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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Quand Gwendy Peterson avait douze ans, Richard Farris, un homme étrange avec un chapeau melon lui a donné une boîte munie de boutons qui permettait de distribuer friandises et pièces anciennes, mais qui pouvait aussi détruire des mondes. Les années ont passé, Gwendy est devenue sénatrice du Maine et une écrivaine célèbre. Un jour la boîte réapparait dans sa vie. Les mystérieux hommes en jaune veulent mettre la main sur l’objet maudit, et Gwendy doit les en empêcher, quel qu’en soit le prix. Mais où dissimuler un objet avec de tels pouvoirs ?

 

L'histoire de Gwendy a commencé ici et a continué , avant de connaître sa conclusion dans ce troisième volet. L'adolescente de Castle Rock, dans le Maine, a désormais plus de soixante ans, est la deuxième sénatrice de son Etat, et s'embarque dans une expédition à destination d'une station spatiale en orbite pour faire des observations sur le climat terrestre. Mais aussi et surtout, et c'est un secret, pour donner un destin définitif à cette satanée boîte à boutons qui la suit depuis qu'elle a douze ans, et qui est la cause de tous ses soucis, y compris la forme d'Alzheimer précoce qui commence a altérer ses capacités cognitives. 

Cette novella (de 360 pages en poche, tout de même) marque une première dans l'œuvre de King, puisqu'elle prend pied -pour l'essentiel- dans l'espace, un lieu qu'il n'avait pas encore exploré. Elle brasse plusieurs autres éléments intéressants, comme une actualité qui nous parle à tous, car se situant en 2025, après que la Terre ait connu le fléau sanitaire du covid-19, que les auteurs évoquent en arrière-plan. L'autre ancrage dans la réalité est l'affichage féroce de Donald Trump, ennemi déclaré de King depuis de nombreuses années, et dont une sorte d'alter ego tient une place essentielle dans le récit. Je retient également l'évocation émouvante et flippante de la dégénérescence cognitive de Gwendy, une des phobies affirmées de King. Un transfert d'autant plus transparent que Gwendy est devenue au fil des années... écrivain, une alter ego de plus dans l'œuvre de l'auteur du Maine. Un auteur qui fait des allusions -comme souvent- à d'autres titres phares de son interminable bibliographie, en l'occurrence Ça (après tout, Gwendy est originaire de Castle Rock, et Derry appartient à la même géographie fictive) et La Tour Sombre, point nodal de son œuvre. Une Tour Sombre qui devient même un enjeu lié à la fameuse boîte à boutons, responsable de nombre de malheurs à travers le monde. On notera les initiales de celui qui amène la boîte à Gwendy la première fois, Richard Farris, qui évoque d'autres personnages dans le Kingverse.

King s'autorise aussi des références à la pop culture, avec des vaisseaux fantômes célèbres et plusieurs références au Seigneur des Anneaux de Tolkien, mais aussi à La Variété Andromède, roman de Michael Crichton.

Sans être dans la frange la moins intéressante de l'œuvre de King, le premier volet des aventures de Gwendy m'avait plu, sans plus. Le deuxième, laissé à Chizmar, était du même tonneau. Ce troisième et ultime volet, réunissant les talents des deux auteurs, est vraiment très bon. Il y a de nombreux éléments surprenants, du suspense, un découpage hors pair et beaucoup d'émotion. Et on se prend même à fantasmer d'un crossover entre Gwendy Peterson et Holly Gibney, une autre héroïne emblématique du King...

 

Spooky

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