Petite séance de rattrapage cet été des films de super-héros que j'ai pu manquer... Iron-Man 2 n'était pas forcément ma priorité, vue la piètre réputation qu'il se traîne, mais si on veut voir les films Marvel dans l'ordre de la Phase Un des Avengers, il faut passer par là...
Iron-Man, ou plutôt Tony Stark, va mal. Il se rend compte que la source d'énergie qui alimente son coeur -et son armure- est en train de le tuer à petit feu, empoisonnant son sang inexorablement. Le Congrès tente de récupérer son armure pour en équiper l'armée américiane, et diriger sa boîte ne l'intéresse plus. Sa vie bascule le soir de son anniversaire. Ivre, il danse dans son armure et urine dedans. Le fond du trou, ce qui agace au plus haut point Pepper Potts, sa secrétaire bien-aimée. Et puis son meilleur pote, pour le punir, lui pique une de ses armures. Mais le pire reste à venir, car Ivan Zanko, le fils d'un ancien associé de son père, est persuadé que celui-ci est responsable de la déchéance du sien, et décide de se venger du fils de l'autre (vous suivez ?) en le battant sur son terrain. Zanko fabrique donc une super-armure, qui va causer de grandes destructions lors d'un grand prix de Formule 1 (ou presque), à Monaco.
Ça a l'air un peu idiot comme histoire, non ? Eh bien ça l'est. Chacun des rebondissements semble téléphoné, artificiel ; certains dialogues aussi sonnent faux. Pire, les acteurs semblent s'ennuyer à mourir. Y compris Robert Downey Jr, nettement moins à l'aise que dans le premier film. Y compris Sam Rockwell, qui incarne un concurrent de Stark, qui ne peut placer, ou si furtivement, le grain de folie qui accompagne ses meilleurs rôles (Confessions d'un homme dangereux, H2G2...). Mickey Rourke, qui joue le méchant savant russe, est tellement monolithique qu'un lampadaire aurait été aussi performant. La seule à tirer ses marrons du feu est Scarlett Johansson, qui se met pour la première fois dans la peau de l'agent du SHIELD Natasha Romanov, qui aura une part plus importante dans Avengers. Elle virevolte, ondule des hanches et envoie des regards de braise froide à qui mieux mieux. Des frissons de plaisir.
On s'ennuie carrément dans la première partie du film, exactement là où le premier avait réussi à captiver son public. Dans le dernier tiers, étant donné que l'action à tout va prend le pas, c'est un peu plus intéressant, dans la mesure où les références à Avengers s'accumulent. Le clin d'oeil à Captain America m'a d'ailleurs beaucoup plu, présageant des rapports entre lui et Iron Man. A ne pas manquer non plus, le caméo de Stan Lee en superstar de la télé américaine, et la trtaditionnelle scène post-générique, qui fait le lien avec un autre film de cette Phase Un.
Au final un deuxième segment assez creux, qui ne restera pas dans les annales comme son devancier.
Spooky