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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

livres

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Nous voici donc dans la lecture d'une exégèse, ou plutôt du "parcours" d'une oeuvre majeure. Comme il est dit en préambule, ce guide de lecture s'adresse à tous types de public : pour le lecteur novice, qui vient d'entamer le roman et se sent perdu ; pour l'expert, qui a déjà relu celui-ci et a envie d'en savoir plus sur l'univers de Tolkien avec quelques clés de compréhension ; pour ceux qui ont vu le(s) film(s) (un seul était sorti à l'époque) de Peter Jackson et souhaiteraient aborder l'oeuvre originale avec quelques explications. Bref, une façon idéale, si je puis dire, d'en savoir plus.

 

L'auteure, Catherine Bouttier-Couqueberg, est professeur de lettres supérieures au lycée Carnot de Dijon. Elle propose dans un premier temps de replacer Le Seigneur des Anneaux dans le contexte historique de la Terre du Milieu, ou plutôt d'Arda, puisque l'histoire de ce monde débute bien avant la formation de la région que fouleront Frodo et compagnie. Ainsi sont passés en revue les Premier, Deuxième et Troisième Âges, dans une description très rapide mais infiniment plus compréhensible que dans Le Silmarillion. A noter que nombre d'épisodes émaillant ces périodes sont publiés petit à petit dans la série Histoire de la Terre du Milieu. Puis on en arrive à la période où se déroule l'action du Seigneur des Anneaux (3001-3021 T.A.*). Alors bien sûr, si vous n'avez pas lu le roman et comptez le faire, il vaut mieux sauter cette partie (2 pages) qui contient quelques révélations quant à l'histoire...

 

Le livre est divisé en plusieurs sections ; d'abord les "Balises", qui permettent de poser tout ce qui est factuel, en termes de temporalité, d'espace, de créatures et de créations. Chaque sous-section est étayée par des cartes et des tableaux, indispensables à la bonne compréhension. Je citerai par exemple un tableau synthétique montrant quel personnage "principal" (huit sont pris en compte) intervient dans quel chapitre, quels lieux sont parcourus dans quel chapitre, le lieu d'apparition des personnages par ordre d'entrée en scène... A ce titre il y a d'ailleurs plusieurs cartes que je n'avais encore jamais vues, retraçant l'évolution géologique d'Arda et l'aspect de la Terre du Milieu à la fin du 3ème Âge en particulier.

 

Un petit chapitre est consacré à l'analyse -rapide- du premier film de Peter Jackson ; non pour en parler des défauts et des qualités, mais pour le replacer sur le plan de l'adaptation, c'est à dire des différences principales avec l'oeuvre originale. Comme la plupart des fans de Tolkien, CBC (oui c'est plus facile) regrette la suppression pure et simple de tout l'épisode concernant Tom Bombadil, si symbolique du message sous-jacent et de la philosophie du Professeur. Sans lui, c'est toute une partie de l'arrière-plan métaphorique qui passe à la trappe. Elle relève ensuite d'autres changements, pas forcément aussi malheureux, mais qui modifient un peu l'histoire. Certtains personnages secondaires (Gros Bolger, Glorfindel, Gloin, Elendil, Radagast...) ont ainsi disparu, sans que cela affecte vraiment l'histoire. Elle note donc les intentions de Jackson de rendre l'action plus "photogénique" (comme au Gué de Bruinen), plus palpitante (plus de combats, plus de gore, moins de temps passé dans les havres de paix), mais aussi de respecter au mieux l'univers de Tolkien, avec quelques clins d'oeil que ma foi je n'avais pas remarqués au (re)visionnage des films.

 

L'auteure rappelle l'attachement tout particulier de Tolkien pour les cartes représentant son monde, pour les nombreux lieux nommés (parfois avec plusieurs noms différents), mais aussi l'importance de décrire ces lieux : montagnes, forêts, vallées, landes... Chaque lieu particulier est passé en revue : la Comté, les domaines restant aux Elfes (Fondcombe, la Lorien), les forêts archaïques, la Moria et les royaumes des Hommes (Gondor, Rohan) font l'objet de fiches contenant l'origine du nom, une description sommaire du site, son historique (avec une frise matérialisant les périodes d'occupation), son rôle dans l'histoire et la références des passages concernés (dans l'édition Pocket). Les lieux "maléfiques" (l'Isengard, le Mordor) bénéficient du même traitement.C'est ensuite au tour des créatures, peuplades : nom, histoire, portrait, société et mode de vie, langage, rôle dramatique, figures, ancêtres mythiques... C'est ensuite au tour des personnages, principaux, secondaires et tertiaires (19 au total, à l'exception notable et un peu incompréhensible de Merry et Pippin). Le chapitre se clot sur les génalogies sommaires de quelques-uns des personnages.

 

Le chapitre suivant concerne les créations de Tolkien : d'abord la figure de l'Anneau, les palantiri (ou Pierres de vision), les objets "quotidiens", comme les manteaux elfiques ou l'épée d'Aragorn, héritée de son ancêtre Isildur. Les langages, élément très important de la création tolkienienne, sont également (un peu vite) évoqués.

 

Après les "balises", l'auteur propose en seconde partie les "boussoles", c'est à dire tout ce qui se trouve en arrière-plan de l'oeuvre, et qui permet d'en donner un éclairage supplémentaire. Tout d'abord la vie de l'auteur, son amour de la nature, sa francophobie (le grand succès de son oeuvre dans l'Hexagone rendant cet élément doucement ironique), l'émulation intellectuelle dans les différents clubs artistiques, son ambition de créer une mythologie pour l'Angleterre, son goût pour les langues... Mais curieusement, assez peu sur sa carrière d'enseignant. Il y a aussi quelques évocations de ses sources et inspirations. Par la suite Catherine Bouttier-Couqueberg essaie d'analyser les raison du succès du Seigneur des Anneaux. Ce n'est pas évident, c'est un ensemble de petites choses, comme un art de la mise en scène, un art consommé du feuilleton et du cliffhanger, un humour qui émaille l'épopée, ou encore un ensemble de valeurs fortes (peut-être un peu surannées, comme la figure du père) plutôt qu'un gros travail sur la psychologie des personnages, même si Gollum révèle, par sa dualité d'esprit, une sorte de synthèse de nombre de figures du roman.L'exposé se continue sur une sorte de fourret-out sans véritable structure, explorant toutes sortes de figures ou d'éléments sans beaucoup de lien entre eux, même si on trouve d'un côté le Mal, de l'autre le Bien. Le roman a plu aux Anglais parce qu'il racontait les aventures de gens qui leur resemblaient, les Hobbits : un peu pantouflars, assez conservateurs, plutôt chauvins et un tantinet xénophobes. Des individus ordinaires qui vont connaître un destin extraordinaire. La question de la religion est abordée, puisque Tolkien était pratiquant, mais il n'a pas placé beaucoup d'allusions religieuses dans son roman, sauf pour placer quelques maximes qui tiennent plus de l'art de vivre, de la philosophie que de la religion.

 

Le manichéisme apaprent de certaines relations, une certaine complaisance pour la société médiévale ont fait de Tolkien la cible de nombre de critiques, mais aussi sa récupération par certains media d'extrême droite. Les caractères des races de la Terre du Milieu sont clairement liés à leur origine ethnique et géographique, thèse "basique" de certains groupuscules. Plutôt que de s'inspirer de l'Histoire contemporaine, l'oeuvre de Tolkien prend ses racines dans les mythes existants.

 

L'ouvrage se termine par une intéressante bibliographie commentée, listant ouvrages de et sur Tolkien, sur la fantasy, sites internet, musique, ouvrages d'illustrations, jeux de rôles, jeux en ligne, produits dérivés... avant de revenir un peu plus longuement sur le film de Peter Jackson.

 

En définitive j'ai trouvé cet ouvrage synthétique fort bien fait, bien sûr pas exhaustif (je pense qu'aucun ne le sera), mais permettant d'aborder de façon aussi érudite qu'accessible l'oeuvre de Tolkien.

 

Spooky.

 

*Troisième Âge.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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A l'aube de ses quinze ans, les jours de Loreleï sont comptés. Souffrant d'une grave malformation cardiaque elle vit ses dernières heures quand sa grand-mère qu'elle croyait morte apparaît et lui remet une pierre mystérieuse : le soleil de Siam, que seule une âme pure peut porter. Sa santé s'améliore rapidement et Loreleï décide de prendre son destin en mains, quitte New York pour rejoindre cette étrange aïeule et sa meilleure amie qu'elle ne connaît que par Internet. Accompagnée d'un garçon étrange, aussi serviable avec elle qu'agressif avec les autres, Loreleï va rapidement devenir la cible d'étranges personnages. Fous dangereux, criminels ou bons samaritains, tous semblent vouloir la rallier à leur camp. Un choix qu'elle ne se sent pas capable d'assumer.

 

Une Elue qui souffre de graves problèmes de santé, deux mondes qui coexistent, des anges et des démons... La cohorte des clichés de la littérature fantastique, voire de fantasy (souvenez-vous de Michael Moorcock...) semble s'être donné rendez-vous dans cette série de romans... Laurent Luna, l'auteur, se débrouille pourtant pas trop mal au rayon qualité d'écriture ; il réussit à être assez clair la plupart du temps. Sauf quand Loreleï est propulsée sur Siàm, où là on ne comprnd plus trop ce qu'il se passe. Heureusement que cela ne lui arrive que lorsqu'elle dort ou est inconsciente.

 

J'ai perdu de l'intérêt aux deux tiers de ce bouquin. J'avais lu ces deux premières parties en une petite semaine (ce qui est pas mal, par les temps qui courent dans mon rythme de lecture), puis la suite s'est étirée en au moins autant de temps. Signe d'un désintérêt manifeste. Pourquoi ? je vais vous le dire.

 

La lutte entre le Bien et le Mal, les Archanges, c'était devenu n'importe quoi. La fin du livre s'est passée dans un maëlstrom d'actions confuses, sans justification ni clarification. L'auteur a confondu vitesse, précipitation et fourre-tout. Le travail de relecture et d'édition était moins affirmé dans cette partie, puisque quelques coquilles et autres fautes de français ont subsisté... Et puis l'auteur s'est un peu tiré une balle dans le pied asez vite en choisissant des noms assez ridicules pour ses personnages... Qui appellerait sa fille Loreleï de nos jours ? Les Archanges s'appellent Gabriel, Ezequiel, ce qui est normal, me direz-vous, mais ceux qui n'existent pas dans la Bible se sont retrouvés avec des patronymes aussi imprononçables qu'incongrus. Dans le monde de Siàm, Loreleï (oui oui, avec le tréma, parfaitement ridicule -et crédible chez une Américaine...) est affublée d'un sidekick aucunement crédible, une sorte de génie de la lampe plus ancien que tout ce qui existe, mais qui a le look d'une balle de tennis avec une touffe de cheveux. Et dans notre monde, c'est un chihuahua avec le cerveau de la taille d'un grain de sable...

 

Que peut-on dire après cela ? Conseiller à Laurent Luna de mettre moins de délire dans ses productions, un peu moins d'angélisme (c'est pas parce qu'on est dans de la littérature pour adolescents qu'on peut écrire n'importe quoi...) peut-être...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Je vois clair dans votre jeu. Vous vous dites "avec toute la littérature grise qu'il s'enfourne au sujet de Tolkien, ses notes de blog à rallonge qu'il nous sort tous les trois mois, Spooky doit être incollable sur le sujet". Eh bien figurez-vous que ce n'est pas si évident que ça.

 

Quand je suis tombé "presque" par hasard (j'en vois deux au fond qui lèvent les yeux au ciel) sur ce petit bouquin d'occase, je me suis dit "Ben non, J'ai une mémoire de poisson rouge en vrai" (rapport à la question du titre du bouquin, qui dit que.... ok, vous suivez toujours). En plus je n'ai lu ce bouquin que j'adore que deux fois dans ma vie, et même si la deuxième est récente, je n'ai pas retenu tous les détails. Et du coup je l'ai acheté et j'ai commencé à répondre aux questions... Il y en a 1 200 en tout, réparties presque équitablement sur les trois Livres du roman : 450, 400 et 350 questions dans l'ordre de parution.

 

D'entrée de jeu, je souffre. On me demande combien il y a de maisons dans telle allée de Hobbitebourg, ou comment s'appelle le gars qui vend des poneys aux Hobbits à Bree... Des questions qui portent sur des détails bien sûr, mais dont les réponses sont toutes dans le bouquin. Par contre je ne suis pas forcément convaincu par toutes les réponses ; par exemple je ne suis pas sûr que Bilbo ait trouvé l'Anneau dans... une mine. Mais comme j'ai la flemme de vérifier les réponses un peu douteuses (qui doivent être plusieurs dizaines), je m'abstiens de rouvrir Le Seigneur des Anneaux pour vérifier. Mon résultat, sans tricher ? 666 (!) réponses justes sur 1200. Ce qui nous fait une moyenne de 11,1 sur 20. Pas fameux hein. Une relecture de ce roman-culte s'impose donc...

 

A noter que pour se dédouaner de tout risque de procès, les Editions Pocket ont indiqué sur la couverture et en page de garde que cet ouvrage a été réalisé sans l'autorisation des ayant-droits de Tolkien et/ou de New Line Cinema, qui a produit les films adaptant la trilogie. Traduit d'un bouquin sorti en Angleterre en 2002 pour une sortie en 2003, aucun "auteur" n'est crédité non plus (seul le traducteur...). Seul visuel que se sont permis les éditeurs, la reproduction partielle d'une illustration de couverture du roman, signée Wajtek Siudmak (illustrateur légendaire de la collection SF de Pocket), dont ils ont forcément les droits.

 

Lorsque j'ai évoqué cette lecture sur facebook, plusieurs personnes se sont montrées intéressées. Mais je me voyais mal reproduire ici les 1 200 questions ; du coup je vais en sélectionner (presque par hasard) 5 concernant chaque Livre, et pour que ce soit un peu plus sympa, celui ou celle qui me donnera le plus de bonnes réponses en commentaires d'ici 48 heures (soit mercredi 15h) gagnera un bouquin de son choix parmi une sélection de mon cru. Ce bouquin ne sera pas forcément lié à Tolkien, mais relèvera de l'imaginaire ; par contre si le ou la gagnante a un désir particulier, on peut aussi en discuter. Attention, je n'accepterai qu'une liste de réponses par personne, par contre vous pouvez multiplier les commentaires pour vous inspirer ou vous envoyer sur de fausses pistes... En cas d'ex aequo en nombre de bonnes réponses, le ou la plus rapide sera privilégié :)

 

Prêt(e)s ? Alors voici les questions :

 

1. Le Sirannon fut entouré de digues pour créer quel élément géographique ?

2. Que tentent les Hobbits face à l'arbre qui leur interdit l'entrée de la Vieille Forêt  : l'abattre, le brûler ou lui jeter un sort ?

3. Combien de chiens accompagnaient le fermier Maggotte lorsq'uil croisa la route de Frodon, Sam et Pippin ?

4. Qui donna à Frodon son épée avant qu'il ne parte de Fondcombe ?

5. Caras Galadhon est : un allié de Sauron, une rivière de Hobbitebourg ou une colline ?

 

6. Comment s'appelle la ville des Hommes de Nùmenor ?

7. Qui a pour symbole une main blanche sur fond noir et la lettre S ? 

8. Combien de combattants se trouvent déjà au Gouffre de Helm avant l'arrivée des forces de Theoden ?
9. Quel Ent les Orques ont-ils jadis blessé ?

10. Quel geste insultant Langue de Serpent a-t-il envers Theoden avant de fuir ?

 

11. De quelle couleur est l'étendard géant que Halbarad déroule pour le montrer aux Morts ?

12. Quel âge se termine avec la défaite de Sauron ?

13. Quel chapitre du livre de Frodo est-il inachevé afin que Sam puisse le terminer : le chapitre 30, 40, 60 ou 80 ? 

14. Quels sont les deux Hobbits faits chevaliers de la Cité et de la Marche ?

15. Qui supplie Aragorn de lui permettre de l'accompagner sur les Chemins des morts  ?

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Le premier tome de cette série avait ouvert des espaces narratifs très intéressants, et je l'avoue, j'étais curieux de lire la suite des aventures du petit Cahyll et de son ami batracien Glark. La fin de ce premeir tome avait laissé les deux amis en fuite, loin des foyers qui les avaient vus naître, en quête d'un ailleurs, d'un lieu et d'un temps meilleurs, d'une paix que l'animosité larvée entre leurs deux peuples ne pouvait laisser entrevoir. Mais au fil de leur errance, il vont tomber, contre toute attente, sur la bonne grande mare, lieu sacré du peuple des gorderives (dont est issu Glark), où l'empathie de Cahyll va leur permettre de mettre à jour un complot visant à renverser la monarchie chez l'un et,à semer la mort chez l'autre. Doivent-ils continuer et ignorer cette menace, ou au contraire revenir sur leurs pas pour la contrer ?

 

Vous vous en doutez, le cas de conscience est encore une fois au coeur de ce deuxième tome de Fedeylins. L'introspection aussi, puisque grâce à l'empathie du jeune fedeylin, nous sommmes dans son esprit et aussi -belle idée de la part de Nadia Coste- dans celui de ceux qui le côtoient. Une bonne moitié du récit se passe d'ailleurs essentiellement dans les pas, les bonds et les vols du duo contre nature. On s'ennuie un peu, même si des rencontres originales (notamment une créature arachnéenne et une autre, proche du moustique) viennent faire évoluer un peu le récit et les réflexions de Cahyll. Heureusement, la bonne grande mare va opérer un changement dans ce récit, un virage majeur. Mais, une fois le retour des deux amis acté, que peut-il se passer ? Là encore, Nadia Coste a su éviter l'embourbement, et proposer non pas un, mais trois éléments permettant une suite, avec d'ailleurs un joli cliffhanger dans la toute dernière séquence.

 

C'est donc avec plaisir que je lirai la suite des aventures du jeune fedeylin et de son ami gorderive, ou des compagnons que l'auteure voudra bien leur adjoindre.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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J'avais croisé Mélanie Fazi lors de plusieurs rassemblements (les mauvaises langues diront "cocktails") rassemblant la fine fleur de la SFFF française ("Science-fiction, fantastique et fantasy), et j'avais appris qu'outre son activité de traductrice (vous trouverez l'ensemble de ses travaux ici, rubrique "biblio"), elle avait aussi écrit elle-même quelques ouvrages assez remarqués. Arlis des forains, son deuxième roman, a ainsi obtenu le prix Masterton en 2005.

 

Arlis est orphelin. Il a été recueilli par Emmett et Lindy, des forains. Entouré, entre autres, de Jared, le cul-de-jatte, et de Katrina, la fille aux serpents, il vit une enfance singulière, mais heureuse, sur les routes qui le mènent de ville en ville. L'arrivée des forains à Bailey Creek ne passe pas inaperçue et, comme souvent, Arlis est le centre d'intérêt de tous les enfants de la ville. Et plus particulièrement de Faith, la fille du pasteur. Elle fera découvrir à Arlis d'étranges rituels et lui ouvrira les portes d'un monde plein de mystères... et de dangers.

 

Il est difficile de classer ce roman dans une catégorie ; le fantastique y tient une part ténue, même s'il sert de moteur à l'histoire. Mais il se décline en une sorte de magie couplée à la force des rêves. Une idée assez originale, qui permet à Arlis de tenir une place toute particulière au sein du fantastique français. Très vite la qualité d'écriture de Mélanie Fazi se fait jour, ce qui permet une lecture aisée de cet OVNI. On peut bien parler d'OVNI, car malgré les promesses du sujet et cette quaité d'écriture, le roman nous laisse sur notre faim. L'auteure ne va pas au bout de ses idées, la relation entre l'adolescent et sa mère adoptive, par exemple, est sous-exploitée...

 

Malgré ces réserves, la lecture de ce petit roman est loin d'être désagréable. A découvrir donc.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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A l'instar du Livre des Zombies, dont je vous entretenais récemment, les Editions Elcy proposent également un guide sur les sorciers et les magiciens.

 

La recette, toujours concoctée par le Dr Robert Curran (j'aimerais bien savoir en quoi il est Docteur, d'ailleurs) est toujours la même : dresser un panorama historique de la notion, de la figure du sorcier. Ici on revient aux sources même de l'humanité, avec les guerriers primitifs qui reviennent bredouilles de leurs chasses, et en appellent donc à la bonté des esprits, par l'intermédiaire d'initiés, de chamans. Avec le temps, les appellations changent, mais le principe reste globalement le même : druides, kâhins, (dans la tradition arabe), génies, alchimistes, nécromanciens, tous cherchent à percer les mystères de la nature, de la matière, pour devenir plus puissants. Une partie bien construite, et assez complète.

 

La seconde partie est consacrée aux grands magiciens de l'Histoire, ou supposés comme tels. On y retrouve des figures comme Merlin, Hermès Trismégiste, Nostradamus, Faust, mais aussi des personnalités moins connues comme Cathbad le druide, le Dr John Dee, le pape Formose... Il serait fastidieux de tous les citer, mais sachez que bien des époques sont représentées. C'est assez instructif, et chaque entrée fait le point sur l'état des connaissances au sujet de chaque personnage, mais se termine presque invariablement sur une formule du type "mais le mystère reste épais".

 

Instructif mais frustrant donc. N'attendez pas de révélations d'un tel ouvrage, ce n'est pas sa vocation, mais de faire un tour complet d'une figure du fantastique, en se fondant sur des faits historiques avérés ou supposés. Et c'est plutôt bien fait, avec de nombreuses illustrations en prime. La maquette est un chouia tapageuse et confuse, mais l'ouvrage est loin d'être désagréable.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Il semblerait que les zombies, à l'instar des vampires, aient le vent en poupe en ce moment. Cet engouement est peut-être dû au succès de The Walking Dead (le comic puis la série TV). Bien sûr, de nombreux continuateurs et imitateurs, plus ou moins talentueux, ont suivi le mouvement. Mais rarement on n'a pensé à répondre à cette simple question : qu'est-ce qu'un zombie, et d'où vient-il ? Tellement la figure a été galvaudée au travers de films, de romans, de bandes dessinées...

 

Les éditions Elcy proposent donc d'y remédier (comme pour d'autres figures de l'imaginaire), avec une série de "guides" permettant de se faire une idée précise de l'histoire de la figure, et des principaux personnages historiques qui l'ont incarnée. Ici ce sont donc les zombies, c'est à dire des défunts dont le corps est ramené à la vie, ou plutôt réanimé, afin d'appliquer la volonté d'un sorcier. Ces croyances sont issues de religions anciennes d'Afrique de l'Ouest, importées, avec le trafic du bois d'ébène, vers les Caraïbes, et le continent nord-américain, où ils se développent, en particulier en Haïti et dans les Etats du sud des Etats-Unis. Ces différentes croyances et pratiques ont été regroupées sous le vocable de "vaudou". Voilà pour les fondements historiques de la figure du zombie, en schématisant bien sûr.

 

Le Dr Robert Curran, auteur du livre, étudie les différentes typologies du mort-vivant, le rapprochant d'autres figures, telles les momies et les golems. Le début du livre est découpé en articles sur des questions "pratiques" : qu'est-ce qu'un zombie ? A quoi ressemblent-ils ? D'où viennent-ils ? A quoi ressemblent-ils ? Comment les éviter ? etc. Il présente ensuite les différentes "sortes" de zombies, et donc les figures proches déjà évoquées. La partie finale propose des portraits de figures historiques, la plupart habitant à la Nouvelle-orléans ou dans les environs.

 

Malgré sa maquette un rien tape-à-l'oeil, cet ouvrage renferme des articles de qualité, s'appuyant très probablement sur des recherches très sérieuses. Un regret : qu'il ne passe pas en revue les oeuvres les plus emblématiques du genre. Mais étant donné que c'est un sous-genre en plein boom, il est probable qu'une telle liste serait vite caduque. Alors qu'un ouvrage "encyclopédique" a une durée de vie plus longue. Bien vu. Celui-ci est abondamment illustré par des images de films, quelques photos des personnages présentés... Sans doute pour compenser la brièveté de la partie écrite (80 pages au final en format poche).

 

Intéressant, bien fichu, voire inspirant.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
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Et si l'état de zombie n'était pas... définitif ? Et si un zombie pouvait... réfléchir ? Parler. Aimer. C'est le point de départ du roman d'Isaac Marion. Il nous fait entrer dans l'esprit (si j'ose écrire) de R. (lui-même ne se souvenant plus de son prénom), un mort-vivant qui un jour, lors d'une attaque "banale" sur un groupe de Vivants, décide, après avoir croqué un bout de cerveau d'un jeune homme, d'épargner la vie d'une jeune femme. Par quelques subterfuges, il parvient à l'emmener, vivante, dans son repaire, un 747 cloué au sol (car le lieu de regroupent des zombies est un aéroport). Bientôt une étrange relation s'établit entre eux deux, elle, Julie, curieuse de comprendre pourquoi elle a été épargnée, et lui, sentant peu à peu se rallumer des choses dans son corps et son esprit.

 

L'une des "cautions morales" du roman est Stephenie Meyer, l'auteur de Twilight. Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée, malgré la relation sentimentale qui sous-tend la métamorphose de R. Mais il faut bien attirer la midinette avide de sensations fortes tout en évitant l'étiquette bit-lit. Le principal atout du roman d'Isaac Marion, outre son pitch original, est justement d'éviter un certain nombre d'écueils d'écriture cucul, comme on en trouve parfois dans cette fameuse bt-lit. Isaac Marion fait preuve d'une certaine puissance dans son écriture, son personnage principal redécouvrant l'introspection au fil de sa transformation mentale et physique. Une transformation qui commence donc lorsqu'il ronge le cerveau de Perry, l'ex petit ami de Julie, celle par qui tout va arriver. Peu à peu Perry, ou plutôt son esprit, va intervenir dans la conscience de R., et lui montrer, par petites touches, comment évoluer. Ce qui est étonnant c'est que cette intrusion mentale ne va pas se faire systématiquement, R. gardant, ou plutôt acquérant de plus en plus de sensations de son propre chef.

 

J'évoquais la qualité d'écriture d'Isaac Marion, qui permet de ne pas lâcher la lecture d'une semelle, malgré, parfois, des petits soucis narratifs. Il y a des sous-entendus, ou plutôt des non-dits, qui auraient mérité un peu plus d'éclaircissement.

 

La description du "camp" de Morts est intéressante ; contrairement à la plupart des canons zombies, il n'est pas caractérisé par le chaos, mais par un ensemble de règles, ou plutôt de rituels, avec deux castes définies par l'apparence physique, les Charnus et les Osseux, les seconds étant une sorte d'autorité spirituelle (mais oui !). Du côté des Vivants, ce sont les militaires qui ont pris les choses en main. Dans le stade qui leur sert de refuge, une véritable ville, avec ses rues, ses autorités et ses règles, se sont développés. Et puis la venue de Julie, d'abord incognito, en leur sein, va changer les choses. Va LES changer.

 

Alors bien sûr, si vous avez lu entre les lignes, vous avez compris ce qu'il va se passer. On s'achemine vers une conclusion un peu romantique. Mais encore une fois Isaac Marion évite le fleur-bleue pour nous livrer une histoire qui, si elle ne manque pas de menus défauts, se lit sans problème, c'est une parenthèse vraiment intéressante.

 

Spooky.


 

NB : Vivants sortira le 21 octobre.

NBbis : le roman est déjà en production pour une adaptation au cinéma.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Difficile de parler d'une nouvelle "session" tolkienienne dans le cadre d'une lecture unique (au milieu de trucs zombiesques et vampiriques, par exemple), mais ce bouquin traînait depuis un moment. Même si ma lecture n'est pas totalement dépourvue d'intérêt, je pense que ç'aurait pu traîner quelques temps encore...

 

Nicolas Bonnal n'est pas un spécialiste de Tolkien. C'est un sociologue qui touche un peu à tout, j'avais failli lire un de ses bouquins relatifs aux origines et aux dangers d'internet. Il en a aussi fait un sur l'exception française... Notons d'entrée que celui-ci date de 1998, soit avant la relance de la folie tolkienienne générée par les films de Peter Jackson ; c'était aussi une époque où les écrits du Maître traduits en français étaient peu nombreux. C'est pourquoi son analyse ne se concentre que sur Le Seigneur des Anneaux et ce qui composait l'unique toile de fond de son univers disponible, Le Silmarillion.

 

Deux choses m'ont de suite frappé -et disons-le, déplu : l'absence d'avant-propos ou de préface pour expliciter ses intentions et sa façon de procéder, ainsi qu'une construction tous azimuts ; j'ai eu l'impression, au fil de ma lecture, que Bonnal ne savait pas trop de quoi il parle. A l'absence de préface répond l'absence d'une conclusion, permettant de synthétiser son étude. A bien y réfléchir, lui-même aurait probablement eu du mal à dégager une quelconque synthèse, tant l'ensemble m'a paru brouillon, incohérent et fait à la va-vite. Son ton est froid, professoral (presque doctoral).

 

Certains passages des deux œuvres de Tolkien sont tellement repris, qu'en refermant le livre, il serait aisé de réécrire toute la trame du Seigneur des Anneaux. Bien sûr, un lecteur novice lirait d'abord l'œuvre, puis son exégèse. Les interprétations que fait Bonnal partent tous azimuts, de la psychanalyse au symbolisme médiéval en passant par des écrits d'auteurs totalement étrangers aux inspirations de Tolkien. Première faute, l'ignorance (à peine avouée) de l'importance du langage dans la construction du monde d'Arda. Il y a quand même, heureusement, un semblant de structure dans cette exégèse. Bonnal s'attache d'abord à décortiquer la personnalité de l'écrivain, sa profonde foi, son anarchisme latent, sa sensibilité à l'écologie, le fait qu'il ait longtemps préféré la compagnie des hommes à celle de sa femme (sans aucune connotation homosexuelle).

 

Il s'attache ensuite à nous décrire les différentes sociétés du monde d'Arda, celle des Hobbits, ô combien symbolique, à la présence -ténue, mais non dénuée d'intérêt- des figures féminines. En passant par les figures combattantes et le bestiaire (dans lequel, très curieusement et de façon mal justifiée, se trouve Gollum...). C'est la partie la plus mal organisée dans cet ouvrage, et pour tout vous dire j'ai failli abandonner ma lecture devant tant d'hérésie (bon, le terme est exagéré, mais c'était particulièrement maladroit). Par la suite Bonnal s'attache à parler de motifs un peu plus typiques de l'œuvre de Tolkien, celle des personnages errants, motivés par une quête ou non, la présence de joyaux et trésors. Il s'intéresse en fin de parcours à des motifs plus "hauts", tels que la malédiction et la trahison, une ébauche de la cosmogonie d'Arda, et pour finir les différentes formes de crépuscules, au sens figuré bien sûr.

 

Des notions pas inintéressantes en soi, mais mal étudiées, en se raccrochant à des références improbables.

 

Mais les connaisseurs demanderont : "Quid de Bilbo le Hobbit* ?". Eh bien si mes souvenirs sont exacts, il n'en est fait aucune mention ou presque dans l'étude de Monsieur Bonnal. Sans doute parce qu'il ne l'a pas lu, et que sa réputation de livre pour enfants l'a exclu d'entrée de cette exégèse. C’est bien dommage. De même pour Les Aventures de Tom Bombadil, qui peut proposer quelques pistes de réflexions sur ce personnage hors normes, à peine effleuré ici.

 

Au final, même s'il y a toujours quelques petites choses à prendre dans la moindre étude sur l'œuvre de JRR Tolkien, celle-ci fait partie des pires, cumulant une lecture fragmentaire et une analyse biaisée par des références inadéquates. Bref, que vous soyiez un tolkienophile un peu averti ou un novice, ce n'est vraiment pas l'ouvrage à lire sur le sujet. De très loin.

 

 

Spooky.

 

* Il faudra que je relise Bilbo le Hobbit pour vous en parler avant la sortie du premier des deux films de Peter Jackson (dont le tournage vient de reprendre en Nouvelle-Zélande après la trêve hivernale et dont la sortie est programmée pour Noël 2012)

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.bragelonne.fr/img/livres/2007-10/jeug.jpg

 

Jane est une nouvelle venue à Donnerville. Âgée de 26 ans, célibataire et plutôt jolie, elle vient pour s'occuper de la bibliothèque municipale. Quelques jours après son arrivée, elle trouve sur son bureau une enveloppe qui lui est destinée, avec 50 dollars à l'intérieur, et un message, signé par "Le Maître du jeu", l'invitant à trouver la suite à l'étage supérieur. Elle y trouve donc une deuxième enveloppe, avec 100 dollars et un nouveau message crypté... Avec l'aide de Brace, un usager de la bibliothèque, elle va continuer le jeu de piste, à la difficulté croissante.

 

Je n'avais jamais entendu parler de Richard Laymon. A vrai dire j'ai trouvé ce (gros) bouquin pour pas cher, et comme il est édité par Bragelonne, je ne me suis pas trop posé de questions ; j'aurais dû, étant donné que le "marché" du thriller horrifique américain est quand même trusté par Albin Michel et d'autres éditeurs comparables, alors que Bragelonne, lui, écrase celui de la fantasy et de la SF. Et la lecture de la préface, signée par Dean R. Koontz, auteur phare du genre dans les années 1980 et 1990, aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Car il n'y dit rien des qualités d'écriture de Laymon, concluant seulement que l'auteur est lui-même, pas un autre (!) [en clair, Laymon c'est Laymon, c'est pas King, Koontz ou Mc Cammon].

 

Assez vite j'ai senti que Laymon avait un gros défaut : le manque d'efficacité. Il est capable de vous décrire précisément une scène sans intérêt. En fait, il détaille tout. Mais pas comme Stephen King, qui arrive tout de même à garder une certaine efficacité dans on récit malgré les nombreux délayages. Il vous expliquera comment Jane entre dans sa salle de bains, enlève ses chaussures, puis ses chausssettes, se brosse les dents, puis enlève son chemisier, sa culotte, se fait couler un bain, se lime les ongles... STOOOOOOOP ! Va à l'essentiel, Dick !

L'idée d'origine du jeu de piste est assez bonne, et les rebondissements à chaque nouvelle enveloppe plutôt pas mal vus. Mais dans ce type d'histoire, il faut tenir son lecteur en haleine, sous peine de le perdre. Et puis, on se doute bien que le lecteur-type de ce genre de récit est un homme blanc de 15 à 45 ans, pas la peine de rappeler toutes les deux pages que Jane ne porte pas de soutif, que sa culotte est mouillée par la sueur ou que sa chemise glisse agréablement contre sa peau... On peut être affriolant sans en rajouter... Avec ces insinuations, le personnage de Jane passe pour une fontaine de désir, alors qu'au final elle ne conclue pas, ou très peu. Autre chose qui m'a gêné : le fait que Jane fasse tout de suite confiance, ou presque, à Brace, un total inconnu, et qu'elle ne se confie absolument pas à ses amis, sa famille ; certes, elle semble être loin de ses racines, mais même en 1994, date de première publication du roman, le téléphone existait déjà...

 

Richard Laymon a, d'après les Editions Bragelonne, la réputation d'être un sacré "page-turner", le genre d'écrivain qui de par son écriture, vous oblige à tourner la page pour voir ce qu'il se passe sur la suivante. Cette réputation ne se vérifie que dans le dernier tiers du bouquin, quand l'histoire vire soudain au glauque. Heureusement car je commençais à douter de l'intérêt de celui-ci... Mais la fin, hélas, n'est pas des plus réusies, et du coup je dois dire que globalement ma lecture ne fut pas des plus satisfaisantes... 450 pages qui ne prennent pas aux tripes, c'est dommage pour un récit de ce type...

 

 

Spooky.

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