Et voilà donc le blockbuster de Tim Burton, le déifié réalisateur des deux premiers Batman, de Beetlejuice, d'Edward aux mains d'Argent... On attendait beaucoup du remake (inutile ! inutile !) du chef-d'œuvre de Franklin J. Schaffner (1969), et la montagne a accouché d'une souris !
Un astronaute (Mark Wahlberg, Boogie Nights) suit son chimpanzé dans une espèce de trou noir et se retrouve sur une planète où les hommes sont les esclaves des singes. Il va s'attacher à les faire se révolter contre leurs pérsécuteurs. Proche de l'intrigue du roman originel de Pierre Boulle, cette nouvelle mouture pêche dans bien des domaines : un scénario approximatif, une réalisation balourde (y'a pas d'action, un comble pour ce type de film) et même des personnages inutiles !
J'en veux pour exemple la fille du chef des humains (le mannequin Estella Warren), au demeurant pas désagréable à regarder, qui passe son temps à lancer des regards de jalousie vers la femme-chimpanzé-scientifique de service (Helena Bonham Carter, Frankenstein), amoureuse du bel étranger. Et quand elle a une scène, c'est celle des adieux à la fin. La belle gonfle sa poitrine, s'avance vers l'astronaute et... Clap de fin de Tim Burton.
Bref un projet casse-gueule de A à Z, et qui s'est viandé lamentablement. A retenir néanmoins, l'interprétation outrageuse de Tim Roth (Pulp Fiction) en général gorille avide de pouvoir.