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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Simon Sanahujas et Gwenn Dubourthoumieu sont deux jeunes qui n'en veulent. Respectivement écrivain et photogrpahe, ils ont décidé il y a quelques années de se lancer dans un pari éditorial osé : partir sur les traces de personnages de fiction, sur des lieux géographiques où ils ont censés avoir vécu, être passés... Après s'être intéressés à Conan le Texan en 2008 (!), puis être partis sur la piste de Tarzan au Gabon en 2010, c'est, à l'instar des compagnons de Mina Harker, sur les traces du Comte Dracula (celui de Stoker, bien sûr) qu'ils se sont lancés, d'abord en Roumanie, puis en Angleterre.

 

C'est dans le froid de l'hiver que ces deux jeunes fous ont commencé leur périple. L'un d'eux fortement handicapé dès le départ par des maux de dos, c'est avec une Dacia qu'ils sont montés à l'assaut des Carpathes, qui à la recherche du fmeux château, qui sur les traces de l’école de magie noire de Scholomance. Le résultat est un road-movie plutôt prenant, au ton humoristique mais nullement condescendant envers la population locale. On sent que les deux compères commencent à prendre de la bouteille dans leur façon de traiter leur périple, ménageant du suspense, émaillant leur récit de clins d'oeil bienvenus. La lettre au consul de Grande-Bretagne, pour lui demander la localisation des locaux de sa délégation en 1885, par exemple, est très drôle.

 

http://www.moutons-electriques.fr/images/diaporamas/247/247-7.jpg

 

Mais me direz-vous, rechercher la trace d'un personnage de fiction, c'est un peu enculer les mouches, non ? Eh bien que nenni, car dans ce cas précis, Dracula est inspiré, au cas où vous l'ignoriez, d'un personnage historique réel, une figure marquante de l'histoire de la Roumanie qui plus est. Au XVème siècle, un Voïvode valaque (une sorte de comte, donc) s'illustra par ses efforts presque miraculeux afin de repousser l'envahisseur ottoman, tout en étant suspecté d'avoir commis de nombreuses exactions sur ses administrés... Laquelle réputation repose en fait sur une sorte de pamphlet de l'époque, alors que tous les autres témoignages penchent en la faveur d'un monarque juste et respecté... Gwenn et Simon (oui, je les appelle par leur prénom, figurez-vous que je les ai rencontrés au Salon du vampire) sont donc également allés sur les traces de ce personnage haut en couleurs, largement utilisé dans l'industrie touristique roumaine, et automatiquement ou presque associé à son double sanguinaire de papier...

 

Il faut toutefois souligner la grande véracité des lieux décrits dans Dracula. Les deux auteurs sont surpris par ces concordances, car certains endroits n'ont pas trop changé par rapport à ce qui est décrit dans le roman ; il faut croire que Stoker disposait d'une bonne documentation.

 

C'est une Roumanie chaleureuse mais un peu soumise aux clichés qu'abandonnent les deux compères qui se rendent à Londres, où Jonathan Harker retrouve sa fiancée Mina et le comte Dracula après son retour laborieux des Carpathes. Ils sont aidés par André-François Ruaud, leur éditeur mais aussi et surtout essayiste, en particulier sur le personnage créé par Stoker, comme en témoigne son ouvrage Les Nombreuses vies de Dracula, coécrit avec Isabelle Ballester en 2008 (lui aussi chez les Moutons électriques). Dans la capitale britannique les recherches se révèlent plus ardues, les conclusions plus difficiles. Seul le cimetière de Highgate semble correspondre à l'Hampstead du roman. Il faut dire que cet endroit a été le siège de fantasmes de nombre de romanciers et de cinéastes. Deux explications ont la faveur des analystes pour expliquer ce flou : soit Stoker n'a pas aimé Londres, lui qui s'en faisait tout un film depuis son Irlande natale ; soit il ne souhaitait pas faire de "publicité" aux lieux décrits à l'époque, ce qui est très probable.

 

http://dracula.blogs.liberation.fr/.a/6a01676734ab1e970b017c31aee009970b-550wi

 

Quoi qu'il en soit, c'est à Whitby, port côtier aux confins de l'Angleterre et de l'Ecosse, côté mer du Nord, que nos deux compères ont connu la meilleure période de leu voyage : une ville charmante, où flotte une atmosphère fantastique mais chaleureuse. Une ville où un évènement similaire, quelques années plus tôt, inspira à Stoker sa fameuse scène d'échouage du Demeter, au cours de laquelle Dracula s'échappa du navire sous forme de loup.

 

L'ouvrage se clôt par la description de deux "fêtes" gothiques dans des hauts lieux du genre à paris (dont un où je suis allé, marrant), où Gwenn et Simon rencontrent un homme prétendant être Dracula, où ils apprennent que d'étranges rumeurs circulent sur l'emplacement de la sépulture du vrai personnage historique (à paris, pour ne rien vous cacher)... Troublant.

 

Au final c'est un ouvrage magnifique, à la maquette soignée, qui permet d'en savoir plus sur les connexions entre le personnage de fiction et la figure historique qui l'a inspiré. Son seul défaut à mon goût est sa densité. Certes, de magnifiques photos, très diversifiées, ponctuent les journaux des deux reporters, mais j'aurais apprécié un peu plus de respiration dans le texte, qui souvent se présente sous forme de paragraphes collés les uns aux autres. Ceci dit, rien n'empêche le lecteur de couper sa découverte en plusieurs sessions, pour ne plus avoir cette sensation de densité, et apprécier à sa juste valeur ce bel ouvrage.

 

Vous trouverez des bonus sur le blog qui est consacré à ce projet.

 

Spooky.

 

http://dracula.blogs.liberation.fr/.a/6a01676734ab1e970b017744512ad6970d-550wi

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Il y a quelques temps je vous avais parlé du Monde de Tolkien, recueil d'illustrations diverses qui m'avait pas mal plu. L'éditeur français, Glénat, a répété l'idée quelques années plus tard, avec un autre ouvrage, sous un autre titre. Encore une fois, lorsque les traductions ne sont pas empruntées à Francis Ledoux (traducteur historique de Tolkien), c'est Thierry Cailleteau qui s'est chargé du transfert de l'anglais vers le français de l'ouvrage initialement édité en cette même année 1996 par HarperCollins.

 

Le Royaume de Tolkien nous amène donc à nouveau sur ces contrées particulières qui forment la Terre du Milieu, suivant la vision d'une quinzaine d'illustrateurs, issus de tous horizons (Biélorussie, Canada, pays-Bas, Etats-Unis, Belgique...), dont certains donnent, en annexes, un témoignage de leur rencontre avec l'oeuvre de Tolkien.

 

Là encore, c'est très diversifié, et mes favoris restent -oui, je revendique le côté mainstream de mes goûts- John Howe, Alan Lee et Ted Nasmith, qui sont les plus connus. J'ai toutefois fait des découvertes graphiques telles que Cor Blok (il faudra que je me procure son ouvrage relatif à Tolkien sorti l'année dernière), Fletcher, qui me rappelle un peu Nasmith, Stephen Hickman, aux évocations puissantes ou encore Michael Kaluta, qui est inspiré par Mucha.

 

Chacune des illustrations est accompagnée du passage du Seigneur des Anneaux, de Bilbo le Hobbit, des Contes et légendes inachevés ou d'autres segments (parfois non encore traduits) auquel elle se rapporte.

 

Il y a quelques belles illustrations, dont certaines sont très connues.

 

Au final un chouette ouvrage, mais qui n'a plus vraiment de valeur inédite, tant son contenu a été largement diffusé par ailleurs.

 

Spooky.

 

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Image : Stephen Hickman, The Blackrider and the Gaffer.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Reportages

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Ce week-end a donc eu lieu le deuxième Salon du vampire, auquel j'ai participé. Au cadre chaleureux et étriqué de la librairie Le Bal des Ardents, dans le vieux Lyon, a succédé la Médiathèque municipale de Meyzieu, ville de la banlieue lyonnaise. Le cadre est idéal, spacieux, bien éclairé, fonctionnel. Une salle, à proximité du hall d'accueil, est d'ailleurs conçue pour recevoir des conférences ou des spectacles. Nous avions prévu environ 80 places assises, lesquelles se sont progressivement remplies au fil de l'après-midi du samedi. En termes de fréquentation, ce fut donc un succès, la partie conférences étant gratuite.

 

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Cette année le Salon avait comme thématique Dracula, oeuvre -presque- fondatrice de tout un pan de la littérature imaginaire, et dont on a fêté cette année le centenaire de la mort de l'auteur, Bram Stoker.

 

Les travaux ont commencé à 14h. Après une brève introduction par Adrien Party, président de l'association The Lyon Beefsteak Club et organisateur en chef, c'est Alain Pozzuoli, essayiste et biographe, qui nous a raconté par le menu la vie et l'oeuvre de Bram Stoker.

 

Devant un auditoire déjà conquis, il a passé le relais à Jean Marigny, universitaire, essayiste et auteur d'une thèse marquante sur le sujet. Celui-ci a dressé le panorama de l'héritage littéraire, fort étoffé, de Dracula.

 

 

 


 

A 15h45 une première pause a permis aux intervenants et aux visiteurs de se restaurer, mais aussi d'acquérir quelques ouvrages sur le sujet (librairie Colibris), mais aussi d'autres dans le genre plus vaste de l'imaginaire, avec ActuSF. Ils pouvaient également se faire dédicacer des ouvrages des conférenciers.

 

Un peu plus tard le cycle s'est continué par une table ronde, où les deux premiers conférenciers ont été rejoints par Jean-Michel Ropers, acteur et réalisateur passionné du genre, entre autres, Nicolas Guépin, comédien et metteur en scène de théâtre, et Jérémie Fleury, illustrateur jeunesse, qui tous ont adapté l'oeuvre maîtresse de Stoker. Le thème ? "Adapter Dracula", bien sûr. La table ronde fut rythmée par Adrien Party et votre serviteur, qui n'ont hélas pas pu poser autant de questions que ce qu'ils avaient prévu ; cependant les échanges furents passionnés et passionnants. Trois quarts d'heure plus tard, la place fut laissée à Simon Sanahujas et Gwenn Dubourthoumieu, qui ont relaté leur voyage en Roumanie et en Angleterre, sur les traces de Dracula. A noter que leur exposé fut illustré par certaines de leurs photos, qui furent projetées derrière eux. Je vais revenir ultérieurement sur toutes ces personnes, bien évidemment.

 


 

A 17h30 le cycle de conférences fut clos, laissant la place à un nouveau temps de pause. Les plus courageux eurent droit à une deuxième ration de vampires, avec la diffusion de deux films : le premier s'appelle Whitby, la ville de Dracula, écrit par Alain Pozzuoli et réalisé par Jean-Michel Ropers ; tous deux ont brièvement introduit la projection dans la salle du cinéma attenant à la Médiathèque.

 

Après une courte pause, c'est au tour du Bram Stoker's Dracula, film de Francis Ford Coppola, d'être diffusé. Je vous en reparlerai dans une autre note, mais toutes ces adaptations ont mis en perspective le roman de Bram Stoker de façon très intéressante.

 

La soirée se termina aux alentours de 23h ; rendez-vous était pris pour le lendemain après-midi...

 


 

Sous une pluie battante, les plus valeureux se rendirent dans le vieux Lyon, au théâtre l'Acte 2, pour assister à une représentation de... Dracula (non non, je n'ai pas fait d'indigestion !) par la compagnie lyonnaise Broutille et Compagnie. Avec la mise en scène de Nicolas Guépin, donc, lequel joue dans la pièce en compagnie de deux autres jeunes acteurs, lesquels se sont répartis l'ensemble des rôles. Arrêtons-nous un peu sur cette pièce.

 

Comme je l'ai indiqué, seuls trois comédiens interviennent pour interpréter la dizaine de personnages principaux et secondaires. Une performance plutôt réussie, d'autant plus que l'un des comédiens est une jeune femme à la fois fine et délicatement galbée. Mais par le jeu des costumes, des masques, des attitudes, elle interpète des personnages masculins sans coup férir, secondée par des voix enregistrées. Pour représenter Dracula, par exemple, un masque grimaçant et quelques contorsions ont suffi, génie du metteur en scène. Pour pallier à la taille réduite de la scène, la représentation s'est déroulée dans la pénombre, avec comme seules sources de lumière, deux lampes de bureau blafardes (idéales pour revenir à une époque victorienne), un video projecteur, ainsi que divers effets stroboscopiques sur un côté.

 

 

 

Cette pénombre par contre a pu inciter les spectateurs à un certain assoupissement, de plus l'effet stroboscopique, relativement violent, n'étant pas forcément agréable pour les personnes aux yeux fragiles. Une partie des scènes se rédroulait d'ailleurs derrière un rideau, avec des ombres chinoises assez précises et évocatrices. Par le biais de la projection de commentaires du style "Lettre de Mina Harker à Lucy Westenra, 15 septembre" et de certaines voix enregistrées, l'utilisation des unités de temps était intelligemment posée. Les trois comédiens sont assez bluffants. Voilà pour le positif, essentiellement sur le plan technique.

 

Dans le champ du négatif, il y a certains choix narratifs. Il manque en effet tout le début du roman, comme la nouvelle L'Invité de Dracula (adaptée en film inachevé par JM Ropers, d'ailleurs), ou encore l'origine de la condition de Dracula. Une scène cruciale a été supprimée également, lorsque Mina Harker, une fois mordue par Dracula en Angleterre, déclare qu'elle est damnée. Mais pour le reste, la fidélité est là. Le gros souci, à mon sens, est sur le choix du rythme. Nicolas Guépin a laissé quelques séquences longues, sans véritable intérêt. La pièce atteint ainsi les deux heures de durée environ, alors qu'à mon avis elle aurait tenu en moins de 90 minutes sans perte de sens. On cemprend tout de même l'ensemble de ce qu'il se passe, ce qui n'est pas toujours le cas dans une pièce de théâtre, y compris une adaptation.

 

C'est donc sur le coup de 18 h que s'est achevé ce Salon du Vampire consacré à Dracula.

 

Un petit retour sur les différents intervenants, comme promis.

 

Il y avait donc Simon Sanahujas et Gwenn Dubourthoumieu, respectivement écrivain et photographe, qui ont relaté leur voyage sur les traces de Dracula. Il en résute un ouvrage, édité aux Moutons électriques, qui mêle textes et photos.

 


 

Jérémie Fleury est un tout jeune illustrateur, diplômé de l'Ecole Emile Cohl à Lyon, qui propose, avec l'aide de Dominique Marion (adaptateur), sa vision "pour enfants" de Dracula. En préparant le Salon, je suis allé sur son site, où j'ai été scotché par sa technique et son talent. Cerise sur le gâteau, le garçon est charmant. Mon coup de coeur du salon.

 

Nicolas Guépin a des faux airs de Chrstian Bale, le dernier interpète de Batman en date (tiens, une chauve-souris...). Avec deux autres acteurs il forme la compagnie Broutille et Compagnie. J'espère qu'il saura trouver d'autres astuces de mise en scène pour affiner son adaptation du chef d'oeuvre de Stoker.

 

Jean-Michel Ropers est un petit bonhomme bien en chair, qui a des idées bien arrêtées sur la création, cinématographique en particulier. Un véritable personnage, avec lequel la discussion tourne vite à la passion et à la controverse. La vision qu'il donne de la petite ville de Whitby dans son documentaire est vraiment intéressante, et procure incontestablement envie de découvrir ce port de pêche aux confins de l'Angleterre et de l'Ecosse.

 


 

En tant que membre de l'organisation, j'ai pu passer du temps avec toutes ces personnes, qui se sont montrées très abordables et sympathiques, et avec lesquelles j'ai pu avoir des conversations informelles sur leurs travaux, le cinéma, la littérature... Voilà. je tenais à saluer également Sarah, compagne d'Adrien, véritable tour de contrôle de l'association et de l'évènement, ainsi que Nicolas Delestre, lui aussi membre de l'association, qui n'a pas pu venir à la manifestation pour des raisons professionnelles (sauf à la projection de Dracula) mais étant présent au travers de ses gâteaux :)

 

Au final une excellente édition, très intéressante et assez complète sur le chapitre de l'oeuvre de Stoker. Quelques petits soucis matériels (météo capricieuse, transports en commun pas au top...) n'ont cependant pas entaché la qualité de l'évènement et (nous autres, de l'organisation, l'espérons), le bon souvenir des participants. Pour ma part je suis fier et heureux d'y avoir participé. J'espère vous avoir donné envie, au travers de ce compte-rendu, de venir à la 3ème édition, dont la date n'est pas encore fixée, mais dont je vous parlerai sans faute.

 

Spooky.

 

Si vous souhaitez voir encore plus d'images, je vous invite à aller faire un tour sur la page facebook dédiée à l'évènement (accès ouvert à tous, pour peu que vous n'ayiez pas bloqué facebook).

 


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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

Après vous avoir fait suivre une bande-annonce cet été, je ne peux résister au plaisir de vous montrer le générique de cette saison 2...

 

 


 

 
Il paraîtrait que deux épisodes seraient prévus sur TF1 pour Noël...
Votre avis ? Je trouve le générique assez chouette personnellement...
Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://ecx.images-amazon.com/images/I/519ujE10x3L._SL500_AA300_.jpg

 

Si vous suivez un tant soit peu ce blog, vous savez que l'une des franchises que je suis est celle de The Walking Dead, série de comics (dont le sujet est une invasion zombie) qui commence à être déclinée de toutes les façons possibles. Au chapitre des bonnes déclinaisons figurait le premier roman, qui traitait de l'histoire d'un personnage secondaire... Voici donc sa suite, qui peut presque se lire indépendamment.

 

Je dis presque, car si l'essentiel de l'histoire nous met dans les pas d'autres personnages, ceux-ci vont croiser la route du personnage qui se fait désormais appeler le Gouverneur, dont la compréhension de la personnalité complexe mérite une lecture du premier roman au préalable.

 

Ils sont cinq. Cinq à quitter un gros groupe de survivants face à la peste qui rend les morts vivants, qui les transforme en bêtes sanguinaires et stupides. A la suite d'une bagarre, Josh, ancien cuisinier, est invité à aller voir ailleurs. Lilly, qui l'aime beaucoup et se sent en sécurité auprès de lui, préfère l'accompagner, avec Bob, ancien infirmier alcoolique, et Megan, l'amie nymphomane de Lilly, flanquée de son petit ami junkie... Au bout de quelques semaines d'errance, ils vont tomber sur un nouveau groupe qui a réussi à sécuriser une petite ville de Géorgie, Woodbury, sous la houlette du Gouverneur, un homme dont les visées ne sont pas claires.

 

Autant j'ai été d'entrée de jeu séduit par le storytelling de Bonansinga dans le premier roman, autant ici je suis plus réservé. Il passe plus de temps à détailler ses personnages, qui se révèlent être quasiment des caricatures, laissant les scènes fortes (comprenez avec des attaques de zombies) un peu au second plan. D'autant plus que ces scènes passent moins bien, frisant le caricatural dans leur déroulement.

 

Heureusement qu'après le premier tiers, nos "héros" arrivent à Woodbury, où la personnalité compliquée du Gouverneur, mais aussi les motivations et les sentiments de ses "administrés" relèvent le niveau. J'aurais toutefois apprécié un Martinez (grosso modo le chef de la sécurité de Woodbury) un peu moins caricatural. Le cours "normal" reprend, si j'ose dire, avec des moments de tension interne entrecoupés d'offensives zombiesques. La lecture s'achève sur une situation proche de celle que les héros du comic original rencontrent à leur arrivée dans la ville, mais j'imagine qu'il va y avoir d'autres développements, car il me semble que les personnages ne sont pas tout à fait les mêmes.

 

Au final ce deuxièe roman est une déception marquée, surtout au regard des promesses du premier, même si la barre est redressée par la suite par le biais du Gouverneur, solide taulier.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Comment faire pour initier les plus jeunes à une oeuvre ou un auteur dont les adultes parlent beaucoup ? Ecrire un ouvrage de vulgarisation, en évitant de les prendre pour des mules. C'est le pari osé, et réussi, par ce petit opus publié par les Editions Milan.

 

De son départ pour l'Angleterre à l'âge de trois ans jusqu'à sa disparition, sont ainsi passées en revue (en 54 pages) 81 années très riches. Les deux co-auteurs, dont l'un est maître de conférences à la Sorbonne et l'autre anime des goûters philo, dont je salue le travail, passent ainsi en revue sa biographie et son oeuvre, en essayant de raconter tout cela le plus simplement possible.

 

de la passion précoce du petit Ronald pour l'apprentissage des langues anciennes, apprises par sa mère, à son obstination à vouloir terminer son oeuvre maîtresse, le Silmarillion, en passant par sa découverte de nombreuses légendes, ou encore sa participation à la Première guerre mondiale, il n'y manque pas grand-chose. On nous y parle aussi de la façon légendaire dont est né la créature du Hobbit, de sa bataille pied à pied avec les éditeurs pour ne changer aucune virgule du Seigneur des Anneaux, de son rejet de la technologie, de l'atmosphère tranquille de sa fin de vie...

 

Pour une première approche de l'univers de Tolkien (à partir de 10 ans, comme chaque volume de cette collection "De vie en vie"), cet opus est excellent. Je vous le recommande.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://ressources.bragelonne.fr/img/livres/2012-09/1209-maeve2_org.jpg

 

Avant, ma vie était facile. Mais ça, c’était avant.
J’ai fui tous ceux que j’aimais pour les protéger et, depuis, j’ai l’impression de tourner en rond.
Pour retrouver une vie normale, il va falloir que je mette la main sur mon père et sur mon frère, ces vampires psychopathes qui cherchent à me faire la peau. Jusque-là, j’ai fait chou blanc, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.
Bien sûr, les pouvoirs exceptionnels que je possède devraient m’être utiles pour mener à bien ma mission.
Il y a juste un tout petit problème : je ne sais toujours pas m’en servir. Heureusement, je vais trouver de l’aide là où je n’en attendais pas. Si seulement les emmerdes pouvaient se tenir à distance, cette fois…

 

Ah, elle m'a manqué, ma casse couilles préférée de la bit-lit francophone !

 

Et pourtant, sa situation a bien changé. Désormais elle est en chasse. Son but ? retrouver son frère Connor, un salopard de première qui n'hésite pas à semer la mort partout où il passe. Et puis Maeve sait aussi que faisant partie intégrante d'une prophétie, elle est la proie de leur père, Victor, un vampire qui a encore moins de scrupules, mais qui se cache en attendant son heure. Quand on sait que Connor et Victor sont alliés, on imagine la situation difficile de Maeve. Qui se retrouve au sein d'un groupe de vampires avides d'abattre Victor, au sein duquel se trouvent son grand-père, son petit ami "officiel", mais aussi celui qui a su combler sa misère sexuelle pendant sa "mort" officielle. Pas simple, n'est-ce pas ?

 

C'est curieux, mais une partie de ce tome m'a fait penser à l'un des romans de la série Harry Potter, lorsque le héros est obligé pendant les deux tiers du roman de se cacher dans un repaire de ses partisans, ou plus précisément des opposants à Voldemort. Ce parallèle me semble d'autant plus juste qu'au sein de cette cellule, Maeve ne rencontre pas que des amis francs... En effet elle apprendra à ses dépens qu'il est vraiment dur de se fier à quiconque... Que les choses soient claires, je n'accuse absolument pas Marika Gallman de plagiat, je remarque simplement que les deux romans présentent des phases similaires dans l'état de guerre où se trouvent leur héros : une transition, un regroupement des forces, un entraînement qui obligent le héros à rester confiné, et donc à se sentir frustré. Mais la comparaison s'arrête là, la gestion du personnage de Maeve étant beaucoup plus adulte et mature que celle du sorcier à lunettes (en même temps c'est logique, elle a 5 ou 7 ans de plus).

 

Pour le coup, il ne se passe pas énormément de choses pendant la majeure partie du roman, nous sommes encore plus dans les pensées de Maeve. Cela s'anime franchement dans le dernier quart, avec une scène assez prenante mettant en scène des araignées, espèce représentée sur la couverture du roman, et pour laquelle j'éprouve une aversion assez prononcée, en ce qui concerne les gros specimens, ceci dit. J'ai donc eu le poil hérissé pendant la lecture de cette scène, à laquelle succède une scène de confrontation bien racontée, quoiqu'un peu longue. La fin du volume voit Maeve prendre les choses en mains. J'espère que son caractère de chieuse ne va pas causer du tort à ses visées...

 

 

Sur le plan de la narration j'ai trouvé que Marika Gallman avait franchi un palier. Elle gère un peu mieux ses personnages, leurs rôles et leurs interactions sont plus fluides que dans le premier opus. Je suis curieux de lire la suite.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

http://www.lyonbeefsteakclub.com/wp-content/uploads/2012/06/salon-du-vampire1.jpg

 

Il y a deux ans, sous l'égide d'Adrien Party, grand mogul du site vampirisme.com (dont votre serviteur est un collaborateur intermittent), naissait une manifestation unique en son genre, le Salon du Vampire. Deux ans plus tard, les mêmes remettent ça, sous l'égide de l'association Lyon Beefsteak Club.

 

Cette fois-ci la manifestation sera consacrée à Dracula, figure mythique et tutélaire du thème vampirique. Au menu le 3 novembre, conférences avec des pointures du fantastique, une table ronde, des dédicaces en veux-tu en voilà, puis la projection d'un documentaire passionnant, suivi de celle du Dracula de Coppola, un excellent film que je vous recommande.

 

Le 4 novembre, une compagnie théâtrale lyonnaise donnera sa propre vision de cette même figure de Dracula à travers une pièce.

 

Le programme complet est disponible ici. N'hésitez pas à diffuser l'information autour de vous, c'est un évènement de tout premier ordre !

 

Et j'y serai, ça vaut le déplacement, non ?

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

Comme tous les trois mois, la communauté Autres-Mondes annonce la sortie de son e-zine, qui regroupe une sélection des articles des blogs la composant. Vous pouvez le lire ci-dessous :

 

AM Zine n°11 - printemps 2012

 

 

Par contre, je dois vous annoncer que ce 'zine sera le dernier. En effet Alice, qui chapeautait le tout avec l'aide Sedenta, souhaitait passer la main ; hélas personne ne s'étant proposé, l'e-zine s'arrêtera là. L'occasion pour moi de rendre hommage à l'équipe de supervision, et de saluer mes camarades de la communauté, qui existe toujours, au travers, notamment, d'un forum.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://thebookedition.com/images/couv-products-82285.png

 

Je vous vois venir, les coquinous, vous vous dites "il va nous parler de Stephen King, son recueil de nouvelles acclamé, qu'on connaît tous."

 

Eh bien non, vous vous trompez, et encore une fois je vais vous surprendre, puisqu'il s'agit bien d'un recueil de nouvelles, mais d'Estelle Valls de Gomis, l'une des auteurs de SFFF à mon avis les plus douées de sa génération.

 

Elle nous propose donc ici un recueil en auto-édition, composé en grande partie de récits courts déjà inclus dans diverses anthologies, et qu'elle a voulu rassembler pour que l'on aie une vue plus cohérente de son oeuvre.

 

Elles ont toutes pour cadre le XIXème siècle, époque romantique et propice à de nombreux fantasmes typiquement victoriens, comme le vampire. Les seigneurs de la nuit ne constituent pas le sujet unique de ses nouvelles, même s'ils y font quelques incursions. Entre ambiances éthérées, cimetières recélant d'inavouables secrets et tatouages aux pouvoirs insoupçonnés, Estelle Valls de Gomis déploie un univers aux multiples visages, dans lesquels son indéniable talent d'écrivain s'exprime pleinement. Chaudement recommandé !

 

Pour les amateurs, il y a deux autres recueils de nouvelles d'Estelle Valls de Gomis sur TheBookEdition.

 

Spooky.

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