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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

 

Il était une fois, dans un futur proche, un ancien pilote de la NASA, reconverti en fermier, qui essaie d'élever de son mieux ses deux enfants de 15 et 10 ans après le décès de sa femme. Son champ de maïs est très précieux car les autres céréales ont disparu, suite à différentes catastrophes et parasites de toutes sortes. C'est bien simple, des poussières survolent le sol américain et viennent régulièrement polluer l'air et les sols. La Terre est en train de tuer sa surface. Et puis un jour Murphy, la fille de Cooper, réussit à décrypter un message que lui délivre celui qu'elle prend pour un poltergeist dans sa chambre. Ensemble ils arrivent au point désigné, et découvrent... une base de la NASA ultra-secrète, dont la vocation est d'explorer les confins de l'espace à la suite de l'apparition d'un trou de ver, à la recherche d'un monde habitable. L'arrivée de Cooper va leur permettre d'accélérer le programme et d'aller à la rencontre ou à la rescousse de certains des vaisseaux d'exploration partis 10 ans auparavant.

 

Comme on s'en doute avec Christopher Nolan, créateur d'Inception et des trois derniers Batman, le film ne va pas s'en tenir qu'à ce récit. L'ampleur de celui-ci va l'amener sur des pistes rarement explorées jusque-là, sauf via Gravity et 2001, l'Odyssée de l'espace.Car au-delà du space opera aux accents contemplatifs -il y a de vrais moments de silence, qui sont autant de parenthèses assourdissantes-, il y a aussi une dimension humaine, au travers en particulier des enfants de Cooper et leur relation à distance, ceux-ci vieillissant bien plus vite que leur père. La première petite heure est d'ailleurs consacrée à cette famille, complétée par le beau-père de Cooper. Nolan appuie bien sur le sujet, et la narration alternée qui va prendre pied dès son départ prend vite son sens.

 

Quatre astronautes partent donc rejoindre le trou de ver qui va leur permettre d'atteindre une autre galaxie, et leur périple va bien sûr être émaillé de joies, de peurs, de déceptions et de drames. Un autre pic narratif est atteint lorsque les doutes, et donc, peut-être, la vérité, concernant les vraies raisons de l'expédition, la préséance du plan B sur le plan A... Dès lors le destin de la mission, et son éventuel retour sur Terre, sont sujet à nombre d'interrogations, autant logistiques qu'éthiques.

 

Intervalle technique. Le trou de ver est une incongruité scientifique, physique, un phénomène spatial qui permet de passer en un temps record d'un point à un autre de l'univers, au lieu des milliers d'années-lumière (pour peu que l'on voyage à la vitesse de la lumière). La gravité tient aussi une grande place dans l'histoire, et sert même de moteur, au sens propre comme au figuré, à l'expédition commandée par Coop'. D'un point de vue scientifique, le film tient globalement la route, comme le confirme Kip Thorne, physicien de grande renommée et qui a collaboré à l'écriture du scénario.

 

Pour toutefois y arriver, le réalisateur a mis un peu d'effets spéciaux, mais pas trop, dans son montage. Il a voulu y aller un peu "à l'ancienne", pour un résultat qui fait immédiatement penser au film culte de Stanley Kubrick. La présence d'intelligences artificielles en forme de monolithes sombres est d'ailleurs un hommage assumé. L'idée était aussi de coller à l'esprit documentaire en projetant par exemple des images de l'espace sur les décors entourant le vaisseau dans lequel se trouvaient les comédiens. la composition musicale d'Hans Zimmer joue aussi sur la perception du film. Il n'en a toutefois pas vu une seule image avant de composer la musique, simplement à partir d'une page de synopsis.

 

Pour réaliser son casting Nolan a fait appel à des fidèles, comme Michael Caine, qui fut des trois Batman de l'Anglais, tandis qu'Anne Hathaway était présente dans le dernier épisode. Dans le rôle du Pr Brand, concepteur de smissions Lazarus et de celle de Cooper, et de sa fille qui accompagne les astronautes dans la mission de la dernière chance, ils sont impeccables. Anne Hathaway est une actrice d'une grande beauté, mais elle n'a que très peu de maquillage dès que la mision part dans les étoiles. Le rôle principal du film est tenu par Matthew Mc Conaughey, le Texan le plus talentueux, qui a obtenu un Oscar pour Dallas Buyers Club et qui après Mud, Le Loup de Wall street, True Detective, La Défense Lincoln, enchaîne les succès critiques et publics. On notera la présence de John Lithgow, Jessica Chastain (Zero dark Thiry), Casey Affleck ou encore Wes Bentley autour des personnages principaux. Du -très- solide. Il y a aussi une autre méga-star au casting, mais son identité relève la surprise, donc je n'en dirai rien.

 

Visuellement le film de Christopher Nolan est impeccable. Les scènes dans l'espace ne souffrent aucune critique, quand bien même elles ne seraient pas aussi épiques, techniquement parlant, que le film d'Alfonso Cuaron. Les scènes sur Terre sont elles aussi remarquables dans leur sobriété, et lorsque la scène devient émouvante, le réalisateur et son co-scénariste de frère Jonathan savent y mettre les formes, être justes. Je mets quiconque au défi de ne pas se sentir le coeur serré lorsque Cooper quitte ses enfants.

 

A l'origine c'est Steven Spielberg qui devait réaliser le film, mais il a jeté l'éponge à l'époque faute de financements adéquats et d'emploi du temps. Il fallait bien un cinéaste visionnaire tel que Nolan pour accepter le challenge, et le mener à bon port, sachant qu'au départ il devait seulement signer le scénario.

 

Interstellar nous parle de l'homme, de la nature, du temps, de la survie, l'espace-temps... Mais avant tout... l'amour. c'est par amour pour l'humanité que Cooper part pour les étoiles, abandonnant ses enfants. C'est par amour qu'Amelia Brand part elle aussi, pour retrouver celui qu'elle aime. Alors bien sûr, à un moment la boucle temporelle est créée, et les évènements de la première heure vont être vus autrement par le filtre de ce qu'il se passe dans le dernier tiers. De même il s'agit d'un film de SF qui exalte le goût de l'aventure, tout en gardant à portée de main la dimension humaine. Un grand écart difficile, et rarement atteint.

 

Alors bien sûr, le film comporte des défauts. Il laisse beaucoup de questions sans réponse, et cela va tarauder des spectateurs pointilleux jusqu'à plus soif, et certains crieront à l'hérésie, au nanar, au film-con-comme-Prometheus. On ne peut pas contenter tout le monde. Aussi je vous invite à aller le voir (pas en 3D, Nolan a horreur de ça) pour vous faire votre opinion.

 

"J'ai pris 7 ans à chaque heure passée dans cette salle de ciné. Mais 7 années de bonheur, alors ça va.", a dit un ami au sortir de la projection (coucou David). Je n'aurais pas su dire mieux. Un film immense, mais curieusement, pas un de mes préférés. Certaines séquences, infinies ou intilmistes, m'ont arraché quelques larmes ou des exclamations enthousiastes, mais il manque un petit quelque chose pour qu'il obtienne, à mes yeux, le statut de chef-d'oeuvre, même s'il s'agit là du meilleur film de Christopher Nolan, cinéaste visionnaire et scénariste surdoué.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

C'est totalement par hasard, au détour d'une nuit d'insomnie, que je suis tombé sur l'ultime volet de la trilogie de Sam Raimi consacrée au Tisseur. Par simple esprit de complétion, et alors que les deux premiers ne m'avaient pas convaincu plus que ça (lire et ), que je l'ai regardé. Jusqu'au bout.

 

La vie de Peter Parker va connaître un tournant décisif. Il s'apprête à demander sa petite amie, Mary-Jane Watson, en mariage, alors que celle-ci répète des tours de chant pour une comédie musicale à Broadway. Parallèlement son meilleur ami Harry Osborn va vouloir lui faire payer la mort de son père, tandis qu'une drôle de créature, venue des étoiles, va s'accrocher -littéralement- à Peter, et qu'un repris de justice va connaître un destin très particulier.

 

Nous avons donc trois nouveaux vilains potentiels. Trois personnages emblématiques de l'univers de Spidey. Mais aucun n'a bénéficié du traitement et de l'exposition qu'il méritait. L'arrivée de Venom -dont le nom n'est jamais prononcé, et pour cause-, le symbiote extra-terrestre, arrive comme un cheveu sur la soupe. La façon dont Harry retourne sa veste, une fois, deux fois, trois fois, est incompréhensible. A croire qu'il est vraiment complètement cinglé, comme son père... Quant à Flint Marco, alias l'homme-Sable, sa transformation, même si elle est assez bien réalisée au final, est amenée de façon tout à fait ridicule. Saviez-vous que vous pouviez tomber dans un accélérateur de particules après avoir escaladé une simple grille, grille sur laquelle il est écrit qu'il y a un acélérateur à particules pas loin ?

 

Quant au plus ridicule du film... C'est toujours Tobey Maguire, qui promène sa dégaine mal fagotée et ses yeux globuleux à tous les moments du film. Et la frange qu'il laisse tomber devant ses yeux -pour montrer que le symbiote le rend plus... beau ?- n'y change rien... A la fin du film je n'en pouvais plus de voir sa tronche d'esturgeon... Côté casting, on retrouve Kirsten Dunst dans le rôle de la petite amie un peu délaissée, mais elle ne semble plus vraiment habiter le rôle... D'autant plus que Gwen Stacy, incarnée par Bryce Dallas Howard, ne lui fait pas vraiment concurrence... Il reste JJ Jameson, l'inénarrable rédac'chef du Daily Bugle, qui bénéficie toujours de la gouaille de JK Simmons. C'est bien mince...

 

2h19 à oublier...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Alors que DC a annoncé il y a quelques jours une vague de films (qui n'a pas soulevé un grand enthousiasme) et que la phase 2 est sur le point de se terminer, Marvel a dégainé la grosse artillerie et dévoilé le programme de sa phase 3 autour des Avengers. Lors de la soirée orchestrée par Kevin Feige, un petit malin a réussi à filmer une scène avec Tony Stark et Steve Rogers, plus connus sous les pseudos d'Iron-Man et Captain America, qui serait un extrait de Captain America 3, intitulé Civil War...

 

Voici donc ce à quoi ressemblerait cette Phase 3 :

Cela va commencer le 6 mai 2016 sortira le troisième volet de Captain America, intitulé Civil War. Un arc très important dans le multiverse Marvel, qui ne sera cependant pas celui des comics. Le 7 novembre de la même année sortira Doctor Strange, personnage également populaire, qui sera incarné par Benedict Cumberbatch, actuel Sherlock Holmes sur petit écran. Le film sera réalisé par Scott Derrickson (l'Exorcisme d'Emily Rose, Le Jour où la Terre s'arrêta, Délivre-nous du mal...). Le 5 mai 2017 devrait sortir le second volet de Guardians of the Galaxy, le succès surprise de l'année 2014. Le 3 novembre Thor va faire frémir son gros marteau dans Ragnarök.

 

2018 verra arriver trois films également, avec Avengers Infinity War (le 4 mai), découpé en deux parties, dont la seconde sortira en mai 2019. Black Panther va nous faire profiter de sa démarche féline sur grand écran, avec Chadwick Boseman dans le rôle-titre, après être apparu dans Civil War. Premier héros "non-blanc" de l'univers Marvel depuis Blade. Rendez-vous le 6 juillet. Captain Marvel sort début novembre, avec le personnage de Carol Danvers ; ce sera donc le premier film "porté" par un personnage féminin depuis Elektra. Inhumans sort en juillet 2019..

 

Pas d'Iron-Man, ni de Hulk, encore moins de Black Widow ou d'Oeil de Faucon dans cette phase. Pas assez bankables ? Par ailleurs, le titre de Ragnarök (la fin du monde dans la prophétie nordique) pourrait laisser penser que ce troisième opus de la franchise Thor pourrait être le dernier. Pas d'Ant-Man 2 pour l'heure, malgré le succès surprise du film de Peyton Reed et l'intégration de celui-ci dans l'équipe des Avengers.

 

Pour ceux qui crieraient au scandale, à la trahison, à l'hérésie, il a été dit haut et fort que le Marvel Cinematic Universe (MCU pour les intimes) se détachait presque complètement des histoires créées dans les comic-books. Au total 10 films sont donc annoncés, presque autant que lors des phases 1 et 2 (six chacune). Marvel passe la troisième. Sa vitesse de croisière ?

 

Votre avis sur cette déferlante ?

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Alors que son rival historique, Marvel, a pris -définitivement ?- de l'avance sur les adaptations au cinéma de son catalogue, l'autre grand éditeur de comics, DC, a dévoilé son plan de sorties sur les 5 années à venir. Voici le détail de ces sorties :

 

2016 :
25 mars : Baman vs Superman: Dawn of Justice
5 août : Suicide Squad

2017 :
26 mai : LEGO Batman
23 juin : Wonder Woman
12 novembre : Justice League Part 1, avec Ben Affleck, Henry Cavill et Amy Adams de retour dans leurs rôles

2018 :
23 mars : The Flash (le personnage principal sera joué par Ezra Miller, vu dans The Perks of Being a Wallflower and We Need to Talk About Kevin)
25 mai : The LEGO Movie 2
27 juillet : Aquaman (avec Jason Momoa)

2019 :
5 avril : Shazam (avec Dwayne Johnson en Black Adam)
14 juin : Justice League Part 2

2020 :
3 avril : Cyborg (avec l'acteur Ray Fisher)
19 juin : Green Lantern (un reboot donc, la première tentative avec Ryan Reynolds s'étant soldée par un échec historique)

 

On annonce aussi de nouveaux films Batman et Superman "en solo". Du lourd, donc, voire du très lourd pour les années à venir. Votre avis ?

 

Spooky

 

EDIT : Pour avoir une idée de tous les fims de super-héros qui nous attendent pour les 6 années à venir et plus, suivez ce lien.

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Les Nazis n'ont pas tous été capturés en 1945, une poignée d'entre eux a réussi à se réfugier sur la face cachée de la Lune, et ce n'est que lors d'une opération de communication de la Présidente des Etats-Unis que leur existence et leur incroyable machination sont révélées au grand jour. Mais l'arrivée impromptue d'un smartphone va radicalement changer leur angle de vue.

 

Dit comme ça, ça a l'air couillon. Et ça l'est. Germant en effet dans l'esprit d'une bande de fous furieux venus d'Allemagne et de Finlande, le film a fait parler de lui en 2010 en proposant aux internautes de participer à son financement partiel. Deux ans plus tard, le film est sorti, pour le plus grand plaisir des amateurs de nazixploitation (oui, ça existe), de science-fiction et de film noir. Nous avons là l'un des meilleurs nanars que j'aie jamais vu. C'est outré, rafraîchissant, totalement farfelu, mais... c'est le fruit d'un véritable projet artistique... (quand j'aurai trouvé lequel, je vous le dirai).

 

Mais le délire est présent presque dès les premières images, avec cette fortresse lunaire en forme de croix gammée. Et vas-y que je fais des ralentis en pleine action... Et vas-y que je te mets un gars qui crie "attention ça tombe" pendant qu'un gros machin lui tombe dessus, et vas-y que les Nazis sont bêtes et disciplinés. Et vas-y que la conseillère en com', bombardée chef de guerre, commande un vaisseau spatial avec de très GROS canons (l'USS George W. Bush. Si. Je vous jure.)... Et qui se retrouve face à un énorme vaisseau nazi et s'exclame "Alors celui-là, il doit avoir le plus petit pénis de l'univers !" - et le gars d'en face qui dit à ses subordonnés "Il est temps d'envoyer la purée !". Des répliques cultes, il y en a pas mal. Je vous en remets une couche ? "C'est nous qu'on a sauvé l'univers, à plusieurs reprises ! Les films ne mentent pas !" "les Etats-Unis ne négocient pas avec les terroristes !" Et tout ça sur fond de Chevauchée des Walkyries, bien sûr... ET je ne vous parle pas de l'albinisateur...

 

 

A côté de ce côté foutraque en termes de scénario, il est à noter qu'il y a une petite satire de la société américaine, le style "on tire d'abord, on réfléchit après", l'arrivisme crasse de certains candidats à la présidence (et l'opportunité d'une guerre au moment d'une réélection), ou encore l'hypocrisie des membres du Conseil de Sécurité de l'ONU (qui ont tous fabriqué en secret des vaisseaux de guerre, sauf... la Finlande)... Certains décors sont un peu cheap, comme la salle de réunion des grands de ce monde, mais le travail sur les effets spéciaux est remarquable, et nous permet d'admirer des zeppelins-cargo spatiaux de toute beauté...

 

Bref, un film qui ne se prend pas au sérieux, mais n'en est pas moins divertissant. Et puis bon, il y a Udo Kier dedans, un gage de série Z assumée.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Après un excellent premier opus, qui avait placé le personnage de Riddick comme l'un des plus intéressants "badass" du cinéma américian, et un deuxième plus dense et somptuaire, David Twohy propose un troisième long-métrage, sobrement intitulé Riddick, allant ainsi à l'encontre des titrages de séries de films. Mais, contrairement à ce qui avait été annoncé lors de la sortie du deuxième film, celui-ci ne parle ni de l'Underverse, dimension parallèle où les Necromongers accroissent leurs pouvoirs, ni de la planète Furia, d'où est originaire l'anti-héros.

 

En fait ce film est une suite directe aux Chroniques de Riddick, puisqu'on le retrouve gravement blessé sur une planète inconnue, en proie à des créatures cauchemardesques. Ayant rejoint une base humaine abandonnée, il déclenche la balise de détresse afin de faire venir des chasseurs de primes (sa tête étant mise à prix) pour obtenir un vaisseau et s'échapper.

 

Le pitch est black, pour vous ? Vous n'avez pas tort. On a des chasseurs de primes, Riddick qui se bat contre des aliens, un prisonnier relâché, une scène d'assaut sur un refuge, un jeu du chat et de la souris... Twohy a tout repompé sur son propre premier film, y compris en nous faisant le coup de la vengeance du père de... Non seulement c'est du foutage de gueule, mais le scénario est truffé de stupidités. Riddick, après s'être fait piéger connement par son ennemi Vaako, est gravement blessé au début du film, mais réussit à revenir en pleine forme en se plantant des vis dans les jambes (!). La façon dont il se débarrasse des premiers aliens rencontrés est... risible, sans parler de sa rencontre avec un dingo dingue (oui, les traducteurs se sont amusés), un chien sauvage et monstrueux. Riddick trouve le relais abandonné lorsque son toutou lui amène... une balle de golf ! J'ai failli tout arrêter à ce moment-là.

 

 

Ce prologue dure 30 minutes, on passe ensuite à plus de personnages avec ces chasseurs de primes qui débarquent, deux groupes différents qui ne tardent pas à se chamailler. La première victime est une prisonnière -dont on ne sait pas ce qu'elle fait là, sans doute pour faire un clin d'oeil au premier film, ou tout simplement pour offrir un rôle à une chanteuse de RnB copine de la star- qui meurt d'une façon tellement théâtrale que Marion Cotillard apparaît extrêmement douée en comparaison. Alors bien sûr, on a droit à un concours de testostérone, y compris chez la seule femme du groupe, même si elle a une scène de douche. Et en face de tout ça, Riddick le poseur, que ses adversaires n'osent pas truffer de plomb quand il leur fait face (pourtant il est plus précieux mort que vivant), et qui se laissent tranquillement décimer par lui. Il faut dire que lorsque les aliens attaquent leur refuge, notamment par une ouverture du toit, ils calfeutrent toutes les fenêtres, mais PAS l'ouverture du toit. Les aliens sont tout aussi cons, ne profitant pas de cette aubaine pour sauter par cette ouverture et finir leur quatre heures. On a beau râler sur les incohérences des films de Ridley Scott, mais son Alien à lui n'aurait pas hésité. Et pour finir le dialogue final, se déroulant entre deux vaisseaux en vol stationnaire, est prétentieux et insipide. La porte reste ouverte à une suite (toujours annoncée pour 2016), mais ça fait peur...

 

Après l'échec commercial du deuxième film, Vin Diesel, qui détenait les droits de cet univers (je me demande bien pourquoi), a dû hypothéquer sa maison pour financer ce troisième opus. Du coup l'équipe technique a investi un coin désert du Canada, a rajouté des décors peints à la va-vite, et des effets spéciaux en post-prod, mais ç'aurait été bien, les mecs, de faire des efforts. C'est cheap au possible. Les costumes sont également assez ridicules, seul Riddick semble à l'aise dans ses bottes et son marcel. Les scènes avec des effets spéciaux ne sont pas nombreuses, celle de la poursuite en motos volantes est plutôt bien gérée, mais c'est à peu près la seule qualité du film, les acteurs étant eux aussi en roue libre.

 

Là où Pitch Black brillait par son inventivité, son dynamisme et son sens de la narration, Riddick se caractérise par un manque criant de moyens, un scénario -répétitif- réduit en lambeaux et une mise en scène pitoyable.

 

Riddick-ule.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Un Looper est un tueur de seconde zone qui travaille pour la mafia du futur. Ses victimes sont envoyées à son époque et il est chargé de se débarrasser de leurs cadavres. Nous suivons l'histoire de Joe, incarné par Joseph Gordon-Levitt (Inception) qui se retrouve un jour face à... lui-même, âgé de 30 ans de plus (Bruce Willis). Au lieu de le tuer, il va se faire assommer par son moi plus âgé, et un étrange dialogue à distance va s'instaurer entre eux.

 

Looper est surprenant. Malgré la présence de deux stars au générique (auxquelles on peut rajouter Emily Blunt, vue dans Edge of Tomorrow), il n'y a pas de côté m'as-tu-vu ; au contraire les acteurs sont grimés et sont presque méconnaissables : Willis vieilli, Gordon-Levitt maquillé pour ressembler à son aîné (c'en est même très perturbant, d'autant plus qu'il a aussi modifié son phrasé), et Blunt, qui s'est teint les cheveux et a bronzé pour coller à son personnage de fermière qui protège son fils à la personnalité particulière. Il faut aussi citer Jeff Daniels, plus habitué aux comédies comme Dumb & Dumber, tout en retenue dans son rôle de chef des tueurs.

 

 

Nous sommes clairement dans un film fantastique ; le voyage dans le temps est l'argument, et une partie de la population est dotée de pouvoirs métapsychiques, comme la télékinésie. Cependant ceux-ci ne servent à presque rien, à part frimer. Les avancées technologiques sont discrètes, comme ces motos sur coussin d'air, la machine à remonter le temps (qu'on ne verra brièvement qu'une fois) ou encore les "mousquetons", ces armes modifiées dont se servent les loopers, piètres tireurs au-delà de quelques mètres. Les effets spéciaux sont donc peu nombreux, laissant une large place au jeu des acteurs, qui est remarquable. Le seul souci, soulevé par un ami, c'est que Willis est droitier, et Gordon-Levitt gaucher (regardez l'affiche, mais ça se vérifie dans le film). Mais c'est vraiment pour chipoter.

 

Looper n'est pas un blockbuster. Il est filmé sans grands effets visuels, mais avec efficacité. La sobriété du ton, du jeu des acteurs et de la façon de filmer en font un incontournable de la SF. L'un des meilleurs films de genre de ces dernières années. Vraiment.

 

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

J'avais beaucoup aimé le premier film, adaptant un comic de Mark Millar et John Romita Jr., qui contait l'histoire de Dave Lizewski, ce lycéen qui devient le premier "super-héros réel". La version graphique ayant connu une, puis deux suites (et même un spin-off), il est logique de voir la suite sur grand écran.

 

Après la mort de son père, la petite Mindy Mc Ready est prise en charge par le meilleur ami de celui-ci, un flic qui lui demande d'arrêter d'endosser la tenue de Hit-Girl. Du coup Dave, alias Kick-Ass, se retrouve un peu seul, et décide d'intégrer une sorte de club de justiciers des rues, emmenés par Stars and Stripes, ancien Marine (ou GI, ou videur de boîte de nuit) qui a rencontré Jésus. A côté de ça Chris d'Amico, dont le père a été tué par Kick-Ass, est résolu à se venger dans les grandes largeurs, et grâce à son argent va recruter une armée de super-vilains.

Non, il ne s'agit pas des Tortues Ninja !

La combinaison satire sociale/film d'action est donc potentiellement présente dans ce second film, mais curieusement Jeff Wadlow, le scénariste promu réalisateur après le départ de Matthew Vaughn sur la franchise X-Men n'en tire aucun profit. Tout sonne faux, Chloé Grace Moretz, que l'on voit grandir devant nos yeux et devenir une jolie jeune fille, semble plus penser à son rôle dans le remake de Carrie qu'a Hit-Girl, et le personnage de Chris, même s'il est naturellement pathétique, tourne à vide. La seule bonne surprise vient de Jim Carrey, surprenant en justicier bedonnant un peu néonazi, mais curieusement sous-exploité... L'acteur avait défrayé la chronique au moment de la sortie du film en disant qu'il était dégoûté par le déferlement de violence proposé par le film. Je ne sais pas trop quoi en penser, la franchise Kick-Ass étant justement réputée pour cela, dans une forme de dénonciation. Peut-être est-ce la complaisance sans le recul de la caméra de Wadlow qui lui ont fait tenir ses propos ?

 

Le film est mal réalisé, les scènes d'action sans aucun génie, la bande-son mal gérée (je suis sûr d'avoir entendu un remix de la musique de Tetris pendant la scène de poursuite)... C'est dommage, car le propos de Kick-Ass 2 concernant la responsabilité, le goût de la célébrité ou le pouvoir des media est loin d'être inintéressant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

I AM GROOT

Sacré coup de poker de la part des Studios Marvel que de faire un long-métrage à budget énormissime, peu de stars au casting, sur un comic que personne, ou presque, n'a lu. Et pourtant, le résultat est là : Les Gardiens de la Galaxie affolent le box-office (meilleur mois d'août américain de tous les temps... et j'ai écrit ça le 18 du mois), attire 44% de public féminin, ses répliques les plus drôles sont reprises par tout le monde sur les réseaux sociaux, même ceux qui n'ont pas encore vu le film (oui, je parle de moi, là)...

 

Les raisons du succès ? Elles sont multiples, et pas forcément toutes explicables. La première, peut-être, c'est la relative indigence des films de l'été : seuls Dragons 2 et La Planète des Singes : l'Affrontement semblent tenir leurs promesses parmi les "grosses" sorties estivales. La deuxième, c'est l'esprit qui baigne dans le film : l'humour est, sinon omniprésent, fortement représenté, avec notamment le duo improbable (je vais y revenir) composé de Groot et Rocket Raccoon. Un tournant important dans l'univers des adaptations Marvel, qui se caractérise par une prise au sérieux de l'ensemble des adaptations jusqu'à présent, Avengers et la franchise Iron Man exceptés, mais de façon plus sporadique. C'est ausssi la richesse du background qui séduit. Les Gardiens de la Galaxie est un PUTAIN de space opera, avec un monde imaginaire qui se tient bien, des décors et des effets spéciaux au poil. C'est un film qui réserve de nombreuses surprises au spectateur, on ne sait jamais si la séquence va être sérieuse ou partir en live. Il y a aussi l'effet "bande de couillons", forcément sujet à plus de dérapages rigolards que dans Avengers, par exemple, même si ça se titille un peu chez les super-héros.

 

I AM GROOT

Cet esprit est la marque de fabrique de James Gunn, auteur de plusieurs films parodiques et geeks. Plutôt que de confier leur nouveau bébé à un yes-man à l'aise avec les effets spéciaux et la baston, Marvel a misé sur un rigolo, et l'a laissé faire joujou avec des figures moins iconiques qu'Iron-Man ou Captain America, pour ne citer que les franchises ciné qui sont encore entre ses mains. Banco !

 

Marvel a eu l'intelligence de lancer une campagne marketing jouant sur le caractère décalé du film et ses personnages, avec des bandes-annonces à gogo, une fausse agence de voyage virtuelle, et bien sûr la ressortie des comics à l'origine de cet univers foutraque. Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être…

 

I AM GROOT

Le film est donc l'occasion de réunir à l'écran cinq personnages très particuliers, des parias qui ont des histoires somme toute assez dramatiques ; celui-ci a été enlevé, gamin, par des pirates de l'espace ; celle-ci arrachée à sa famille et dressée à devenir une guerrière sanglante ; celui-là a fait l'objet de manipulations génétiques pour devenir un raton-laveur grande gueule et obsédé par les armes à feu... Celui-là encore a perdu sa femme et sa fille et ravage la galaxie afin d'assouvir sa vengeance. Et de ce dernier on ne sait presque rien, sauf que c'est un végétal doué d'intelligence (assez limitée, l'intelligence), capable de changer de forme. Dans l'ordre, Peter Quill, alias Star lord, Gamora, Rocket, Drax et Groot. Un assemblage hétéroclite, composé de pauvres gens déprimés et en colère. Ils sont donc attachants, d'autant plus qu'au moins une séquence est consacrée aux problèmes de chacun. Comme dans chaque groupe, leur interaction les rend plus forts et plus charismatiques. Ils ont d'ailleurs presque tous un petit "truc" bien à eux, comme Quill avec son walkman, ou Groot avec son incapacité à dire autre chose qu'un caverneux "I am Groot". Je rajoute volontiers à ce groupe Yondu Udonta, le Ravageur qui a enlevé Quill jeune et l'a élevé, et qui commande à un stylet-carreau redoutable par le biais de son sifflement.

 

Tous ces personnages sont incrnés par un casting hétéroclite, mais particulièrement soigné. Pour Groot et Rocket, réalisés en images de synthèse et en motion-capture, on a fait appel aux voix de Vin Diesel (au timbre caverneux caractéristique) et Bradley Cooper. Le personnage de Peter Quill est interprété par Chris Pratt, acteur connu surtout pour son rôle dans la série Parks and Recreation, où il avait 20 kilos de plus. Ici il a un côté beau gosse qui va affoler ces dames, et un jeu au second degré qui va lui permettre de faire décoller sa carrière (d'ailleurs on va le retrouver dans le futur Jurassic World). A ses côtés Zoé Saldana troque sa peau bleue d'Avatar pour une peau verte (eh oui) à la fois scarifiée et très fine, celle de la fille adoptive de Thanos. Dave Bautista, ancien catcheur, se retrouve quant à lui dans la peau de Drax le Destructeur, personnage qui ne comprend pas le second degré -l'occasion pour les scénaristes de glisser deux-trois saynètes drôlatiques. C'est toujours mieux que son rôle presque figuratif dans le pâle Riddick. Yondu est quant à lui incarné prodigieusement par Michael Rooker, que l'on a vu récemment dans la série Walking Dead en psychopathe manchot. Les acteurs les plus connus, comme Glenn Close, John C. Reilly, Benicio del Toro ou Djimon Hounsou occupent les seconds rôles. Sans oublier le traditionnel caméo de Stan Lee, ici en dragueur sur une lointaine planète.

 

I AM GROOT

La révélation du film est le duo composé de Groot et Rocket. Un homme-arbre et un raton-laveur. Oui oui. D'un côté une force de la nature, capable d'embrocher des tas de méchants aliens et de faire un sourire désarmant de candeur dans la foulée. De l'autre un pauvre petit animal qui a subi bien des modifications génétiques, et qui est à la fois une grande gueule et un barbouze de première. Des présences énormes à l'écran, auxquelles l'interprétation des voix par Diesel et Cooper apportent une dimension surprenante. Pour l'anecdote, Vin Diesel aurait enregistré plus de 1000 fois sa réplique-culte, mais en plusieurs langues, dont la française. Autre surprise, Dave Bautista, qui ne se contente pas d'imposer sa stature physique, mais sait jouer sur les émotions. Le parent pauvre de la bande est Gamora, dont le personnage, ou plutôt le background, est le moins développé pour l'heure. Mais Les Gardiens de la Galaxie 2 (déjà annoncé pour 2016), ou éventuellement Star Wars Episode VII (mais oui ! rappelons que tous ces univers sont dorénavant la propriété de Disney) pourraient alimenter son histoire personnelle. Et puis la question qui se pose au début du long métrage, et est alimentée par une révélation "scientifique" en cours de route : qui est le père de Peter Quill ?

 

 

Le décalage et la loufoquerie du réalisateur se retrouvent dans la bande-son, presque entièrement repiquée sur la cassette "Awesome Mix volume 1" qu'écoute Peter Quill en boucle. On commence donc par I'm not in love, par 10CC, et on finit par un autre monument de la pop, en passant par Marvin Gaye et David Bowie. Pas de grandes envolées symphoniques à la John Williams, ni de basses ultra-modernes et répétées ad nauseam. Et les références aux années 80 sont légion, à commencer par celle-là. Atypique, encore.

 

I AM GROOT

Le film fait partie de la Phase deux de l'univers qui tourne autour des Avengers, mais le lien qui les unit est ténu. Il tient en fait à deux personnages, qui n'ont droit qu'à deux séquences très courtes (dont une post-générique) : le Collectionneur, incarné par Benicio del Toro, et Thanos, entité cosmique malveillante, qui tire les ficelles de nombre de complots interplanétaires. Il y a aussi un Orbe contenant une pierre mystérieuse, après laquelle courent les Gardiens, le super-méchant Conan l'Accusateur (et donc Thanos), et d'autres encore. L'équipe des Gardiens du film est celle du reboot de 2008, dû à Dan Abnett, après qu'une première génération (dans laquelle figurait Yondu) eut été créée dans les années 1960 par Arnold Drake et Gene Colan. La réussite exemplaire du film a mis en lumière, s'il le fallait, la situation des créateurs de comics, comme l'explique de façon un peu courte, mais non dénuée d'intérêt, cet article du Monde.fr.

 

Les Gardiens de la Galaxie détonne également par rapport au reste de l'univers Marvel, car il sort du cadre habituel des super-héros, et atteint en cela un côté plus universel dans son propos. Les grincheux et les intégristes argueront que les enjeux de fond du film, à savoir la quête des pierres d'infini, cela n'avance guère, sauf en arrière-plan avec le Collectionneur.

 

Les Gardiens de la Galaxie n'était peut-être pas la plus attendue des productions Marvel, mais elle est -et de loin- la plus drôle... La meilleure ? Certains le pensent...

 

Spooky

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Le capitaine Colter Stevens est déconcerté. Lui, pilote d'hélicoptères en mission en Afghanistan, se réveille dans un train, la peau d'un autre et quelques minutes avant que ledit train n'explose, faisant des centaines de morts. Et se re-réveille dans un étrange caisson, avec un écran où il voit un officier lui expliquer qu'il a été choisi pour démasquer le terroriste ayant déposé la bombe dans le train ; et que pour ce faire il inaugure un programme militaro-scientifique appelé le Code source, qui pendant 8 minutes lui permet d'être transféré dans le corps d'une autre personne. Avant de le renvoyer, à nouveau, dans le train. Et à nouveau, jusqu'à ce qu'il accomplisse sa mission. Mais le temps presse pour le "vrai" Colter, car la vérité est bien plus vertigineuse...

 

C'est suite à une discussion sur Moon par le biais de facebook qu'on m'a conseillé ce second long-métrage de Duncan Jones. Il est vrai que sa maîtrise de la narration et son attachement aux personnages m'avait beaucoup plu dans son thriller spatial. Ici nous sommes sur le plancher des vaches, mais l'argument est à nouveau science-fictionnesque. Alors bien sûr, dès qu'on touche au voyage dans le temps, les puristes vont crier aux paradoxes, aux incohérences... Mais en même temps c'est un peu vain, puisque le voyage dans le temps n'existe pas, ou alors on nous cache des choses.

 

Bref, vous l'aurez compris, l'argument est simple, le sujet porteur (on est un peu dans une intrigue mêlant Déjà vu, Minority Report ou encore Inception, voire Edge of Tomorrow). Excusez les références. Mais même si le film de Duncan Jones ne bénéficie pas des moyens des films précités, il n'en reste pas moins efficace, grâce à l'ingéniosité de Jones (déjà éprouvée sur Moon) et au jeu franchement brillant de Jake Gyllenhaal (le Secret de Brokeback Mountain, Prisoners, Zodiac, ou encore Donnie Darko), qui, disons-le, tient quand même beaucoup le film sur ses épaules. Il est bien entouré, par Michelle Monaghan (Mission: impossible 3 et 4, Kiss kiss, bang bang, la Mort dans la peau...), à croquer en amie du gars du train, Vera Farmiga (Les Infiltrés et la série Bates Motel), ou encore Jeffrey Wright (Hunger Games - l'embrasement, Quantum of Solace ou Broken Flowers). Peu de personnages dans le film, l'essentiel de l'action se déroulant dans un train, rempli de figurants.

 

Autre atout du film, sa capacité à sortir du côté "mission" initialement posé, à partir dans d'autres sphères, dont la philosophie pourrait s'emparer, et qui lui permet de s'élever au-dessus du thriller de qualité pour en faire un classique plus général. Et dans son dernier segment, il se permet même d'être touchant. La grâce.

 

Spooky

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