes adresses" ?

 

Spooky.

 

Aaapoum Bapoum

 

Soleil vert

 

La Porte des Mondes

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Lorsque son mentor se fait enlever, l’agent du Mossad Eytan Morgenstern doit faire équipe avec sa rivale. Enrôlé de force dans un combat qui n’est pas le sien, il devra tout tenter pour mettre fin aux agissements d’un mystérieux groupuscule entré en possession d’armes de destruction massive. Quand vos ennemis d’hier deviennent vos meilleurs alliés, quand l’humanité semble prête à répéter les erreurs du passé, que peut bien faire un homme contre la folie qui ne va pas manquer de suivre…

 

Chroniquer le roman d’un auteur devenu un ami est toujours quelque chose de difficile. Doublement quand le roman en question est la suite d’un polar qui avait su me scotcher à mon siège d’un bout à l’autre (même si je n’étais pas le seul à avoir éprouvé cette sensation à la lecture du Projet Bleiberg). Après avoir acheté Le Projet Shiro à l’occasion d’un trajet professionnel sur Paris, j’ai enfin eu l’occasion de me plonger dedans. Et passées les premières pages, le constat s’impose d’emblée : le succès du Projet Bleiberg n’était pas un hasard. Parce que ce Projet Shiro soutient sans hésitation la comparaison avec son prédécesseur.

 

On retrouve avec plaisir le style de Davis S. Khara, son sens de la mise en scène et sa scénarisation ultra-dynamique. Car il faut bien avouer une chose, on ne s’ennuie pas un instant dans cette suite. Une suite que j’ai lue d’une traite, 2h30 sans pauses, happé par le récit, la maitrise du flashback de son auteur, qui arrive à s’appuyer sur des références historiques sans jamais sombrer dans le rébarbatif. Délaissant cette fois-ci l'Allemagne nazie, c'est davantage dans le Japon de la deuxième guerre mondiale que l'auteur va planter les racines de son récit, s'immisçant dans l'échiquier politique post-Hiroshima. Alors que dans le premier opus, la place d’Eytan Morg prennait de l’importance au fil des chapitres, ici c’est d’emblée le personnage central. Un changement qui va permettre de davantage rentrer dans la tête du kidon, et découvrir quelques nouveaux pans de son passé (notamment sa rencontre avec son mentor, dans les mois qui suivirent la fin de la seconde guerre mondiale).

 

J’avais apprécié le Eytan des débuts de Bleiberg et sa puissance de destruction, j’apprécie tout autant le personnage contrasté qui se dessine de plus en plus au fil des tomes. Un personnage certes dangereux, rompu à tuer, mais qui n’éprouve cependant pas de plaisir à ôter la vie. Un être totalement à part, sans réelles attaches, mais pour autant prêt à tout pour défendre celles qu'il a pu nouer durant sa vie. Ce qu’il y a de bien avec le style de David S. Khara, c’est que la progression est constante depuis Les Vestiges de l’Aube. Une sympathique entrée sur la scène littéraire, nettement dépassée avec Bleiberg, et sur la lancée duquel poursuit ce Projet Shiro.

 

Les amateurs de polar intelligent, dont l’histoire joue avec l’Histoire (sans tomber dans les théories absconses d’un Dan Brown) ne pourront qu’apprécier cette suite à sa juste valeur. Et les autres (dont je suis, n’étant pas vraiment un lecteur compulsif de polar), pourraient fort bien se prendre (à nouveau) une belle claque.

 

Vladkergan.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

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Ca me fait bien plaisir de publier ce premier article sur Ansible, fanzine que j’aime bien, au moins autant que certains des rédacteurs.

Pour fêter cette première chronique, je vais donc écrire un article sur une œuvre vraiment culte, un grand classique assez connu qui est très cher à mes yeux. Pour ce film très particulier je vais donc faire un article –j’espère- un peu particulier.

 

Les 5 éléments qui font d’Orange Mécanique le meilleur film que j’ai vu  (évidemment avec mon peu de recul du haut de mes 16 ans ET ma culture plutôt faible en cinéma) 

 

 

- La meilleur B.O. :

 

La musique est vraiment quelque chose d’important pour moi, si elle est bonne elle donnera forcément un bonus dans mon appréciation d’un film.

Et celle d’Orange Mécanique est la meilleure que j’ai pu entendre. Encore aujourd’hui, le CD tiré de la bande originale du film fait partie des cds que j’écoute le plus souvent.

 

Rendez-vous compte, les plus grands compositeurs (avec en premier lieu bien sûr, Beethoven), joués avec des espèces de synthés, très électro mais en plus cheap ; c’est magistral, psychédélique mais néanmoins moderne.

De plus, grâce à ce CD, j’ai enfin pu mettre un nom derrière certains morceaux (le final de l’ouverture de l’opéra sur Guillaume Tell, The thieving magpie) : Rossini qui est mon compositeur de musique classique préféré.

(Et encore, là je ne parle pas ni de Sunforest, ni de ces ballades que sont « I Want to Marry a Lighthouse Keeper » et autres…)

Enfin, il faut savoir que Stanley Kubrick voulait pour ouvrir son film la chanson des Pink Floyd que je trouve la plus réussie (Atom heart mother) et ils ont refusé, ces nuls.

 

 

- La meilleure bande annonce :

 

…Et par extension, les scènes les plus accrocheuses.

Déjà quelques mois avant de voir le film, j’ai regardé plusieurs fois cette B.A dont je ne comprenais rien mais que je trouvais formidablement accrocheuse.

 

http://www.youtube.com/watch?v=5n2NXuQ5ako

 

Et pourtant, dans le film, ces images qui marquent mais n’ayant aucun lien visible ensemble prennent une cohérence incroyable, et certaines scènes cultes resteront à jamais gravées dans ma mémoire (bien sûr celle du traitement « au cinéma », mais aussi celle de la tentative de  suicide, au encore celle ou Alex fait l’amour avec deux jeunes filles, le tout filmé en accéléré, avec en musique de fond Rossini, eh oui, encore lui).

 

- Un personnage principal, à la « Kudrick » :

 

Je n’ai pas vu tout les films de Stanley Kubrick, n’empêche, grâce aux trois que j’ai vu (Barry Lyndon et Lolita), je trouve quand même que le protagoniste est toujours un personnage assez ambigu, plutôt méchant d’ailleurs, et même s'il devrait nous sembler antipathique, voire plus, on s’attache à lui.

Sauf qu’ici Alex Delarge est quand même un adepte de l’ultra-violence, de passage à tabac de S.D.F, et autres viols, et pourtant, le film nous oblige à ressentir de la compassion pour ce monstre… C’est très fort.

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/36/25/34/18754532.jpg

 

- Une morale « géniale » :

 

Car s'il n'y en a pas, il y a bien une réflexion sur l’être humain, que je ne spoilerai pas ici.

 

Et la cinquième raison qui fait de A clockwork orange le meilleur film que j’ai vu, c’est qu’il m’a fait aimer le cinéma, alors que c’était un media auquel je me désintéressais depuis de nombreuses années, et il m’a permis  de découvrir plein d’autres chef d’œuvres (qui bien sûr ne l’égalent pas, mais même si je vois un jour un film qui l’égale, je crois que j’aurai toujours autant de passion pour celui-ci).

 

J’espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de le (re)voir, quant à moi, j’aimerais bien un jour dégoter le roman originel.

 

Superjé

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Nous voici donc dans la lecture d'une exégèse, ou plutôt du "parcours" d'une oeuvre majeure. Comme il est dit en préambule, ce guide de lecture s'adresse à tous types de public : pour le lecteur novice, qui vient d'entamer le roman et se sent perdu ; pour l'expert, qui a déjà relu celui-ci et a envie d'en savoir plus sur l'univers de Tolkien avec quelques clés de compréhension ; pour ceux qui ont vu le(s) film(s) (un seul était sorti à l'époque) de Peter Jackson et souhaiteraient aborder l'oeuvre originale avec quelques explications. Bref, une façon idéale, si je puis dire, d'en savoir plus.

 

L'auteure, Catherine Bouttier-Couqueberg, est professeur de lettres supérieures au lycée Carnot de Dijon. Elle propose dans un premier temps de replacer Le Seigneur des Anneaux dans le contexte historique de la Terre du Milieu, ou plutôt d'Arda, puisque l'histoire de ce monde débute bien avant la formation de la région que fouleront Frodo et compagnie. Ainsi sont passés en revue les Premier, Deuxième et Troisième Âges, dans une description très rapide mais infiniment plus compréhensible que dans Le Silmarillion. A noter que nombre d'épisodes émaillant ces périodes sont publiés petit à petit dans la série Histoire de la Terre du Milieu. Puis on en arrive à la période où se déroule l'action du Seigneur des Anneaux (3001-3021 T.A.*). Alors bien sûr, si vous n'avez pas lu le roman et comptez le faire, il vaut mieux sauter cette partie (2 pages) qui contient quelques révélations quant à l'histoire...

 

Le livre est divisé en plusieurs sections ; d'abord les "Balises", qui permettent de poser tout ce qui est factuel, en termes de temporalité, d'espace, de créatures et de créations. Chaque sous-section est étayée par des cartes et des tableaux, indispensables à la bonne compréhension. Je citerai par exemple un tableau synthétique montrant quel personnage "principal" (huit sont pris en compte) intervient dans quel chapitre, quels lieux sont parcourus dans quel chapitre, le lieu d'apparition des personnages par ordre d'entrée en scène... A ce titre il y a d'ailleurs plusieurs cartes que je n'avais encore jamais vues, retraçant l'évolution géologique d'Arda et l'aspect de la Terre du Milieu à la fin du 3ème Âge en particulier.

 

Un petit chapitre est consacré à l'analyse -rapide- du premier film de Peter Jackson ; non pour en parler des défauts et des qualités, mais pour le replacer sur le plan de l'adaptation, c'est à dire des différences principales avec l'oeuvre originale. Comme la plupart des fans de Tolkien, CBC (oui c'est plus facile) regrette la suppression pure et simple de tout l'épisode concernant Tom Bombadil, si symbolique du message sous-jacent et de la philosophie du Professeur. Sans lui, c'est toute une partie de l'arrière-plan métaphorique qui passe à la trappe. Elle relève ensuite d'autres changements, pas forcément aussi malheureux, mais qui modifient un peu l'histoire. Certtains personnages secondaires (Gros Bolger, Glorfindel, Gloin, Elendil, Radagast...) ont ainsi disparu, sans que cela affecte vraiment l'histoire. Elle note donc les intentions de Jackson de rendre l'action plus "photogénique" (comme au Gué de Bruinen), plus palpitante (plus de combats, plus de gore, moins de temps passé dans les havres de paix), mais aussi de respecter au mieux l'univers de Tolkien, avec quelques clins d'oeil que ma foi je n'avais pas remarqués au (re)visionnage des films.

 

L'auteure rappelle l'attachement tout particulier de Tolkien pour les cartes représentant son monde, pour les nombreux lieux nommés (parfois avec plusieurs noms différents), mais aussi l'importance de décrire ces lieux : montagnes, forêts, vallées, landes... Chaque lieu particulier est passé en revue : la Comté, les domaines restant aux Elfes (Fondcombe, la Lorien), les forêts archaïques, la Moria et les royaumes des Hommes (Gondor, Rohan) font l'objet de fiches contenant l'origine du nom, une description sommaire du site, son historique (avec une frise matérialisant les périodes d'occupation), son rôle dans l'histoire et la références des passages concernés (dans l'édition Pocket). Les lieux "maléfiques" (l'Isengard, le Mordor) bénéficient du même traitement.C'est ensuite au tour des créatures, peuplades : nom, histoire, portrait, société et mode de vie, langage, rôle dramatique, figures, ancêtres mythiques... C'est ensuite au tour des personnages, principaux, secondaires et tertiaires (19 au total, à l'exception notable et un peu incompréhensible de Merry et Pippin). Le chapitre se clot sur les génalogies sommaires de quelques-uns des personnages.

 

Le chapitre suivant concerne les créations de Tolkien : d'abord la figure de l'Anneau, les palantiri (ou Pierres de vision), les objets "quotidiens", comme les manteaux elfiques ou l'épée d'Aragorn, héritée de son ancêtre Isildur. Les langages, élément très important de la création tolkienienne, sont également (un peu vite) évoqués.

 

Après les "balises", l'auteur propose en seconde partie les "boussoles", c'est à dire tout ce qui se trouve en arrière-plan de l'oeuvre, et qui permet d'en donner un éclairage supplémentaire. Tout d'abord la vie de l'auteur, son amour de la nature, sa francophobie (le grand succès de son oeuvre dans l'Hexagone rendant cet élément doucement ironique), l'émulation intellectuelle dans les différents clubs artistiques, son ambition de créer une mythologie pour l'Angleterre, son goût pour les langues... Mais curieusement, assez peu sur sa carrière d'enseignant. Il y a aussi quelques évocations de ses sources et inspirations. Par la suite Catherine Bouttier-Couqueberg essaie d'analyser les raison du succès du Seigneur des Anneaux. Ce n'est pas évident, c'est un ensemble de petites choses, comme un art de la mise en scène, un art consommé du feuilleton et du cliffhanger, un humour qui émaille l'épopée, ou encore un ensemble de valeurs fortes (peut-être un peu surannées, comme la figure du père) plutôt qu'un gros travail sur la psychologie des personnages, même si Gollum révèle, par sa dualité d'esprit, une sorte de synthèse de nombre de figures du roman.L'exposé se continue sur une sorte de fourret-out sans véritable structure, explorant toutes sortes de figures ou d'éléments sans beaucoup de lien entre eux, même si on trouve d'un côté le Mal, de l'autre le Bien. Le roman a plu aux Anglais parce qu'il racontait les aventures de gens qui leur resemblaient, les Hobbits : un peu pantouflars, assez conservateurs, plutôt chauvins et un tantinet xénophobes. Des individus ordinaires qui vont connaître un destin extraordinaire. La question de la religion est abordée, puisque Tolkien était pratiquant, mais il n'a pas placé beaucoup d'allusions religieuses dans son roman, sauf pour placer quelques maximes qui tiennent plus de l'art de vivre, de la philosophie que de la religion.

 

Le manichéisme apaprent de certaines relations, une certaine complaisance pour la société médiévale ont fait de Tolkien la cible de nombre de critiques, mais aussi sa récupération par certains media d'extrême droite. Les caractères des races de la Terre du Milieu sont clairement liés à leur origine ethnique et géographique, thèse "basique" de certains groupuscules. Plutôt que de s'inspirer de l'Histoire contemporaine, l'oeuvre de Tolkien prend ses racines dans les mythes existants.

 

L'ouvrage se termine par une intéressante bibliographie commentée, listant ouvrages de et sur Tolkien, sur la fantasy, sites internet, musique, ouvrages d'illustrations, jeux de rôles, jeux en ligne, produits dérivés... avant de revenir un peu plus longuement sur le film de Peter Jackson.

 

En définitive j'ai trouvé cet ouvrage synthétique fort bien fait, bien sûr pas exhaustif (je pense qu'aucun ne le sera), mais permettant d'aborder de façon aussi érudite qu'accessible l'oeuvre de Tolkien.

 

Spooky.

 

*Troisième Âge.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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A l'aube de ses quinze ans, les jours de Loreleï sont comptés. Souffrant d'une grave malformation cardiaque elle vit ses dernières heures quand sa grand-mère qu'elle croyait morte apparaît et lui remet une pierre mystérieuse : le soleil de Siam, que seule une âme pure peut porter. Sa santé s'améliore rapidement et Loreleï décide de prendre son destin en mains, quitte New York pour rejoindre cette étrange aïeule et sa meilleure amie qu'elle ne connaît que par Internet. Accompagnée d'un garçon étrange, aussi serviable avec elle qu'agressif avec les autres, Loreleï va rapidement devenir la cible d'étranges personnages. Fous dangereux, criminels ou bons samaritains, tous semblent vouloir la rallier à leur camp. Un choix qu'elle ne se sent pas capable d'assumer.

 

Une Elue qui souffre de graves problèmes de santé, deux mondes qui coexistent, des anges et des démons... La cohorte des clichés de la littérature fantastique, voire de fantasy (souvenez-vous de Michael Moorcock...) semble s'être donné rendez-vous dans cette série de romans... Laurent Luna, l'auteur, se débrouille pourtant pas trop mal au rayon qualité d'écriture ; il réussit à être assez clair la plupart du temps. Sauf quand Loreleï est propulsée sur Siàm, où là on ne comprnd plus trop ce qu'il se passe. Heureusement que cela ne lui arrive que lorsqu'elle dort ou est inconsciente.

 

J'ai perdu de l'intérêt aux deux tiers de ce bouquin. J'avais lu ces deux premières parties en une petite semaine (ce qui est pas mal, par les temps qui courent dans mon rythme de lecture), puis la suite s'est étirée en au moins autant de temps. Signe d'un désintérêt manifeste. Pourquoi ? je vais vous le dire.

 

La lutte entre le Bien et le Mal, les Archanges, c'était devenu n'importe quoi. La fin du livre s'est passée dans un maëlstrom d'actions confuses, sans justification ni clarification. L'auteur a confondu vitesse, précipitation et fourre-tout. Le travail de relecture et d'édition était moins affirmé dans cette partie, puisque quelques coquilles et autres fautes de français ont subsisté... Et puis l'auteur s'est un peu tiré une balle dans le pied asez vite en choisissant des noms assez ridicules pour ses personnages... Qui appellerait sa fille Loreleï de nos jours ? Les Archanges s'appellent Gabriel, Ezequiel, ce qui est normal, me direz-vous, mais ceux qui n'existent pas dans la Bible se sont retrouvés avec des patronymes aussi imprononçables qu'incongrus. Dans le monde de Siàm, Loreleï (oui oui, avec le tréma, parfaitement ridicule -et crédible chez une Américaine...) est affublée d'un sidekick aucunement crédible, une sorte de génie de la lampe plus ancien que tout ce qui existe, mais qui a le look d'une balle de tennis avec une touffe de cheveux. Et dans notre monde, c'est un chihuahua avec le cerveau de la taille d'un grain de sable...

 

Que peut-on dire après cela ? Conseiller à Laurent Luna de mettre moins de délire dans ses productions, un peu moins d'angélisme (c'est pas parce qu'on est dans de la littérature pour adolescents qu'on peut écrire n'importe quoi...) peut-être...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Reportages

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L'Epouvantable vendredi est une initiative issue d'un partenariat entre l'association AOA Production (les créateurs de la Zombie Walk en France) et l'Institut Lumière. Depuis maintenant plusieurs saisons, l'objectif est de proposer des soirées thématiques sur le cinéma horrifique, alternant soirées dédiées à un thème et à un réalisateur. La Hammer, les zombies, James Wan, Dario Argento, Sam Raimi, le diable, les vacances sanglantes, les maisons hantées… ont eu les honneurs de leur soirée. Vu l'attachement de l'ami Spooky pour cet auteur incontournable (même si je ne suis pas aussi amateur que lui) qu'est Stephen King, je ne pouvais pas passer à côté d'une review pour la soirée qui lui était dédiée. D'autant que je n'avais vu aucun des films au programme.

Arrivés une petit demi-heure avant le lancement des hostilités, nous pénétrons dans le hangar qui jouxte la salle de projection, hangar dans lequel quelques aménagements ont été faits pour l'occasion. Décoration "salle de bal", petite table hommage à Stephen King et à son oeuvre (pas mal de ses bouquins trônaient là, avec quelques accessoires de circonstance, comme une machine à écrire). La salle étant à ce moment-là ouverte au public, nous décidons d'aller nous installer. Quelques minutes passent, le temps de bouquiner dans notre coin (Madame et moi avons toujours un ou deux bouquins de prêts dans nos besaces respectives), avant que les deux organisateurs ne s'avancent devant l'écran.

Depuis la naissance de ces soirées, Fabrice Calzettoni (Institut Lumière) et Julien Pouget (AOA Production) sont les deux cerveaux de ces soirées horrifiques. Après avoir rappelé que le DVD du court métrage zombie-esque Stripes serait disponible en vente à la pause, et parlé du déroulement de la soirée, se dévoile la bande-annonce du prochain Epouvantable Vendredi. Une soirée qui sera un peu différente, dans le sens où il s'agira d'une soirée Robocop, pas forcément d'emblée reliée à l'horreur, mais les organisateurs ayant débusqué des copies VOSTFR, ils ont sauté sur l'occasion. Dans la foulée, une bande-annonce de l'Epouvantable bis, qui proposera deux films un peu différents liés à Stephen King et à son oeuvre : le nanard réalisé par l'auteur lui-même, Maximum Overdrive, et Un élève doué, avec un Ian McKellen bluffant (du moins c'est l'impression laissée par la bande annonce). On embraye ensuite avec un montage de scènes incontournables du Shining de Kubrick, et la composition exceptionnelle de Nicholson.

 

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Carrie est donc le premier film de la soirée. J'avoue avoir été totalement bluffé par ce film, qui a superbement vieilli (le fait d'avoir pu le voir sur grand écran, dans une version restaurée, n'y étant sans doute pas pour rien). Un scénario pesant au possible, dont le climax monte petit à petit, une réalisation parfaite, des jeux de caméras très bien sentis (notamment dans les face à face entre Carrie et sa mère, et l'impression de domination de la mère sur la fille qui en résulte), bref une très bonne surprise me concernant, même si cela faisait des années qu'on me disait du bien du film.

Carrie terminé, on sort donc de la salle (qui est vidée entre chaque film), pour aller boire une bière et se restaurer. Histoire de rester dans l'ambiance du film, des figurants dansent au centre du hangar, au milieu des fumigènes qui remplissent peu à peu les lieux. Comme d'habitude, la soirée est en partenariat avec le magasin de bière Les fleurs du malt, qui proposent des bières de circonstance. On opte donc pour deux Lucifer, deux sandwiches et des muffins au chocolat maison. Au détour de la file d'attente, on croisera Julien Pouget, avec qui j'échange quelques mots sur Carrie et la déco, une fois de plus très réussie, de la soirée. Pendant qu'on s'assoit à une table, les écrans présents dans la salle diffusent des images d'autres films de King. Rassasiés, on retourne dans la salle pour le second film.

En prélude à The Mist, les organisateurs ont prévu quelques extraits de films adaptés de l'oeuvre de King. S'enchaînent donc des extraits de Christine, Cujo, Misery, les monteurs ayant eu le bon goût de n'afficher le titre du film qu'à la fin de chaque extrait, pour faire travailler un peu nos cerveaux. The Mist prend donc la suite. Un film signé Frank Darabont (qui a également signé la Ligne verte, autre adaptation de King), qui narre l'histoire des habitants d'une ville coincés dans le supermarché local, alors qu'une brume à couper au couteau envahit la région. Une brume dans laquelle il ne fait pas bon se promener, si on en croit les cris de ceux qui s'y sont essayés. Jusqu'à ce qu'un petit groupe comprenne que des créatures inconnues se cachent dans celle-ci. Entre la bigote locale, qui remporte peu à peu l'adhésion de la foule, devant l'incompréhension de la situation, et un petit groupe qui compte bien réchapper au massacre, la situation va être de plus en plus explosive. Un bon cru, même s'il souffre de quelques faiblesses de scénario, a priori déjà présentes dans la nouvelle de départ. Il aurait peut-être été judicieux de davantage malmener le matériau d'origine. Reste que la fin est totalement désespérée, comme King sait le faire.

 

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Deuxième pause, durant laquelle on se pose devant un écran pour visualiser quelques extraits des films de King, avant de retourner dans la salle. Cette fois-ci, ce sont des extraits des nanards qui vont avoir les honneurs, à l'image du bien connu It, ou encore Dead Zone. Dernière partie de la soirée, avec Creepshow, écrit par King pour Romero, à ce moment-là en pleine traversée du désert. Différents sketches à l'humour noir prononcé constituent la trame du film, qui a par la suite inspiré la célèbre série Les contes de la crypte. Des scénarios amusants, quoique courts, des apparitions incongrues (Stephen King lui-même, Leslie Nielsen), mais on ne terminera pas le film, Madame ayant commencé à s'endormir au deuxième arc.

Au final, une très bonne soirée, qui démontre une fois de plus le souci de qualité qui est celui de ce rendez-vous pluri-annuel. Une fois de plus, la salle était pleine durant une bonne partie de la soirée, preuve que les Epouvantables vendredis suscitent l'adhésion du public. Les amateurs lyonnais de films d'horreurs ne peuvent qu'apprécier.



 

Vladkergan

 

Note : les deux premières photos sont des photos officielles, on peut en trouver d'autres à l'adresse suivante : http://www.lepouvantablevendredi.com/?p=50

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Je vois clair dans votre jeu. Vous vous dites "avec toute la littérature grise qu'il s'enfourne au sujet de Tolkien, ses notes de blog à rallonge qu'il nous sort tous les trois mois, Spooky doit être incollable sur le sujet". Eh bien figurez-vous que ce n'est pas si évident que ça.

 

Quand je suis tombé "presque" par hasard (j'en vois deux au fond qui lèvent les yeux au ciel) sur ce petit bouquin d'occase, je me suis dit "Ben non, J'ai une mémoire de poisson rouge en vrai" (rapport à la question du titre du bouquin, qui dit que.... ok, vous suivez toujours). En plus je n'ai lu ce bouquin que j'adore que deux fois dans ma vie, et même si la deuxième est récente, je n'ai pas retenu tous les détails. Et du coup je l'ai acheté et j'ai commencé à répondre aux questions... Il y en a 1 200 en tout, réparties presque équitablement sur les trois Livres du roman : 450, 400 et 350 questions dans l'ordre de parution.

 

D'entrée de jeu, je souffre. On me demande combien il y a de maisons dans telle allée de Hobbitebourg, ou comment s'appelle le gars qui vend des poneys aux Hobbits à Bree... Des questions qui portent sur des détails bien sûr, mais dont les réponses sont toutes dans le bouquin. Par contre je ne suis pas forcément convaincu par toutes les réponses ; par exemple je ne suis pas sûr que Bilbo ait trouvé l'Anneau dans... une mine. Mais comme j'ai la flemme de vérifier les réponses un peu douteuses (qui doivent être plusieurs dizaines), je m'abstiens de rouvrir Le Seigneur des Anneaux pour vérifier. Mon résultat, sans tricher ? 666 (!) réponses justes sur 1200. Ce qui nous fait une moyenne de 11,1 sur 20. Pas fameux hein. Une relecture de ce roman-culte s'impose donc...

 

A noter que pour se dédouaner de tout risque de procès, les Editions Pocket ont indiqué sur la couverture et en page de garde que cet ouvrage a été réalisé sans l'autorisation des ayant-droits de Tolkien et/ou de New Line Cinema, qui a produit les films adaptant la trilogie. Traduit d'un bouquin sorti en Angleterre en 2002 pour une sortie en 2003, aucun "auteur" n'est crédité non plus (seul le traducteur...). Seul visuel que se sont permis les éditeurs, la reproduction partielle d'une illustration de couverture du roman, signée Wajtek Siudmak (illustrateur légendaire de la collection SF de Pocket), dont ils ont forcément les droits.

 

Lorsque j'ai évoqué cette lecture sur facebook, plusieurs personnes se sont montrées intéressées. Mais je me voyais mal reproduire ici les 1 200 questions ; du coup je vais en sélectionner (presque par hasard) 5 concernant chaque Livre, et pour que ce soit un peu plus sympa, celui ou celle qui me donnera le plus de bonnes réponses en commentaires d'ici 48 heures (soit mercredi 15h) gagnera un bouquin de son choix parmi une sélection de mon cru. Ce bouquin ne sera pas forcément lié à Tolkien, mais relèvera de l'imaginaire ; par contre si le ou la gagnante a un désir particulier, on peut aussi en discuter. Attention, je n'accepterai qu'une liste de réponses par personne, par contre vous pouvez multiplier les commentaires pour vous inspirer ou vous envoyer sur de fausses pistes... En cas d'ex aequo en nombre de bonnes réponses, le ou la plus rapide sera privilégié :)

 

Prêt(e)s ? Alors voici les questions :

 

1. Le Sirannon fut entouré de digues pour créer quel élément géographique ?

2. Que tentent les Hobbits face à l'arbre qui leur interdit l'entrée de la Vieille Forêt  : l'abattre, le brûler ou lui jeter un sort ?

3. Combien de chiens accompagnaient le fermier Maggotte lorsq'uil croisa la route de Frodon, Sam et Pippin ?

4. Qui donna à Frodon son épée avant qu'il ne parte de Fondcombe ?

5. Caras Galadhon est : un allié de Sauron, une rivière de Hobbitebourg ou une colline ?

 

6. Comment s'appelle la ville des Hommes de Nùmenor ?

7. Qui a pour symbole une main blanche sur fond noir et la lettre S ? 

8. Combien de combattants se trouvent déjà au Gouffre de Helm avant l'arrivée des forces de Theoden ?
9. Quel Ent les Orques ont-ils jadis blessé ?

10. Quel geste insultant Langue de Serpent a-t-il envers Theoden avant de fuir ?

 

11. De quelle couleur est l'étendard géant que Halbarad déroule pour le montrer aux Morts ?

12. Quel âge se termine avec la défaite de Sauron ?

13. Quel chapitre du livre de Frodo est-il inachevé afin que Sam puisse le terminer : le chapitre 30, 40, 60 ou 80 ? 

14. Quels sont les deux Hobbits faits chevaliers de la Cité et de la Marche ?

15. Qui supplie Aragorn de lui permettre de l'accompagner sur les Chemins des morts  ?

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs. Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains sous peine d’être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d’objets détournés. Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…

 

 

Je pense que j'aurai du mal à oublier ce film. Je le dis d'entrée, c'est un petit bijou de poésie, d'ambiance et de visuel. Quitte à recevoir des tomates pourries dans les dents, je l'affirme, c'est la dernière production des studios Ghibli à être sortie chez nous, et l'une des toutes meilleures.

 

Sur le plan de l'esthétique, c'est une réussite totale ; les décors réduits du monde d'Arrietty, la maison et le jardin, taille géante pour la petite chapardeuse, et même la rivière de la fin, tout est simplement magnifique. Pour accompagner en termes d'ambiance, ce n'est pas Joe Hisaishi, habituel complice des films de Hayao Mizazaki, quis 'y colle, mais la harpiste bretonne Cécile Corbel. Complètement inconnue du grand public jusqu'alors, cette jeune femme a envoyé son second album aux studios Ghibli en 2009, et c'est e producteur Toshio Suzuki qui lui a confié la musique d'une production en cours, Arrietty donc. S'inspirant du scénario, de designs de personnages et de quelques poèmes du réalisateur pour son score, Cécile Corbel a livré une composition minérale, aérienne, totalement en phase avec l'ambiance du film. La chanson de fin, qui s'intitule "la chanson d'Arrietty", est d'ailleurs chantée en trois langues, français, anglais et japonais, par la compositrice elle-même. Ce morceau est terriblement envoûtant, et m'a suivi plusieurs jours après le visionnage du film.

 

Côté réalisation, c'est donc Hiromasa Yonebayashi, 36 ans, le plus jeune réalisateur du studio, qui s'en est chargé, et le résultat est vraiment beau. le scénario avait été développé par les fondateurs du studio, Miyazaki et isao takahata ; mais trop âgés pour s'y coller, ils se sont tournés vers le meilleur animateur du studio. Très vite le Un rythme qui ne baisse jamais, un film visible par tous les publics (à partir de 3 ans). Le film est librement inspiré du livre Les Chapardeurs (The Borrowers en VO), livre fantastique pour la jeunesse écrit en 1952 par Mary Norton. n'ayant pas lu le bouquin, je ne peux juger de sa fidélité à l'oeuvre originale. Deux seuls petits bémols en termes de scénario et de narration pour le film, la façon dont Sho trouve la maison des Chapardeurs, sans la chercher, et la fin, qui n'en est pas une, et appelle forcément une suite car laissant le spectateur frustré après une telle merveille.

 

Le fim parle entre autres du rapport des personens avec la nature. Les humains ont la fâcheuse tendance à la détruire, à ne pas y faire attention, alors que les Chapardeurs s'accommodent de ce qu'elle peut leur offrir ou leur opposer, dans une dévotion proche de l'animisme, tout en profitant des petits avantages procurés par la présence d'humains dans le voisinage. Mais hélas les Chapardeurs disparaissent peu à peu, comme beaucoup d'espèces animales, du fait de notre action.

 

L'amitié entre Arrietty et Sho est un véritable élément narratif dans le film, et traité de façon très poétique et sensible. Le producteur Toshio Suzuki dit d'ailleurs de la Chapardeuse  que comme les autres héroïnes nées chez Ghibli, Arrietty possède une vraie conscience écologique et sait surmonter ses faiblesses pour défendre ses valeurs et s’élever.

 

Je ne peux donc que vous recommander ce superbe film, qui en tant que premier long-métrage, supporte largement la comparaison avec celui de l'autre jeune pousse de la maison Ghibli, Les Contes de Terremer.

 

Spooky.

 

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