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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://ressources.bragelonne.fr/img/livres/2012-05/1205-maeve1.jpg

 

Maeve Regan, 21 ans, est une jeune fille au tempérament de feu, capable de se battre avec un colosse qui brutalise sa meilleure amie. Capable aussi d'envenimer ses relations avec un ami d'enfance à cause de sa compagne trop parfaite. Mais en l'espace de quelques jours sa vie bascule. Son grand-père semble lui cacher bien des choses sur la mort de ses parents juste après sa naissance, elle rencontre un homme envoûtant et ses meilleurs amis s'éloignent d'elle.

 

Je ne suis pas preneur de la bit-lit, que j'ai largement décriée dans mes précédentes lectures. Ceci dit les échos concernant ce premier tome étant tout de même positifs, j'ai profité de sa réédition -chez Milady, label de Bragelonne, leader incontesté de l'imaginaire en France- pour m'y mettre. Et d'entrée de jeu, le ton m'a plu. Le personnage de Maeve est bien construit, assez crédible -en clair, elle est passionnée, au point d'en devenir encombrante parfois- et jouit d'une mise en scène des plus plaisantes : pas la langue dans sa poche, des répliques -exprimées ou non- souvent cyniques. Une vraie casse-couilles, au propre comme au figuré. Mais elle a aussi ses faiblesses, qui peuvent la rendre vulnérable. Maeve a le sang chaud, quand elle veut un homme, elle le prend. Les descriptions de phases sensuelles échappent elles aussi à la mièvrerie, le personnage ne souhaitant pas s'attacher, recherchant le plaisir avant tout. Ca change des habituelles lasagnes du sous-genre...

 

Et qui dit bit-lit dit -la plupart du temps- vampires. Maeve va en rencontrer plusieurs. Ils vont bouleverser sa vie, elle va en apprendre de belles sur elle-même. Cette variation du mythe vampirique, sans être bouleversé par les figures présentes ici, présente une modernisation ma foi pas inintéressante, sans grande fioriture. En gros, les suceurs de la nuit peuvent se déplacer en plein jour -sans non plus trop s'exposer aux rayons solaires-, n'ont aucun souci avec l'ail ou les crucifix ; dotés d'une force surhumaine et d'un pouvoir de suggestion, ils se déplacent avec furtivité mais peuvent être tués -définitivement- par l'extraction du coeur. Nul doute que ces aspects seront développés par Marika Gallman par la suite.

 

J'aime beaucoup l'écriture de cette auteure helvète. C'est vif, sans complexe, mais tout de même de qualité. Le côté fantastique de l'histoire met un peu de temps à se profiler, l'auteure avait peut-être le souci de bien poser les bases de son personnage, dont la personnalité conditionnera tout le reste. La réédition (retravaillée par l'auteure) chez Milady permet d'avoir en bonus -comme cela se fait de plus en plus dans la littérature de l'imaginaire, j'ai l'impression- le premier chapitre du tome 2. Ca s'appelle du teasing, et ma foi, c'est assez réussi. J'ai hâte de lire la suite.

 

A noter, la belle couverture de Fleurine Rétoré sur cette réédition, assez représentative de l'ambiance qui règne dans le roman.

 

Spooky.

 

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Bonjour tout le monde, en attendant de pouvoir aller le voir et vous en parler en long, en large et en travers, j'ai changé l'image de fond du blog pour le mettre aux couleurs de Prometheus, le dernier film de Ridley Scott. On en reparle bientôt. ;)

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://ecx.images-amazon.com/images/I/516fBtFf81L._SL500_AA300_.jpg 

 

Attention, du fait de sa position de troisième et dernier tome de la saga Hunger Games, l'intrigue de celui-ci, telle que je m'apprête à la révéler, est remplie de spoilers. Je conseille donc à toutes celles et ceux qui sont encore en cours de lecture (du 2ème ou du 3ème tomes) ou qui envisagent de se plonger dans cet univers dans un proche avenir de carrément sauter à mon paragraphe de conclusion. :)

 

A la fin du tome 2 Katniss, Beetee et Finnick sont enlevés par les rebelles du district treize dans l'arène, laissant les 75èmes Hunger Games inachevés. Le tome s'était achevé sur un constat effroyable : le district douze, région d'origine de Katniss et Peeta, avait été rayé de la carte par les bombardements du Capitole. Nos héros se retrouvent donc dans une société différente, qui n'a pu survivre depuis 75 ans que grâce à une discipline de fer, une rationalisation des ressources et des activités. Le résultat est un système très contraignant, où le moindre écart est passible de sanctions. Katniss y retrouve sa mère, sa soeur, plusieurs connaissances du district douze, et Gale. Sa haine pour le Capitole amène la jeune fille à accepter de devenir une sorte de symbole médiatique, le Geai moqueur, héroïne de spots télévisés. A l'inverse, Peeta a été récupéré par le Capitole, et devient rapidement une star des media "réguliers". Mais visiblement sous la contrainte.

 

Si les deux premiers tomes recélaient leur part de renversements de situations, de "bombes" en termes d'intrigue, ce troisième en est moins pourvu. De plus il y a quelques facilités. Ainsi par exemple le fait que Katniss soit entourée de la plupart de ses amis et famille, alors que leur région a été ratiboisée. Et lorsque le Geai Moqueur va sur le terrain, entouré de son équipe, il s'en sort la plupart du temps sans dommages... D'autres passages m'ont semblé trop faciles : Katniss qui sait tout de suite interpréter un message cryptique de Peeta, la présence inutile du chat, la façon dont ellecède à certaines demandes aussi... Où est passé l'adolescente rebelle du début, malgré sa mise en situation sur le front des combats entre les rebelles et le Capitole ? Et que dire de la fin, si politiquement correcte qu'on a l'impression qu'elle a été pensée pour un long métrage grand public ?

 

Pour tout vous dire, j'ai eu du mal à finir ce tome. L'attrait et l'intérêt suscité par le premier tome étaient presque totalement retombés.

 

En conclusion, cette trilogie de Hunger Games a toutefois été globalement un bon moment de lecture. le premier tome, qui se suffisait à lui-même, aurait dû rester seul. Suzanne Collins a peu à peu dilué l'intérêt initial, et c'est bien dommage.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

http://the-hobbitmovie.com/wp-content/uploads/2012/04/hobbit_martin_freeman.jpg

 

Bon, en attendant le premier volet de l'adaptation du roman de JRR Tolkien par Peter Jackson dans plus de six mois, Voici quelques petites choses sur le thème du Hobbit.

 

D'abord un hôtel inspiré par les trous de Hobbit, ces maisons enterrées...

 

Ensuite une version inédite de Bilbo le Hobbit ressurgit sur le web... On va en reparler je pense.

 

Et pour fnir un Vulcain nous conte une ballade sur un petit Hobbit.

 

On ne va pas se laisser abattre, hein ?

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/hungergamest2embrasementpocket2010.jpg

 

Attention, le contenu de cette note est susceptible de comporter des révélations sur l'intrigue. Si vous ne souhaitez pas trop en savoir, n'éhésitez pas à "sauter" les passages délimités par des balises [SPOILER] et [/SPOILER]

 

Vous le savez, j'ai été très agréablement surpris par le premier Hunger Games et par l'adaptation cinématographique qui en a été faite. Après une petite pause, je me suis décidé à lire la suite (la lecture du tome 3 suivra rapidement). Nous retrouvons donc Katniss et Peeta, rescapés des 74èmes Jeux de la faim, installés dans le village des vainqueurs, essayant de ne pas oublier leur vie d'avant, rendant service à leurs camarades dans le besoin, tandis qu'eux ne manquent de rien. Mais Katniss apprend, lors d'une de ses virées de braconnage (car elle n'a pas arrêté ses activités pour autant), que la révolte gronde au sein des districts, et que certains commencent même à se soulever, tandis qu'elle est devenue, en quelque sorte, l'égérie de ce mouvement de fond. Les autorités n'en laissent rien paraître publiquement, mais le Président Snow menace carrément la jeune femme quelques mois après son retour. Ne souhaitant pas devenir une martyr, elle décide de s'enfuir dans les bois avec ses amis (Madge, Gale, Haymitch et Peeta) et sa famille...

[SPOILER] Mais coup de théâtre, on apprend que les Juges ont décidé, pour cette 75ème édition -donc un peu spéciale comme tous les 25 ans), que parmi les tributs se trouveront également les anciens vainqueurs. La présence du district douze se fera donc entre Katniss, Peeta et Haymitch... Ce dernier restera en coulisses, son rôle de mentor étant très apprécié par les deux jeunes gens, qui de leur côté se sont juré de se protéger l'un l'autre. Les voilà donc repartis dans l'arène, avec de nouveaux adversaires, un nouveau terrain (une île), et de nouveaux défis. [/SPOILER]

 

Suzanne Collins avait réussi son coup avec le roman initial, plein de renversements de situations, un récit à la première personne particulièrement soigné au niveau de l'introspection et une réflexion intéressante sur le pouvoir des media, le refus du totalitarisme et bien d'autres choses. Dans le second tome elle pousse encore plus sur ces mêmes terrains, même si la découverte des circonstances est forcément moins développée. Ainsi elle passe en coup de vent sur certaines périodes de préparatifs, ou des explications quant à la finalité des Jeux. Il y a plusieurs coups de maître dans ce tome ; comme par exemple la nature de l'arène, l'utilisation de certains des concurrents. Et ce tome se termine sur un énorme cliffhanger... Cependant le plaisir de la découverte n'est plus tout à fait là, je mets donc ce tome 2 un cran au-dessous du premier, même s'il est vraiment plaisant et bien développé

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/8/3/9/9782226239938.jpg

 

Depuis quelques années Stephen King semble avoir retrouvé l'allant qui en avait fait un écrivain majeur dans les années 70 à 90. Chaque mois de mars ou d'avril amenant sa traduction kingienne, j'ai un rendez-vous avec le géant du Maine ; je n'utiliserai plus l'expression "horrorus Rex", depuis qu'un camarade m'a fait remarquer, requête google à l'appui, que j'étais pratiquement le seul au monde à l'utiliser, sans toutefois en être l'inventeur... Mais passons, et concentrons-nous sur la livraison de cette année, en attendant un 22/11/63 qui est, selon les dires de ceux qui l'ont lu en VO, absolument excellent.

 

Nuit noire, étoiles mortes regroupe quatre récits, que l'on peut -je crois, j'ai la flemme de vérifier- qualifier de romans courts pour trois d'entre eux, et de novella pour le dernier. Ils comptent, par ordre d'apparition, environ 170, 150, 45 et 100 pages. C'est massif, mais c'est du King, hein. Nous allons donc parler de chacun de ces récits, qui sont inédits.

 

1922 est l'histoire d'un gars de la campagne qui un jour, excédé par son épouse acariâtre, décide de la faire disparaître, avec l'aide de son fils. Aucun remords ne le poursuit, seulement des petites créatures tout ce qu'il y a de commun. Il rédige sa confession -qui constitue donc l'histoire-, épuisé par huit années de hantise. J'ai trouvé ce récit trop long, clairement délayé, et finalement peu original.

 

Grand Chauffeur est celui d'une écrivaine qui prend un raccourci en revenant d'une intervention en bibliothèque et rencontre le grand méchant loup. S'en sortant un peu par miracle, elle décide de se faire justice par elle-même. Au-delà de la qualité d'écriture, bien présente dans ce petit roman sec et nerveux, c'est son thème qui a surtout retenu mon attention. En effet, si on ne savait pas lire entre les lignes, et si on ne connaissait pas l'orientation politique de King, qui est démocrate sans être un militant acharné, on pourrait croire qu'il s'agit d'un plaidoyer pour la peine de mort et pour la vengeance personnelle, sans passer par la case justice.

 

Extension claire est une variation du mythe de Faust. Un homme de 50 ans, en phase terminale de cancer, rencontre un bonhomme étrange, qui vend... des extensions en tous genres. Notre héros accepter un supplément de vie de 15 ans (ou plus) contre 15% de ses revenus, reversés sur un compte aux Iles Caïman. Mais en contrepartie quelqu'un d'autre perdra ces 15 années... Streeter donne le nom d'une personne qu'il déteste, et ne s'étonnera donc pas lorsque son médecin lui annoncera une rémission -ou plutôt une disparition- miraculeuse de ses métastases... Il ne s'étonnera pas non plus lorsque la personne dont il a donné le nom va avoir des ennuis...

J'ai beaucoup aimé ce récit, le plus court du recueil. Les évènements s'enchaînent très vite, presque à un débit de mitraillette dès lors que Streeter constate l'amélioration de son état. Et surtout ce personnage n'a aucun remords... C'est malsainement jouissif.

 

Bon ménage. Jusqu'à quel point pouvez-vous être sûr(e) de connaître quelqu'un ? C'est la réflexion que se fait Darcy lorsqu'elle découvre par hasard un "trésor" de son mari qu'elle croit connaître depuis 25 ou 30 ans... Ce récit est peut-être mon préféré, dans la montée de l'histoire, sa descente, sa remontée, et sa descente que l'on croyait finale, alors qu'une nouvelle remontée narrative vient la conclure en beauté. 

 

King, dans sa postface de -seulement- 5 pages, explique que ce qui l'intéresse dans le processus d'écriture, c'est de créer des personnages aux comportements plausibles. Et pas de doute, il y réussit superbement, ce qui constitue peut-être l'essence de son succès.

 

En 2011, Nuit noire, étoiles mortes a remporté le prix Bram Stoker et le prix British Fantasy du meilleur recueil. En ce qui me concerne, ce n'est pas son meilleur bouquin, ni même son meilleur recueil de nouvelles, mais il constitue une lecture vraiment fort plaisante, pour peu que vous aimiez le genre. 

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Vie du blog

 

 

Les amis, voici la dernière livraison en date du 'zine de la communauté de blogs Autres Mondes, comme d'habitude coordonné par Alice. Je ne suis pas au sommaire cette fois-ci, mais de "nouveaux" talents ont fait leur apparition...

 

Bonne lecture !

 

AM zine n°10 - hiver 2012

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Oui je sais, je sais, il était temps que je vous parle de ce blockbuster, que d'aucuns considèrent comme LE film de super-héros ultime. Il faut dire que ces dernières années ont été fastes pour la maison d'édition Marvel, avec deux Iron-Man, un Thor, un Captain America, deux Hulk... Et la présence du personnage de Nick Fury dans tous ces films ou presque, annonçant l'inéluctabilité de la réunion de six membres de cette confrérie des Vengeurs. Certes, il ne s'agit pas de l'équipe d'origine, Ant-Man et La Guêpe sont respectivement remplacés par Oeil de Faucon et la Veuve noire. Il s'agit là du même procédé que pour les X-Men, on met les personnages les plus populaires, les plus bankables, créant ainsi une nouvelle chronologie à côté de celle(s) existant dans les comic, d'autant plus que ce film se réfère aux précédents tournés dans le même univers. A noter que des personnages comme Wolverine et Spider-Man, héros d'autres films, ont fait partie des Vengeurs des comics ; mais avant que Marvel ne monte son propre studio de production cinématographiques, les droits correspondant à ces personnages ont été vendus à d'autres studios. On ne les verra donc jamais dans cette franchise. Près de 50 ans d'histoires et 500 numéros passés plus ou moins à la trappe.

 

Parmi ces personnages, nous avons donc Hulk, alias le Dr Bruce Banner, physicien irradié par des rayons gamma, qui se transforme en crotte de nez radioactive géante quand quelque chose l'irrite ; Tony Stark, alias Iron-Man, milliardaire playboy ci-devant marchand d'armes qui a inventé une armure volante ; Steve Rogers, plus connu sous le sobriquet de Captain America, soldat surdopé qui s'est retrouvé congelé avant la fin de la deuxième guerre mondiale et qui joue au frisbee mieux que personne ; Thor alias Thor, faux surfer avec un GROS marteau pour planter des clous ; Natasha Romanoff, espionne russe aux qualités pulmonaires et gymnastiques remarquables, et enfin Clint Barton, capable de toucher un moustique à un kilomètre les yeux femés avec ses flèches. Dans son dos. Un mélange étonnant et intéressant, même si je regrette de ne pas avoir vu Ant-man (l'Homme-fourmi pour les non-anglophones), un personnage que j'aime bien.

 

L'histoire est simple : Loki, exilé au fin fond du trou du c... de l'espace par son frère Thor dans le film éponyme, trouve des alliés chez les Chitauri, des méchants extraterrestres pas beaux. Il souhaite récupérer un cube aux pouvoirs immenses, le Tesseract, mais a besoin du portail dimensionnel des méchants aliens pour revenir sur Terre, qu'eux-mêmes convoitent. Le pacte passé, Loki revient donc, et le S.H.I.E.L.D, une unité paramilitaire gouvernementale secrète dirigée par Nick Fury, est chargé de l'arrêter. Face à la menace qui se trouve derrière Loki, Fury décide de réanimer un vieux projet, créer un groupe de super-héros pour suppléer aux défaillances des moyens de défense conventionnels. Comme ils étaient déjà plus ou moins dans le coup, cinq super-héros vont répondre présents : les six déjà pré-cités, sauf Oeil de Faucon, que Loki a réussi à gagner à sa cause par son pouvoir de persuasion au moment du vol du Tesseract. Le combat peut commencer...

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/85/31/58/20069300.jpg

 

Alors disons-le tout de suite : une fois mises de côté les incohérences dues aux super-pouvoirs, il en existe une foule dans le scénario, des libertés que Zak Penn (déjà présent sur X-Men 2 et 3, et l'Incroyable Hulk) et Joss Whedon, les deux coscnéaristes, ont pris pour donner un maximum de place au spectacle.

 

Et du spectacle il y en a. Chacun des super-héros a droit à SA scène, celle qui le place comme le héros potentiel d'une nouvelle franchise s'il n'en a pas déjà eu. Comme ça pas de jaloux. Ca se bastonne entre Vengeurs d'abord, puis contre Loki, puis contre les méchants extraterrestres qui bien sûr réussissent à prendre pied sur notre planète, mais pas pour longtemps. Il y a de l'excellent boulot sur le plan visuel, je pense à une scène où Tony Stark revêt son armure pendant une chute libre, mais aussi et surtout une scène de combat dantesque où l'on voit tous les personnages dans les rues (et les airs) de Manhattan, réalisée d'un seul tenant, sans coupure. Tout simplement impressionnant et magistral. Joss Whedon, le réalisateur, s'avère un excellent technicien pour les scènes d'action. On en prend plein les yeux donc, et de ce point de vue-là, c'est probablement le meilleur film de super-héros jamais fait. Mais narrativement, le premier X-Men était meilleur, plus cohérent. Il faut toutefois noter que Whedon et Penn ont préparé le terrain pour d'autres productions, puisque les agissements du S.H.I.E.L.D. prêtent à suspicion, et que l'on sent que l'histoire entre Natasha et Clint n'est pas forcément terminée.

 

Le film bénéficie aussi d'un autre gros atout : un humour simple, presque universel, qui marche à tous les coups. Sur ce plan, le personnage de Stark/Iron Man vaut à lui seul le détour, comme lorsqu'il rétorque à Loki, qui dit avoir une armée, qu'il a lui "un Hulk". Ma scène préférée est de loin celle où Loki dit à Hulk qu'il est un Dieu, qu'il ne va pas se laisser malmener, et où le géant vert le balance dans les airs et contre le sol comme une vulgaire serpillère. Irrésistible. Hulk en profite d'ailleurs pour mettre quelques tampons à ses camarades, comme cette tronche de cake de Thor. J'en ai rêvé, Hulk l'a fait.

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcR5bZvsO7vscymVB82MDhmPHiJXI-4kwYKbMLeI1AwwCIvqj78DPw

 

Autre atout maître, le mélange des différents personnages avec leurs personnalités : Whedon me semble avoir réussi cet amalgame, on sent une vraie alchimie entre toutes ces stars, et leurs alter ego aux super pouvoirs qui ont des personnalités très différentes. J'ai par exemple apprécié l'antagonisme entre Captain America et Iron Man, tellement différents dans leurs éducations, leurs caractères... La relation toute particulière entre Loki et Thor est aussi bien amenée, et nous amène à comprendre un peu la blessure et la colère du dieu nordique. Il y a un bon boulot d'écriture sur ce plan-là.Par contre, au niveau des aliens, c'est moins soigné, ils n'arrivent pas à être véritablement intéressants, à attaquer de façon concertée ; de même on se demande un peu à quoi servent leurs léviathans, si ce n'est à réaliser des scènes de combat d'anthologie.

 

Les acteurs sont plutôt bons ; rien à dire du côté de Robert Downey Jr (Stark/Iron Man), Samuel L. Jackson (Nick Fury), Chris Evans (Steve Rogers/Captain America) et même Chris Hemsworth (Thor) et Tom Hiddleston (Loki). Les "petits nouveaux", comme Scarlett Johansson (Natasha Romanoff/La Veuve noire) et Jeremy Renner (Barton/Oeil de Faucon) ont été bien dirigés, nul doute qu'on va les revoir dans ces rôles, même s'ils sont déjà apparus respectivement dans Iron Man 2 et Thor. Mention particulière à Mark Ruffalo, qui a dû remplacer au pied levé Edward Norton dans le rôle du Dr Bruce Banner, même s'il a moins de scènes d'"acteur"... Et notons l'arrivée de Cobie Smulders parmi les agents du S.H.I.E.L.D.

 

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSrjHM184Xwt181r-HEHQWSLNVEgIDmFCn-CI8Cgr5Atxidqqu2

 

Un petit mot sur Joss Whedon, qui était un peu le candidat idéal pour cette prodcution. Il cumule les séries à succès avec Buffy contre les vampires, Firefly et Angel, et il est aussi scénariste de nombreuses séries Marvel. Avengers est seulement son second film en tant que réalisateur, après Serenity (qui n'est que la transposition sur grand écran de sa série Firefly après l'arrêt prématuré de celle-ci) ; un bon film d'ailleurs...

 

En substance, Avengers est un excellent film de divertissement, probablement l'un des plus brillants jamais réalisés ; Whedon et son co-scénariste ont réussi les points les plus importants : la cohésion des personnages, leur temps de présence à l'écran, et les audaces visuelles. Pour un film plus complet, notamment sur le plan narratif, on lui préfèrera le premier X-Men, qui a déjà 12 ans. Mais si vous voulez prendre votre pied, allez le voir sur grand écran (n'ayant pas testé la 3D, je ne jugerai pas de son intérêt). Et n'oubliez pas de rester jusqu'à la fin du générique, il y a, comme dans la plupart des dernières adaptations Marvel, un cliffhanger...

 

Spooky

 

http://4.bp.blogspot.com/-kBPMhw93cp8/T5LGY5mNRQI/AAAAAAAAGSM/484C-YNLX1k/s1600/nick-fury-avengers-570x380.jpg

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.lagedhomme.com/boutique/images_produits/c_hendrickx_lovecraft_bat-2-z.jpg

 

Je vous ai abreuvés -pour ne pas dire noyés- ces dernières années de tout un tas de digests et autres résumés de bouquins sur l'oeuvre de JRR Tolkien. Pourtant il ne fut pas le seul écrivain à faire forte impression sur le lycéen et étudiant que je fus, dans le vaste domaine de l'imaginaire fantastique. Parmi ceux-là se trouve Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), écrivain américain dont l'influence fut considérable, à titre posthume essentiellement. Un certain nombre d'études lui sont consacrées depuis des décennies, mais c'est en discutant avec Didier Hendrickx, journaliste de formation, et spécialiste en marketing et communication dans le secteurs énergétique, que je me suis décidé à lire son ouvrage sur celui que l'on surnomme le Reclus de Providence, du nom de la ville où il passa l'essentiel de sa vie.

 

En effet les images d'Epinal nous décrivent un homme souffreteux, plus ou moins attiré par les idéologies pseudo-fascistes, qui menait une vie de reclus, à la limite de la misère... Cette étude vient quelque peu recadrer cette perception.

 

L'essayiste adopte une approche systémique, en analysant dans un premier temps la vie de HPL, et la façon dont elle a influencé son oeuvre. Ce qui domine celle-ci est ce qu'on nomme Le Mythe de Cthulhu ; on pourrait le résumer en disant qu'il concerne des légendes au sujet de divinités anciennes, voire antédiluviennes, qui dorment dans les profondeurs de la Terre, et que la visite impromptue par des humains risque de réveiller. Le second niveau de référence, c'est la Nouvelle-Angleterre, que Lovecraft a bien arpentée dans sa jeunesse et dans laquelle il a toujours vécu. La troisième structure mythique est représentée par l'enfance de l'auteur, une période heureuse dont il a profité sans réserve.

 

Didier Hendrickx passe ensuite aux influences littéraires de Lovecraft. Les novices pourraient croire qu'hormis Poe et... euh Poe, les auteurs fantastiques de la génération précédente sont inexistants. Mais le Reclus de Providence avoue dans ses nombreuses lettres sa dette envers trois auteurs. Poe bien sûr, pour sa science de la nouvelle, mais aussi sa faculté à retranscrire l'étrange sans tenir compte des carcans moraux. Mais aussi Lord Dunsany, dont la littérature atteint parfois des dimensions cosmiques, avec des créatures immatérielles souvent entourées de beauté. Un auteur qui place le rêve au centre des ses histoires également, un principe dans lequel Lovecraft a largement puisé pour écrire. Le troisième auteur qui l'influença fut Arthur Machen, auteur gallois dont l'oeuvre est pétrie de légendes locales, remontant à l'époque où son pays était sous influence romaine... Lovecraft, de son vivant, a connu des continuateurs, qu'il a considéré comme des contributeurs à son oeuvre, notamment dans l'univers de Cthulhu. Ainsi Clark Ashton Smith, Robert E. Howard, Frank Belknap Long, Robert Bloch et August Derleth sont à ranger dans le cercle "cthulhusien", selon les propres mots de l'essayiste. A la mort de l'écrivain, en 1937, nombre d'autours continueront à élargir et enrichir cet univers, mais peu à peu celui-ci perdra de sa substance, pour devenir le substrat de simples récits d'aventures. Certains observateurs parleront même de pillage. Certains de ces continuateurs, dont Derleth, ont par ailleurs installé une opposition typiquement judéo-chrétienne entre le Bien et le Mal, dénaturant ainsi complètement le propos de l'oeuvre lovecraftienne...

 

Dans la partie suivante, Didier Hendrickx rentre dans les caractéristiques de l'oeuvre de Lovecraft. Tout d'abord, une dégradation de l'environnement au sein de son histoire. Le décor, et son côté sombre participent forcément à l'atmosphère du récit. Grouillements, ruines, multitudes, pourrissement, tout le spectre y passe au fil des nouvelles et romans. Cette dégradation spatiale est parfois accompagnée d'une perturbation temporelle : passé, présent et futur s'entremêlent, le narrateur est vite perdu, et le lecteur avec. Ils retombent parfois en enfance, sans entrevoir la moindre chance de sortie. Au cours de ces voyages intérieurs et extérieurs, les héros de Lovecraft rencontrent des créatures immémoriales, monstrueuses et -semble-t-il- invincibles. Les rapports du narrateur avec ces créatures se définissent par une répulsion teintées de fascination.

 

Ces impressions visuelles sont souvent accompagnées de bruits, de musique et d'éléments de langage au sens souvent bien définis. Soit ils sont incompréhensibles et renforcent l'atmosphère d'inquiétude ; soit ils ont un pouvoir permettant de communiquer, voire de contrôler les créatures que le narrateur rencontre. La partie concernant ces éléments est la plus courte de l'essai, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit plus d'une ébauche, ou d'une première approche, et que le sujet aurait eu besoin de plus de développements.

 

Au fil de son analyse Hendrickx relève les analogies entre Randolph Carter, héros de Démons et Merveilles, et Lovecraft lui-même. De là à parler d'alter ego, il n'y a qu'un pas que l'essayiste franchit en prenant ses précautions toutefois.

 

Autour de la notion d'écriture, dont l'oeuvre de Lovecraft semble n'être qu'une gigantesque parabole, l'auteur a utilisé différentes utilisations : des hiéroglyphes, des bibliothèques, etc. Ici Didier Hendrickx rapproche son analyse de la nature ci-devant immortelle des Anciens. Je n'ai pas trop compris le cheminement de sa démonstration, mais nul doute qu'une relecture s'impose.

 

Lovecraft, outre ses écrits fictionnels, est aussi connu pour son innombrable correspondance -avec d'auteurs auteurs, des éditeurs, des écrivains-. On parle de 100 000 missives, dont une partie seulement a été publiée. L'auteur y parle de ses obsessions, sa façon d'écrire, la catharsis qu'elle revêt, etc. Mais il est à noter qu'un grand nombre de ses histoires sont elles-mêmes des lettres, ou des journaux intimes. Des relations épistolaires où celui qui écrit se trouve bien souvent dans un état de stress extrême, une inquiétude dévorante ou une folie sur le point de le submerger. L'écriture est un acte solitaire, et la solitude du héros lovecraftien est érigée au rang de mythe. Un autre élément est celui de l'apparence physique des interlocuteurs rencontrés par les héros de Lovecraft ; une part de leur hérédité cache une abomination, et rien ne dit qu'un gêne récessif pendant des millénaires ne ressortirait pas un jour. Ainsi certains personnages se retrouvent avec des attributs humains et non humains. Pourquoi cette peur de l'hérédité ? Hendrickx nous ramène à l'histoire personnelle de l'écrivain, dont le père est frappé de paralysie complète alors qu'il a 10 ans. Lui-même connaîtra des ennuis de santé qui l'empêcheront de finir ses études, et l'amèneront à craindre un sort comparable à celui de son géniteur.

 

Se réfugiant dans ses lectures et de rares fréquentations intellectuelles, Howard acquiert un certain nombre de certitudes, souvent liées à la Nouvelle-Angleterre du XVIIIème siècle, avant l'Indépendance. Un esprit rétrograde, conservateur, voire réactionnaire si l'on veut prendre des raccourcis. Les idées de tolérance, de liberté et d'égalité dégénèrent la civilisation anglo-saxonne. C'est pourquoi on peut le taxer -là encore en schématisant- de sympathie pour les idées fascisantes, bien qu'il n'ait presque pas connu la montée européenne des partis véhiculant des idées. Ses écrits regorgeant de monstres sont en quelque sorte le reflet de son opinion concernant les dernières vagues d'immigration aux Etats-Unis, lorsque des "races inférieures" viennent souiller en grouillant les bas-fonds des grandes villes... Lovecraft clame dans ses lettres son admiration pour le Teuton grand, mince et blond, il a lu Mein Kampf... Oui, cela paraît puant à notre époque (encore que, pas pour tout le monde...), mais à l'époque, ce n'était pas si rare. Par ailleurs Lovecraft lit très tôt Nietzsche et Schopenhauer, et hérite du premier la conviction que l'Homme n'a aucun but, qu'il est perdu face à l'immensité de l'univers et qu'il ne pourra infléchir son destin.

 

Conscient de l'incomplétude de son étude (quid par exemple de l'absence de personnages féminins dans ses écrits ? de l'origine des noms de ses Anciens ?), Didier Hendrickx s'en va donc rédiger une conclusion provisoire, réitérant les différents points abordés auparavant, mais va un peu plus loin en nuançant certains d'entre eux. L'amour inconditionnel d'Howard pour Providence, sa ville, se teinte d'admiration pour celle de Québec, qu'il visita en 1930. Son adoration pour la civilisation gréco-romaine. Son ethnoculture limite fascisante, qui s'infléchira vers la fin de sa vie, en allant vers plus de paternalisme et de pédagogie. Son rejet initial de tout ce qui concerne la religion, qui se mue en reconnaissance pour ce que celle-ci a apporté en termes d'arts.

 

Didier Hendrickx s'est donc efforcé, dans son essai, de montrer toute la complexité d'un auteur fondamental, au croisement de nombreuses influences littéraires et philosophiques. Je ne saurais juger de la validité de ses thèses, ne connaissant pas suffisamment le background lovecraftien. Il n'en reste pas moins que cette étude est une première approche abordable, parfois un peu sinueuse, mais recommandable pour celle ou celui qui souhaiterait en savoir plus sur cet auteur extraordinairement méconnu.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Né sans marque, après une adolescence où il ne trouvait pas sa place, Cahyl le jeune Fedeylin a bravé mille dangers en exil pour sauver son peuple. La paix avec les Gorderives revenue, Cahyl erre à présent sans occupation au sein de son peuple. Mais le départ inopiné de sa mère et l'appel à 'laide de l'un des Pères fondateurs le mettent à nouveau en activité, sur la piste des légendes qui ont construit le peuple fedeylin...

 

Cette saga de fantasy au coeur d'une peuplade à l'existence totalement régie par un système de castes, engoncée dans des croyances inébranlables, m'a beaucoup plu. Un système à nouveau menacé de disparition avec la maladie de l'un des cinq Pères, les seuls fondateurs du clan. Touché au plus profond par cette tragédie en cours, Cahyl dont donc lui trouver un successeur. Commence alors un jeu de piste au coeur des textes fondateurs de la société fedeylin, des (rares) récits de voyage...

 

A l'aventure plus pure des deux premiers tomes succède donc une espèce d'enquête archéologique, où Cahyl découvre bien des choses concernant l'histoire et les légendes de son peuple... Au fil des pages, on mesure la logique du récit, la plupart des questionnements trouvant leurs réponses en amont ou en aval, les expériences passées du jeune fedeylin lui servant pour progresser. Nadia Coste avait donc bien préparé son récit en trois volets. La qualité de son écriture et son sens du dosage de l'intrigue permettent de suivre aisément ce récit, découpé en chapitres courts. On tourne les pages sans s'en rendre compte, impatient d'en savoir plus.

 

Cahyl est un personnage doué d'empathie, mais pour lequel nous en ressentons tous. Ses compères habituels, Glark et Sperare, ne l'accompagnent plus trop, mais il rencontre d'autres personnages qui vont fortement influer sur ses recherches et son destin...

 

La parution du tome 4, qui conclura la saga, n'en est que plus attendue...

 

A noter que ma camarade Acr0 parle très bien de l'oeuvre de Nadia Coste.

 

Spooky.

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