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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #BD
Années 60. L’union soviétique investit des moyens considérables dans l’élaboration d’un sous marin d’exploration. Il ne transporte presque pas d’armes, mais est renforcé de manière à pouvoir supporter les pressions de profondeurs jamais atteintes. La mission ? Une mission archéologique de la plus haute importance. Mais elle échoue, tellement près du but.

Années 2050 : Au large des côtes syriennes croise le USS Nebraska, sous-marin nucléaire américain porteur des technologies les plus avancées. C'est durant cette paisible mission de surveillance qu'est découverte l'épave du vieux sous-marin soviétique gisant à proximité des vestiges d'un gigantesque sanctuaire. Le commandant décide d'envoyer deux équipes en reconnaissance. Tandis que celle chargée d'explorer le sous-marin russe revient rapidement, l'équipe partie dans le sanctuaire disparaît. La décision est prise d'aller récupérer les hommes manquants avant de regagner la surface.


C'est alors que certains membres de l'équipage commencent à présenter des troubles psychologiques, et qu'une mystérieuse épidémie se déclare à bord.

 


C'est à la faveur d'une réédition en intégrale que j'ai pu, enfin, découvrir cette série qui a tant fait parler d'elle.
BD Sanctuaire


Comment ai-je pu, au feuilletage il y a quelques années, décréter que ce n'était pas bon, visuellement raté ? Parce que là, je dois reconnaître que Christophe Bec a effectué un travail remarquable. Oublions les griefs concernant les reproductions de faciès d'acteurs connus, écartons l'aspect "statique" des postures des personnages, réfutons les couleurs sombres. Reconnaissons que certains visages ne sont pas très réussis, parfois pas reconnaissables d'une case à l'autre. Retournons l'aspect statique pour préciser que l'action se passe sous l'eau, ou sous terre, et que ces conditions entraînent une pression très forte. Les couleurs sombres sont elles aussi justifiées par ce cadre géographique, ou plutôt géologique. Moi j'ai pris mon pied en contemplant certaines pages, simples ou doubles, où Bec dévoile tout le gigantisme du Sanctuaire. Des façades cyclopéennes, des ambiances aussi réussies que dans Alien, une mise en scène plutôt réussie. Sur le plan graphique c'est une grande réussite. Un gag à envoyer à BoDoï : on nous montre une carte de l'Indonésie, alors que l'action se situe en Méditerranée, au large de la Syrie...



Quant au scénario, c'est une intrigue comme je les aime, amateur de fantastique que je suis. Là encore, l'ambiance est bien rendue, l'histoire monte crescendo, et plusieurs moments de "crise" ponctuent la narration. Un petit regret : la multiplication des personnages -malgré une ambiance de huis-clos- brouille un peu les cartes.

Bref, une grande réussite dans un style fantastique et paranoïaque, rarement égalée depuis.

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
LEGER COMME UNE ENCLUME



Tony Stark est un homme comblé. Il est encore jeune (je dirais entre 30 et 40 ans), assez bien fait de sa personne, c’est un homme très intelligent extrêmement riche (il a hérité du groupe d’armement de son père. Mais au cours d’un exercice de démonstration de son dernier missile en Afghanistan, sa vie bascule. Il est enlevé par les Talibans, qui lui intiment l’ordre de refabriquer son missile (surnommé Jericho pour ses effets dévastateurs et définitifs) sur le champ. Avec l’aide de Yinsen, un autre prisonnier, il va en fait fabriquer une autre arme, susceptible de l’aider à s’évader, une armure volante faite de bric et de broc. Mais Stark doit également jouer avec le fait que son cœur a été gravement éprouvé dans son enlèvement, et qu’il doit se balader en permanence avec une alimentation électrique (au début, une batterie automobile) accroché à sa poitrine. Stark finira par s’évader, et ce qu’il a vu en Afghanistan le décide à donner une toute autre orientation à ses productions, tournant le dos à l’armement. Et comme il aime bien s’amuser, il passe les deux mois suivants dans son labo, à développer une nouvelle version, plus aboutie, de son armure. Mais ses ennemis n’ont pas baissé les bras…

Au début du film, j’étais inquiet. Pourquoi donc faire une démonstration de ses missiles en Afghanistan, alors que le pays n’est pas pacifié ? De même, réussir à construire une armure avec un prisonnier sorti de nulle part me semble bien extravagant. Autre point gênant : le film se veut bien sûr un réquisitoire contre les armes. En gros, le riche héritier qui s’amusait à inventer des ogives de plus en plus perfectionnés se rend compte que ça fait des morts, qui plus est des boys américains. Et ça, ma bonne dame, c’est inacceptable. Bref, au terme de la première bobine, la morale et les bases scénaristiques ne sont pas exemptes de tout reproche.



Et puis paf ! Stark revient chez lui, toujours aussi oublieux des petites gens qui l’entourent (y compris Pepper Potts, son assistante, interprétée par la délicieuse Gwyneth Paltrow). Oublieux même des Conseils d’administration de son groupe, lesquels commencent à le croire pris de démence. A partir de ce moment, on bascule dans le film de divertissement de haut niveau. Le discours anti-armement passe au second plan (sur le sujet, je vous recommande Lord of War), on suit Stark aux prises avec ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, mon aussi l’apprentissage de son armure volante. Place donc à des scènes aux effets spéciaux remarquables, que ce soient le vol ou la constitution de l’armure (avec un gag récurrent mais efficace concernant un robot-douche). A ce sujet, il faut remarquer que la séquence où Stark se fait « habiller » par son armure est intelligente. Là où d’autres réalisateurs auraient accroché 6 ou 7 morceaux (style Les Chevaliers du Zodiaque), Jon Favreau s’attache à nous montrer les différentes pièces (des milliers en réalité, mais habilement montrées) nous rappelant que c’est quand même complexe. Le film est alors très efficace, bien mené jusqu’à la fin, et finalement l’histoire on s’en fout un peu tellement on prend du plaisir.

Le plaisir, je l’ai dit, est du fait du réalisateur Jon Favreau (Zathura et Elf), à la fois appliqué et sobre, ce qui est souvent une qualité pour un film au sujet outré comme ceux des super-héros. Bien sûr il bénéficie de plusieurs atouts majeurs : des effets spéciaux impeccables et dont la présence se justifie totalement, un scénario qui arrive à marier introduction au personnage pour le grand public et séquences attendues par les fans (le syndrome X-Men a encore frappé – ceci est une remarque positive) et une musique fort réussie. Le film réserve pas mal de moments d’humour, mais suffisamment peu pour qu’on ne se sente pas dans une parodie réalisée par un fan-boy soucieux de s’amuser. J’ai déjà évoqué un gag récurrent, mais je citerai également l’aspect « enclume » de la première armure de Stark, très proche du design de la première armure du personnage de comics. Ah oui parce que je ne l’ai pas dit, ce film est la dernière adaptation en date (et certainement pas la dernière d’un comic de l’éditeur Marvel. Du coup, l’habituelle apparition de Stan Lee, créateur de nombreuses séries chez cet éditeur (et d’Iron Man en particulier), est assez savoureuse. Iron-Man est un film sérieux, appliqué.

Mais il y a, comme dans X-Men, la valeur ajoutée des acteurs, au premier rang desquels Robert Downey Junior, à mille lieues de ses rôles dans la série Ally Mc Beal et dans A Scanner darkly, ou encore Zodiac, pour moi les sommets de son interprétation (en attendant d’avoir vu Kiss kiss bang bang). Sa prestation est parfaite, à tous points de vue. A noter qu’en attendant Iron man 2, Downey Jr rejouera Stark dans le prochain Hulk, réalisé par le Français Louis Leterrier (qui sort le 23 juillet). L’acteur livre une composition parfaite, à la fois classieuse, joyeuse et intelligente, à l’image de son personnage. Juste à côté de lui se trouve Gwyneth Paltrow, dont la présence dans un film de ce genre ne doit rien au hasard, puisque le réalisateur a souhaité engager une actrice à mille lieues de l’imagerie bimbo pour incarner l’assistante attentive et secrètement amoureuse de Stark. Même si elle a des côtés un peu Mary-Jane de Spider-Man, Gwyneth Paltrow apporte toute sa retenue et son charme au rôle. Le troisième rôle du film est tenu par Jeff Bridges (Tron, Tucker, Fisher king), acteur éclectique lui aussi inattendu dans ce genre de production. Il apporte sa roublardise à sa place de conseiller spécial/mentor/meilleur ami du père de Stark.



Ce qui fait également le « plus » d’Iron Man par rapport à d’autres productions du même genre, c’est son côté profondément humain. Contrairement aux X-Men ou à Spider-Man, par exemple, il n’est pas un mutant, juste un homme qui bénéficie d’un équipement ultra-perfectionné. De plus il possède un problème de santé grave, puisque son cœur est criblé d’éclats d’obus et que sans un appareillage particulier il fait un arrêt cardiaque. Il fallait bien un acteur de la trempe de Downey Jr pour l’incarner, un acteur pouvant à la fois faire preuve d’élégance, d’humour et de failles, il n’en existe pas des masses… Ah, et dernier point qui ne gâche rien, le film, contrairement à un métrage comme I, Robot, par exemple, ne se présente pas comme une longue suite de publicités de grandes marques. Tout juste notera-t-on que les militaires de la surveillance aérienne utilisent des ordinateurs Dell, et que la superbe voiture de Stark est une Audi.

Bref, la vision de ce film a été fort plaisante. A vue de nez, Iron Man se classe parmi le trio de tête des meilleures adaptations de comics de super-héros, entre X-Men et Batman begins. Et que penser du fait d’aller voir les aventures d’une enclume volante en compagnie d’une personne qui se fait elle-même surnommer Enclume ?

Spooky.

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