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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

"Le nouveau chef d’œuvre de Hayao Miyazaki" "Chaque image est un tableau peint à la main." Voilà quelques-unes des accroches de certains medias au sujet du dernier -en date- film du maître japonais de l'animation. Autant vous dire que c'est totalement vide de sens. Une œuvre d'un même auteur ne peut avoir qu'un seul sommet, un seul chef d’œuvre, sinon cela ne veut plus rien dire. Quant aux tableaux peints à la main... Les tableaux étaient peints à la main, tous, avant que d'autres outils soient mis à la disposition des peintres, devenus pour certains des illustrateurs.

Voilà, ces agacements passés, transportons-nous donc dans ce film, qui a créé le buzz une fois de plus. Non seulement parce qu'il s'agit d'une œuvre de Miyazaki, mais aussi parce que le studio Ghibli a choisi de n'en faire aucune promotion, de n'en livrer aucune image -hormis une affiche, un brin énigmatique- jusqu'à sa sortie japonaise, en juillet dernier. Alors que la sortie française officielle est imminente, le jeu habituel de la distribution s'est tout de même mis en marche sous nos latitudes : avant-premières, images promotionnelles, bande-annonce alléchante...

 

Mahito, douze ans, a perdu sa mère lors d'un incendie dû aux bombardements pendant la guerre dans l'hôpital où elle était soignée quelques années auparavant. En compagnie de son père il déménage à la campagne, où ce dernier a fait construire une usine à proximité du manoir de sa belle-famille. En effet il a épousé la soeur cadette de son ex-femme, et cette dernière porte déjà son enfant. Quelque peu déprimé par cette istuation et hanté par sa course désespérée pour sauver sa mère dans une Tôkyô en flammes, Mahito traîne son spleen à l'école, où il devient rapidement le souffre-douleur de ses camarades. Il se mutile volontairement, pour ne plus y retourner. C'est alors qu'un héron cendré commence à le harceler, lui affirmant que sa mère n'est pas morte comme on le lui a fait croire, et qu'il sait où la trouver. Mahito le suit jusqu'à une tour désaffectée à proximité du manoir de sa belle-famille, une tour qui aux voies emmurées qui recèle un passage vers une autre dimension...
 

Après des films fabuleux comme Le Voyage de Chihiro, Nausicäa de la vallée du vent ou encore Mon Voisin Totoro, après Le Vent de lève, qui se présentait comme le film-testament du réalisateur tant il brassait ses thèmes favoris et de nombreux éléments autobiographiques, Miyazaki arrive encore à surprendre et un peu dérouter ses fans et ses exégètes. Mais dans un premier temps, à ravir leurs yeux. Car en effet, la finesse du trait et la fluidité de l'animation, toujours réalisée "à l'ancienne" sont par moments à couper le souffle. Il y a toujours cette poésie visuelle, ces images sublimes qui constituent la patte de Miyazaki-san dans Le Garçon et le Héron. Et toujours, toujours, cette musique symphonique et délicate de Joe Hisaishi pour l'accompagner. Et une histoire dense, avec un enfant déraciné (comme dans Chihiro, Souvenirs de Marnie, Mon voisin Totoro...) au centre de l'histoire. Une histoire inspirée par plusieurs romans comme Et vous, comment vivrez-vous ?, écrit par Genzaburô Yoshino, un best-seller réédité plus de 80 fois et paru en 1937. Miyazaki y a également inséré des éléments issus du roman de John Connolly, Le livre des choses perdues, sorti en 2006. 

Mais surtout, un connaisseur de la vie du réalisateur y verra des éléments autobiographiques : comme lui, Mihato est le fils d'un chef d'entreprise qui prospéra grâce à 'industrie aéronautique pendant la guerre,e t sa mère était malade et soignée à l'hôpital. L'adolescent rencontre un vieil homme, qui aimerait trouver un successeur, capable de maintenir grâce à sa sensibilité et ses gestes délicats un monde sur le point de s'effondrer, symbolisé par des pièces de formes disparates. On peut y voir une allégorie de Miyazaki, tentant de maintenir à flot un studio Ghibli dans une situation très difficile.

Le thème principal du film est cependant la mort. Elle n'est ici pas définitive, d'une certaine façon, puisque dans la dimension onirique où voyagent Mihato et Héron (oui, le héron, qui n'en est pas vraiment un, s'appelle comme ça) la mort, le temps et la vie n'ont plus vraiment de sens, ou peuvent s'apprécier différemment. C'est une nouvelle synthèse de l'oeuvre miyazakienne qui s'offre à nous, mais de façon moins accessible, moins évidente que par le prisme de ses précédents films. Ce qui risque de placer ce garçon et le Héron un, voire deux crans en-dessous ces films précédemment cités. Il faudra probablement plusieurs visionnages pour saisir la portée et la profondeur de ce douzième long-métrage du réalisateur.

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Miles Morales est un adolescent vivant à Brooklyn, admirant Spider-Man comme de nombreux habitants de New York. Brillant étudiant, il vient de rejoindre la prestigieuse Visions Academy, où il ne sent pas vraiment à l'aise, mais est soumis à la pression de son père, Jefferson Davis, un policier qui voit d'un mauvais œil les actions de Spider-Man. Miles peut compter sur le soutien de son oncle, Aaron Davis, qui l'emmène dans une station de métro abandonnée, afin que Miles puisse y peindre des graffitis, où l'adolescent est mordu par une araignée radioactive. Le lendemain, ses pouvoirs d'araignée se manifestent. Il revient à la station et assiste à un combat entre Spider-Man et plusieurs de ses ennemis (le Bouffon Vert et le Rôdeur) tandis que le Caïd lance l'activation d'un portail interdimensionnel via un Synchrotron. Spider-Man surprend Miles et comprend grâce à son sens d'araignée qu'il partage ses pouvoirs, mais doit d'abord désactiver le portail. Le Bouffon Vert pousse Spider-Man dans le portail, provoquant une explosion qui laisse le héros gravement blessé. Il donne à Miles une clé USB pour désactiver le collisionneur, avant d'être retrouvé et tué par le Caïd devant Miles, qui doit fuir le rôdeur qui le poursuit. Miles se retrouve seul, avec ses nouveaux pouvoirs, et un possible héritage très lourd. Comment stopper le Caïd ? C'est alors qu'il est accosté par... Spider-Man. Pas celui qui est mort, mais celui qui vient d'une autre dimension. 

 

Ce long-métrage d'animation ne s'inscrit PAS dans le Marvel Cinematic Universe. En effet il est produit par Sony, qui possède les droits du personnage, en association avec Marvel. ce qui explique qu'en début du film on a droit à un -rapide- rappel de ce qu'il s'est passé dans les films live Spider-Man et The Amazing Spider-Man. Mais ce film adapte le gros arc narratif du nom de son héros, Miles Morales, et le met aux prises avec le multivers, et différentes incarnations de Spider-Man. Comme dans le récent Spider-Man: No Way Home, on intègre différents éléments d'univers, on saupoudre d'ironie et on donne un but commun à ces incarnations. Pour sauver leur existence. Bien sûr, la technique de l'animation, dont les studios Sony sont l'un des fers de lance, permet des séquences absolument vertigineuses. Miles est le nouveau Spider-Man, mais il ne devient pas pour autant un adulte mature et sûr de lui. C'est encore un adolescent, dont les parents l'exaspèrent mais qu'il aime profondément, et c'est simplement et finement montré. Il voudrait qu'ils soient fiers de lui, sans forcément en faire des tonnes. 
 


Surprenant, drôle, malin, virtuose. Je valide.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

Le voilà le premier chaînon manquant du Marvel Cinematic Universe. Black Widow était en effet presque la dernière, dans l’équipe « initiale » des Avengers, à ne pas avoir encore eu son film dédié. C’est triste à dire, mais ce retard était sans doute dû à la condition féminine de l’héroïne, mais aussi au fait qu’elle n’a pas de super-pouvoirs, ou d’armure renforcée la transformant en tank volant, comme Iron-Man. Alors qu’en face, Wonder-Woman a eu son propre film (en 2017), et même un deuxième, trois ans plus tard. Sous la pression des fans, mais aussi de Scarlett Johansson, qui l’incarne à l’écran, la production du long-métrage a été lancée en 2019, sous la férule de Cate Shortland, proposée par l'actrice, qui est aussi productrice exécutive. Mais une fois terminé, le film a mis du temps à sortir. La faute à l'épidémie de COVID, entre autres. Et une fois sur les écrans, les critiques et la fréquentation (après un bon démarrage) ont été plutôt désastreux, à tel point qu’à l’heure actuelle, aucun nouveau film mettant scène Natasha Romanoff n’est prévu. Tentative d’explication.

Comme je l’ai indiqué, Natasha Romanoff, alias Black Widow, n’a pas de super-pouvoir. Tout juste peut-on imaginer, au vu des précédents films où elle apparaît (notamment Avengers : l'ère d'Ultron), qu’elle a été cobaye dans une expérience scientifico-militaire dans sa Russie natale au cours de sa jeunesse[1]. C’est cet aspect de son histoire (mais pas une histoire de ses origines) que l’on va découvrir, avec en ouverture du film le départ précipité d’une famille d’origine russe de son domicile de l’Idaho. Une précipitation due à l’arrivée d’une colonne paramilitaire commandée par le Général Ross (William Hurt), qui court aussi, la plupart du temps, après Hulk. La famille, non sans y laisser des plumes, atterrit à Cuba, où les deux jeunes filles de la famille, Natasha et Yelena, vont se retrouver dans une sorte de bunker pour un programme secret…

21 ans plus tard, alors qu’elle vient de récupérer des échantillons d’un gaz aux propriétés mystérieuses dans un laboratoire secret après les évènements ayant conduit à la mort du roi du Wakanda, Black Widow se fait intercepter de manière extrêmement violente par un personnage mutique revêtu d’une combinaison cuirassée, armé entre autres d’un bouclier robuste et véloce. Cette rencontre va l’amener à devoir renouer avec un passé qu’elle avait sinon oublié, du moins enfoui…

Au-delà du woman bashing dont a pu être victime le film, il faut avouer que les pontes de Marvel ont presque tout fait, ou presque, pour assurer son échec. L’histoire, si elle s’inscrit dans une continuité temporelle du MCU avec cette mention des évènements décrits dans Captain America: Civil War, aurait pu se passer à peu près à n’importe quel moment de la timeline du MCU. Il y a très peu de mentions des autres personnages de cet univers, hormis Captain America et Œil de Faucon, qui a été un temps le coéquipier de Natasha. Contrairement à d’autres films « spin-off » de la trame constituée des films Avengers, aucun autre super-héros déjà connu n’apparaît. Cela se justifie, dans la mesure où la plupart des Avengers sont soit rentrés dans le rang, soit disparus.

 

Mais tout de même, cela réduit les possibilités narratives (et le budget, de fait), puisqu’on n’a que cinq personnages principaux, et deux secondaires. La plupart des effets spéciaux sont réunis dans la représentation d’une cité volante, refuge du grand méchant, dont la plupart des scènes visibles sont celles d’une destruction en cours ou terminée. Et parmi ces personnages, on retiendra la performance de deux personnages : Yelena, jouée par Florence Pugh et Alexei Shostakov, alias le Red Guardian, père adoptif des deux fillettes devenues super-espionnes, qui oscille entre l’esbroufe et le dramatiquement pathétique. Mais David Harbour a au moins un peu de présence. Quant aux autres personnages, y compris celui incarné par Scarlett Johansson elle-même, ils sont totalement anecdotiques dans leur expression. Pourtant elle avait déclaré, au moment de la sortie, fin 2021 : "Au sein de l’Univers Cinématographique Marvel, Natasha représente une personnalité aussi impénétrable que redoutable. C’est une femme téméraire et incontrôlable, dotée d’un intellect hors pair. Quels sont ses secrets ? A-t-elle des faiblesses ? Je suis impatiente de partager ses fragilités et ses forces avec le public. Elle évolue dans un monde masculin et y apporte une autre façon d’être. Notre volonté était de révéler la vraie Black Widow. Comment flinguer un film de A à Z, voilà la grande leçon de ce 24ème long-métrage de la franchise, et peut-être le pire…

 

Spooky


[1] Nous partons ici du principe que vous ne connaissez pas les comics mettant en scène Black Widow, en considérant comme seule source d’info les films du MCU.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

Ces derniers temps j'ai un peu lâché les films Marvel. Hormis les sagas Spider-Man et Black Panther, je ne m'y retrouvais pas vraiment. Trop de personnages (dont certains m'étaient inconnus), des intrigues qui tournent un peu en rond, et puis aussi la Phase 3 qui s'est terminée (ou presque) avec Avengers: Endgame me semblait ne pas vraiment avoir besoin de suite. Mais il restait une franchise que j'avais découvert avec le premier, c'était Les Gardiens de la Galaxie. Cette équipe de bric et de broc, combinant différentes races, avait su m'accrocher, m'émouvoir, et aussi, avouons-le, me faire rire, avec son côté déjanté. Le deuxième opus en revanche, m'a laissé relativement froid, malgré la présence de Kurt Russell, de David Hasselhoff et de Sylvester Stallone au casting pour des rôles d'importances diverses. On y explorait les origines de de Peter Quill, alias Star-Lord, dans une révélation qui... et bien ma foi ne m'a pas vraiment intéressé. Quant à celles des frangines Gamora et Nebula, on en a eu un peu dans plusieurs films, et ça suffisait. Et puis les joutes verbales un brin absurdes entre Mantis et Drax, c'est rigolo un film, un film et demi, mais en faire plus aurait été de trop, d'autant plus que Dave Bautista, en avait un peu soupé du rôle du destructeur un peu bas de plafond... James Gunn avait été viré du MCU pour des vieux tweets pas très malins, et s'était bien occupé en bossant un peu pour la maison d'en face, à savoir DC/Warner, notamment en réalisant The Suicide Squad. Cela ne s'annonçait pas super bien pour ce troisième épisode, mais heureusement Disney a fini par convaincre tout le monde de s'embarquer une dernière fois, en promettant un ultime volet qui resterait dans les mémoires.


J'étais pourtant curieux de voir la conclusion de la saga, dont le raton-laveur modifié Rocket allait être le moteur. Car au-delà de la bestiole enragée qui adore défourrailler se trouve une créature au destin d'une tristesse immense. Et les producteurs et les scénaristes l'ont bien compris, puisqu'au cours d'une intrusion de leur repaire par un certain Adam Warlock, celui-ci se trouve dans le coma, et que ses amis vont tout faire pour essayer de le sauver. Pour cela ils doivent récupérer une sorte de carte-mémoire chez la société qui a modifié Rocket, et on se doute bien que Gamora, qui a pourtant quitté les Gardiens après sa mort-résurrection due à Thanos, va jouer un rôle non négligeable dans le processus. On perd un peu de vue les enjeux en cours de route, car le scénariste-réalisateur James Gunn va utiliser une part non négligeable du temps imparti pour nous raconter la genèse de Rocket, de bébé raton-laveur servant de rat de laboratoire, à celui de combattant super-vénère alors qu'il était justement d'un caractère doux...


Pari gagnant parce qu'avec cet arc narratif, le réalisateur a été honoré par l'association PETA, au sujet de la cruauté des expérimentations sur les animaux. Le plaidoyer est vibrant, et tout cet arc est déchirant. Complètement. Mais chacun des personnages principaux a son enjeu, qui est résolu -un brin rapidement pour chacun- à la fin, ce qui donne une "vraie" fin à la série. Autre élément important dans l'action : la relation douce-amère entre Peter Quill et une version alternative de la Gamora qu'il aimait. Le capitaine des Gardiens arbore ainsi régulièrement une mine triste, ayant perdu presque toute sa joie de vivre. Pour l'occasion Gunn a mis en face des Gardiens un méchant typique de Marvel : mégalomane, sans réelle nuance ni épaisseur. Il faut dire qu'avec une petite dizaine de personnages dont il faut régler la situation, il n'avait pas trop de place, ce pauvre Maître de l'Evolution. Idem pour Adam Warlock, annoncé depuis le second film, il n'a droit qu'à quelques mini-séquences et à une dimension comique quand il s'exprime, ce qui est une réduction presque criminelle au personnage des comics.


Au début du film, alors que l'équipe de Star-Lord a désormais -littéralement- pignon sur rue, celle-ci se déchire, chacun songeant à son cas, et le ton est profondément mélancolique (au passage, la bande-son est encore incroyable, avec une version de Creep de Radiohead tout à fait indiquée). Comme le dit lui-même Gunn au cours d'une interview, tout l'équipage du Milan (puis du Bowie -bel hommage) est constitué de marginaux, de personnages qui ne se sentent pas à leur place. Mais qui se retrouvent unis grâce à leurs failles, leurs doutes, leurs histoires dramatiques.

Bien sûr, les effets spéciaux tiennent une place énorme dans le film : entre une planète organique, des animaux à qui on a greffé des éléments métalliques (et pas dans le style Toy Story, c'est nettement plus crade, ce qui rajoute encore au mélange dégoût/chagrin qu'on a pendant toutes les séquences où le Rocket modifié est emprisonné), mais aussi un méchant à la peau tirée façon RoboCop (référence assumée par une réplique de Quill), on a même droit à un film un brin nauséeux, ce qui n'était pas encore arrivé dans cet univers cinématique.

Le meilleur Marvel (parmi les 32 sortis à ce jour) ? Probablement pas, le premier et les deux derniers Avengers sont quand même de haut niveau. Mais le plus émouvant, le plus remuant avec Black Panther 2, jouant sur d'autres sujets. A noter la présence sympathique d'un acteur qui se fait rare, Nathan Fillion (the Rookie, Serenity, la série Castle...).
 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Le Cameron Verse… Avatar 2 ou 1.2. (sans spoils)
 
Film complexe à définir finalement tant il y a beaucoup à dire, à reprocher, à adorer, à s’émerveiller, à conspuer. L’histoire est simple, pas simpliste, directe mais pleine de mouvements et de tensions.
 
L’ambiance visuelle et narrative est hallucinante, on replonge sur Pandora littéralement, tout ça est vraiment trippant, incroyable. Bref du tout bon. Le thème de la famille y est prépondérant, et ce n’est pas vraiment ici que le film pèche par excès. Au contraire, de mon point de vue, l’histoire racontée à travers les yeux des enfants est excellente, quoi que prévisible, mais solide et pleine de nuances, couleurs, émotions, choix, etc. je suis bluffé même pas la capacité des acteurs à prendre le film à leur compte.
 

 

Et puis un sentiment étrange se diffuse tout du long. C'est un film qui oscille constamment. Du trop long et du pas assez. Trop long parce qu’il s’attarde sur de la narration pas indispensable ou de l’action à outrance. Pas assez parce que l’histoire est très dense et que l’on sent le rush forcé par moment pour tout faire tenir en 3h10. Et c’est à l’image de toute cette suite. Le film alterne entre le spectacle exceptionnel tant visuellement que narrativement et puis se perd sur des poncifs, des redites et des approximations lourdes. A trop voilà chercher les étoiles, est ce que Cameron ne les pas écrasées ?
 
Techniquement, c’est un Ippon de Teddy Riner à toute la profession. Impossible à rivaliser. Le jeu des acteurs, entre le bon et le passable mais ce n’est pas ici que l’on cherchera l’Oscar de toute manière. La force du récit c’est son histoire globale et la densité des personnages. Là encore quelques surprises bienvenues et puis cette lourdeur qui ne cesse de plomber le film comme un Bigmac que tu ne pensais pas trouver à la carte d’un restau 5 étoiles. La musique est sur ce même schéma, entre les thèmes classiques du 1er et l’ajout pesant de nouvelles partitions.
 

 

Alors c’était trop bien et puis c’était bien et puis c’était bof et puis c’était bof bof. Je n’ai pas retrouvé la puissance et l’émotion du 1er et pourtant je suis encore dedans ce matin avec l’envie d’en découdre de nouveau. Peut-être l’illusion de la dopamine qui nous joue des tours et un cerveau qui se souvient d’avoir été transcendé par cet univers et qui s’attend à revivre le même shoot ?
 
A voir en 3D HFR absolument ou mieux si vous pouvez.
 
Ludo Danjou

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Dans un monde qui semble presque mort, nous faisons la connaissance d'un couple d'Américains avec trois enfants, qui vit dans une ferme et vient s'approvisionner dans une petite ville proche. Cette famille, dont la fille aînée est sourde, prend bien garde à ne pas faire de bruit. AUCUN bruit. Mais une imprudence, une faiblesse, et la famille se retrouve amputée d'un membre. Parce que dans le secteur (et peut-être partout sur Terre) se trouvent des créatures sanguinaires, rapides, qui sont aveugles mais bénéficient d'une ouïe surdéveloppée.

 

Comment ai-je pu passer à côté de ce film ? Je n'en ai vraiment entendu parler que quand un deuxième épisode est sorti, en 2021. Le pitch m'a intéressé, et je me suis dit qu'à l'occasion, il fallait que je voie le premier (un troisième segment est prévu pour 2025, d'ailleurs). Une grande partie du film est glaçante, tétanisante. La famille, pour survivre, s'exprimer essentiellement via le langage des signes ou des astuces visuelles, heureusement hors de portée des prédateurs.

Par conséquent le film comporte plusieurs scènes de tension extrême, où l'on peut admirer le jeu d'acteurs d'Emily Blunt (...), John Krasinski (qui réalise le film), Millicent Simmonds... Le casting se compose en tout et pour tout de quatre acteurs parlants, ce qui renforce l'atmosphère paranoïaque.

Le film est court, mais très efficace.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme. Vivant dans les bois avec son père, la jeune Vesper rêve de s’offrir un autre avenir, grâce à ses talents de bio-hackeuse, hautement précieux dans ce monde où plus rien ne pousse. Le jour où un vaisseau en provenance des citadelles s’écrase avec à son bord une mystérieuse passagère, elle se dit que le destin frappe enfin à sa porte…

 

Vesper Chronicle, production britannico-franco-lituanienne, est une fable écologique prenant pied dans un futur sans espoir. Les gens qui ne font pas partie des Citadelles vivent dans la boue, doivent payer de leur sang pour offrir une vie meilleure pour les nantis. Le film s'offre cependant de belles scènes de visions poétiques, notamment avec la nature que Vesper tente de développer dans son laboratoire. Les décors naturels, situés en Lituanie (en forêt essentiellement) ont la part belle dans le film, qui ne disposait probablement pas de moyens financiers énormes. Ce qui explique également la quasi-absence d'effets spéciaux, qui n'ont servi que pour les mutations (parfois craspecs) de la nature contaminée. Aucun fond vert n'a ainsi été maltraité dans le film. Cela donne un cachet d'authenticité qui a disparu de la plupart des productions relevant de la SF de nos jours.


Le film ne comporte que cinq rôles parlants et demi, la jeune Vesper (interprétée par Raffiella Chapman) étant présente dans 90% des plans. Quelques mots du casting : Raffiella Chapman, 13 ou 14 ans au moment du tournage, a un physique androgyne qui permet de se concentrer sur son jeu, plutôt intéressant dans un film qu'elle porte quasiment sur ses jeunes épaules. Face à elle, deux acteurs chevronnés : Eddie Marsan vu dans Deadpool 2 et Vice, est parfait en parrain qui règne sur une ferme très particulière, et Richard Brake (Batman Begins, le Dahlia noir...), qui rompt avec ses rôles malaisants en devant rester cloué à un lit et communiquer avec sa fille via un drone à moitié pourri. Rosy Mc Ewen, qui joue Camélia, l'invitée inattendue chez Vesper et son père, est un peu plus en retrait, pour un rôle bien particulier. Mais l'ensemble est quand même très correct, et permet de bien suivre cette quête sans espoir de l'adolescente.


La bonne surprise de l'été. A noter une très bonne bande-son, atmosphérique, réalisée par Dan Levy.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Et si une énorme comète se dirigeait tout droit sur notre planète, et qu'elle la détruirait entièrement ? C'est ce que découvrent Kate Dabiasky et Randall Mindy, deux astronomes de l'Université de Michigan State. Ils en réfèrent tout de suite aux plus hautes instances scientifiques du pays, puis à la Présidente des Etats-Unis. Laquelle est plus préoccupée par les élections de mi-mandat, qui arrivent vite, que par une nouvelle potentiellement contraire à sa popularité, elle qui joue -un peu trop- sur son sex appeal. Dépités, les scientifiques décident de passer par la case médias pour faire connaître l'atroce nouvelle : les Terriens n'ont plus que 6 mois à vivre. Mais là encore ils vont de confronter à l'ineptie de ce contre-pouvoir, plus prompt à faire du divertissement qu'à faire peur aux gens.

Dès sa sortie sur la plateforme de streaming Netflix, le film d'Adam Mc Kay (Vice, The Big Short) a fait le buzz : oscillant en permanence entre le drame social et la comédie, elle interroge sur les relations entre le pouvoir politique et les lobbies, sur le rôle des médias et l'obscurantisme des climato-sceptiques. Il n'est pas question de réchauffement climatique, puisque la comète Dabiasky n'en est pas la conséquence, mais les comportements et les réactions sont comparables. Les séquences tragi-comiques s'enchaînent dans le film, et je vous avoue que je comprends le comportement de Jennifer Lawrence, qui joue la jaune astronome doctorante qui découvre le bolide et se heurte à toutes ces barrières : j'aurais envie de péter complètement un câble.

 

Don't Look up est un excellent film. Non seulement parce que tous les acteurs sont bons, voire excellents, mais aussi et surtout parce qu'au-delà de son aspect parodique, de la réaction outrée de certains personnages (Meryl Streep et Cate Blanchett sont monstrueuses), il est surtout... incroyablement crédible. Nous fonçons droit dans le mur, nous tuons notre propre planète de plus en plus vite, et les grands de ce monde n'en ont STRICTEMENT rien à foutre. Alors on rit, mais jaune, très jaune.

 

C'est flippant.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

En 2045 le monde a sombré dans une sorte de léthargie suite à différents conflits économiques et sociaux. la vie est tellement à pleurer que tout le monde se réfugie dans un monde virtuel appelé OASIS, créé 20 ans plus tôt par un ingénieur de génie nommé Halliday. A sa mort en 2040 il annonce avoir laissé un easter egg dans ce monde virtuel, qui permettrait à son détenteur de devenir actionnaire majoritaire de la société produisant le jeu, et de le contrôler. En bref, de devenir virtuellement maître du monde. Wade Watts est un jeune homme qui comme de smillions d'autres rêve de trouver cet easter egg. Il passe donc le plus clair de son temps dans OASIS, truffé de références de la pop culture. Mais face à lui se trouve -entre autres- Nolan Sorrento, anbcien stagiaire de Halliday et propriétaire de la multinationale IOI, qui veut prendre le contrôle d'OASIS.

Mais... Père Fouras, que faites-vous là ?

Le film débute par une jolie séquence de course, menant à la première des trois clés permettant d'accéder à l'easter egg. Les références s'accumulent tout à long du film : Batman, King Kong, Jurassic Park (!), Retour vers le Futur, Akira, le Géant de Fer... Il y a aussi Buckaroo Banzai, La Fièvre du Samedi soir... Une séquence-clé se déroule même dans le décor d'un film culte des années 1980. Plus tard une méga-bataille nous permet d'admirer Gundam et Mechagodzilla. Les nostalgiques des années 80 (en particulier) seront contents de toutes ces références, dans un cadre futuriste plutôt réussi, même si Steven Spielberg ne s'attarde pas trop là-dessus. Le film questionne sur les dérives des mondes virtuels, et se trouve dans l'actualité, avec la constitution par Mark Zuckerberg, boss de Facebook, d'une équipe exclusivement consacrée à la création d'un multiverse. je trouve cependant qu'il reste un peu en surface, ne creusant pas vraiment la réflexion.

Divertissant, mais sans plus.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Divergente est, avec Hunger Games et Le Labyrinthe, l'un des fers de lance de cette vague d'oeuvres étiquetées young adult qui ont cartonné au début des années 2000 et ont connu rapidement des adaptations cinématographiques.

Avec des fortunes artistiques diverses, mais ces trois franchises sont allées au bout. Divergente a ainsi connu trois épisodes, et ce premier nous montre un futur immédiat dans lequel une guerre n'a laissé visiblement que la cité de Chicago debout. La société est réorganisée en 5 factions bien distinctes, caractérisées par leurs apport à ladite société : intellectuels, agriculteurs, techniciens, soldats... Passons sur le manichéisme de cette classification pour nous concentrer sur Beatrice, une jeune femme issue de la caste des Altruistes (les agriculteurs, gentils, attentionnés, mais qui sont au pouvoir), dont le test qui marque son entrée dans la vie adulte révèle qu'elle ne rentre dans aucune case. Elle est donc une Divergente, mais rêve d'intégrer les Audacieux, chargés du maintien de l'ordre. Elle garde donc le silence sur sa nature, et malgré ses débuts difficiles, parvient à être admise au sein des Audacieux. Mais elle apprend que l'ordre établi est sur le point d'être bouleversé par un coup d'Etat, et risque d'en être une actrice majeure.



J'ai souvent pensé à Hunger Games en voyant le film. Une héroïne jeune, dynamique, sportive (ou qui le devient) et va bousculer les codes d'une société entière. Mais là où la franchise ayant révélé Jennifer Lawrence se tenait plus ou moins, celle-ci pêche par une certaine naïveté. Pas mal de raccourcis dans l'histoire, des incohérences, comme la disparition pendant un tiers du film de l'un des leaders des Audacieux ; l'autre leader, avec lequel Beatrice noue une relation particulière, qui fait à peu près ce qu'il veut dans une société ultra-surveillée, et un casting d'inconnus, hormis Kate Winslet, qui ne brille pas vraiment par ses performances... Ajoutez à cela le score du casting, qui réussit à intégrer QUATRE acteurs de second rôle ayant EXACTEMENT la même tête. Ca fait un peu beaucoup, même si l'on assiste à une métamorphose (merci le maquillage) progressive de Shailene Woodley, qui tient le rôle principal. Ce côté aseptisé est d'ailleurs un mauvais point : il y a beaucoup de coups de feu dans Divergente, mais les morts de saignent pas, sauf quand il faut qu'on soit sûr qu'ils meurent... Et le côté futuriste n'est pas flagrant, sauf si on estime pertinents quelques ajouts architecturaux un brin paresseux et UNE voiture volante, au tout début du film. La mise en scène de Neil Burger n'est pas des plus inventives, même si j'ai vu pire. Ce n'est pas le pire navet du genre, mais pas du tout son chef d'oeuvre.



Bref, hormis l'idée d'un sérum qui plonge les candidats dans une simulation les confrontant à leurs peurs, TOUTES LEURS PEURS, on n'en retient pas grand chose.



Spooky

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