Après le spectaculaire A.I., qui nous avait quelque peu laissés sur notre faim, notamment en raison d’une fin ratée, voici le dernier film du prodige Steven Spielberg. L’enfant émerveillé et naïf d’E.T. et A.I. laisse ici la place à un réalisateur solide et chevronné, à l’aise avec les effets spéciaux et les histoires alambiquées.
Car, tordu, Rapport Minoritaire l’est assurément. En 2080, la société Précrime expérimente son concept révolutionnaire d’arrestation des criminels avant qu’ils ne commettent leurs forfaits. Ces interventions reposent sur des prémonitions de 3 jeunes gens, les “précogs”. John Anderton (Tom Cruise), chef du groupe d’intervention, y croit dur comme fer. Jusqu’au jour où c’est son visage qui apparaît comme étant celui d’un meurtrier. Mais il découvre aussi que, parfois, les trois prodiges-cobayes ne sont pas d’accord dans leurs visions ; on appelle cela un rapport minoritaire.