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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

BURTON, PARCE QUE JE LE VAUX BIEN
Et voilà donc le blockbuster de Tim Burton, le déifié réalisateur des deux premiers Batman, de Beetlejuice, d'Edward aux mains d'Argent... On attendait beaucoup du remake (inutile ! inutile !) du chef-d'œuvre de Franklin J. Schaffner (1969), et la montagne a accouché d'une souris !
Un astronaute (Mark Wahlberg, Boogie Nights) suit son chimpanzé dans une espèce de trou noir et se retrouve sur une planète où les hommes sont les esclaves des singes. Il va s'attacher à les faire se révolter contre leurs pérsécuteurs. Proche de l'intrigue du roman originel de Pierre Boulle, cette nouvelle mouture pêche dans bien des domaines : un scénario approximatif, une réalisation balourde (y'a pas d'action, un comble pour ce type de film) et même des personnages inutiles !


J'en veux pour exemple la fille du chef des humains (le mannequin Estella Warren), au demeurant pas désagréable à regarder, qui passe son temps à lancer des regards de jalousie vers la femme-chimpanzé-scientifique de service (Helena Bonham Carter, Frankenstein), amoureuse du bel étranger. Et quand elle a une scène, c'est celle des adieux à la fin. La belle gonfle sa poitrine, s'avance vers l'astronaute et... Clap de fin de Tim Burton.

Bref un projet casse-gueule de A à Z, et qui s'est viandé lamentablement. A retenir néanmoins, l'interprétation outrageuse de Tim Roth (Pulp Fiction) en général gorille avide de pouvoir.

Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

CARAÏBES GEL DOUCHE
Une attraction Disney, le producteur "bourrin" Jerry Bruckheimer (Pearl Harbor, Armageddon…), l'acteur indépendant Johnny Depp, le réalisateur de La Souris et du Cercle… Drôle de melting-pot que ce Pirates des Caraïbes - La Malédiction du Black Pearl. Projet casse-gueule en puissance, ce film de pirates nous montre un pirate -presque- de pacotille, le capitaine Jack Sparrow (Depp, prodigieux une fois encore) aux prises avec son ancien équipage mutiné, mené par Barbossa (Geoffrey Rush, Quills), affligés d'une terrible malédiction. Ceux-ci ont enlevé Elizabeth Swann (Kiera Knightley, Joue-la comme Beckham), fille du gouverneur d'une île caraïbe. Un jeune forgeron, William Turner (Orlando Bloom, l'elfe Legolas du Seigneur des Anneaux), qui en est épris, part à la poursuite du Black Pearl, le vaisseau mythique commandé par Barbossa ; le jeune homme sera aidé par Sparrow.


Incroyable mais vrai, la mayonnaise prend, et la magie du cinéma opère totalement sur le grand écran. Rythme enlevé, scénario assez cohérent, personnages bien campés, réalisation sobre et inventive, décors et musique efficaces, tous les éléments concourent à un très bon film, un futur classique du genre. Probablement l'un des trois meilleurs films de pirates de tous les temps. Car, en plus d'une histoire de pirates somme toute assez classique, les scénaristes ont introduit un élément fantastique (des morts-vivants) permettant des finesses narratives et des passages à effets spéciaux fort réussis. Mené par un Depp exceptionnel, truffé d'humour et de clins d'œil à l'attraction originale des parcs Disney, voici un très bon divertissement. A noter que grâce à Johnny Depp, on voit pour la première fois à l'écran un pirate gay au cinéma (opinion largement discutée à la sortie de la salle).

Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

PAS SI NOIR QUE CA…
Pitch Black est la bonne surprise SF de cet été 2000. Prototype du petit film sans prétention, il ne peut qu’agréablement surprendre. Réalisé par le méconnu David Twohy (le très bon The Arrival, dont le sujet était l’invasion extra-terrestre), cette série B est à classer dans la catégorie « bon petit film ». Un vaisseau, suite à une défaillance électronique (même dans la SF, Microsoft fout la merde), s’écrase sur une planète inconnue. Seule une dizaine de personnes survit au krach, dont un dangereux tueur nyctalope (qui voit dans l’obscurité), qui profite de la confusion pour s’échapper. La planète est éclairée par trois soleils, dont la conjonction imminente avec la planète va provoquer une éclipse qui n’a lieu que tous les 22 ans. L’obscurité libère des créatures affamées et cauchemardesques. Entre-temps l’équipage a découvert une colonie humaine et surtout une nacelle de sauvetage. Mais il leur faut parcourir deux kilomètres à couvert dans la nuit noire pour pouvoir la rejoindre avec les batteries adéquates…


Sur un canevas ultra-classique, dans la lignée directe d’Alien, le film tient en haleine pendant une bonne heure et demie, porté par l’interprétation de Vin Diesel (le tueur Riddick, vu dans le Soldat Ryan), Cole Hauser (le chasseur de primes camé) et surtout la jolie Radha Mitchell, qui joue là le pilote du vaisseau écrasé (c’est pas de sa faute, elle était dans un aquarium quand ils se sont viandés). Les effets spéciaux sont plutôt bons, et le rythme est soutenu, jusqu’au final qui est plutôt surprenant. A noter qu’une préquelle est en production, qui raconterait les aventures de Riddick.

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

Personnellement, pour ma part, dans l'humble solitude de mon esprit partagé, bref, à mon avis : Panic room est soit très réussi, soit complètement raté. Et croyez-moi, je ne compte pas trancher ici. Je suis allée voir un certain film : l'histoire d'une jeune femme fraîchement divorcée et décidée à reprendre ses études, qui emménage avec sa fille dans une nouvelle maison, et qui dès la première nuit, doit affronter un trio de cambrioleurs. Je suis ressortie en ayant vu un autre film : l'anatomie d'une pièce hermétiquement close sous tous ses angles, y compris en coupe murale et en câbles téléphoniques. Surtout, n'en concluez pas que je n'ai pas aimé. Ce serait inexact, et, je pense, injuste pour le film. Retraçons brièvement le synopsis : une femme (Jodie Foster) et sa fille diabétique emménagent dans une immense maison sophistiquée et lugubre à la fois ; la caractéristique de cette demeure étant qu'elle a appartenu à un millionnaire paranoïaque, qui s'était bâti une "panic room". La panic room, sorte de chambre forte dont l'accès est impossible une fois la porte close de l'intérieur, contient matériel de survie, système d'alarme vidéo de la maison, ligne téléphonique vers l'extérieur.

Elle renferme aussi, tout le suspense du film est là, le trésor de l'ancien propriétaire. Ce que recherchent les cambrioleurs se trouve donc dans la panic room, où se sont réfugiées très logiquement l'héroïne et sa fille à leur intrusion. Questions : comment vont-ils rentrer ? Comment vont-elles sortir ? En théorie, ce sont bien ces deux interrogations qui motivent le scénario. Dans les faits, il faut le reconnaître, on se fiche un peu des différentes tentatives des personnages pour entrer ou sortir. L'histoire de cette femme et de sa fille rebelle n'intéresse pas David Fincher; sans doute l'héroïne manque-t-elle de cette fascinante fêlure qui dans tous ses précédents films, lui avait donné matière à exploiter son talent de mise en images. Que peut-il tirer des personnages tels qu'ils lui sont donnés ? Rien. Il se concentre alors sur la "panic room", multipliant les prouesses visuelles pour filmer toujours différemment le refuge devenu piège. Et des idées de mise en scène, D. Fincher en a. Peut-être un peu trop, finalement, pour le bien de son film : ce n'est pas un thriller, c'est un exercice de style (même si parfois, l'un n'empêche pas l'autre). J'applaudis à deux mains la performance du réalisateur, qui n'est responsable ni du manichéisme politiquement correct du scénario (revoilà le "bon nègre"), ni de la faiblesse des retournements de situation.



David Fincher a rempli son contrat, brillamment. Il nous donne à voir un film intéressant, un film qui sollicite l'esprit critique. Mais ce n'est en aucun cas un suspense. Combien peut-on ménager de coups de théâtre dans une histoire close sur elle-même à ce point-là ? Les seules circonstances où l'idée de la chambre close fonctionne, c'est dans les romans policiers à énigmes. Peut-être D. Fincher ne s'est-il pas réellement investi dans son film. Et peut-être Jodie Foster a-t-elle eu du mal à remplacer Nicole Kidman. Honnêtement, je crois que le suspense aurait été plus crédible avec cette dernière, quelque chose comme : la rousse évaporée face aux dangereux maniaques, ou plutôt un truc du genre "je suis belle et féminine, mais je suis une femme des années 2000, vous ne m'aurez pas comme ça". Plus sérieusement, je reste persuadée que le type de personnage induit par la présence purement physique et éminemment évocatrice de Nicole Kidman aurait apporté un plus au film. Jodie Foster est cependant très bien : tendue et réceptive à la fois, affolée et déterminée, bref, un concentré de ce qui fait Jodie Foster dans ses meilleurs rôles. Il manque juste un soupçon d'âme à son interprétation. Sa sensibilité se distille sur la longueur, au fil de petites touches très fines, et dans ce film, elle n'a tout simplement pas le temps d'"incarner" le personnage, de l'habiter. Alors elle joue bien, C'est sûr, comme un stradivarius pourrait produire un beau son même manié par un violoniste débutant. Mais lorsqu'on dispose d'un tel instrument, on prend le temps d'y réfléchir, et on se demande s'il n'est pas capable, à lui seul, de faire naître l'émotion que l'on désire. Je ne suis pas convaincue que D. Fincher aime les acteurs. Je crois par contre qu'il adore raconter des histoires, et que la mécanique très linéaire de "Panic room" est à l'opposé de sa manière de penser. Il n'y a pas de message caché dans ce film, rien d'autre qu'un défi. L'imagination technique du réalisateur ne peut s'appuyer sur aucun biais scénaristique pour s'exprimer. Davantage d'espace réservé à Jodie Foster, un personnage moins caricatural pour Forrest Whitaker, auraient sans doute changé la donne. Dans l'état actuel des choses, D. Fincher a réussi un film froid, qui tourne à vide mais qui tourne magnifiquement, et dans lequel éclate son talent incontestable. S'il est passé à côté d'une réalisation de genre, il a marqué le film de son empreinte ; au vu du scénario, on peut trouver ça plutôt audacieux de sa part. Au vu des acteurs qu'il avait à sa disposition, on peut lui reprocher un certain manque d'ambition. Plus difficile de manier des personnalités comme J. Foster ou F. Whitaker qu'un Brad Pitt, sans doute ! Mais le résultat est de toute manière intéressant, ce qui n'est déjà pas si mal, et il a réussi un beau portrait de pré-adolescente. C'est donc un film à conseiller.
Bérengère

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

 

MERCI ARTHUR ET STANLEY
Le 12 mai était projeté à Cannes le blockbuster de Brian de Palma (Snake Eyes, Mission Impossible, Pulsions, Blow Out, l'Impasse, Scarface, Carrie...) décrivant une expédition sur la planète rouge, à la recherche d'un premier équipage mystérieusement disparu. Cette mission, appelée "Mars Ir' est composée de Jim, un vétéran aigri (Gary Sinise, vu dans Des Souris et des hommes, La Ligne Verte et Forrest Gump), Woody, commandant de la mission (Tim Robbins, Les Evadés notamment), Connie Nielsen, femme du précédent (Soldier et L'Associé du Diable) et Jerry O'Connell (Stand by me, Sliders et Scream 2) qui retrouvent sur place Don Cheadle (Le Diable en robe bleue, Hors d'atteinte et Boogie Nights), retourné à l'état quasi-sauvage à la suite d'événements dont l'explication remettrait en cause tout ce que nous savons... Sur ce schéma ultra-classique, les scénaristes ont cousu l'intrigue de 2001, l'Odyssée de l'espace et des ses trois suites littéraires, toutes signées par Arthur C. Clarke. On pourrait crier au plagiat tant le scénario colle au film-culte de Stanley Kubrick, sans le dépasser.



L'accroche de l'affiche française trahissait déjà le "noeud" du film : "Depuis des siècles, les hommes cherchent l'origine de la vie sur Terre... Ils se sont trompés de planète." Eh oui ! Le mystère de la création se tapit sous les sables rouges balayés par le vent martien !
 
C'est peut-être là que le bât blesse : une fin trop hollywoodienne, presqu'autant qu'Armageddon ! Que ferait-on sans les Américains ? La première chose à faire, lorsqu'on est à la recherche de survivants dans une base extraterrestre désolée, est-elle de redresser la bannière étoilée ? Autre défaut du film : sa lenteur, même s'il ne dure qu'1h40 ! Les personnages auraient mérité d'être approfondis, servis par de remarquables comédiens (mention spéciale à Jerry O'Connell, étonnamment sobre) ; les images sont magnifiques, pour ne pas dire inoubliables, mais on ne peut que se lamenter devant la faiblesse d'imagination des auteurs du script, qui laisse une porte ouverte à une éventuelle séquelle.
 
Spooky

 

 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

SPIELBERG MINORISE CRUISE
Après le spectaculaire A.I., qui nous avait quelque peu laissés sur notre faim, notamment en raison d’une fin ratée, voici le dernier film du prodige Steven Spielberg. L’enfant émerveillé et naïf d’E.T. et A.I. laisse ici la place à un réalisateur solide et chevronné, à l’aise avec les effets spéciaux et les histoires alambiquées.
Car, tordu, Rapport Minoritaire l’est assurément. En 2080, la société Précrime expérimente son concept révolutionnaire d’arrestation des criminels avant qu’ils ne commettent leurs forfaits. Ces interventions reposent sur des prémonitions de 3 jeunes gens, les “précogs”. John Anderton (Tom Cruise), chef du groupe d’intervention, y croit dur comme fer.  Jusqu’au jour où c’est son visage qui apparaît comme étant celui d’un meurtrier. Mais il découvre aussi que, parfois, les trois prodiges-cobayes ne sont pas d’accord dans leurs visions ; on appelle cela un rapport minoritaire.


Palpitant de bout en bout, bien interprété (arrêtez de tirer sur Tom Cruise !), sans concession (le héros n’est pas si “clean” qu’on pourrait le croire), fouillé voire complexe (il ne faut pas sortir de la salle pendant la projection, sinon on perd irrémédiablement le fil), Minority Report, sans être un chef-d’oeuvre, est quand même un très bon film, pêchant des idées dans Le Fugitif, Memento, entre autres. Certainement l’une des meilleurs adaptations de l’oeuvre de Philip K. DIck, avec Blade Runner et Total Recall.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

Les Hommes en noir 2

Ben oui, c’est le titre du film, non ? Eh bien là où je l’ai vu, oui ! Bon, vous connaissez tous l’histoire, je ne vais pas... Qui a dit non ? Bon alors je raconte pour l’Ambassadeur de la planète Xiphonz, mais ouvrez vos neuf oreilles, votre Excellence, je ne vais pas répéter.


Dans les années 1970, la Princesse Loara, de la planète %*$^¤# (c’est imprononçable, vous avez remarqué ?), vient chercher refuge sur terre pour mettre un petit soleil en sécurité. Mais survient Serleena, la méchante princesse de la planète @#%$µ (ah ben non, c’est pô la même), qui l’abat. Car entre-temps, aidée par l’agent K. (Tommy Lee Jones, avec une choucroute sur la tête), Loara a renvoyé une capsule contenant le petit soleil vers sa planète. 25 ans après, Serleena revient, sous l’apparence d’un top-model (l’appétissante Lara Flynn Boyle) pour récupérer le précieux objet, qui n’a en fait jamais quitté la planète bleue. J. (Will Smith) va donc récupérer K. , redevenu Kevin, guichetier à la Poste, pour le réintégrer dans les Hommes en Noir (bah quoi, ce sont des hommes habillés en noir, non ?).
 


Comment ça, vous vous en foutez de l’histoire ? Ah ben ça tombe bien, le réalisateur, les scénaristes et les acteurs aussi ! Les effets sont comme toujours irréprochables, les créatures assez délirantes, les acteurs (le duo Smith-Jones en tête) hilarants... Je vous recommande la chevauchée par Will Smith d’un ver géant dans le métro de New York, ça vaut le détour, surtout quand l’acteur pousse les mêmes cris qu’un dingo en chaleur.

Mais le vrai héros du film, c’est Frank, oui, Frank le petit bulldog extraterrestre qui parle et qui veut devenir un Homme en Noir... Frank est une bombe sexuelle, un acteur prodigieux, avec un charisme à faire pâlir Brad Pitt lui-même... Frank est un bien meilleur Homme en Noir que Michael Jackson !


Et puis, si vous ne me croyez pas, allez voir le film, vous passerez un très bon moment !
 
 

Spooky.

 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

TROU DE MEMOIRE

Les ravages du temps, la manipulation de la vie d’autrui par le lavage de cerveau… Voilà des sujets qui ont nourri des tonnes de films depuis qu’on sait en faire. Alors qu’est-ce que Mémoire effacée a de particulier ? Eh bien pas grand-chose. Mis à part que la tête d’affiche est la jolie et talentueuse Julianne Moore, plus habituée à des rôles assez dramatiques et « sérieux » (Le Fugitif, Psycho, The Hours, Loin du Paradis, Magnolia…). Mais cette oscarisable se permet également quelques écarts vers un cinéma plus commercial (Hannibal, Le Monde Perdu, Assassins…). C’est le cas avec ce film du multicarte Joseph Ruben (Les Nuits avec mon ennemi, Money Train, Loin du paradis, justement), qui pour le coup s’essaie au thriller surnaturel.
Un avion avec à son bord un groupe d’enfants s’écrase. Mais un événement inexplicable survient : la mémoire de leur existence disparaît complètement de la société, c’est comme s’ils n’avaient jamais existé même pour leurs parents proches. Seule la mère d’une des victimes a gardé intact le souvenir de son enfant... Cette mère, c’est Julianne Moore, bien sûr, qui éclaire toujours la pellicule de sa chevelure rousse et de son talent incroyable. Elle est cette mère qui est persuadée que son enfant a bel et bien existé, et bientôt, qu’il n’a jamais été tué dans un accident d’avion ! Elle parvient à convaincre le père d’une camarade de son fils (Dominic West, vu dans Chicago et Le Sourire de Mona Lisa) qu’il y a une manipulation derrière tout ça, et va tenter de faire éclater la vérité. Le film commence bien, la douleur de la mère est palpable, on comprend son combat pour ne pas oublier son enfant, et aussi son désespoir quand tout s’écroule autour d’elle.



Mais lorsque le film bascule dans le surnaturel, que des toits de maisons s’envolent, que la quête de Telly (Moore) ressemble à une poursuite poussive… On n’y croit plus. Tout simplement parce que c’est poussif, justement, que le scénario se perd dans ses contradictions, et que le côté fantastique est plutôt mal exploité. Telly essaie de retrouver son enfant ; « quel enfant ? », lui rétorque-t-on. Puis elle essaie d’approcher son mari, qui lui demande « Qui êtes-vous ? ». Le film hésite dès lors entre le drame social et le thriller de série, y perdant le début d’âme qu’il avait pu avoir en début de métrage… Les acteurs, au demeurant très sobres, semblent perdus, même les très bons Gary Sinise (Apollo 13, Snake Eyes) et Anthony Edwards (échappé des Urgences). L’ambiance est un peu sauvée par la musique de James Horner, envoûtante à souhait, ainsi que par quelques effets de surprise savamment dosés. Mais ça ne suffit pas pour sauver un film à oublier. Quel film ?


Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


MA TRIQUE RECHARGEE (copyright Piehr)
En 1999 est sorti un film-événement, Matrix, premier pari marketing de grande ampleur des frères Wachowski (Bound) en tant que réalisateurs et du producteur Joel Silver.
Effets spéciaux révolutionnaires et symbolique judéo-chrétienne furent les points "forts“ de ce premier film. Succès planétaire aidant, la machine à sous s'est remise en marche, pour aboutir à une offensive multimedia jamais vue en cette année 2003 : 2 longs métrages, 9 courts d'animation, un comic-book et un jeu video, l'ensemble formant un tout narratif qu'il vaut mieux se payer pour saisir l'ensemble de l'intrigue.
Une fois n'est pas coutume, je vais prendre appui sur l'article de Bertrand Rougier, dans Mad Movies n°153 pour vous livrer le fond de ma pensée. Dans cet article pétri de n'importe quoi et surtout bâti sur du vent, on nous dit que Matrix Reloaded s'ouvre quelques heures seulement après la fin du premier opus, et que notre trinité sado-maso (Neo, Morpheus et Trinity) découvre Zion, la légendaire ville libre que recherchent tous les résistants au joug de la Matrice. Le film nous montre ce triangle pas amoureux au moins quelques mois plus tard, Morpheus a déjà en partie renouvelé l'équipage du Nebuchadnezzar, et revient à Zion où Neo semble déjà avoir ses quartiers. Face à la menace de l'ensemble des Sentinelles (l'un des plans les plus intéressants du premier Matrix), il décide d'exhorter ses camarades à une défense héroïque, tel un roi aimé de (presque) tous. Alors, pour se donner du courage, les résistants s'adonnent à une gigantesque rave-party, avec en contrepoint une scène d'amour entre Trinity et Neo.



Bon, on avait compris qu'ils s'aimaient ces deux-là, et cette scène "techno" m'a plus ou moins choqué, (non pas par son traitement orgasmo-boum-boum, mais par son intrusion dans une intrigue qui jusque-là (15 minutes environ) se tenait. Mais leur salut réel pourrait venir d'un "rechargement" de la Matrice (d'où le titre Reloaded) par Neo, qui je vous le rappelle est l'Elu. Mais la seule personne qui pourrait lui permettre de pénétrer au Saint des Saints de la Matrice est un Maître des Clés. Au passage, le fait que des hackers ultra-calés en piratage de réseau soient obligés de s'en remettre à un petit bonhomme rabougri bardé de clés en tous genres est assez risible, mais passons. Ce fameux Maître des Clés est retenu prisonnier par un couple de Virus issus de la première version de la Matrice, Merovingian (Lambert Wilson) et Persephone (Monica Bellucci). Parlons-en de ces deux-là. Voilà un couple décadent, grand amateur de langue française (de là à parler de l'actuelle -et relative- francophobie outre-Atlantique, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai cependant pas), ne semble être là que pour faire joli. Wilson est relativement drôle en épicurien qui débite des jurons à la chaîne, et Monica Bellucci est une fort jolie potiche qui s'emmerde presque autant que son personnage. Bref, pas de quoi pousser des cocorico…

Trinity emmène donc le Maître des Clés (elle peut donc aller et venir à sa guise dans la Matrice, contrairement à ce que dit le sieur Rougier), poursuivie par des jumeaux maléfiques. On a alors au morceau de bravoure du film : une poursuite en deux-roues ponctuée de combats au katana sur un tronçon d'autoroute construit à cette occasion (au passage, vous constaterez que la longueur dudit tronçon varie de 1 à 3 kilomètres selon les magazines et la personne interviewée…). Neo finira par entrer au cœur de la Matrice, et sera confronté à un choix cornélien. Mais il trouvera sur sa route l'agent Smith (Hugo Weaving), devenu une sorte de virus capable de se multiplier de manière exponentielle.
Je n'en dirai pas plus, ce ne serait pas rendre service à tous les artisans de la franchise… En ce qui concerne les acteurs, il n'y a pas grand-chose à dire, tant ils sont monolithiques, blasés… Rien ne semble les toucher, même si Keanu Reeves (Neo) garde une tête d'ado halluciné quand il enlève ses lunettes… Parlons maintenant des effets spéciaux ; ce sont essentiellement les mêmes que ceux du premier film, simplement étendus en dimensions, en vitesse, en… longueur de temps. Neo a sept combats dans le film, mais qu'est-ce qu'ils sont longs ! Sur ce plan, celui des trucages, la séquence de l'autoroute est vraiment réussie ; pour le reste, tout est contenu dans la bande-annonce. Pas de quoi se taper le cul par terre, alors qu'on nous annonçait des effets impossibles à reproduire pendant 20 ans ! La séquence où Neo se bat contre 96 agents Smith est décoiffante, mais je ne vois pas trop en quoi elle diffère de scènes réalisées à Hong-Kong… Au niveau de la musique, rien de particulier à signaler, même si la production a invité les groupes techno-pop du moment…

Intéressons-nous à présent à la symbolique, l'un des thèmes principaux de la franchise. Les Wachowski ont encore truffé leur long métrage de références. Neo est clairement une figure christique, appelé à une haute destinée mais tiraillé par ses sentiments humains. Comme la Matrice n'a pas de prise sur lui, il passe son temps libre à voler tel Superman, parce que vous comprenez, il est trop fort Neo, avec ses lunettes noires et sa robe de prêtre. Bon ben un jour il va se planter dans un building, et ça fera pas du bien aux gens dessous. On peut d'ailleurs se poser la question du niveau d'identification du public (et notamment les personnes malléables) à ce type de personnage que rien ne peut atteindre, quand on sait que les collégiens responsables du massacre de Columbine (merci Michael Moore) étaient habillés comme Neo dans le premier film "parce qu'il était cool"… digression terminée.
Sur le plan du scénario, on ne peut qu'être déçu par la demi-intrigue, étalée également sur Matrix Revolutions, qui sortira en novembre prochain. Celui-ci ressemble étrangement à celui d'un jeu video : le héros est en quête d'un Graal, il doit abattre des méchants à chaque niveau, casser la tête à des "boss"… Malgré ce côté bâclé, les Wachowski sont assez malins pour disséminer ça et là des personnages, des éléments, des personnages et des sous-intrigues (comme l'histoire entre Niobe et Morpheus) qui trouveront place, résonance ou explication dans le second film, les courts métrages ou le jeu… Et contrairement à ce qu'affirme le sieur Rougier (qui, j'en suis persuadé, n'a pas vu le film au moment de rédiger son article), le fait de placer la bande-annonce du 3ème opus à la fin du générique de fin du second n'est pas un geste d'amitié envers les fans, mais bien une nouvelle déclinaison de sa stratégie de marketing globale… Malin.

En relisant ma critique, je m'aperçois de deux choses : c'est l'une des plus longues que j'aie jamais écrites, ce qui prouve que j'avais des choses à dire sur l'un des films les plus attendus de cette année fantastique, pas comme le sieur Rougier (okay, j'arrête). Cette longueur sert également d'aune pour mesurer l'ampleur de ma déception à sa vison. L'autre fait saillant, c'est que cet avis est fait de bric et de broc, un rien brouillon… Plusieurs explications sont possibles :
- soit je n'ai rien compris au film (hypothèse fort probable), qui est alors un chef-d'œuvre absolu…
- soit Bertrand Rougier est un génie de la critique ciné et je ne sais plus lire
- soit le film est réellement du foutage de gueule à 150 millions de billets verts
- soit il y a un bug dans la matrice et je suis un virus qu'il faut éradiquer au plus vite.
Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

Si vous n'aimez pas
- les films de kung-fu
- les films de Hong-Kong, avec des fusillades chorégraphiées
- l' informatique et les réalités virtuelles
- Alice au Pays des Merveilles
- les super-héros
- Les effets spéciaux à outrance
- la Bible
- Keanu Reeves
- les mondes post-apocalyptiques
- Les lunettes Ray-Ban
Alors ne regardez pas Matrix, ça ne vous plaira probablement pas. Car on y trouve tout ça et plus encore...




La vie telle que nous la connaissons aujourd'hui n'est qu'une façade, un gigantesque écran 3D généré par la Matrice, un ensemble de faisceaux numériques tissant toute chose ; chacun d'entre nous se trouve en fait dans un cocon placentaire, endormi par des perfusions géantes entretenues par des araignées bio-mécaniques. Car le monde a été dévasté par la Bombe et la Matrice entretient l'illusion. Morpheus (Laurence Fishburne), chef de file de la "résistance", voit en Neo (Keanu Reeves), un pirate informatique, une sorte de figure messianique capable de combattre la Matrice et de révéler au monde l'insoutenable vérité.
Bon d'accord, les références au Nouveau Testament sont hénaurmes et Keanu Reeves se la joue à fond (cela doit être son caractère; souvenez-vous du petit con sûr de lui du musclé Speed). Mais les images sont d'une telle beauté technique qu'on ne peut qu'être bluffé par la maitrise des frères Washowski (auteurs de l'insolite Bound) ; les dernières avancées techniques ont été utilisées à fond et l'on a même créé des logiciels pour les besoins du film. Les acteurs jouent un incroyable ballet qui fera date dans l'histoire du cinéma. On annonce le tournage imminent de Matrix 2 et 3, coup sur coup. Ca promet !
Spooky 

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