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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Il y a parfois de très bonnes raisons d'avoir peur du noir...
Dans le monde du jeune Arlen, dès que le soleil se couche, les démons sortent de terre et dévorent les êtres vivants. Le seul espoir de survie : s'abriter derrière des runes magiques qui repoussent ces monstres et prier pour qu'elles tiennent jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Seule une poignée de Messagers bravent la nuit au péril de leur vie pour relier les hameaux dont les habitants ne s'éloignent jamais.
Mais lorsqu'une terrible tragédie le frappe, le jeune Arlen décide qu'il ne veut plus vivre dans la peur : il quitte sa ferme et part sur les routes en quête d'un moyen de se battre contre les démons et de les vaincre.

 

Ah, voilà une œuvre qui me réconcilie avec la fantasy !

Tout d’abord il est à signaler que contrairement à beaucoup d’aures œuvres,         les créatures particulières ne sont pas légion. En effet elles ne sont qu’une espèce, les démons, également appelés chtoniens, eu égard à leurs natures diverses, liées aux éléments (vent, feu, pierre, flammes, bois). Ceux-ci sont redoutables, et une terreur ancestrale empêche les humains de se rebeller contre eux. Mais un jour un jeune homme décide de changer cet état de fait, et sa quête va le mêler très loin, aux portes de la mort mais aussi à celles du monde des créatures de la nuit. Le monde décrit est très cohérent. Il y a des fonctions très précises, comme Cueilleuse d’herbes (l’équivalent de la rebouteuse), le Messager (en fait un facteur-livreur, ayant des facultés particulières lui permettant de voyager la nuit) ou le Jongleur, sorte de troubadour. Ce sont les fonctions des trois personnages principaux de ce premier volet du Cycle des Démons, trois personnages fort développés, même si Arlen dépasse nettement les deux autres.

 

Ce qui m’a plu avant tout c’est la brillance de l’écriture. Souvent, et même lorsque j’ai apprécié une histoire, je souffre de lire des descriptions embrouillées, des dialogues à l’emporte-pièce ou un faux rythme qui pourrait m’endormir. Rien de tout ça ici. Toutes les scènes sont très claires, y compris une scène de bataille dans un hameau à la fin de ce premier tome. Ce n’était pas évident de décrire ce genre de scène, mais Peter V. Brett s’en sort sans encombre. Les personnages sont crédibles ; même l’Homme-rune du titre, qui se présente comme une légende, expose ses failles face à l’amour et à la détermination d’une femme qui est passée par bien des malheurs. On ne s’ennuie pas une seconde à cette lecture, et les 400 pages sont vite englouties, pour peu qu’on en aie le temps.

 

Le premier tome laisse bien des questions en suspens, et ce n’est que justice pour construire une suite. Ici l’auteur propose un sacré cliffhanger, et même deux, qui nous promettent des tomes suivants très intéressants, les personnages ayant basculé dans un autre état d’esprit vis-à-vis des démons… Ceux-ci sont finalement assez peu développés dans ce premier tome, mais quelque chose me dit qu’on va en apprendre plus sur leurs origines, leur nature et plus si affinités par la suite ? Espérons qu’elle viendra vite !

 

Spooky


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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

Le Jour où la Terre s'arrêta version de 2008 est le remake du film homonyme réalisé par Robert Wise en 1951. Inscrit au National Film Registry, ce classique de la SF avait remporté le Golden Globe du "Meilleur film faisant la promotion d'une meilleure compréhension entre les peuples". Il racontait l’arrivée de Klaatu, un extraterrestre, sur notre planète, afin de prévenir les humains des dangers de la bombe atomique. Si certains effets spéciaux ont vieilli (encore que…), le message humaniste sous-tendu reste tout à fait d’actualité. Le film de Scott Derrickson, lui, met dans la bouche de Klaatu un ultime avertissement concernant l’environnement.

 

Klaatu est interprété par Keanu Reeves (Matrix, Speed, Constantine, A Scanner darkly), l’un des acteurs les moins expressifs du cinéma américain. A ce titre le rôle lui convient très bien, Klaatu n’étant pas très à l’aise dans son enveloppe humaine fraîchement investie. Il rencontre Helen Benson, scientifique de son état, et Jacob, son beau-fils. D’un strict point de vue politique et ethnique, le film est dans les clous : un acteur très connu, une belle spécialiste des seconds rôles, un enfant noir, ces deux derniers composant une famille recomposée. La belle, c’est Jennifer Connelly (Dark City, Dark Water, Requiem for a dream…), mais elle n’a presque que ça pour elle, son interprétation étant assez transparente et impavide. La contagion de Reeves, sans doute. Son « fils » (celui de son mari décédé) est interprété par Jaden Smith, vu et acclamé avec son père Will dans A la recherche du bonheur, moins dans After Earth ; c’est lui qui est le meilleur de tout le film, avec Kathy Bates, (Misery, Dolores Claiborne, Titanic) qui joue la Secrétaire d’Etat à la Défense, un rôle ingrat dont elle se sort plutôt bien. A noter la présence également de Kyle Chandler, héros de la sympathique série Demain à la une et présent dans le King Kong de Peter Jackson.

 

Le film de 1951, par faute d’effets spéciaux adéquats, jouait sur les expressions, les situations d’étrangeté, le regard très « froid » de son acteur principal. C’est aussi le cas ici, mais nous avons surtout des scènes très spectaculaires, enfin, qui se voudraient très spectaculaires. L’essentiel est recréé en post-production, et GORT, le robot géant qui protège la sphère qui dépose Klaatu sur Terre, n’est rien de plus qu’un humanoïde dont la combinaison intégrale laisse passer par une visière sombre un rayon destructeur. Une créature assez proche de l’original, alors que les designers s’étaient échinés à trouver des looks très arachnéens ou insectoïdes pour moderniser le personnage… Bel exemple de perte de temps et de budget pour une production de grande ampleur. Une production trop grande peut-être pour son réalisateur, Scott Derrickson. A l’aise dans le fantastique judiciaire avec l’Exorcisme d’Emily Rose, il n’est ici qu’un directeur d’acteur sans grand relief, la moitié du film étant réalisé sur ordinateur par Weta Digital, firme d’effets spéciaux renommée… Et dire qu’il devrait réaliser Hypérion, adaptation de la saga éponyme de science-fiction de Dan Simmons…

 

La version de 2008 est plus spectaculaire, moins humaine, dans le sens où Klaatu n’a pas vraiment le temps d’évoluer, contrairement au film d’origine. On ne s’ennuie pas forcément, mais on est loin du film de Robert Wise. Encore un remake inutile, comme Poséidon, comme Halloween, Fog, Et l’homme créa la femme, La Machine à explorer le temps, La Planète des singes… je continue ?

 

En définitive, nous avons là un film de moyenne facture, pas trop mal fait mais sans âme, un peu trop aseptisé, qui ne se justifie pas le moins du monde.

Spooky.


 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


Récemment est sorti Magie d'entreprise, par Kelley Armstrong, aux Editions Bragelonne.

Arrêtons-nous sur l'aspect extérieur du bouquin, si vous le voulez bien. Bordure rouge, comme la tranche, une jolie illustration en couverture qui nous montre une jolie jeune femme sur fond de nuit de pleine lune. Sensualité, sang.
Le titre à présent, qui est à lui seul une énigme. "Magie d'entreprise". Pas évident de deviner de quoi ça va parler. Bien sûr, il y a la magie, donc a priori il s'agit d'un récit fantastique... mais... "entreprise" ? Le titre est vraiment étrange.

Imaginez une histoire de mafia, où un tueur s'en prendrait à la famille proche des parrains de chaque "famille". C'est le postulat de départ de Magie d'entreprise, à une différence près, et de taille : les mafias en question -appelées Cabales- sont en fait des sociétés employant des créatures surnaturelles : semi-démons et autres mages, pour faire court. Elles sont gérées comme des entreprises et s'efforcent de ne pas intervenir dans les affaires des humains. Mais aujourd'hui, les Cabales ont peur. En effet les enfants des cadres, voire des PDG, sont tués les uns après les autres... Lucas Cortez, fils du PDG de la Cabale du même nom, est appelé à enquêter sur cette série de meurtres, et cela malgré son opposition à l'organisation de son père. Aidé par sa compagne, la sorcière Paige Winterbourne, narratrice de l'histoire, puis d'une nécromancienne et de deux loups-garous, il va remonter la piste d'un tueur aux motivations étranges...

L'univers proposé par Kelley Armstrong avait été introduit dans Morsure (également publié chez Bragelonne), et c'est donc le quatrième tome des aventures de Paige. Il se situe pleinement dans le genre de la bit-lit, ce sous-genre de l'urban fantasy où l'héroïne évolue dans un univers contemporain où les créatures fantastiques existent bel et bien.

J'ai du mal avec cet univers. Se démarquant d'écrivains comme Graham Masterton, par exemple, les personnages sont aussi attentifs à leurs soucis quotidiens qu'aux problèmes surnaturels auxquels ils sont confrontés... Ici par exemple Paige se demande si elle va approfondir sa relation avec son petit ami Lucas, qui lui-même se pose des questions sur celle qu'il entretient avec son père... Ca dilue l'intérêt de l'histoire dans des bavardages un peu vains, à moins que l'on se passionne pour la petite vie intime de Paige...
Et le côté fantastique dans tout ça ? Eh bien, nous avons une sorcière qui ne lance que deux ou trois sorts d'entrave, face à des créatures censées être beaucoup plus puissantes... Résultat, Paige est entourée de plusieurs sidekicks, eux aussi fantastiques (vampires, loups-garous, nécromanciennes...) qui la sauvent toujours des situations difficiles. Cette multiplication des personnages secondaires entraîne un côté vaudeville au récit, avec des portes qui claquent, des personnages qui disparaissent puis réapparaissent constamment... Fatigant.
Kelley Armstrong essaie pourtant de diversifier ses situations fantastiques, comme cette incursion dans une autre dimension. Malheureusement cette dimension est très peu développée, et il est difficile de vraiment se l'approprier.
Comme ce roman s'inscrit dans une somme romanesque (qui compte à cette heure sept romans aux Etats-Unis), il n'y a pas vraiment de fin, même si "l'affaire" est résolue. Difficile donc de s'approprier cet univers en le prenant en route, même si pas mal d'éléments (les Cabales, la place des vampires, etc.) sont un peu développés.
En outre, l'écriture souffre de tics qui me semblent assez gênants, et relèguent à mes yeux cet ouvrage dans une littérature de bas étage. Des exemples ? L'écrivain use et abuse des "on fit ceci, on fit cela", incluant bien sûr Paige et celui ou ceux qui l'accompagnent dans la narration, mais cela me semble un artifice trop pauvre pour mériter le titre de "littérature populaire"... De plus certains passages sont trop explicatifs, enlevant au lecteur la possibilité de faire marcher son imagination d façon normale, et les scènes d'action sont poussives. Même s'il s'agit de créatures surnaturelles, on a parfois l'impression qu'elles volent alors qu'elles ont par ailleurs des caractéristiques très terre à terre... De même pour les titres de chapitres, qui ne sont souvent qu'un bout de phrase du chapitre concerné ; et parfois pas les mieux choisis.

Quel est le public visé par cet ouvrage ? Des adolescents ? Hum, pas sûr. Rien que la saga Harry Potter est mieux écrite. Des jeunes femmes ? Si elles ont soif de fantastique, et pas de romantisme aux longues dents à la sauce Twilight, il n'est pas sûr qu'elles apprécieront... En tout état de cause, si vous souhaitez néanmoins vous plonger dans cet univers qui a ses propres cohérences, je vous conseille de commencer par Morsure...

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD



Vincent, un jeune garçon, va se réveiller dans une étrange forêt peuplée d'enfants. Dans quel monde est-il et comment y est-il arrivé ?
Vincent, un jeune garçon, ce réveil dans une forêt peuplée d’enfants. Une forêt hostile où ce petit peuple tente de survivre malgré les dangers, les piqueurs, des êtres aussi dangereux que méconnus. Leur but, atteindre les limites de la forêt. Vincent, lui, se pose des questions, pourquoi est-il ici, que lui est-il arrivé ? Aussi loin qu’il puisse remonter dans ses souvenirs, il y a cette jeune fille « Samantha » qu’il n’a cesse de revoir. Un accident de voiture, un hôpital, elle est déjà dans le coma… Le coma ? Voilà où se trouve Vincent ! Ces enfants font parties du même hôpital où les rêves se croisent.
Vincent va t-il arriver à s'échapper de ce monde hostile ?

Très bonne surprise cette BD !
Je dis tout de suite : c'est très décevant qu'elle se soit arrêtée de façon presque abrupte après le tome 3, car celui-ci annonçait un virage dans l'histoire qui aurait pu devenir également intéressante par la suite.

La première partie, qui comporte donc les deux premiers tomes, nous emmène dans un monde étrange, peuplé de créatures énigmatiques, les Piqueurs, au sein d'un groupe d'enfants qui se retrouvent avec une sorte de chef charismatique, Daddy. Les références sont nombreuses, j'ai pensé au Fléau de Stephen King, à Sa Majesté des mouches de William Golding... Tiens d'ailleurs, pourquoi seulement des enfants et des adolescents dans ce "monde"... ? Une zone d'ombre qui ne nous sera jamais expliquée...
On évolue donc aux côtés de Vincent, puis de Dana dans cette étrange atmosphère, et on est très vite happé. J'ai vraiment été surpris par la qualité de l'histoire, la façon dont elle était menée, les personnages qui sont bien campés... Steven Dupré faisait incontestablement du bon boulot (il en fait également pour Kaamelott, mais ce n'est pas comparable), et réussissait à installer de belles ambiances lumineuses.

L'ambiance change radicalement avec le tome 3, plus ancré dans la réalité, le présent, le quotidien. Le dessin semble moins affirmé, l'histoire bégaie un peu, bien que ce tome soit très dense. Ma bonne appréciation baisse un peu, car le récit prend une autre tournure, et j'aurais aimé avoir la suite. Malheureusement l'éditeur en a décidé autrement, et "Coma" ne connaîtra probablement jamais de tome 4...

Si vous devez découvrir la série, contentez-vous des deux premiers tomes, le troisième laissant malheureusement les lecteurs sur leur faim...


Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Essais


A l’heure où vous lirez ces lignes l’information aura fait 30 fois le tour de la planète, mais tant pis, je ne pouvais pas ne pas en parler…

En effet le géant du divertissement Disney va acheter Marvel, l’éditeur célèbre pour ses super-héros. En clair chaque actionnaire de Marvel recevra 30 dollars en liquide pour chaque action détenue, ce qui au total devrait amener la transaction aux alentours de 4 milliards de dollars. Disney réalise cette opération alors que Marvel peut se targuer d'avoir enregistré, aux cours des dernières années, de véritables records au box-offices mondial, avec plusieurs adaptations cinématographiques de ses célèbres BD. Disney, qui était à la rue en termes de création cinématographique, et pour lequel la collaboration, puis le rachat de Pixar a constitué une bouée de sauvetage providentielle. Marvel a lui connu un creux dans les années 1990, avant de se relancer avec des adaptations (de qualité) de franchise à succès : X-men (2000) et Spider-Man (2002) notamment.

Disney fait valoir l'opportunité stratégique d'intégrer Marvel "à son portefeuille sans égal d'actifs dans le divertissement et à une structure d'entreprise qui permet de maximiser la valeur des actifs créatifs via de multiples plates-formes" de diffusion.

Avec ses filiales, le groupe Walt Disney constitue aujourd'hui l'un des principaux poids lourds planétaires du divertissement. Présent dans les média, les parcs d'attraction, les studios de cinéma et de télévision et les produits dérivés, il est à la tête d'un chiffre d'affaires annuel de quelque 38 milliards de dollars.

Disney fait donc l’acquisition de 5.000 personnages du giron Marvel, des personnages pour lesquels on peut se poser légitimement la question de l’avenir.

 

Sur internet, les réactions déferlent : Les héros en collants moule-burnes vont désormais aussi pousser la chansonnette. Ca va faire des cross-over d'enfer... Captain America vs Tic et Tac, Iron-Mouse, Mary Poppins chantant en duo avec Banshee... Bientôt le film Mutant high School Musical… Nombreux sont ceux qui prédisent, à terme, la fin du Marvel que l’on connaît… Un groupe intitulé Leave Marvel alone, Disney ! a d’ailleurs été créé dans la demie-heure sur Facebook…

 

Comme le signalait une auteure de bande dessinée de mes amis, « lorsque le poétique Winnie-the-Pooh de A. A. Milne (avec les beaux dessins de E. H. Shepard) est devenu « Winnie l’ourson » des studios Disney, une partie de mon enfance (et pourtant, je ne suis pas née en 1926) a été ensevelie sous les décombres d’un monde révolu. J’ai pleurniché, et puis... ? Quand on tape « Winnie-the-Pooh » sur Google, on n’a pratiquement accès qu’aux images de Disney. Gasp ? Oui et non... Je n’ai pas été voir le film. Si ça se trouve, c’est une chouette version. Plein de mômes ont adoré. Les vieux exemplaires des éditions de Milne, ce ne sont pas les petits Français d’aujourd’hui qui vont lire ça.... Alors, les héros de la Marvel vont maintenant vivre une nouvelle vie botoxée. »

 

Vous l’aurez compris, la crainte est de voir les personnages si chers à Stan Lee –entre autres- évoluer dans des univers plus « calmes », vivre des aventures moins violentes. Nombre de contes et légendes « récupérés » par l’empire Disney ont eux aussi été vidés de leur substance pour devenir des sucettes à la guimauve. Rappelons tout de même qu’une majorité des publications Marvel s’adressent avant tout à un public d’adolescents, pas si éloigné finalement en termes de maturité des sucreries Disney… Cette acquisition répond donc à une certaine logique, élargissant le champ du public Disney, cantonné jusqu’ici à l’enfance, vers l’adolescence et les jeunes adultes. Je ne vais pas me faire que des amis sur ce coup-là…

 

En plus d’être un éditeur de bandes dessinées et un producteur de cinéma, Marvel est aussi un fabricant de jouets, cette activité rejoint tout à fait celle de Disney, qui est l’un des rois de l’entertainment sur ce plan. Pour certains il s’agit donc plus d’un changement de propriétaire que d’un changement stratégique majeur. De plus le concurrent historique de Marvel, DC Comics, est lui dans le giron du géant Time Warner depuis plusieurs années. Il n’y a plus vraiment d’indépendance pour les éditeurs de comics…L’avenir dira si cette acquisition sera bénéfique…

 

Mais quid, par exemple, des films Marvel distribués et produits par Universal et Sony, concurrents de Disney ? Va-t-il y avoir des conflits au niveau des droits des différents franchises ? Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais les avocats et juristes des différentes firmes vont avoir beaucoup de travail dans les années à venir…

 

Pour tempérer un peu ces questionnements, il faut tout de même signaler que John Lasseter, l’un des boss de Pixar, tient une place importante chez Disney, et que cela permet de penser qu’il ne faut peut-être pas crier au sacrilège.

 

Voilà un peu ce que m’inspire cette nouvelle, qui a mis en ébullition de nombreux fans du monde entier. J’ai forcément une vision étriquée de la question, n’étant pas spécialiste des fusions entre univers de loisirs. J’ai même probablement écrit des bêtises… Et vous, votre avis ?

 

(sources : Facebook.com, buzzcomics.net, leMonde.fr, lesechos.fr, etc. J’ai aussi piqué des vannes aux gens du forum de bdtheque.com, merci à eux).

 

Spooky

 

Petit bonus : un strip réalisé par l'ami pierig sur le sujet.

 






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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD


Planète Altaïr-3 dans un futur lointain. Deux enfants, accompagnés de leur mère, viennent de faire un long voyage à bord d’une navette en provenance de la Terre. Ils sont là afin de rejoindre leur père mais celui-ci n’est pas présent à l’aéroport… Ils décident alors de partir à sa recherche, accompagnés par une créature extra-terrestre ressemblant à un crabe humanoïde – un Stepanerk- doué d’intelligence et à la force hors norme. Le voyage s’avèrera particulièrement périlleux…

Eh bien moi j'ai bien aimé le début de cette nouvelle série. Certes, on se retrouve dans un "univers" proche de ce qu'a créé Leo, et du coup les fans ne seront pas vraiment dépaysés. Par contre l'approche scénaristique me semble différente, plus... intime. Je parle bien du point de départ, car l'arrivée dans le récit d'une civilisation extraterrestre disparue va faire changer d'orientation au récit, peut-être dans une option plus "planet opera" ou "planet fantasy". Ce n'est pas pour me déplaire car j'aime bien ces récits où l'Homme est confronté à des énigmes xénobiologiques. Pour tout dire ça me manque depuis les romans d'Arthur C. Clarke...

Mais ce début me botte, avec ce personnage crustacé aussi énigmatique que plaisant et une planète qui renferme de nouveaux secrets. Le dessin d'Icar me semble... étrange, un peu décalé, même si il prouve une belle maîtrise de ce personnage et des designs technologiques.

Je suivrai la suite de près !

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD


Un vaisseau spatial, parti de la Terre, parcourt la galaxie à la recherche d'espèces extraterrestres inconnues. Sa mission : prélever un individu sur chaque nouveau monde, pour l'étudier et le classifier. Mais un jour, les cobayes doivent se rendre à l'évidence : tous les hommes ont disparu ! Commence alors, pour ces créatures arrachées à leur monde natal, une folle épopée à travers le cosmos...

Un one shot forcément sympathique.
"Forcément" parce que l'inventivité des "gueules" des protagonistes me semble déjà valoir le coup d'oeil. Bien sûr, comme l'opus est destiné à un public relativement jeune, il n'y a pas de faciès ou de morphologie véritablement effrayants (et en plus, les méchants sont les plus "mignons). En plus de ça, l'histoire, bien qu'un peu longue, est quand même bien sympa à suivre, grâce entre autres au découpage en chapitres, qui permet de sauter d'une sous-intrigue à l'autre.

L'intrigue est assez linéaire, c'est une sorte de huis clos spatial avec plein de personnages très différents. Détail amusant, on parle presque en permanence des hommes, mais on ne les voit jamais, ça m'a plu, ce trait narratif. Pour le reste, j'ai passé un très bon moment de lecture.

Les personnages sont donc "jolis", le dessin d'Olivier Texier plaira sans doute à beaucoup de lecteurs. En ce qui me concerne, j'ai apprécié, sans trouver que "Croisière Cosmos" soit vraiment inoubliable. Mais je lirai avec plaisir d'autres albums du même auteur.

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD


Ils sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des armes à rayons X.
Ils ont pris le contrôle des grandes capitales européennes. Par-delà le bien et le mal.
Les feuilletonistes ont fait d'eux des icônes. Les scientifiques sont fascinés par leurs pouvoirs. Pourtant, au centre du vieux continent, une menace se profile, qui risque d'effacer jusqu'au souvenir de leur existence.

 

Voilà une nouvelle série très ambitieuse, qui, si elle confirme les espoirs placés en elle, pourrait bien devenir un classique.

L’ambition des deux co-scénaristes, par ailleurs chefs de file de la SF française, est d’écrire une mythologie super-héroïque européenne. Le point de départ, si l’on peut dire, est l’absence de super-héros dans cette zone après le second conflit mondial. D’où le sous-titre de la série « la fin des super-héros européens ». Vaste entreprise, où d’autres se sont cassés les dents, mais dont d’autres auteurs ont pu aussi se sortir dans des sphères différentes. Je pense à des séries telles que Watchmen et La Ligue des gentlemen extraordinaires, avec lesquelles la comparaison est inévitable.

Dans le prologue nous sommes à Metropolis, une cité secrète nichée dans les Alpes autrichiennes, où le Dr Mabuse a convoqué l’ensemble des super-héros européens pour leur exposer un plan de guerre. S’y trouvent des « méchants », comme Gog et la Phalange, mais aussi des « gentils », tels que Gibberne, l’Accélérateur, ou encore Irène Joliot-Curie, fille de la physicienne Marie Curie, cachée dans une super armure soviétique. De cette réunion va naître un conflit qui transformera à jamais l’Europe.

Pour enrichir leur récit, les scénaristes ont convoqué à peu près toutes les ressources de la littérature fantastique de l’entre-deux guerres. Les Surréalistes, le Golem (certes plus ancien), le Passe-Murailles, Harry Dickson, et même Superman, présent sous une autre identité, transparente (« Steele »)… Les auteurs font même un petit clin d’œil à Lovecraft ; quant à moi j’ai vu également une référence au film <a>Cube</i>. Manquant personnellement de repères, je pense qu’il y a d’autres influences et références, que je n’ai pas vues. Mais peu importe, puisque l’ensemble se tient sans trop d’incohérences, et que ce tome 1 ébauche un récit qui sera sans doute riche. Il comporte un prologue et le premier récit de la série (qui comptera au final 6 tomes), où il ne se passe pas grand-chose mais où un amateur de fantastique comme moi peut trouver du grain à moudre, et des pistes de recherche pour enrichir sa connaissance du genre.

La série comptera au final 6 tomes, mais il n’y aura pas à attendre des années pour connaître l’épilogue de celle-ci, les deux suivant sortant en septembre et octobre, et les trois derniers au printemps 2010, en principe.

Le dessinateur chargé de ce travail de stakhanoviste est Gess, auteur de Teddy Bear et Carmen Mc Callum. Il a fait beaucoup de recherches pour coller à l’ambiance de cette série, proche du bauhaus et de l’expressionnisme allemand. Ces recherches sont notamment visibles dans les décors, els costumes, les architectures, ce qui rend le récit plus réaliste.

 

On pourrait croire cette bande dessinée réalisée par une équipe américaine, tant elle ressemble à d’autres productions outre-Atlantique : format, sujet (super-héros, bien sûr), découpage bien sûr (Gess fait ici un travail qui est à rapprocher de celui de Stan et Vince, par exemple). En feuilletant l’album on risque de trouver son travail un peu bâclé, mais à la lecture cette sensation disparaît pour une impression générale d’efficacité, et surtout une recherche d’authenticité et de fidélité aux différentes figures emblématiques qui parsèment le récit. A noter également le très bon travail éditorial des graphistes de l’Atalante, avec une maquette soignée et des « bonus » dans le ton et la mode des années 1930.

En résumé, une uchronie riche qui intéressera les amateurs du genre, et qui présente l’avantage d’être rapidement bouclée. A suivre donc.


 

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD

Hanne a eu un très grave accident. Mais était-ce une raison pour faire de cette jeune femme un cobaye d’une thérapie cellulaire non-homologuée ? Une thérapie qui va provoquer un étrange résultat.

La main de Hanne peut traverser le verre…
Alors que les scientifiques mesurent l’importance de leur découverte et le profit à en tirer, Hanne s’évade. Traquée, elle trouvera refuge dans le camping-car de trois jeunes français en voyage aux USA. Cette rencontre va transformer leurs vacances aux USA en chasse à l’homme. Les trois amis pensaient observer la nature sauvage dans l’Adirondack Park, pas devenir gibier.

Vous avez dit American trip ?
Bad trip.

 


 

Sympa le travail de Christophe Pernoud.
Après La Métaphore du Papillon et Kim, voici un nouveau thriller scientifique assez sympathique. Cette fois-ci c'est l'histoire d'une jeune femme qui a fait l'objet d'étranges expériences qu'il nous invite à suivre, à travers une cavale diabolique où se télescopent pêle-mêle militaires bornés, scientifiques un rien naïfs, tueurs froids et campeurs français amateurs de pétards en pleine nature... Un mix relativement classique, mais qui a le mérite d'assez bien fonctionner. Pernoud nous conte un récit avec plusieurs trames parallèles et imbriquées, et s'en sort plutôt bien. Le côté scientifique de l'histoire est bien géré, il pourrait même inciter le lecteur à vouloir en savoir plus, même si je trouve que cela manque un peu d'explications. Les personnages font un peu cliché, mais ils ne sont pas plus mal gérés que dans de nombreux thrillers américains de bonne facture. Ca se lit très bien, c'est vraiment agréable, d'autant plus que le dessin du débutant Brice Mallié, alias Eillam, est clair et bien coloré dans un style réaliste. Par contre il y a encore un manque de maturité, quand on voit des troncs un peu courts ou des encrages approximatifs.

En résumé, un thriller pas révolutionnaire mais solide, bien mené et agréable à lire et à regarder. Autre avantage ? Celui de suivre dans un même album un peu plus petit, un premier cycle complet, et à prix attractif (17,90€). Pourquoi s'en priver ?

 

Spooky.



 

BD American Trip

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Publié le par Ansible
Publié dans : #BD

Carol Ann a 15 ans, l'âge du doute et de la déraison. Coincée entre une mère dépressive et des cauchemars récurrents qui la mènent toutes les semaines chez le psy, elle n'accepte pas le contact des autres. Le contact des garçons que les filles de son âge cherchent avec envie.

Serait-ce l'absence de ce père diabolisé qu'elle n'a jamais connu qui la rend si infréquentable ? La mort de sa mère va la mettre au pied du mur. Son père entre brutalement dans sa vie. Mais la rencontre avec cet homme étrange, antiquaire à Londres, n'arrange rien. Et c'est au fond de son magasin que Carol Ann trouvera les réponses à ces mystères.

 

Cette nouvelle série n'est pas inintéressante. Fortement influencée par la mythologie nordique, elle présente un univers parallèle assez attrayant. Roi déchu, Hemdal (dont le presque homonyme Heimdal garde le Bifrost, le pont reliant Asgard, domaine des dieux, et Mitgard, terre des Hommes) est contraint de revenir dans son ancien royaume pour sauver sa fille, semi-humaine et affronter ses fils. parmi lesquels Loh-kee, forcément inspiré par Loki, fils de Zeus, figure mythologique du félon, du traître. Le personnage ici développé correspond bien à l'archétype, bien que le scénariste lui ait donné des caractéristiques alternatives.
Ici celui qui joue le rôle de passeur entre les mondes est Passeur, une femme énigmatique dont la génèse est racontée dans la seconde partie. Je pense qu'on pourrait pousser plus loin l'analyse de texte en regard de cette mythologie nordique, mais n'étant pas un spécialiste, je m'en abstiendrai (et puis ça serait peut-être très chiant).
Le récit est assez difficile à suivre. D'une part du fait de complexité, d'autre part à cause d'une certaine confusion dans la narration. J'avoue avoir été quelque peu noyé vers la fin du second tome.
Jean-Philippe Baradat est un autodidacte du dessin. Il a affiné son style pendant des années et sa première BD montre une quasi maturité graphique. Ses personnages sont assez justes, il y a une ambiance certaine dans ces deux tomes, une marque du dessinateur je pense. J'avais été agréablement surpris par ses premières planches, mais la suite a confirmé cette première impression.

En définitive "Hellheim" est une série très prometteuse, avec un univers à la fois original et marqué par la mythologie nordique, et qui bénéficie d'un graphisme envoûtant par moments. Espérons qu'une éventuelle suite sera moins confuse, confusion qui explique ma note finale de 3,5.

 

Spooky.

 

BD Hellheim

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