Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
...:::Ansible:::...

...:::Ansible:::...

Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/66/15/78/19254683.jpg

 


Après les perles que sont Stand by me, Misery, Dolores Claiborne et Les Evadés, voici donc une nouvelle adaptation réussie de Stephen King. La ligne verte, c’est d’abord un feuilleton paru quasi-simultanément dans le monde au cours de l’année 1996. Les exigences éditrices et le décalage horaire ont décidé du fait qui chaque épisode parut en France avant les Etats-Unis... Durant 6 mois, comme Dickens avant lui, le «Bestsellasaurus Rex» réussit le tour de force de tenir en haleine des dizaines de millions de lecteurs. En France, la collection Biblio (émanation de J’ai lu, c’est à dire Flammarion) a décuplé ses tirages (de 40000 à 500000 exemplaires). Après un phénomène d’édition, ce suspense carcéral est devenu un événement cinématographique.

Dans sa maison de retraite, Paul Edgecombe évoque l’année 1935, lorsqu’il fut gardien-chef du Bloc E de la prison de Cold Mountain. Dans ce pavillon des condamnés à mort, il tente d’adoucir les derniers jours des prisonniers avant de les mener à la chaise. Après avoir vu arriver parmi ses subordonnés le jeune Percy Wetmore, arriviste pistonné et voyeur sadique, se succèdent des prisonniers très différents: le cajun Edouard Delacroix (qui apprivoise le personnage le plus surprenant du récit, la souris Mister Jingles), le tueur Wild Bill Wharton, mais surtout le géant noir John Coffey, dont le comportement et surtout le don contrastent avec le crime pour lequel il doit mourir (le viol et le meurtre de deux petites filles). La vie de Paul Edgecombe sera irrémédiablement bouleversée par cette rencontre.




Frank Darabont, déjà réalisateur des Evadés, a réuni une Dream Team dans The Green Mile. On connaissait le talent du multi-oscarisé Tom Hanks : il campe ici un gardien-chef de prison déchiré par une infection urinaire et qui est confronté à une série d’événements étranges. David Morse, habitué aux rôles de méchant, est fabuleux dans le costume de son adjoint Brutus Howell. Doug Hutchison, habitué d’X-Files (il y interprète l’élastique Victor Eugène Tooms), est parfait en gardien pleutre et malsain. L'un des mérites de Darabont (scénariste de talent : Freddy 3, The Blob, La Mouche 2, oui bon, d'accord, il avait besoin de manger à l'époque) est d’avoir respecté au plus près l’oeuvre de King, n’éludant que des intrigues influant peu sur le fil conducteur ; le résultat dure tout de même 3h15. 3h15 de pur bonheur.
Au travers d’une réalisation sensible, d’une interprétation hors pair (mention spéciale à Michael Clarke Duncan, littéralement habité par le rôle de John Coffey), le film délivre un message d’espoir, d’humanisme et d’amour. Certes, le propos est manichéen, les méchants sont très méchants, voire bibliques (Coffey est un martyr, une figure christique), mais l’histoire est magnifiquement racontée. Un pur moment de magie.
Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

Note introductive de Spooky : Je vous livre ici une sorte de réflexion au pied levé réalisé par une amie. Cela ne ressemble pas vraiment à ce qu'on peut lire habituellement dans Ansible, mais je trouvais qu'il y avait des pistes de discussion intéressantes. Je vais mettre mon grain de sel avec quelques points réflexifs de mon cru, à la fin du papier de Bérengère, et je vous invite à réagir dans les commentaires.


 

 

 Je me souviens d’avoir accueilli avec une certaine réserve le premier volet de la trilogie de Peter Jackson Le seigneur des anneaux. Mon jugement, largement nuancé depuis, était même assez négatif. De nombreux détails du film me posaient un problème, que je ne vais pas énumérer ici. Mais il en est un que je continue de trouver rédhibitoire pour tout amateur du monde de Tolkien : la représentation des Elfes.
 

J’avais à l’époque de la sortie du film une théorie que, si je n’avais pas peur de réécrire mes souvenirs, je qualifierais de militante. Pour moi, les Elfes auraient dû être représentés à l’écran par des femmes. J’y voyais la seule issue visuelle à l’énigmatique étrangeté de ce peuple de fiction, dont la principale caractéristique me semblait être de ne pas paraître tout à fait autre sans jamais cependant pouvoir se confondre avec les hommes. En bref, j’étais une partisane de l’androgynie assumée. Inutile de dire qu’à ce niveau au moins, le film de Peter Jackson m’a déçue. Où était l’ambiguïté indispensable ?

 

C’est un peu pour cette raison que j’ai eu envie aujourd’hui d’évoquer un film plus récent (et probablement moins réussi)  que je viens de (re)voir hélas en dvd. Il s’agit de Constantine, l’adaptation du comics américain de même nom qui met en scène un chasseur de démons en butte à quelques problèmes de santé et à la perspective assez désagréable de terminer son existence en enfer, une fois que la mort l’aura saisi. Parmi toutes les productions de ce type que j’ai vues jusqu’ici, Constantine est l’une des plus abouties. Bien sûr, il s’agit d’un film dit de genre, et en tant que tel, il obéit à un certain nombre de figures imposées qui contraignent étroitement sa narration. Mais c’est précisément pour ces contraintes assumées que je me délecte de ces séries B bancales et bien souvent kitch. Constantine est largement au-dessus de la moyenne à la fois en ce qui concerne les effets spéciaux que du point de vue de l’histoire elle-même. Pour faire bref, disons que nous avons affaire à un homme tout à fait homme, mais qui possède la faculté de percevoir les démons en action sur notre pauvre terre. Son travail, si l’on peut dire, est de veiller à ce que ces démons, libres de chercher à influencer chacun d’entre nous, n’interviennent pas directement dans les affaires humaines. Evidemment, les démons étant ce qu’ils sont, ils ne peuvent pas s’empêcher d’essayer. Les anges eux-mêmes, oui, ces bons vieux anges censés garder nos âmes, ne résistent pas toujours à la tentation. Et voilà notre héros plongé dans un combat qui le dépasse, durant lequel il doit tout à la fois sauver une jeune médium, empêcher le mal de triompher et peut-être, peut-être seulement, gagner sa rédemption. Rien que de très classique, n’est-ce-pas ? Pire même, nous avons là le superbe cliché de la lutte entre le bien et le mal, avec l’homme au centre de la bataille. Il existe, je pense, un certain paysage du mal à l’américaine, une image d’Épinal issue directement de notre Moyen-Age européen et qui fait écho de manière inconsciente à notre propre culture judéo-chrétienne mal digérée. Mais Constantine ne se contente pas de recycler des clichés. A mon sens, il réussit à les transformer en archétypes, ce qui est après tout la moindre des choses pour un récit qui prétend faire de nous, hommes, l’enjeu du combat immémorial entre Dieu et Satan.

Ci-dessous : Tilda Swinton dans Constantine, puis une prise de vues de quelques elfes, dont Arwen, incarnée par Liv Tyler, dans Le Seigneur des Anneaux.




 

Et comme tout film de genre, il a la modestie de faire confiance au visuel quand il s’agit de nous embarquer dans cette histoire simpliste. Les exemples de cette foi presque naïve dans la force de l’image sont légion tout au long du calvaire de John Constantine, et plusieurs mériteraient qu’on s’y arrête. Mais ce qui m’a le plus intéressée, dans le film, c’est indéniablement le choix de confier le rôle de l’ange Gabriel à une femme. Oh, pas n’importe quelle femme, bien sûr : l’actrice qui a hérité de ce défi n’est autre que Tilda Swinton. Et c’est ici que j’en reviens à cette ambiguïté vainement recherchée dans l’adaptation de Peter Jackson. Constantine met en scène des démons, et un ange. Une femme , donc, puisqu’à l’écran  le spectateur ne peut pas avoir le moindre doute sur le sexe de l’actrice. Mais une femme habillée en homme, costume-cravate de rigueur (exactement comme les démons d’ailleurs, il doit y avoir un code vestimentaire assez strict dans l’au-delà). Une femme, habillée en homme, et qui est en fait un ange. Cela aurait pu être ridicule, c’est tout simplement superbe. Visuellement superbe. La première apparition de Gabriel à l’écran nous signifie d’emblée sa nature extra-humaine, littéralement autre, qui lui permet d’être à la fois humaine et ange, hybride telle qu’elle est qualifiée dans le film, définitivement d’un autre monde et pourtant à notre image. Il n’est pas question d’androgynie, non, nous allons plus loin dans la transgression cette fois : Gabriel n’est pas une femme. Elle n’est pas un homme non plus. Elle n’est même pas les deux à la fois. Elle est simplement à mi-chemin des humains et de Dieu. Et le réalisateur Francis Lawrence a trouvé la manière la plus adéquate de nous représenter cet état en devenir, ce moment de l’évolution de la nature humaine figée entre ciel et terre, par la simple décision d’incarner physiquement un être qui justement n’est plus réel. Il a eu, me semble-t-il, l’audace que n’a pas manifestée Peter Jackson. Une fois encore, il a fait confiance à l’image, à la force de l’image sans discours, et c’est là toute la qualité de son film. En voyant Constantine, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être la trilogie du Seigneur des Anneaux si P. Jackson avait eu, tout bêtement, la naïveté de croire à ce qu’il filmait. Car au final, nous héritons avec ses films d’un discours assené, souligné à outrance et qui choisit toujours l’image la plus contrôlée comme seule et unique représentation possible. Ce n’est pas cela, le cinéma, ce n’est pas cela, le Seigneur des anneaux. Constantine, au contraire, traduit visuellement un propos qui n’est du coup jamais dit, parce qu’il n’a plus besoin de l’être. Et le film le fait avec une inventivité qui dépasse de loin le simple exemple de Gabriel. Alors même si les deux œuvres ne sont de fait pas comparables, même si nous avons d’un côté une trilogie proprement titanesque et de l’autre une simple série B sans ambition, j’en reste à mon idée première : au cinéma comme en littérature, rien ne vaut l’ambiguïté.

Bérengère.


Tout d'abord, j'ai été ravi que Bérengère me soumette cet article, qui vient éclairer de façon un peu transversale un, non deux, oeuvres que j'apprécie beaucoup. Tout le monde sait l'attachement fort que j'ai pour la trilogie de Peter Jackson -et on en reparlera ici même-, donc je n'y reviendrai pas. J'ai beaucoup apprécié Constantine, pour des raisons différentes, et si j'arrive à retrouver ce que j'ai pu écrire à l'époque, je vous en ferai profiter de façon plus approfondie. Cependant je voulais revenir un peu sur les propos de Bérengère. Je vous avouerai qu'à la lecture du roman de Tolkien, je ne m'étais pas fait d'image trop précise des personnages, en particulier les elfes. Bien sûr, leur côté androgyne était bien appuyé, mais je n'ai pas attaché plus d'importance que cela à leur aspect dans les films. J'étais plus intéressé par la performance des acteurs et des actrices, pour tout vous dire.  Et à l'époque, je trouvais que le choix de Liv Tyler était assez discutable, plus motivé par des soucis de "bankabilité" que par un choix artistique. Mais la présence de Cate Blanchett au générique, dans le rôle de Galadriel (cf. photo ci-dessous) m'a un peu rassuré. En effet à l'époque elle représentait vraiment l'idée physique que je me faisais de l'elfe : d'une blancheur de nacre, d'un air éthéré, d'un visage hermétique. Cate Blanchett possède toutes ces caractéristiques, en plus d'être une très grande actrice. Derrière elle, l'actrice la plus proche est en effet Tilda Swinton. las, il n'y avait plus vraiment de rôle pour une actrice de sa carrure dans le script de Peter Jackson et consorts. Loin de moi l'idée de défendre ou attaquer les choix du réalisateur/scénariste, mais je voulais simplement souligner l'exception Cate Blanchett, qui traverse Le seigneur des Anneaux de sa présence spectrale et divine...

Spooky.




Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films



La première fois que j'ai entendu parler de Cloverfield, c'est au travers d'une bande-annonce, celle-ci. Croyez-moi, il y a de quoi titiller le cinéphile amateur de films à grand spectacle. Pourtant, j'ai attendu avant d'aller le voir. Attendu d'avoir le temps. Mais l'attente valait largement le coup. Ce film est énorme ! Mais concentrons-nous d'abord sur l'histoire.

Nous sommes à New York. le jeune Rob Hawkins doit partir au Japon, devenu vice-président d'une grande société. Son frère et ses amis lui préparent une gigantesque fête dans son appartement. Rob arrive, c'est la fête, quelque peu ternie par une rupture entre le jeune homme et la jeune fille avec laquelle il a couché quelques jours plus tôt. En plus la fête est filmée par ce gros lourdaud de Hud, le meilleur pote de Rob. Tout se passe "normalement", jusqu'au moment où la terre se met à trembler, la lumière s'éteint... Un peu intrigués par les "breaking news" alarmistes de la télé, Rob et ses amis montent sur le toit, pour apercevoir... Pas grand-chose, mais il y a des explosions gigantesques à l'autre bout de Manhattan. Des projectiles arrivent dans leur direction, du coup tout le monde se jette, affolé, dans la rue. La nature du désastre n'est pas révélée tout de suite, mais bientôt on voit l'énorme monstre qui commence à faire des ravages dans la Grosse Pomme... Entre-temps Rob reçoit un appel affolé de Beth, son ex-petite amie, semble-t-il coincée dans son appartement. Avec Hud et deux autres amis, Rob décide d'aller la sauver.


Vous vous dites "on a déjà vu ça dans Godzilla", et c'était presque de la daube. C'est vrai, mais la grosse différence, c'est qu'il y a des idées derrière. Première idée : filmer tout le film caméra à l'épaule, par le biais de Hud, le copain neuneu et maladroit. Deuxième idée, découlant de la première : ne pas en rajouter dans les effets gore, essayer d'être le plus réaliste possible dans un tel contexte. Troisième idée : ne pas placer de stars au générique, de façon à ce que ça soit encore plus réaliste, et qu'on ne sache pas qui va mourir ou survivre, même si Rob apparaît assez vite comme le héros du film.


Avec des idées aussi simples, on peut faire un film vraiment intéressant. les plus tatillons d'entre vous placeront Le projet Blair Witch en contre-exemple. Sauf que là encore on a affaire à des individus à peu près normaux, pas à des adolescents décérébrés. On a donc droit à un survival d'excellente tenue, porté par un réalisateur (Matt Reeves, échappé de plusieurs séries télé) et un producteur (JJ Abrams, connu pour avoir créé Alias et Lost, et avoir depuis repris les licences Star Trek et Star Wars) extrêmement inspirés. Difficile de parler longtemps de Cloverfield, car il s'agit d'une course à la survie pour un petit groupe, face à une menace qui dépasse tout ce que le monde a connu.
Cependant le film n'est pas avare en scènes-choc, mais elles restent dans la sphère du possible. Le casting est composé d'acteurs quasi-inconnus, tous issus ou presque de la télévision, mis à part peut-être la jolie métisse Jessica Lucas. Ils jouent sur un seul registre, celui de la terreur. Le film comporte son lot de monstres, mais il n'y a pas non plus une invasion sur l'écran.

Bref, un film aussi sobre qu'il pourrait l'être vu son sujet. Mais un vrai BON film catastrophe. L'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir.
Spooky
EDIT : Pour ceux qui voudraient aller plus loin, une liste des clins d'oeil et autre détails amusants du film.

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 


At'tion ! Les dinos débarquent encore ! Le troisième opus de la série la plus rentable de tous les temps (hormis les Star Wars) est arrivé cet été 2001.
Après l'échec critiique (mais pas commercial) du second épisode, on pouvait attendre le pire de Jurassic Park III. Nos craintes se sont vite atténuées.

Spielberg a visiblement repris les rênes de son bébé (dino, oui je sais, y'en a des lourds), même si la réalisation a été confiée à Joe Johnston (le très honnête Jumanji, avec Robin Williams). Le professeur Alan Grant (Sam Neill, héros du premier film) se laisse convaincre (moyennant des arguments sonnants et trébuchants) d'aller sur Isla Sorna, le fameux site B du Jurassic Park, pour retrouver le fils d'un couple d'industriels en compagnie de ceux-ci.
Le film est bien mené, efficace, ménageant des instants de poésie entre les classiques poursuites d'humains par des reptiles géants. Deux nouveautés : les raptors, terreurs du premier épisode, communiquent entre eux, et le T-Rex a trouvé un rival de taille en la personne du Spinosaure, doté d'une crête dorsale assez impressionnante.
Tea Leoni (Bad Boys, Deep Impact) et William H. Macy (Urgences, Fargo) courent très vite, et les ptérodactyles ne sont pas très sympas. Efficace. Trois regrets cependant.




Premièrement, la présence de Laura Dern (Sailor et Lula, Jurassic Park) réduite à deux scènes, une au début, l'autre à la fin. Deuxièmement, les dinos ne font plus peur, même s'ils sont toujours très bien réalisés.

Et pour finir, la fin très (trop) ouverte sur une suite. Laquelle se fait toujours attendre mais est annoncée pour 2015.

Spooky.

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 



Qu'arriverait-il si notre Terre subissait une nouvelles glaciation ? C'est la question que s'est posé le réalisateur allemand Roland Emmerich (ID4, Godzilla…) dont l'œuvre est parsemée de sincérité, de respect du spectateur, de sérieux et d'anti-américanisme… Oups ! Je me suis trompé dans mes fiches… Bon alors, Le Jour d'après raconte ce qui pourrait se passer si un changement climatique survenait brutalement. Surtout si un paléoclimatologue (Dennis Quaid, vu dans Fréquence interdite, L'Etoffe des Héros, L'Aventure intérieure notamment…), qui a vu venir la catastrophe se bute contre la bêtise des autorités. Résultat, toute l'Europe et l'Amérique du Nord se retrouvent sous les glaces et la neige, après le passage d'un tsunami géant. Refusant de fuir avec le gouvernement, le savant décide d'aller au secours de son fils (Jake Gyllenhaal, la révélation de l'étrange Donnie Darko), coincé à New York avec des camarades. Voilà pour l'histoire.

Aucune surprise donc, et l'ensemble du film pourrait s'avérer un bon divertissement s'il n'y avait pas des relents politiques assez évidents : les Etats-Unis sont parmi les Etats responsables du réchauffement global de la planète. Mais ce réchauffement provoquera une glaciation soudaine, scientifiquement impossible. De plus, la façon dont est présentée la relation père-fils est plutôt infantilisante. Le fait que le "Tiers Monde" (en gros, le Mexique) ait accueilli à bras ouverts les réfugiés américains sonne comme une réponse aux accusations d'incurie et de suffisance américaine actuelles. Rappelons que c'est le studio 20th Century Fox qui a financé le film, un studio proche de l'administration Bush. Le repentir du vice-président, à la fin du film, résonne étrangement dans le contexte actuel international. Tout ce côté faux-cul (le Président quitte la Maison-Blanche, alors que Bush était planqué pendant les heures les plus sombres de sa nation), contribue à plomber un film truffé d'incohérences scientifiques et narratives...



Dommage, car certains effets spéciaux étaient réussis (pour une fois) et les acteurs sont assez sympas. Cela reste, toutefois un divertissement involontairement drôle, et partiellement nauséabond.

Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 



Le moins que l'on puisse dire est qu'on l'attendait, ce film. L'adaptation de l'œuvre la plus populaire de l'un des meilleurs auteurs de SF de tous les temps, par un réalisateur visionnaire qui a su nous surprendre dans le passé avec The Crow et surtout Dark City. A l'arrivée, la déception est grande. Tout d'abord, ce n'est pas une adaptation d'un ouvrage d'Isaac Asimov, mais plutôt un collage entre plusieurs de ses nouvelles, qui forment le multivers -ou le cycle-, selon les appellations- des Robots. Ensuite, le personnage principal, incarné par Will Smith (vous savez, le mec qui prend à lui seul la moitié de l'affiche), apparaît dans un autre roman de l'auteur, seulement "rattaché" à ce multivers.

La véritable héroïne du cycle est le Dr Susan Calvin, Robopsychologue, ici incarnée par Bridget Moynahan (vue dans La Recrue). Mais hélas, ce personnage a ici un rôle de faire-valoir, pour un Del Spooner (Smith) survitaminé et surhumain, c'est le cas de le dire. Del Spooner est un flic hors normes, une tête brûlée (un Will Smith, quoi) qui voue une haine viscérale aux  robots, dont la présence emplit désormais le quotidien en cette année 2035. Des robots dont tout le comportement est réglé par les fameuses Trois Lois de la Robotique, édictées par Asimov dans ses bouquins (et dont se servent les constructeurs de robots actuels, paraît-il).

Loi numéro un : Un robot ne doit pas causer de tort à un humain ou, restant passif, laisser un humain subir un dommage.
Loi numéro deux : Un robot doit obéir aux ordres d'un humain, sauf si l'ordre donné peut conduire à enfreindre la première loi.
Loi numéro trois : Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la première et/ou la deuxième loi.

Tout l'intérêt des écrits d'Asimov résidait dans la façon dont on peut détourner ou contourner ces trois lois, sans affecter la logique.

Spooner est appelé sur les lieux où un haut responsable de la firme US Robotics (le fabricant unique de robots) s'est défenestré. Dans le bureau d'où le Pr Lanning (James Cromwell - Babe) a sauté, Spooner débusque un robot dernière génération, Sonny, qui dit être capable d'éprouver des sentiments. Spooner pense qu'il a poussé Lanning dans le vide. Dans son enquête, il croise la route du Dr Susan Calvin, la robopsychologue, persuadée que l'on ne peut enfreindre les Trois Lois, et le propriétaire de US Robotics, incarné par Bruce Greenwood (Fusion-The Core et Abîmes), au jeu trouble. Sur cette trame assez convenue (écrite par Jeff Vintar -l'hermétique mais beau Final Fantasy, et Akiva Goldsman -Peur bleue, Les Chroniques de Riddick…), on assiste à un déferlement d'effets spéciaux du niveau de Minority Report, avec l'âme en moins. Il y a finalement peu d'acteurs dans I, Robot (j'en ai compté sept parlants), mais les seconds rôles font assez bien leur boulot, y compris le robot Sonny, pas trop mal fait.
La quasi-totalité des scènes voit Will Smith (pas désagréable -comme acteur- au demeurant) dans des scènes faites pour lui : Smith sous la douche, Smith au réveil, Smith conduisant une moto, Smith dans une voiture trop cool de la mort qui tue, Smith qui vole, Smith qui sort ses habituelles répliques censées être drôles… On a échappé à Will Smith qui fait pipi, et à Will Smith en train de se brosser les dents, mais c'est juste parce qu'il n'y avait pas de sponsor. Car I, Robot est aussi un gigantesque spot publicitaire : JVC, Audi, Converse, Suzuki, FedEx… Ca me rappelle Taxi et Seul au Monde, tiens…



Pour le reste, on a droit à une succession de scènes certes spectaculaires, mais pas vraiment inventives. Le logiciel Massive, qui a fait ses preuves sur Le Seigneur des Anneaux, fait bien des miracles, mais ne permet pas vraiment d'apprécier les scènes de combat ou de déplacements de foule. J'ai apprécié certaines scènes, comme cet effet "Space Mountain" lors de l'affrontement final, mais le popcorn style prime trop sur l'inventivité à mon goût… La plupart des plans, mais aussi certains éléments narratifs, sont "piqués" à de nombreux films récents : Matrix, Le Seigneur des Anneaux (sur un plan), Terminator, Blade Runner, Minority Report… Mais au lieu de se tourner vers la parodie multi-référentielle, le film garde son sérieux sur la longueur, seulement entrecoupé par des running gags de Smith (assez inégaux, en fait), ce qui en fait un blockbuster boursouflé, sans imagination et convenu. Où est passé l'artisan inventif et visionnaire de Dark City ? Probablement étouffé par les studios, Alex Proyas ne nous livre là qu'un film de commande, entièrement tourné vers le spectacle et l'acteur principal, ce qui est une trahison assez incroyable de l'œuvre d'Asimov. Un film réalisé par un robot, en quelque sorte.

Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


KLUH
Nouvelle fournée de super-héros de la Marvel transposé à l’écran, il s’agit de Hulk, personnage très populaire. Au passage, Avi Arad, président actuel de l’usine à Idées (surnom de la Marvel, éditeur tout puissant de comics depuis 40 ans), se fait des coucougnettes en or avec toutes ces franchises. Tout le monde a vu la série télévisée avec le culturiste Lou Ferrigno peint en vert, un poil kitsch mais profondément sympathique. On attendait donc beaucoup de cette version grand écran d’Ang Lee, réalisateur acclamé de Tigre et Dragon, Ice Storm ou encore Chevauchée avec le Diable...

Passons rapidement sur le prologue, très X-Men (normal, les deux franchises parlent de manipulations génétiques). On retrouve David Banner (Nick Nolte), jeune scientifique brillant, en train de faire des recherches sur la régénération des tissus cellulaires et dermiques. Malgré l’interdiction de l’Armée, pour laquelle il travaille, Banner injecte ses produits sur lui-même et... son jeune fils, Bruce. Ses déprédations découvertes, l’homme est mis au secret, et son fils confié à une famille d’accueil. 25 ans plus tard, on retrouve Bruce (Eric Bana, vu dans Chopper et plus tard dans le Munich de Spielberg) dans un laboratoire de recherches similaire à celui de son père, et dans un rôle similaire. Il est accidentellement soumis à une dose mortelle de rayons gamma, ce qui réveille des facultés latentes chez lui. En effet, sous le coup de la colère ou la douleur, son corps gonfle, sa peau devient verte et sa force décuplée devient l’instrument (incontrôlable) de sa rage.
Le film laisse une grande place à l’action (trop, peut-être), et il y a deux morceaux de bravoure : un combat avec des chiens mutants (graphiquement peu lisible, hélas) et une course-poursuite avec des chars dans le désert, nettement plus convaincante. Les effets spéciaux sont efficaces (sauf dans une scène), accompagnés par une musique signée Danny Elfman (et calquée sur le score de X-Men). Les acteurs sont bons, à commencer par Jennifer Connelly, fiancée de Bruce... Ah Jennifer, je... j...
-NOTE DU SERVICE TECHNIQUE : LE REDACTEUR EST PARTI PRENDRE 3 DOUCHES FROIDES AVANT DE REPRENDRE UNE ACTIVITE NORMALE, MERCI DE VOTRE COMPREHENSION-



Où en étais-je ? Ah oui, les acteurs... A noter l’habituelle apparition de Stan Lee, créateur du personnage, et les compositions plutôt bonnes de Nick Nolte et de Sam Elliott. On regrettera cependant la longueur du métrage, 2h20 pour une histoire de ce genre, c’est un peu trop... Sans parler de la sempiternelle fin permettant une suite. Ah oui, un GROS regret : on ne voit pas l’incroyable Hulk faire caca... parce que, en temps normal, il fait peur, si vous le rencontrez au détour d’une rue (4m 50 de haut, quand même) ; mais imaginez-le en train de pousser, et donc de changer de couleur, ça ç’aurait été du travail pour l’équipe des effets spéciaux, croyez-moi ! Mais bon, il est inutile que je vous parle trop de ça, car vous êtes probablement vous-même sur le trône (si si, on me l’a dit), alors je vais vous laisser faire vos petites -hum- affaires. Je concluerai en disant que Hulk est bien loin d’être un navet, mais n’est pas non plus un chef-d’oeuvre. Du pop-corn movie un peu vert, en somme.


Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

COMME DU BACON SANS OEUFS
Le savant fou du cinéma mondial, j’ai nommé Paul Verhoeven (Total Recall, Starship Troopers, Robocop, Basic Instinct, Showgirls…) s’est attaqué à l’un des mythes de l’imaginaire fantastique : celui de l’homme invisible. Il s’est attaché le concours d’une valeur sûre, Kevin Bacon (Footloose, L’Expérience interdite, La Rivière sauvage, Hypnose…), en clamant haut et fort qu’il ne fait pas un remake de la comédie de John Carpenter.
Bacon joue un physicien, Sebastian Caine, qui travaille pour le compte du Pentagone sur l’invisibilité. Après le succès de l’expérience sur un gorille femelle, il décide, malgré l’avis contraire de ses collaborateurs, de tester le sérum sur sa propre personne. Mais son métabolisme et son esprit sont irrémédiablement touchés et il ne peut redevenir visible. Sa nature dérangée se révèle alors au grand jour (si l’on peut dire !) : mégalomanie, concupiscence… pour préserver sa nouvelle condition, il décime ses collègues laborantins sans raison particulière, à l’intérieur du bunker. Les deux tiers du film se résument à une traque claustrophobique telle que sublimée dans Alien ; le monstre qu’est devenu Caine semble indestructible (grillé, électrifié, haché menu, il se relève toujours), et ce n’est que bruit et fureur.
Le film est lent, recèle peu de moments d’humour (sauf quand Kevin Bacon présente ses fesses à ses collègues juste avant de «partir») ; le scénario est minuscule et certaines scènes frôlent le ridicule : je veux qu’on m’explique comment fait Elizabeth Shue pour garder son pantalon sec et propre après s’être à moitié noyée, et baignée dans le sang ! Les acteurs sont transparents (ça, je l’ai piqué), et même Bacon n’a jamais eu aussi peu à jouer. Il faut dire qu’il a passé presque tout le tournage sous des masques ou des costumes verts ou bleus, effets digitaux obligent !


Parlons-en des effets : ils représentent les vrais attraits du film, en particulier lors des scènes où Bacon devient invisible. Leur texture fait encore un peu plastique, mais le résultat est impressionnant ! Après le morphing (Terminator 2), les logiciels reconstituant la peau et les écailles (Jurassic Park et Jumanji), le Bullet–time (Matrix), c’est un nouveau pas en avant. Les ordinateurs sont désormais capables de tout reproduire visuellement.

 

Spooky.

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

Nous allons parler aujourd'hui d'un film de 1963, réalisé par Mario Bava, considéré par beaucoup comme un espèce de pionnier dans le film d'angoisse. Je dois avouer, à ma grande honte, n'avoir jamais vu un seul film de ce réalisateur italien, peu porté sur le cinéma transalpin, et encore moins sur les productions de cette époque. 
Les trois visages de la peur, I tre volti della paura en VO, est en fait une sorte de film à sketches, puisqu'il est divisé en trois segments d'une demie-heure environ chacun, réalisés dans un décor et avec des acteurs différents. Les trois récits sont adaptés de nouvelles de Tchekhov, Tolstoï et Maupassant.

Le film commence cependant par un "hosting" de Boris Karloff (1887/1969), considéré comme l'un des deux plus grands interpètes de Dracula et icône du cinéma fantastique. Ce cher Bobo nous propose de suivre avec lui  ces trois récits. Je vous propose de vous en parler.



Premier de cordée, Le Téléphone voit Michèle Mercier aux prises avec un ancien amant qui la menace de mort au téléphone, un ancien amant qu'elle a envoyé en prison.  Elle appelle une ancienne amie à la rescousse. Ce segment est le plus faible des trois. Le film ne compte que trois acteurs, qui ont le talent de jeu d'une huître. Aucune émotion ne transparaît sur leurs visages. Pire, Bava, reconnu il me semble pour ses ambiances, filme très platement cette espèce de longue scène  -l'ensemble se déroule quasiment en temps réel- dans une maison sans fenêtres, avec une musique d'ambiance que ne renieraient pas certains ascenseurs. Quant à l'histoire elle-même, une fois passée la surprise concernant le tueur, elle s'avère d'un ennui... mortel, malgré la relation lesbienne à peine suggérée. Le Téléphone, à l'ambiance plus giallo que gothique, ressemble à beaucoup de films récents sur le même sujet (Scream, Terreur sur la ligne...), son seul intérêt est d'avoir été le premier.

Ensuite vient Les Wurdalaks, du surnom que l'on donne à des vampires dans un pays slave non identifié. Un comte en balade tombe sur un corps sans tête. Il le ramène dans une ferme voisine, et tombe sur une famille terrifiée à l'idée du retour prochain du patriarche, parti à la poursuite d'un voleur turc qui dévaste la région. 
Ce segment met en vedette Boris Karloff, visiblement fatigué (il avait plus de 75 ans à l'époque), en chef de famille à la fois très aimant, mais aussi fort rude. Le mythe du vampire est ici mis en scène de façon très simple, la terreur passant dans les irruptions, certains jeux de lumière et le faciès anciennement inquiétant de la star. Il n'y a aucun trucage, si ce n'est l'air parfois surjoué de certains acteurs. Les Wurdalaks sucent le sang de ceux qu'ils aiment le plus au monde, ce qui explique la terreur de cette famille. L'histoire d'amour entre le touriste (on peut l'appeler comme ça, vu l'air absent de l'acteur qui l'incarne) et la fille du patriarche ajoute un peu de rebondissement à l'histoire. Quelques plans bien éclairés et appuyés viennent sauver l'ensemble de la médiocrité. 



La Goutte d'eau met en scène Mme Chester, infirmière. On l'appelle pour venir s'occuper d'une vieille spirite de ses clients, décédée au cours d'une séance où elle faisait tourner les tables. En arrivant, elle remarque une superbe bague au doigt de la morte. S'arrangeant pour ne pas être vue, elle subtilise le bijou, puis rentre chez elle. Mais elle remarque des phénomènes étranges, et ressent une drôle de présence... 
Ce chapitre final est sans conteste le meilleur des trois. L'ambiance est assez bonne, et deux ou trois scènes démontrent un vrai talent de metteur en scène, avec une volonté affichée de faire peur. Le visage grimaçant de la mamie est assez réussi, on sursaute presque à une ou deux occasions.  Et pour une fois Jacqueline Pierreux a l'air réellement terrifiée.  La musique ressemble un peu plus à celle d'un film d'horreur. Ce récit aurait peut-être pu être traité un peu plus longuement.




Le film se clot sur une nouvelle "pastille" de Boris Karloff, sur un cheval de pacotille, dans le prolongement d'une scène du second segment, laquelle scène m'avait fait rugir de rire. Le ridicule et l'ironie assumés de la scène m'ont convaincu que le réalisateur l'avait fait exprès.


Globalement je ne garderai pas un grand souvenir de ce triptyque de Mario Bava. Je le trouve assez suranné, sans véritable ambiance, plutôt mal joué dans l'ensemble. Le côté "cheap" a parfois du bon, mais là c'est vraiment trop austère, voire ascétique. Seule la troisième partie me semble digne d'être vue. Probablement une erreur de vieillesse de Boris Karloff...

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films



PRENDRE LE TORO PAR LES CORNES
“Oh non ! Encore un super-héros de comic américain transposé à l’écran !” Peut-on avoir comme réaction à l’évocation du dernier film de Guillermo Del Toro (Cronos, Mimic, Blade 2...). Pourtant, le personnage de Hellboy sort -quelque peu- des sentiers battus. Mike Mignola, ancien “yes-man” de chez Marvel, crée au cours des années 80 son héros fétiche, un démon issu des expériences nazies (un groupe de nazis essaient de faire venir de l’au-delà un des sept démons majeurs ; l’expérience est interrompue par l’assaut de forces armées américaines, et seul un bébé démon en sortira) qui décidera de combattre les forces occultes au sein du Bureau de recherche et de Protection...
Le film reprend la trame de l’album “Les Germes de la destruction” (chez Delcourt en France), lorsque Hellboy, 60 ans après sa “naissance”, doit faire face à celui qui a permis son intrusion sur terre, le légendaire Raspoutine, âme damnée des Romanov, et qui semble doté de pouvoirs surnaturels. En effet, celui-ci décide d’amener celui que ses coéquipiers appellent “Red” sur un terrain propice à une nouvelle évocation démoniaque. Mais c’est compter sans Liz Sherman, amour platonique du héros (Selma Blair, vue dans Sexe Intentions ou encore Allumeuses !), véritable torche humaine, ou Myers, nouvelle jeune recrue du BPRD, qui a le béguin pour Liz. Cette trame est l’occasion de voir de nombreuses créatures assez diverses (Kroenen -->Chronos ?, mais aussi Sammaël, très réussi), avec des scènes d’action plutôt bien menées. L’ensemble du film baigne dans une atmosphère d’humour bon enfant, le personnage de Hellboy est très savoureux (magnifique Ron Perlman, acteur sous-utilisé jusque-là, même si on l’a vu dans La Guerre du feu, Le Nom de la Rose, Cronos, Alien - La Résurrection, Blade 2...), des effets spéciaux réussis (même si pas révolutionnaires), et fait, assez rare pour être noté, très fidèle au comic d’origine. Normal, Mignola est producteur exécutif. On notera la présence du remarquable John Hurt (Elephant Man en personne !) dans le rôle du père adoptif d’Hellboy. Del Toro réalise un film solide, peut-être son meilleur, avec pas mal de trouvailles visuelles et narratives, et un univers passionnant qui ouvre de nombreuses perspectives.



Par exemple, on aimerait savoir comment se passe l’entraînement au sein du BPRD (moi je veux un film sur l’amphibie Abe Sapien !), ou encore savoir comment va se reformer l’équipe, quasiment décimée au cours du film... Notons que les publics français et japonais ont eu la chance de voir une version “uncut” par rapport à celle qui est sortie aux Etats-Unis. A l’heure où j’écrivais ces lignes (c’est à dire une semaine après la sortie française), on annonçait déjà un Hellboy 2 pour 2006. Réjouissant, non ?

Spooky

Voir les commentaires

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog