Une attraction Disney, le producteur "bourrin" Jerry Bruckheimer (Pearl Harbor, Armageddon…), l'acteur indépendant Johnny Depp, le réalisateur de La Souris et du Cercle… Drôle de melting-pot que ce Pirates des Caraïbes - La Malédiction du Black Pearl. Projet casse-gueule en puissance, ce film de pirates nous montre un pirate -presque- de pacotille, le capitaine Jack Sparrow (Depp, prodigieux une fois encore) aux prises avec son ancien équipage mutiné, mené par Barbossa (Geoffrey Rush, Quills), affligés d'une terrible malédiction. Ceux-ci ont enlevé Elizabeth Swann (Kiera Knightley, Joue-la comme Beckham), fille du gouverneur d'une île caraïbe. Un jeune forgeron, William Turner (Orlando Bloom, l'elfe Legolas du Seigneur des Anneaux), qui en est épris, part à la poursuite du Black Pearl, le vaisseau mythique commandé par Barbossa ; le jeune homme sera aidé par Sparrow.
Incroyable mais vrai, la mayonnaise prend, et la magie du cinéma opère totalement sur le grand écran. Rythme enlevé, scénario assez cohérent, personnages bien campés, réalisation sobre et inventive, décors et musique efficaces, tous les éléments concourent à un très bon film, un futur classique du genre. Probablement l'un des trois meilleurs films de pirates de tous les temps. Car, en plus d'une histoire de pirates somme toute assez classique, les scénaristes ont introduit un élément fantastique (des morts-vivants) permettant des finesses narratives et des passages à effets spéciaux fort réussis. Mené par un Depp exceptionnel, truffé d'humour et de clins d'œil à l'attraction originale des parcs Disney, voici un très bon divertissement. A noter que grâce à Johnny Depp, on voit pour la première fois à l'écran un pirate gay au cinéma (opinion largement discutée à la sortie de la salle).