En 2065, la terraformation de Mars a sérieusement commencé. Des sondes contenant des algues ont été implantées sur la planète rouge. L’une d’elles ne répond plus. Une mission humaine est envoyée pour enquêter. Celle-ci est commandée par une femme (Carrie-Anne Moss, Matrix et Memento) mais ne comporte pas d’acteur de couleur. Pour le politiquement correct, c’est déjà raté. Mais lorsqu’ils arrivent à proximité de Mars, , un incident technique les oblige à quitter le vaisseau (on a beau dire, la technologie russe, ça tient mieux !), en laissant leur commandante se débrouiller pour réparer en orbite. Les gars, menés par Val Kilmer (pour le pire, Top Gun, Le Saint, L’île du Dr Moreau, pour le meilleur, je cherche encore), arrivent donc sur Mars pour niquer les martiens s’ils existent. Et deux d’entre eux meurent connement (il faut bien le dire) tandis que leur robot d’exploration, Amee, pète un processeur et se prend pour le prédateur d’Alien. Et puis vient LA révélation du film : on peut respirer sur Mars ! La cause n’est même pas crédible. Et pendant ce temps, Carrie-Anne Moss se balade en petite culotte (comme Sigourney Weaver dans Alien, tiens, tiens) dans un grand vaisseau vide. Tout juste apprend-on (un peu de manière décalée, comme si le scénario avait été achevé durant le tournage, style L’Arme Fatale 4) que Kilmer et Moss ont failli faire crac-crac durant le voyage. Le but du viril héros, alors qu’il est poursuivi par des millions d’insectes bizarres, va donc être de revenir dans le vaisseau toujours en orbite. Et par miracle, une sonde russe échouée là depuis un demi-siècle va lui en fournir le moyen (qu’est-ce que je disais !). Où l’on apprend qu’un modem américain de 2065 est compatible avec un logiciel de navigation russe de 2010...
La réalisation est plate, les arguments sont nuls, les acteurs (Val Kilmer en tête -mais ce n’est pas nouveau) plutôt inexpressifs derrière leurs casques et même sans... Il reste quelques moments sympas, comme lorsque Kilmer, au moment de quitter le sol de Mars, brandit un doigt devant la caméra en disant Fuck this planet ! Intéressant... Après le blockbuster mystique de Brian de Palma (Mission to Mars), le navet d’Anthony Hoffmann marque le deuxième rendez-vous manqué des Amerloques avec Mars. On attend donc le westernien Ghosts of Mars de John Carpenter (New York 1997, Halloween, L’Antre de la folie...) comme la dernière chance... Mais vraiment la dernière.
A voir pour les cuisses de Carrie.