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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Au fin fond de l’Ecosse, une bouteille ancienne en verre poli est longtemps restée sur le rebord d’une fenêtre. Personne ne l’avait remarquée, pas plus que le message qu’elle contenait. Un message qui commence par le mot Hjœlp, « au secours », en danois, écrit en lettres de sang…
Envoyée par la police anglaise à Copenhague, la mystérieuse missive atterrit entre les mains de Mørck et de son équipe. Son déchiffrage révèle qu’elle provient de deux garçons qui auraient été kidnappés dix ans plus tôt. Chose étrange : leur disparition n’a jamais été signalée…

 

On retrouve donc le Département V, toujours dirigé par le taciturne Carl Mørck, assisté de l'étrange homme à tout faire syrien Hafez El-Assad, ainsi que de la non moins mystérieuse Rose, que sa soeur jumelle Yrsa supplée parfois. Là encore, il s'agit d'une affaire réchauffée, mais non élucidée... Et Mørck va vite se rendre compte qu'elle est plus actuelle qu'elle n'y paraît...

 

Ce troisième volet s'éloigne un peu du style "enquêteur en charentaise" qui caractérisait le premier tome, dans le sens où l'action se passe moins dans les locaux -insalubres- du Département V, et qu'il y a plus d'action. Une scène de poursuite en voiture le rapprocherait d'ailleurs plus du thriller, d'autant plus que la "plongée" dans l'esprit du criminel est plus forte. Adler Olsen a ses personnages bien en mains, prolongeant les situations déjà connues dans le premier tome et en rajoutant une couche avec Rose et Yrsa, ce qui donne un peu plus d'épaisseur à l'enquête, qui ma foi est assez passionnante. Par contre il y a quelques longueurs qui rendent la lecture un peu pesante (il y a 666 pages...).

 

A côté de ça, l'immersion dans la société danoise contemporaine est intéressante, avec la déconstruction de certains services publics, comme en France ou ailleurs. La couche sociale n'est pas épaisse, mais permet là encore de tenir le lecteur en éveil.

 

Spooky.

pour lire mes chroniques sur les épisodes précédents, par ordre chronologique :

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

 

Voici, en video, une fin alternative au Seigneur des Anneaux...

 

C'est tellement évident... Je pense que tous les lecteurs du Seigneur des Anneaux se sont un jour ou l'autre posé la question...

 

Spooky

 

 

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Personne n'a oublié le Bourbon Kid, mystérieux tueur en série aux innombrables victimes. Ni les lecteurs du Livre sans nom ni les habitants de Santa Mondega, l'étrange cité d'Amérique du Sud où dorment de terribles secrets. Alors que la ville s'apprête à fêter Halloween, le Bourbon Kid devient la proie d'une brigade très spéciale, une proie qu'il ne faut pas rater sous peine d'une impitoyable vengeance. Si vous ajoutez à cela la disparition de la momie du musée municipal et le kidnapping d'un patient très particulier de l'hôpital psychiatrique, vous comprendrez que la nuit d'Halloween à Santa Mondega risque, cette année, de marquer les esprits...

 

Je vous avais donc parlé des premières aventures du Bourbon Kid dans Le Livre sans nom, et le revoilà pour la suite. L'esprit, toujours déjanté et tarantinesque, est toujours présent. En plus des différents éléments présentés ci-dessus, il a une bonne raison d'être énervé, puisqu'un membre de sa famille disparaît. On a toujours le même cocktail d'action survitaminée, d'humour cabotin, mais je placerais cet opus un cran en-dessous du premier. Peut-être du fait des personnages, trop nombreux, qui bien sûr vont se réduire drastiquement au cours de plusieurs bains de sang. Peut-être du fait qu'on en apprend plus sur le passé du Bourbon Kid, qui cesse progressivement d'être cette figure mystérieuse et jubilatoire. Ce qui est intéressant cependant, c'est que l'/les auteur(e)(s) nous proposent d'autres personnages principaux récurrents, tels que Dante, la petite frappe au cerveau de poule, ou encore Sanchez, tenancier de bar qui doit se refaire entièrement une clientèle après chaque apparition du Bourbon Kid.

 

Dans ce deuxième opus la présence des vampires et des loups-garous est plus importante, mais ce choix semble plutôt être un prétexte, ou de la matière pour des ressorts narratifs plutôt que des éléments véritablement constitutifs de l'histoire.

 

Et à la fin du bouquin, il reste suffisamment de personnages et de motivations diverses pour proposer une suite... Et encore une autre, puisque le tome 4 est sur le point de sortir.

 

Cependant la lecture reste suffisamment plaisante pour que l'on aie envie de connaître la suite...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.terredebrume.com/components/com_virtuemart/shop_image/product/67f4307e356ce3a6d9cb0fadb5f249a9.png

 

Jean-Rodolphe Turlin, fan et lecteur attentif de l'oeuvre de JRR Tolkien, a décidé un beau jour de tenter de décrire la Comté, cette contrée imaginaire où vivent les Hobbits, ces Hommes de petite taille aux pieds velus et nus. La première version des textes est disponible sur Internet. Mais avec la nouvelle vague d'adaptations cinématographiques de Tolkien, une mise à jour s'imposait. Turlin a donc trouvé un éditeur, Terre de Brume, ce qui permet à ses chouettes textes d'être lisibles par un grand nombre de personnes.

 

L'auteur a donc découpé ses "promenades" en sept chapitres, chacun correspondant à un Quartier (une petite région) de ce pays enchanteur qu'est la Comté. Dans ses pas nous visitons donc le Maresque, les collines de Scary, la Vallée de l'Eau (du nom de la grande rivière qui traverse la pays hobbit), le Quartier du Sud, le Pays de Bouc et les chemins du Nord. Soucieux avant tout de respecter l'oeuvre originale, illustrée par la carte de Christopher Tolkien, Turlin doit parfois combler les vides. Lorsque le nom d'un village n'est trouvable nulle part, il prend bien garde de ne pas le nommer ; lorsque peu de renseignements existent sur tel ou tel endroit, il ne peut que subodorer, s'appuyant parfois sur les écrits d'autres arpenteurs de la Terre du milieu, comme Robert Foster ou Karen W. Fonstad.

 

L'édition de cet ouvrage ayant été réalisée avant la sortie de la nouvelle traduction du Hobbit, il garde dans ses remarques les "anciens" noms traduits des personnages et des lieux, précisant toujours (et c'est un bon point) quel est le nom original, en essayant le plus souvent d'éclairer son origine par des rapprochements linguistiques, onomastiques ou toponymiques. Tout ceci est bien sûr éclairant quant à une région qui est au coeur d'une partie de l'oeuvre de Tolkien, mais cette lecture engendre tout de même de la frustration : on a envie de fouler nous aussi ces contrées vallonnées, d'aller voir ce qu'il y a dans les mines de Scary, d'observer la faune du Pays de Bouc... Certains ont eu la chance de le faire par l'intermédiaire des jeux video, par exemple, les spectateurs des films de Peter Jackson ayant moins de chances car les histoires s'y déroulent finalement très peu.

 

Le texte, qui est quand même conséquent (environ 200 pages), se permet quelques respirations avec de nombreuses illustrations reprenant la flore, certaines traditions rurales de l'Angleterre, des paysages... Une partie de ces illustrations sont l'euvre de de Jean-Rodolphe Turlin lui-même, qui, vous l'aurez peut-être remarqué, porte les mêmes initiales, à une lettre près, que son idole...

 

Après cette lecture, on est vraiment enchanté, on a envie de se replonger dans l'oeuvre de Tolkien, en particulier Les Aventures de Tom Bombadil. Un regret : que la carte de Christopher Tolkien, qui représente l'ensemble du pays, ne figure nulle part, pour des histoires de droit probablement... Une chouette lecture toutefois, à découper en plusieurs sessions, pour éviter une certaine lassitude.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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On vante souvent, ici et là, les mérites des polars américains, français, voire britanniques, par exemple. Mais depuis quelques années une autre région montre qu'elle n'a rien à envier à ses glorieuses voisines. La Scandinavie peut procurer toutes sortes de frissons...

 

La Norvège, avec ses Harry Hole, Arnaldur Indridason en Islande, ou Henning Mankell, avec sa série sur Kurt Wallander, sont recommandés par les uns ou les autres. Mais aujourd'hui je vais vous parler d'un polar danois. Miséricorde est le premier d'une série, que l'on appelle Département V, qui raconte les aventures de Carl MØrck, vice-commissaire de la Criminelle de Copenhague, et de son assistant Assad. Le premier est un flic désabusé, qui vient tout juste de reprendre le boulot après un guet-apens qui a provoqué la mort brutale et l'état quasi végétatif de ses deux équipiers, qui étaient aussi ses seuls amis. Il se voit confier la responsabilité d'un placard une nouvelle entité, appelée Département V, laquelle est censée proposer une seconde chance à des affaires classées sans suite des années auparavant. Ce qu'on appelle -et les amateurs de séries apprécieront- aux Etats-Unis des cold cases. Lorsqu'il demande un assistant, il se retrouve avec un gars bizarre, tout droit venu de Syrie, qui se fait appeler... hafez El-Assad (non, ce n'est pas un hasard), qui se contente dans un premier temps de passer le balaI, mais va vite se révéler précieux, énigmatique et surprenant.

 

Cette "première" affaire est celle de la disparition de merete Lynggaard, député du centre-gauche à la trajectoire montante, une trajectoire à laquelle sa beauté n'est pas étrangère par ailleurs. Mais la belle est réputée pour ne pas avoir de relations amoureuses, son temps libre étant consacré à l'accompagnement de son frère cadet Oluf, resté psychologiquement limité après un accident de voiture dans leur jeunesse ayant coûté la vie à leurs parents et à trois autres passagers du véhicule qu'ils ont percuté, une quinzaine d'années auparavant. Nous sommes en 2002. Lors d'un voyage avec son frère, Merete disparaît du ferry qui les transportait vers l'Allemagne. L'enquête concluera vite à la noyade par accident. Mais lorsque MØrck remet le nez dedans, presque cinq ans après, il se rend compte qu'un certain nombre de petits détails ont été ignorés par ses collègues de l'époque...

 

Car...

 

[SPOILER - attention, le paragraphe ci-dessous est volontairement dans la même couleur que le fond de la page ; sélectionnez-le pour le lire]

 

Merete Lynggaard n'est pas morte noyée. Elle se réveille, hébétée, dans une pièce plongée dans l'obscurité, close et sans aspérités. Bientôt elle se rend compte qu'elle est à la merci de plusieurs personnes dont elle ignore l'identité, qui lui parlent par hauts-parleurs et ne montrent leurs silhouettes fantomatiques qu'au travers de hublots renforcés, et qui disent vouloir la punir pour ce qu'elle a fait... Rapidement Merete écarte la piste politique, mais il lui faudra du temps pour comprendre les mobiles de ses oppresseurs. Beaucoup de temps. Celui qu'il leur faudra pour dégrader, petit à petit, ses conditions de détention, jusqu'à la pousser aux dernières extrémités...

 

[FIN SPOILER]

 

C'est donc un récit avec deux intrigues, qui bien sûr vont se rejoindre. Les deux sur des tons et des rythmes très différents ; celle avec MØrck et Assad, très lente, mais se déroulant sur quelques semaines à peine. L'autre, nous proposant des "instants choisis", mais qui lui se déroule sur une période nettement plus longue. J'ai été séduit par plusieurs choses dans ce roman.

 

D'abord la façon dont les différents éléments se mettent en place : tout m'a semblé judicieusement placé, du mobile à la résolution de l'enquête (qui rencontre des difficultés "modernes" : RTT, voyages, virus informatique...), en passant par la montée en puissance et en tension des deux récits. Ensuite les personnages : MØrck est un flic comme on en connaît des dizaines dans la littérature de genre : détesté par ses collègues, protégé par son chef, et avec des boulets familiaux plus gros qu'une mine de diamants en Afrique centrale. Ce qui lui donne un côté inédit, c'est son assistant : un homme qui n'a l'air de rien, aux origines obscures, qui va prouver son utilité...

 

Comme je l'ai indiqué, les deux fils narratifs n'avancent pas du même pas, et celui qui met en scène le duo est parfois un peu long. Mais, à la réflexion, tous les passages sont justifiés, même ceux où il s'embarque dans une fausse piste...

 

Je lis peu de polars, mais ma pioche est plutôt bonne en l'occurrence. Etant donné que j'ai déjà le troisième opus de cette série, Délivrance, il me faut, vous l'aurez compris, le deuxième au plus vite.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Alex Nikolavitch, scénariste de bandes dessinées et traducteur, a décidé un beau jour d'aller au-delà de son train-train habituel, et de nous offrir un certain nombre de réflexions sur la stature de mythes qu'ont parfois atteint les super-héros des bandes dessinées américaines.

 

 

Dans un premier temps il s'attache à indiquer quels sont les principaux mythes présents chez les super-héros, induisant un certain nombre de structures récurrentes (ou pas).

 


L’auteur passe en revue la plupart des super-héros notables, en commençant par le premier d’entre eux, Superman, créé dans les années 1930. Celui-ci est d’ailleurs pris dans son symbolisme primaire, celui des origines. Dès l’apparition de Superman, le super-héros a reçu une codification vestimentaire, avec la cape et le slip par-dessus le pantalon ou le collant. Batman, son petit frère chez DC, est lui aussi examiné, car le caped crusader a construit sa propre mythologie, avec son côté ténébreux, sa batcave, sa batmobile… On passe du côté Marvel, avec Captain Marvel, lui aussi symbolique de la question des origines, mais aussi de la double personnalité : celle du super-héros, et celle du civil (dont Superman et son alter ego Clark Kent sont aussi typiques).

 

Nikolavitch passe ensuite à une question essentielle, celle de la constitution de groupes de super-héros. Chez DC, la Justice League of America rassemble Superman, Batman, Wonder Woman et quelques autres ; chez Marvel, ce sont les Avengers qui font régner l’ordre, juste avant l’apparition des X-Men. Il est à noter que ces Vengeurs (en VF dans le texte) connaîtront de nombreuses divisions géographiques ou par tranches d’âge... La constitution de ces groupes a parfois permis de relancer tel personnage en perte de vitesse, ou de donner de l’importance à tel autre, au sein du groupe. Parfois les groupes sont disparates, parfois leur complémentarité est parfaite, comme chez les X-Men. Nikolavitch insiste sur le fait que les deux premiers groupes (JLA et Avengers) sont composés de membres qui ont leurs équivalents dans la maison d’en face, comme quoi, les bonnes idées des uns…

 

L’auteur passe ensuite à un essai de terminologie du « méchant » typique des comics de super-héros : le double inversé, le fou, le voyou, le fripon, le dévoyé, le planificateur, le nazi et la menace cosmique. Toutes les figures négatives relèvent de l’une ou de l’autre de ces classifications. Pour relancer un personnage ou y mettre fin, il existe plusieurs types d’évènements : la fin du monde ou le chamboulement d’univers, qui permet de remettre à zéro (de façon plus ou moins réussie) telle ou telle franchise, voire plusieurs à la fois ; la mort du héros, qui parfois n’est que… provisoire.

 

Nikolavitch propose ensuite de nous emmener sur les traces de papier de deux auteurs majeurs, Jack Kirby et Steve Ditko. Le premier se distingue par des personnages à dimensions cosmogonique, l'autre par des héros qui sont plus aux prises avec le quotidien ; bien sûr je schématise, mais l'essayiste fait nettement cette distinction. Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, Kirby est le co-créateur chez Marvel de Les Quatre Fantastiques, L’Incroyable Hulk, le puissant Thor, Les Vengeurs, Les X-Men ; lorsqu'il passe chez DC, il lance sa propre série, Le Quatrième Monde. Ditko, quant à lui, est à l'origine de The Amazing Spider-Man et des aventures du Docteur Strange. Pourquoi co-créateurs ? Eh bien parce que le scénario est souvent crédité au nom de Stan Lee, sorte de potentat chez Marvel dans les années 1950 à 1980, dont la mésentente avec ses dessinateurs est quasiment devenue légendaire. Mais curieusement, Nikolavitch évite de le citer, n'hésitant pas d'ailleurs à l'égratigner au passage...

 

Lee semblait n’être là que pour « mettre en musique » les personnages créés par les autres, confinant parfois (et là j’édulcore à peine les propos de Nikolavitch) certains à des soap opera indigestes ou insipides. 

 

L'auteur traite ensuite de deux personnages ayant échappé à leurs créateurs, et qui sont devenus par la suite des mythes : d’abord le Surfer d’Argent, personnage évolutif, d’abord au service d’un ogre cosmique puis condamné à errer sur Terre et ruminer ses angoisses. Ensuite Adam Warlock, alias Him (Lui), personnage génétiquement créé par des scientifiques (fous, forcément), qui aspire à la pureté immatérielle mais connaîtra certains émois avec Sif, la fiancée divine de Thor. Deux autres personnages, ou plutôt des entités sont également passés en revue : The Question ou Mr A. Starman, héros symbolique de DC, est lui aussi passé au scanner.

 

Délaissant les personnages, Nikolavitch s’attache à nouveau aux auteurs. Dans les années 80, une nouvelle génération, venue de Grande-Bretagne, va redonner un second souffle à certaines séries, ou en créer d’autres qui vont marquer le genre. Dans la foulée d’Alan Moore, qui va remodeler durablement Swamp Thing chez DC puis lancer –entre autres- Watchmen, sorte de comics de super-héros ultime, des gens comme Neil Gaiman (qui s’appropriera totalement The Sandman). Par la suite, lassés de la politique des firmes basée sur le fait qu’un personnage appartient à celle-ci et non à son créateur, divers auteurs vont tenter de s’en affranchir et créer leur propre structure, Image Comics, avec plus ou moins de bonheur, puisque certains reviendront dans le giron de DC ou Marvel au bout de quelques années. Il en résulte quelques titres notables, comme Spawn, Savage Dragon ou encore Witchblade.

 

Parmi les auteurs britanniques ayant révolutionné l’industrie américaine des comics, Warren Ellis tient une place à part, puisque sur les cendres d’un premier groupe de super-héros appelé Stormwatch, il va créer The Authority, avec des personnages très emblématiques. Tout cela chez Wildstorm, filiale d’Image ensuite rachetée par DC.

 

En conclusion, Alex Nikolavitch tire un rapide bilan de 70 ans (ou presque) de super-héros, indiquant les tendances de chaque époque, du héros solaire et solitaire jusqu’aux cross-overs et aux « crises », qu’elles soient narratives ou économiques, mais aussi la capacité des comics à s’accrocher à l’actualité (guerre du Vietnam, 11 septembre…).

 

En guise de bibliographie l’auteur indique dans quelles mesures on peut lire les différents titres cités, l’état des éditions en français. Avec l’édition de qualité du catalogue DC actuellement réalisée par Urban Comics (branche du groupe Dargaud-Dupuis-Le Lombard), cette bibliographie aurait besoin d’être en partie révisée, mais sans doute pas avant quelques années. Pour une approche plus systémique, Nikolavitch cite un ouvrage de Jean-Paul Jennequin sur les comics, ainsi qu’un autre sur les mythes.

 

Une chronologie pleine d’humour, qui commence avec l’extinction des dinosaures et se termine avec les Ultimates de Millar et Hitch, clôture l’ouvrage. Un ouvrage qui est le fait d’un érudit dont la connaissance du sujet est proche de l’exhaustivité, mais qui laisse tout de même quelques frustrations. D’abord l’impression que l’auteur est un peu passé à côté de son sujet. Certes, il évoque, mais très rapidement, les mythes anciens qui ont permis la création et certaines évolutions de super-héros. Mais il s’attache surtout à décortiquer les mythes qu’ont créé les super-héros. C’est intéressant, mais à mon sens, incomplet. Et puis, au fil des pages, une interrogation s’est fait jour en moi : aucun mot, ou presque, sur Spider-Man, LE super-héros, secoué par tant d’angoisses, de mystères, et qui regroupe presque tous les items que l’auteur a évoqué dans son ouvrage. Est-ce parce que Stan Lee y a imprimé nettement sa marque et que Nikolavitch n’aime visiblement pas The Man ? Forcément, le Tisseur nécessiterait à lui seul un ouvrage, mais de là à l’occulter quasi entièrement, il y a un pas que je ne m’explique pas.

 

Autre frustration : aucune attache temporelle n’est donné, ou quasiment. J’aurais aimé savoir quand tel groupe de super-héros a été constitué, quand telle tendance narrative est apparue… La chronologie conclusive ne permet pas de combler ce manque, et se référer à Wikipedia ou les ouvrages encyclopédiques sur tel ou tel univers peut aussi s’avérer fastidieux.

 

Bref une lecture qui, si elle s’est avérée globalement intéressante (j’ai ainsi découvert quelques personnages dont je n’avais jamais entendu parler), n’en est pas moins un peu frustrante sur la question de la structure.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films



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Vous ferai-je le rappel de l'histoire du Hobbit, préquelle du Seigneur des Anneaux, dont l'adaptation a rassemble des millions de spectateurs dans le monde entier ? Vous rappellerai-je que celui qui a commencé à porter à l'écran cette saga, Peter Jackson, est une sorte de demi-dieu vivant dans son pays, la Nouvelle-Zélande, dont il a dû doubler à lui seul (enfin, avec toute son équipe) le PIB ?

 
Non. Car tout cela vous le retrouverez sans peine dans les billets de ce blog, rassemblés en ce lieu. Je ne parlerai pas non plus des aléas de la production, Sam Raimi ayant vite jeté l'éponge, Guillermo Del Toro (Hellboy) ayant été longtemps impliqué avant de lui aussi lâcher l'affaire, avant que Peter Jackson reprenne les rênes lui-même, secondé par Andy Serkis (qui joue Gollum), propulsé réalisateur de la 2ème équipe.


 


Je vais plutôt vous parler sans détour de cette adaptation -toujours par Peter Jackson-, ou plutôt de cette première partie (puisque trois volets sont prévus) sortie juste avant cette fin d'année. Le dernier blockbuster avant la fin du monde, en somme.


 


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Nous avons donc le voyage de Bilbo, jeune Hobbit sans histoire, accompagnant - un peu à reculons au début- une troupe de treize Nains et un sorcier, Gandalf, dans leur quête afin de récupérer l'or qui revient à leur chef, Thorin, héritier du dernier grand royaume de son peuple, lequel a été dérobé par un dragon, Smaug. Cette première partie se rapporte donc peu ou prou au premier tiers du roman, entre l'intrusion des Nains chez Bilbo et [SPOILER] l'arrivée de la Compagnie de Thorin en vue du Mont Solitaire.[/FIN SPOILER] Entre ces deux évènements, 2h45 de long métrage, qui peuvent sembler longs au puriste, tant Jackson a "enrichi" le matériau d'origine avec différents éléments. On avait déjà remarqué sa propension à faire des raccourcis, des coupes, ou des réécritures de certains passages du Seigneur des Anneaux. il en est de même ici, mais je vais vous parler plus en détail de ces différents arrangements, ma relecture du Hobbit étant assez fraîche.


 


Parlons d'abord des points qui fâchent.


 


D'abord sur le plan du design. Pour différencier les Nains, qui je le rappelle sont treize, il a bien fallu leur trouver des looks différents, les faciès des acteurs n'étant pas forcément mis en évidence, sauf pour deux ou trois d'entre eux. Par conséquent certaines coiffures ou chapeaux ne sont pas forcément heureux...
Idem, le sorcier Istari Radagast (dit le Brun) ressemble à un croisement entre un Ewok et un écureuil en fin de vie. Pour authentique qu'elle fasse, la coulée de guano qu'il arbore en permanence sur le côté du visage n'est pas une riche idée non plus.


 

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Sur le plan narratif ensuite : la scène avec les trolls, point fort du roman, a complètement été changée par Jackson et ses co-scénaristes. Certes, elle permet d'inclure tous les Nains dans la séquence, mais la façon dont Tolkien avait imaginé cette scène aurait dû, à mon sens, rester telle quelle, même si elle paraît burlesque, elle fonctionne très bien... Le personnage de Radagast, sorcier à l'instar de Gandalf et de Saroumane mais qui vit en ermite dans la forêt, est présenté de façon assez maladroite.
Fumant des champignons, se déplaçant sur un traîneau tiré par... des lapins (certainement la pire idée de Jackson), son côté semi-clochard ne passe franchement pas. Dès lors, j'en suis presque venu à me demander quel intérêt il pouvait avoir. Une seule scène justifie, à vrai dire, sa présence à l'écran, laquelle permet de relier ce Hobbit au Seigneur des Anneaux. Mais franchement, je pense que sa présence aurait pu être réduite de trois quarts sans dommages, avec tout le respect que je dois à son interprète.


 


Autre point qui peut faire débat, mais là pour le coup je ne jette la pierre à personne, l'aspect physique des acteurs. Certains, déjà présents dans le Seigneur des Anneaux, doivent revenir en Terre du Milieu dix ans plus tard. Et pour certains, comme Ian Mc Kellen, qui joue Gandalf, la différence se voit, alors que cette histoire est censée se passer 60 ans auparavant... Christopher Lee, qui joue Saroumane, accuse lui aussi un peu le poids des années. Au rang de ceux chez qui ça se voit moins, citons Cate Blanchett (Galadriel), qui a tout de même des pattes d'oie au coin des yeux, Hugo Weaving (Elrond), ou encore Ian Holm qui jour Bilbo vieux. A noter tout de même que Holm (81 ans) et Lee (90 ans) sont restés à Londres pour tourner leurs scènes, ne se sentant pas forcément de taille à travers le monde pour une journée de prises de vues. 


 
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Pourquoi Bilbo vieux ?


 


Parce qu'en prologue de ce Hobbit, Jackson a décidé de placer -entre autres scènes explicatives- une séquence se déroulant juste avant le début de son Seigneur des Anneaux, c'est à dire le matin de réception qui verra Bilbo disparaître, et son neveu Frodo hériter de l'Anneau. On voit donc également Elijah Wood (Frodo) pour une courte scène. Jackson en rajoute dans les scènes préliminaires, nous emmenant plus loin dans l'histoire de la Terre du Milieu, nous racontant les tenants et les aboutissants de l'affaire qui amène Thorin et ses compagnons chez Frodo, mais aussi et surtout la bataille qui vit la fin du dernier Roi sous la Montagne, et l'affrontement entre Azog, un orc sanguinaire, et Thorin, alors jeune prince. Episode -ajouté- qui a son importance et explique un certain nombre d'agissements de l'un et de l'autre par la suite. Au passage on comprend le pourquoi du surnom de
Thorin, Ecudechêne.


 





 


Un point pas forcément négatif, mais qui est à signaler : Bilbo et ses compagnons font une halte à Rivendell, alias Fondcombe, refuge d'une communauté d'elfes guidés par Elrond. Il s'agit de la première visite d'un Hobbit en cette région, et si on voit bien l'émerveillement de Bilbo face à la poésie, la beauté du lieu, on y passe beaucoup trop peu de temps pour vraiment apprécier... Question de timing sans doute.


 


La scène où les Nains font la vaisselle chez Bilbo en chantant une geste sur leur future aventure fera sans doute hurler plein de gens qui parleront d'une scène semblable dans Blanche-neige et les 7 nains, mais... elle est présente dans le texte original...


 


Après, certains diront que c'est nul parce qu'un peu bêbête, mais je vous le rappelle, le Hobbit est avant tout un livre pour enfants, les grincheux...


 


Passons maintenant aux point positifs.


 


Jackson n'a rien perdu de sa virtuosité de réalisateur, il nous propose une longue scène de bataille entre la Compagnie de Thorin et des orcs sous les Monts Brumeux, d'une virtuosité impressionnante. Une scène bien sûr fortement assistée par ordinateur. Autre moment fort de l'histoire, la rencontre entre Bilbo et Gollum, créature recluse dans les profondeurs des Monts Brumeux. Une fois encore la réalisation en motion capture est sans faille, et Gollum a bien l'air plus jeune que dans Le Seigneur des Anneaux. Un
autre petit mot sur cette séquence, car elle occupe une place centrale, puisque c'est à cette occasion, et par hasard, que Bilbo trouve l'Anneau unique, qui lui rendra par la suite bien des services. Le contenu de la scène me semble coller presque à la perfection au récit originel, je n'ai rien à redire dessus.


 


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Une autre scène, moins importante, est celle des orages auxquels sont soumis nos héros sur ces mêmes Monts Brumeux ; orages pendant lesquels des géants de pierre se livrent une bataille farouche, balançant des morceaux de montagne par-ci, écrasant des pans entiers des mêmes montagnes par là. c'est juste impressionnant.


 


Petite satisfaction de fan : la carte que Gandalf déroule devant les Nains chez Bilbo est un fac-similé de celle réalisée par Tolkien lui-même en 1937.


 





 


Autre point positif : que ce soit lors du prologue explicatif ou de la fin (provisoire bien sûr) de cette première partie, on ne voit pas Smaug. A peine peut-on l'imaginer, d'après une queue se faufilant dans un tunnel, une patte gigantesque renversant des maisons ou un oeil enfoui sour un monceau d'or s'ouvrant au moindre bruit... Ca s'appelle du teasing, les amis, et c'est efficace, car on a envie de voir à quoi ressemble Smaug.


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Pour le reste, on est en terrain connu, si j'ose dire : les paysages de Nouvelle-Zélande sont toujours magnifiques, on a droit à une image de belle qualité (j'ai vu le film en 3D, mais pas en 48 images par seconde, du coup la fluidité n'était pas totale).


 


Sur le plan du casting, rien à dire : Martin Freeeman, qui incarne le célèbre médecin Watson dans la série Sherlock, est parfait en petit personnage tranquille dont les journées sont rythmées par l'heure du thé et le jardinage, mais qui peut se révéler très courageux dans une situation extrême. Chez les Nains, Thorin, joué par Richard Armitage (acteur britannique vu dans Captain America ou différentes séries britanniques), se détache nettement, à l'instar d'un Viggo Mortensen en Aragorn sur Le Seigneur des Anneaux. Difficile de détacher l'un ou l'autre des Nains, mais je les trouve bien dans leurs rôles. Ian Mc Kellen est égal à lui-même, puissant, lumineux, mais je le trouve bien fatigué tout de même...


 


Un ajout de taille par rapport au livre de Tolkien : Azog, l'orc pâle blessé jadis par Thorin, et qui commande la chasse des Ouargues sur ses compagnons ; il n'est que mentionné dans le roman de Tolkien, mais tient ici un rôle conséquent, qui permet aux deux ennemis de s'affronter dans une belle scène.


 


Au final, mon sentiment est nettement positif : certes, Jackson s'écarte du texte plus d'une fois ; parfois cela se justifie, parfois absolument pas (je ne décolère pas contre le personnage de Radagast). Ensuite certains ajouts, dont une partie est présente dans les appendices du Seigneur des Anneaux et dans d'autres textes, ont pour but, en fin de parcours, de nous proposer un ensemble cohérent sur les 6 films adaptés de l'oeuvre de Tolkien. On aura alors une idée de la vision globale d'un fan qui a donné son adaptation. Et pourquoi pas, même s'il y aura toujours des manques, des choix artistiques discutables... Il y aurait dequoi remplir deux bouquins sur le film, mais je vous ai assez parlé de Hobbits, de Nains et et d'Orcs pour cette année. Je vous souhaite à tous et à toutes une belle fin du monde d'année 2012.

 

Spooky  

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.sonatine-editions.fr/base/livres/Le-livre-sans-nom.png

 

"Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets… Un mystérieux tueur en série, qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique "livre sans nom"… La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique… Deux flics très spéciaux, un tueur à gages sosie d’Elvis Presley, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d’œil à Seven et à The Ring… et voilà le thriller le plus rock’n’roll et le plus jubilatoire de l’année !

 

Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte. Il a ensuite été publié, d’abord en Angleterre puis aux États-Unis, où il connaît un succès fulgurant."

 

Voilà, en substance, l'argumentaire de Sonatine Editions concernant ce livre qui a beaucoup fait parler de lui il y a quelques temps.

 

Ne voulant pas passer à côté de quelque chose, j'ai tenté le coup. Et c'est vrai que très vite, ce bouquin vous happe pour ne plus vous lâcher, ou presque. Je l'ai lu en trois jours (dans lequel il y avait un week-end où je ne pouvais quasiment rien faire d'autre). Les références à la pop culture sont multiples, et les commentateurs ont parlé de Tarantino ou John Carpenter parmi les influences les plus visibles. Il y a de ça en effet. Mêlant les genres (polar, thriller, un soupçon de fantastique et d'ésotérisme), le ton, qui se veut sérieux, fait preuve d'une outrance assez rafraîchissante la plupart du temps. Je dis bien la plupart du temps, car le style tarantinesque a fini par me lasser. Mais ici, si j'ose dire, c'est le meilleur de ce style qui nous est offert.

 

A côté de cela, le bouquin est un véritable bain de sang, ça dézingue à tout va, et de façon très variée, au point qu'on finit par se demander si Anonyme (puisque c'est ainsi qu'il faut nommer l'auteur(e)) est sain(e) d'esprit...

 

Ce bouquin est un véritable "page-turner"... A découvrir.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://ts3.mm.bing.net/th?id=H.4691883244126626&pid=15.1&H=160&W=116

 

 

On fête cette année les 75 ans de la publication du premier roman de JRR Tolkien. Sa réception fut telle, à l'époque, que son éditeur, chez Allen & Unwin, lui demanda au bout de quelques mois de mettre en chantier, une suite, "une sorte de Hobbit". Très vite, des traductions dans différentes langues seront mises en route. En France il faudra attendra 1969, chez Stock, pour voir une traduction dans la langue de Molière. Elle est le fait de Francis Ledoux, avant qu'une nouvelle édition sorte en 1976 dans... la Bibliothèque verte. Car oui, Le Hobbit (Hobbit en VO, et Bilbo le Hobbit pour la première traduction) est un livre destiné à la jeunesse.

 

L'éditeur Christian Bourgois, qui publie peu à peu l'immense fonds tolkienien, a confié au Québécois Daniel Lauzon de retraduire ce monument, en attendant l'achèvement de son travail sur Le Seigneur des Anneaux. Pourquoi une nouvelle traduction, me direz-vous ? Eh bien au fil du temps, de nombreuses incohérences sont apparues aux yeux des lecteurs éclairés. Cependant un toilettage devenait nécessaire ; c'est pourquoi, après avoir demandé à un pool de volontaires de lui signaler les plus grosses bourdes, l'éditeur a ensuite confié à Lauzon, sous la direction de Vincent Ferré, ce travail de remise à niveau. Ainsi en cette fin d'année 2012, en préambule à la sortie du premier volet de l'adaptation cinématographique de ce même roman, ce sont trois versions qui sortent. La version "standard", le roman retraduit, mais aussi une version illustrée par Alan Lee, considéré comme le meilleur enlumineur de la Terre du Milieu, et enfin, ce Hobbit Annoté.

 

http://static.guim.co.uk/sys-images/Arts/Arts_/Pictures/2011/10/24/1319470603962/The-Art-of-the-Hobbit-007.jpg

 

Comme pour Le Seigneur des Anneaux, ma lecture remonte à plus de 20 ans, déjà. Je m'étais promis, cette fois, de relire le texte AVANT d'aller voir l'adaptation par Peter Jackson au cinéma. Je suis donc dans les temps, et cette nouvelle traduction tombe donc à pic, puisque je lis beaucoup de textes SUR Tolkien. Ici je fais donc d'une pierre deux coups. Cette traduction se penche donc sur l'édition de Douglas A. Anderson, écrivain et éditeur spécialiste de la fantasy et de la littérature médiévale, qui s'est distingué en 1988 par son Hobbit Annoté. C'est la deuxième édition, sortie en 2002, qui est traduite ici.

 

L'ouvrage, qui comporte 460 pages dans un "presque" grand format, s'ouvre sur une impressionnante préface, qui retrace la composition (jamais terminée, toujours remise sur l'ouvrage), l'acueil critique, les aléas éditoriaux et la carrière de ce roman considéré comme un classique. Cela en impose. A titre de comparaison, mon édition en Livre de Poche de 1989 comporte 400 pages. Si j'avais voulu être intégriste, j'aurais lu l'ancienne traduction avant de m'attaquer à la nouvelle. Mais par manque de temps (et aussi parce que je vous embête suffisamment avec mes Hobbits), je ne l'ai pas fait. Mon souvenir est lointain, mais certains choix de traduction de Daniel Lauzon m'ont tout de même fait tiquer. En premier lieu le nom de famille du héros, qui de Sacquet devient Bessac. Lézeau, village hobbit, qui devient Belleau. La forêt de Mirkwood qui devient Grand'Peur (là pour le coup, on dirait un oubli de Ledoux réparé par Lauzon). Ou encore Fondcombe, qui devient Fendeval. Rien de bien méchant me direz-vous, mais que voulez-vous, quand un récit vous marque durablement comme ça, il est difficile de voir d'autres noms substituant ceux que vous avez toujours connus...

 


 

Mais me direz-vous, Le Hobbit, anciennement Bilbo le Hobbit, ça parle de quoi ?

 

Bilbo Bessac est un Hobbit tout ce qu'il y a de tranquille, dont la vie est partagée entre le thé de quatre heures et la combustion de sa pipe. Un aventurier du quotidien, en somme. Quand un jour, on frappe à sa porte. Surprise, c'est un Nain, qui s'invite de façon très cavalière. Puis on refrappe, et deux autres apparaissent. Puis encore deux. Au final, le salon du paisible semi-homme est envahi par treize personnes de petite taille avec une longue barbe. Toutes de sexe masculin. Enfin, on le suppose, vous imaginez bien qu'il n'est pas allé vérifier. Puis survient Gandalf, un ami magicien un peu loufoque, qui explique qu'ils sont venus sur sa recommandation, parce qu'il est un cambrioleur de première classe. Car les Nains ont besoin d'un homme, ou plutôt d'un Hobbit, de l'art. Pour récupérer un trésor enfoui sous une montagne, et jalousement gardé par un dragon quelque peu récalcitrant, Smaug. Et voilà notre brave Hobbit parti avec cette drôle de compagnie. Il est loin de se douter de toutes les aventures qu'il va vivre...

 

 

Il s'agit donc d'un roman d'aventure, proche du conte, mais qui se déroule dans un unviers que l'on appellera par la suite fantasy, un univers que Tolkien est alors, en 1937, en train de construire. Pour ma part je le place un cran en-dssous du Seigneur des Anneaux, car bien que l'imagination soit déjà présente, il n'y a pas tout à fait, dans ce Hobbit, le souffle épique de la célèbre trilogie.

 

http://www.tolkienshop.com/contents/media/hobpost.jpg

 

Qu'y a-t-il de plus dans cette édition ? Comme je l'ai dit, la nouvelle traduction est précédée d'une impressionnante introduction. Par la suite, le texte, qui s'appuie sur la révision de Tolkien en 1966, est accompagné de nombreuses notes sur les sources de l'auteur... Il y a également des reproductions des illustrations d'origine par Tolkien lui-même, qui avaient plus ou moins disparu des différentes rééditions au fil du temps. Il y a également des illustrations de plusieurs pays européens, avec parfois des notices biographiques ou bibliographiques (comme dans le cas de Tove Jansson, illustratrice finlandaise très connue).

 

Une lecture très érudite, mais dont la densité gâche un peu le plaisir relatif au récit lui-même. Je recommande de faire d'abord une lecture du Hobbit, puis de reparcourir le récit en se référant aux notes, si l'on est intéressé(e) par l'intertexte.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Reportages

2012-11-28 12.52.25

 

Il y a des jours, comme ça... Ce lundi, alors que je venais juste de commencer à lire la nouvelle traduction de Bilbo le Hobbit, en espérant la finir avant d'aller voir le premier des trois films (mais j'y reviendrai dans d'autres posts), j'apprends qu'il y a la reconstitution d'un village hobbit dans le métro parisien. Je ne fais ni une ni deux, même pas le temps de prendre ma pipe et mon capuchon, et avec mes fidèles compagnons les Nains, je file débusquer ce trésor. Bon ok, on était deux, pas très grands tout de même, et on a attendu deux jours.

 

2012-11-28 13.11.51

 

Alors voilà dans la station Auber, la RATP et Warner ont réalisé la recosntitution d'un village hobbit (en tout seulement quatre trous*, mais bon) dans une grande salle. On avait la possibilité de se faire prendre en photo avec Gandalf et Bilbo, mais aussi d'essayer le jeu video LEGO™ Le Seigneur des Anneaux sur XBox 360. Ne disposant pas de beaucoup de temps, je me suis contenté, avec mon compère Maître Olivier, de prendre quelques photos, et de bavarder un peu avec un membre de l'encadrement de l'animation. Une équipe 100% française, approuvée par les cadres de la Warner à distance, a donc monté ces chouettes décors pendant une trentaine d'heures. Des animations avec des figurants sont également prévues en soirée, mais hélas, le tout pour une courte durée, puisque tout cela se termine vendredi soir...

 

Pardon pour la piètre qualité des photos, j'ai pris ça avec mon téléphone, et la salle était mal éclairée...

 

C'était sympa, non ? :)

 

Spooky

 

2012-11-28 13.13.24

Aventure inattendue avec maRATP2

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