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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

livres

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRwvg8FaR40DAEhvFT0977vTW2daLwUhgUwhPVNMb-aXn814hOpfA

 

Ce premier volume pose les bases d’un personnage hors normes. À l’intérieur, le lecteur découvrira trois amis d’enfance confrontés à leur destin. Pour commencer, il y a Julien et les sautes d’humeur de sa compagne, Catherine, alcoolique et adultérine. Puis, il y a Paul dont la vie se dissout à coups de drogue ; un voyage en voiture verra son existence prendre une toute autre direction. Pour terminer, le lecteur rencontrera Bastien. Une explosion dans un laboratoire transformera à jamais son avenir. Son organisme subira une mutation sans précédent, plongeant Bastien malgré lui dans la peau de celui que l’on nommera « l’homme de sang ». En compagnie de Rachelle, il entamera une nouvelle vie.

 

John Steelwood est un grand fan des comics de super-héros américains, et ce roman est né de cette passion, et de son goût pour l'écriture. Il place cependant son récit dans un contexte contemporain, français. Peut-être un peu trop marqué d'ailleurs, des références plus vagues seraient les bienvenues.

 

Si sa plume est déjà acérée, et qu'on sent une vieille habitude d'écrire, ce "premier" roman n'est pourtant pas exempt de défauts. Passons sur le travail éditorial qui est un peu défaillant (quelques fautes de frappe, par exemple -j'y peux rien, ça m'horripile) pour nous prononcer sur l'histoire. Si la façon dont Bastien reçoit sa mutation fait penser à d'autres (au hasard, Spider-Man, Hulk...), elle n'en est pas moins assez finement amenée. Par contre, la rencontre avec Rachelle est assez maladroite. Dès leur premier "regard", elle se sent attirée par le jeune homme, et est prête à commettre une faute professionnelle (Rachelle est infirmière dans le service où Bastien est hospitalisé après un incendie qui a ravagé son immeuble) pour qu'il sorte. Or, il me semble qu'un patient doit rester en observation au moins deux jours, mêmes s'il semble avoir recouvré la santé dans ces cas-là... D'autres évènements semblent un peu précipités, ce qui peut s'expliquer par la pagination faible de ce roman : 100 pages.

 

Bastien devient donc une sorte de surhomme après sa mutation. Autour de lui les drames se multiplient, ce qui sous-entendrait peut-être l'action d'une volonté supérieure. Une piste d'histoire à suivre... Ses nouveaux pouvoirs ne se manifestent pas encore vraiment, il ne les contrôle pas encore, mais je suis curieux de voir ce que ça va donner, à condition de lever le pied sur le côté un peu bit-lit du récit, et d'aller vers plus d'action...

 

John Steelwood, un écrivain à suivre !

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.michel-lafon.fr/medias/images/livres/La_prophetie_Maya_hd.png

 

Le 21 décembre 2012, jour du solstice d’hiver, le calendrier maya achèvera son 13e cycle, et l’humanité sera détruite. Seul le décryptage d’un code millénaire pourrait empêcher la catastrophe.

Julius Gabriel, un archéologue renommé, a consacré sa vie au déchiffrement de cette prédiction. Après sa mort, son fils, Michael, seul connaisseur des travaux paternels, est interné de force dans un hôpital psychiatrique.

Or le temps presse car le 8 septembre 2012, un peu plus de trois mois avant la date prophétique, un alignement galactique rare se produit, entraînant des phénomènes cataclysmiques dans le golfe du Mexique. Est-ce le début de la fin des Temps ?

Michael est le dernier espoir pour changer le destin du monde. Afin de sauver la planète, il devra fuir l’asile dans lequel il est tenu à l’écart depuis onze ans pour se rendre dans les temples mexicains et égyptiens, ainsi que dans le désert de Nazca, où se cachent de précieux indices. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

 

Au cas où vous ne seriez pas au courant, on va tous mourir avant la fin de cette année. Mais pas de panique, Steve Alten a LA solution. Un archéologue un peu barjot, une jolie psychologue, un sénateur de couleur. Voilà en quelques mots ceux qui vont nous en sortir. Ou pas.

 

Mon sentiment est un peu mitigé après avoir refermé de gros bouquin (450 pages tout de même). Ca démarre un peu comme Le Silence des Agneaux, avec cette jolie psychologue débutante qui se retrouve à devoir s'occuper d'un psychotique dangereux. Je trouve d'ailleurs qu'elle lui fait un peu vite confiance, cela gâche un peu une partie de la trame. L'enjeu devient vite pour elle de trouver le moyen de le faire sortir de sa cellule capitonnée, car le directeur de l'asile est vraiment TROP méchant. Ce n'est pas écrit explicitement, mais c'est bien évidememnt lui qui devrait être interné. S'ensuit une accumulation de péripéties, mêlant investigations ésotérico-historiques, technothriller pseudo-futuriste (le roman a été écrit en 2001, et doit imaginer la technologie d'une décennie plus tard) et arcanes du pouvoir. C'est là que se trouve le principal défaut du bouquin. Alten part un peu dans tous les sens, essaie de faire scientifiquement crédible dans les différents compartiments du récit, qui du coup perd en souffle. Je ne suis pas sûr que le lecteur lambda d'un récit millénariste soit vraiment intéressé de savoir qu'il y a quatre tubes lanceurs de missiles sur tel modèle d'avion de combat, quelle est leur portée, leur fréquence de communication avec la base, etc.

 

Bien sûr, on ne perd pas trop de vue la trame principale, où Michael et son amie Dominique tentent de percer le mystère de la prophétie, en l'espace de deux mois. C'est loin d'être inintéressant, plusieurs lieux sacrés et mystérieux de par le monde sont visités, la mythologie maya est un peu -mais pas assez à mon goût- mise en avant... L'écriture est de qualité, même si un peu brouillonne et répétitive par moments.

 

[SPOILER]Etant donné que LA FIN DU MONDE™ est évitée à la fin du bouquin, je me demande bien de quoi vont causer les deux volets suivants de cette Prophétie maya... On s'en doute un petit peu tout de même, sachant que la relation entre Dominique et Michael n'a pas été chaste.[FIN SPOILER]

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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J'avoue, j'ai une tendresse toute particulière pour Michael Crichton, l'un des meilleurs écrivains américains de ces trente dernières années, passé à la postérité pour Jurassic Park. Mais il s'est attaqué à bien d'autres genres, comme le thriller médical, la SF sous-marine, le récit légendaire... et bien sûr le technothriller. Mais ici il nous propose un pur récit d'aventure, comme le laisse présager le titre, sobre et ouvrant tant de possibilités.

 

1665. L'Angeterre et l'Espagne ont signé une paix fragile. Dans les Antilles, que se partagent les deux puissances maritimes, une guerre larvée oppose les comptoirs et les colonies. A Port-Royal, capitale de la Jamaïque, occupé par les Anglais, le gouverneur a vent d'un galion rempli d'or qui est à l'arrêt dans un port espagnol proche. Il confie donc, sous couvert d'une mission de récolte de bois, à un corsaire le soin de s'emparer du galion. Charles Hunter, intrépide coursier, rassemble donc son équipage et part pour Matanceros avec son frêle sloop et son esprit malin, et ce malgré la terrible réputation du gouverneur espagnol. Mais le voyage va s'avérer beaucoup plus ardu...

 

Pirates se place dans une tradition de romans d'aventure comme on n'en fait plus, ou presque : batailles en mer, trahisons, belles femmes, trésors, monstres marins, tempêtes et j'en passe... A un moment c'en était même un peu trop. On pourrait croire que Crichton est revenu sur une partie du récit pour rajouter des péripéties. La fin me semble également précipitée, et quelque peu ratée. C'est dommage, car l'histoire est prenante, les personnages vraiment intéressants... C'est rigolo, ce côté Mission impossible où Hunter recrute sa garde rapprochée : un barreur hors pair, un géant noir mutique, un ingénieur juif, un lieutenant français de confiance ou encore une vigie dont les charmes féminins sont connus mais respectés.

 

Quel que soit le sujet sur lequel il écrit, Crichton parvient à faire quelque chose d'intéressant, c'est une vertu rare chez les romanciers.

 

un bon roman sur ses trois quarts.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l'endroit même ou Frêne s'est "ancré" pour l'éternité. Entourée de quelques amis et d'Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.

Alors qu'elle s'interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l'auberge. Il serre dans ses bras une fillette de 10 ans, Brune, qui est à l'agonie.

Après quelques heures d'hésitation, et bien que pressentant l'immense danger qui émane de façon indiscible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.

 

Ce qui frappe d'emblée dans ce roman, c'est sa couverture.Elle nous montre un être ailé, manifestement féminin, en fermé dans une cage métallique suspendue dans le vide et de laquelle partent des filaments tressés par la fée. Oui, car il s'agit bel et bien d'une fée. Pas au sens où on l'entend habituellement dans les contes, puisque dans l'univers construir par Mathieu Gaborit, les fées sont en fait un mélange -pas super clair- de conscience, d'âme et de souffle de vie contenus dans le coeur et le corps de chaque personnage. Le souffle est un élément important, puisqu'il contient en fait l'essence de la magie de ce monde de fantasy. Des éléments a priori intéressants, plus ou moins novateurs, mais qui hélas sont mis en scène dans un récit qui se prend les pieds dans le tapis très vite. La narration est confuse, embrouillée, les scènes s'enchaînent sans véritable cohérence, d'autant plus que l'on change plusieurs fois de points de vue, même si Lilas et son fils restent au coeur de l'intrigue.

 

Pourtant Mathieu Gaborit a une belle plume, il fait partie des valeurs sûres du genre francophone, mais son histoire est vraiment difficile à suivre. A tel point que j'ai failli arrêter en route. Ne restent que ces éléments novateurs, et -malgré tout- une certaine poésie, les relations filiales et amoureuses étant décrits d'assez belle façon.

 

Une déception globale, donc.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Au cours d'une discussion avec le jeune Superjé, qui dès qu'il veut des infos sur la culture geek, se tourne vers moi (allez comprendre pourquoi !), nous avons parlé de cette série de romans très particuliers. Et ça m'a donné envie d'en parler ici, après avoir fait quelques recherches, bien entendu...

 

Commençons par un peu d'histoire. En France, visiblement c'est Raymond Queneau qui aurait eu l'idée de proposer au lecteur de "choisir" le sens de sa lecture avec Un conte avec votre façon, qui date de 1967. Aux Etats-Unis, c'est Edward Packard, diplômé de Princeton, qui écrivit un premier roman, Sugarcane Island, inspiré par les contes qu'il racontait à ses enfants pour les endormir. Lequel roman sera publié en 1976. Son éditeur, RA. Montgomery, écrit une suite et l'inscrit dans la série Choose your own adventure. La collection connaîtra plus de 180 titres et ne s'arrêtera qu'en 1998.

 

D'autres éditeurs reprennent le principe (dont on parlera plus loin) à leur compte, mais la surprise vient du Royaume-Uni : Le Sorcier de la Montagne de feu (The Warlock of Firetop Mountain), de Steve Jackson et Ian Livingstone, paraît chez Puffin Books en août 1982 et marque une véritable évolution. Ecrit à deux mains, il compte plus de 400 paragraphes. Il introduit en outre, chose entièrement nouvelle, un système de règles de jeu, avec trois caractéristiques à déterminer grâce à des dés par le joueur : son habileté, son endurance et sa chance. Cependant, son scénario reste conventionnel, puisqu'il s'agit d'un simple porte-monstre-trésor, visiblement inspiré de Donjons et dragons, dans lequel le héros cherche à s'emparer du trésor d'un magicien caché au fin fond d'un labyrinthe souterrain. Il n'empêche que ce titre rappellera de bons souvenirs à nombre de trentenaires et quadras d'aujourd'hui.

 

Le principe ? L'interactivité, puisque la lecture dépend des choix du lecteur. En général les livres se présentent comme suit. Après une introduction sur le décor, les circonstances, vous vous retrouvez avec une quête à effectuer. Chaque paragraphe est désigné par un numéro, et à la fin de chacun vous avez le choix entre plusieurs possibilités, identifiées par ces numéros. Cependant, contrairement aux jeux de rôle classiques (c'est à dire avec un plateau, un maître de jeu, etc.), l'aspect "déjà écrit" de l'histoire, quel que soit le chemin qu'elle prenne, réduit les possibilités. En général il n'y a qu'une seule "bonne" fin, les autres alternatives se soldant par l'échec, voire la mort de votre personnage.

 

Dopée par le succès, la collection s'est enrichie au fil des années de sous-collections, chacune correspondant à des univers différents ou à des caractéristiques ludiques bien précises parfois. Certains livres nécessitaient par exemple l'utilisation d'un dé à six faces, permettant dans un premier temps de déterminer les caractéristiques du héros (et par-là même de la façon dont il agit lors de moments-clés), mais aussi de choisir telle ou telle voie dans le récit. Pour en savoir plus sur les différentes collections, je vous invite à visiter la page Wikipedia dédiée.

 

Le genre est né dans les années 1960-1970, plus ou moins parallèlement avec le jeu de rôle, et a explosé dans les années 1980 et 90, avant de s'éteindre par la suite. Cependant certains titres sont encore réédités. La plupart des récits se déroulaient dans un univers plutôt médiéval-fantastique, mais il y avait quelques incursions dans d'autres genres : la science-fiction, ou simplement l'orientalisme avec la série La Voie du tigre, où le héros est un ninja. Il y eut aussi les légendes et mythologies grecques, l'univers de Sherlock Holmes... L'essentiel des tomes parus chez Folio Junior (Gallimard) sont des traductions anglo-saxonnes, même si plusieurs auteurs français, comme Gildas Sagot et Doug Headline, ont réalisé quelques tomes.

 

Pour terminer, voici quelques titres que je me souviens avoir lus... A noter qu'au cours de mes recherches, j'ai retrouvé dans quelques-uns des exemplaires en ma possession des notes, feuilles de personnages, des cartes et des plans pour ne pas me perdre en cours de route... Séquence nostalgie...

 

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSww2cZzXgTvoOgH4Guy9frqosgqqHdM_bfiHL7Je-OeQrxVi59Rsr3DDmAhttp://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQek9kaGcWFxQO-NfPziZoxlPd-6rHCYF3rqWXDtzoGHKD36nfihttp://www.bibliotheque-des-aventuriers.com/images/1_couvertures/defis_fantastiques/1_sans_logo/03_foret_malediction.JPGhttp://omerveilles.com/couverture-3768-farrell-simon-sutherland-jon-histoire-4-pour-l-independance-.jpg

 

 

Liens à lire : ici, ici ou encore

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://pmcdn.priceminister.com/photo/897168889.jpg

 

Parfois, entre mes pérégrinations en Terre du Milieu ou des lectures qui explorent les recoins les plus sombres de l'âme humaine, il m'arrive de lire un bouquin plus "réel", plus réaliste, diront certains. Et pour le coup, j'essaie d'aller vers des auteurs que je connais, ou d'autres qui m'ont été chaudement recommandés (un jour je lirai Millenium, promis !).

 

Dean R. Koontz est un auteur que j'ai découvert presque en même temps que Stephen King, lorsque, ado, je parcourais le rayon "SF" de ma bibliothèque municipale. Ces deux auteurs étant classés côté à côte, il me fut facile de lire quelques-uns de leurs romans. Si Stephen King, virtuose du verbe et poseur d'ambiance hors pair, a remporté le match, je garde une certaine nostalgie de Koontz, qui avait pour lui une réelle efficacité et des intrigues prenantes, la plupart émargeant dans le sous-genre de la terreur. C'est totalement par hasard que j'ai acheté ce livre de poche, au détour d'un passage en bouquinerie. Et l'envie de souffler dans mes lectures sus-évoquées m'a amené à lire -et dévorer- Prison de glace.

 

La sécheresse touche plusieurs des pays les plus industrialisés, sans compter ceux qui le sont moins. Une équipe a été mise sur pied afin de faire un test visant à vérifier s'il est possible de transporter des glaciers depuis le pôle Nord pour ensuite traiter cette glace. Malheureusement, dès le premier test, tout tourne à la catastrophe ; un tremblement de terre casse l'iceberg sur lequel se trouve l'équipe, l'emprisonnant ainsi sur ce morceau de glace avec une soixantaine de bombes posées dans le but de casser l'iceberg qui n'était pas censé, originellement, porter sur son dos l'équipe d'experts au moment de l'explosion... Ils n'ont que quelques heures pour s'en sortir !

 

Ce roman a été publié à l'origine en 1976, sous le pseudonyme de David Axton (Koontz en a utilisé plusieurs au cours de sa carrière). Le contexte géopolitique ayant changé, avec la fin de la Guerre froide, Koontz a un peu retouché son roman pour une ressortie en 1995 (traduction en 1996 chez Pocket).

 

Nous voilà donc plongés dans le "quotidien" extraordinaire d'une mission dans le Cercle polaire arctique. Une dizaine de personnes, aux personnalités différentes, mais dont les compétences et les capacités exceptionnelles les ont désignées pour ce type de boulot. Seul hic, pendant cette "crise", l'un d'eux révèle le monstre qui est en lui et tente de tuer l'un de ses camarades, membre d'une famille  célèbre aux Etats-Unis (l'allusion aux Kennedy est évidente). Mais sur la banquise balayée par les vents neigeux à 150 km/h, personne ne vous voit. Ce point rajoute un peu de sel à la "bête" mission de sauvetage. Un troisième élément vient compléter (et compliquer ?) le tableau : la présence d'un sous-marin russe, en mission d'espionnage, dont le commandant est tourmenté depuis des années par la perte de son enfant unique, et surtout un sentiment de culpabilité qui va peut-être trouver sa résilience dans l'occasion qui lui est donnée de sauver ces scientifiques en perdition. (oui, j'utilise des termes psychologiques si je veux)

 

Le compte à rebours est intense, la tension grandissante, le bouquin fort réussi.

 

Koontz réussit le tour de force de livrer un bouquin riche en action, scientifiquement crédible (ou en tout cas faisant bien illusion), et avec des personnages bien dépeints, du moins 4 ou 5 d'entre eux.

 

Spooky.

 


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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Je vous avais déjà parlé de Stéphane Soutoul, jeune écrivain tealentueux qui évolue dans la sphère du fantastique français, et plus précisément le vampirisme. J'avais bien aimé son premier roman, qui parlait d'une famille, les Lacarme, dont le destin allait être irrémédiablement lié à ceux qu'elle combat, les vampires. Son second roman se situe dans le même cycle, contant la suite des aventures de la famille.

 

Fin du XIXe siècle. Paul de Lacarme, l’héritier d’un clan dévoué à la chasse aux vampires, regagne la demeure familiale après une longue errance. Sur place, il ne découvre que mort et désolation. Les résidents du domaine mis à sac ont été assassinés, mais surtout sa sœur est portée disparue.


Léonore de Lacarme couve en son sein un terrible enfant convoité par un groupe de fanatiques. La jeune femme enceinte pourra-t-elle échapper à ces individus prêts à tout pour accomplir leurs sombres dessins ? Et son fiancé, cet amant à présent devenu un prédateur aux mœurs sanglantes et à la séduction irréelle… peut-elle encore lui accorder sa confiance ?


Paul de Lacarme va tenter l’impossible pour retrouver l’unique famille qui lui reste et la soustraire à un funeste destin. À moins que la trahison d’un ancien amour ne le précipite lui aussi au cœur d’un piège sans retour…

 

Stéphane Soutoul écrit bien, il a de l'imagination, et l'on sent que les Lacarme lui tiennent à coeur car ils sont la véritable chair de son oeuvre. Mais si le vampirisme est présenté comme l'argument, c'est en creux un autre élément que nous présente l'auteur. C'est véritablement cette dynastie frappée par le malheur qui l'intéresse... et nous aussi, parce que les vampires, c'est gentil, mais ça pue du bec. :)

 

Pour en revenir à nos moutons saignés à blanc, l'auteur a de l'imagination, il nous propose un récit qui laisse peu de répit au lecteur, même s'il a une fâcheuse tendance, encore, à l'emphase. Stéphane a du vocabulaire, et du bon, et abuse parfois des redites, lorsqu'il nous emmène dans les pensées de ses personnages, surtout féminins. C'est l'une des caractéristiques de ce genre de récit, un peu daté, désuet. Un style parfois repris dans la bit-lit actuelle. Personnellement j'aurais aimé un style plus direct, un peu plus "sec" ; mais que voulez-vous, c'est le genre qui veut ça. Ceci dit, j'aime bien, le garçon a de la ressource, il a réussi à m'étonner à plusieurs occasions. Je suis curieux de lire la suite des aventures des Lacarme, d'autant plus qu'une chouette longue nouvelle vient faire le lien avec le prochain opus, procédé qu'il a déjà utilisé (avec bonheur) dans le précédent.

 

 

J'avais relevé dans le premier tome un travail d'éditeur insuffisant dans le sens où subsistaient de nombreuses fautes d'accord, d'orthographes ou des tournures malheureuses. Il y a du mieux ici, quelques fautes éparses subsistent, mais c'est moins gênant, même si le prologue était mal parti sur ce plan. Espérons qu'un effort supplémentaire sera fait pour la suite.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
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Cet ouvage est une sorte de relique. Il est en effet l'une des premières exégèses de l'oeuvre du Professeur... de son vivant. Il est sorti pour la première fois en 1969, soit quatre ans avant la disparition de JRR Tolkien. Auteur de nombreux romans de fantasy, Lin Carter a donc proposé un pan important, sinon fondateur, de l'appareil critique sur Le Seigneur des Anneaux.

 

La construction de son essai est somme toute classique. La biographie de l'écrivain est passée en revue, de sa naissance en Afrique du Sud à ses années de retraite studieuse, en passant par ses années d'enseignement à Oxford. Il survole ce qui a amené l'écriture du Seigneur des Anneaux, et l'oeuvre de fiction de Tolkien en ces derniers temps des années 1960 (en gros, Bilbo le Hobbit, le SdA, Feuille, de Niggle et Smith of Wootton Major (non encore traduit à l'époque). Il évoque la rédaction en cours du Silmarillion, tout en spéculant sur le contenu de ce dernier (et se trompant modérément), car n'ayant pas de rapports directs avec Tolkien.

 

Lin Carter entre ensuite dans le vif du sujet, en présentant la Terre du Milieu telle qu'elle apparaît dans Bilbo le Hobbit, puis livre un large résumé de ce roman et du suivant, Livre par Livre, avec quelques commentaires liminaires, qui couvrent presque la moitié de l'ouvrage avec les chapitres initiaux et "factuels". 

 

Qu'est-ce que le Seigneur des Anneaux ? S'agit-il d'une allégorie ? Non, Tolkien avait ce genre en horreur, et a toujours réfuté le rapprochement fait par des commentateurs, avec la montée du nazisme ou encore la Guerre Froide. S'agit-il d'une satire ? Pas plus. S'agit-il d'un conte de fées ? Bien que la plupart des récits que l'on classe ainsi ne parlent pas de fées, on pourrait dire qu'en effet, le roman entre dans cette catégorie ; car Tolkien, qui a consacré une célèbre conférence à la question, reprise en essai, indique que le conte de fées est un récit qui parle de faërie, terme très vague qu'il serait vain et fastidieux d'expliciter ici. Je note toutefois que Lin Carter affirme que "La science-fiction est une branche de la fantasy, de même que la littérature d'horreur gothique"... Une affirmation qui me laisse pantois, tandis que Carter enchaîne en expliquant que Le SdA relève plus certainement de l'épopée. Et là nous avons droit à une large page historique de ce genre, inventé si j'ose l'écrire, dans le long poème antique sur Gilgamesh, largement développé et popularisé par les poètes grecs. Il est à noter d'ailleurs que l'épopée s'exprimera dans des poèmes pendant très longtemps, jusqu'à l'aube du Moyen-Âge, où les gestes de chevaliers sont contées dans des Chansons, puis, par appauvrissement stylistique, dans des romans. L'Illiade, l'Odyssée, l'Enéide, la Chanson de Roland, pour les oeuvres les plus connues, sont ainsi évoquées. Beowulf est très brièvement effleuré, alors que l'on sait depuis longtemps maintenant que ce fut une inspiration majeure de Tolkien.

 

L'un des chapitres consacrés à ce genre qu'est l'épopée commence par une précision intéressante : le roman est, à l'origine, un récit écrit dans l'une des langues romanes - l'espagnol, l'italien ou le français- issues du latin, qui était la langue des Romains. Sans utiliser cette origine Carter enchaîne sur les différents romans racontant des épopées. Un chapitre vraiment érudit, mais qui à mon avis sort du sujet car vraiment trop long. L'une des oeuvres largement commentées est ainsi Amadis de Gaule, longue somme romanesque de dix ou douze livres. Un titre dont je n'avais jamais entendu parler, malgré mon passé d'études littéraires. Le but de ce chapitre ? Montrer que Le Seigneur des Anneaux s'inscrit complètement dans ces histoires d'exploits guerriers, de rencontres avec des monstres fantastiques, avec parfois une teinte de romance. Le poème épique est peu à peu devenu, avec l'arrivée du Moyen-Âge, chanson de geste, puis roman. La fantasy à l'époque médiévale est donc représentée par plusieurs oeuvres, au premier rang desquelles Amadis de Gaule, à nouveau cité, qui a connu de nombreux continuateurs.

 

Le chapitre suivant est un peu plus intéressant, puisqu'il s'attache à recenser les auteurs qui ont "fait" la fantasy, d'un point de vue plus moderne. Celui qui aurait réformé le genre est William Morris, qui naquit en 1834, et dont le roman The Well at the World's End a fait forte impression sur Carter. Celui qui prit en quelque sorte le relais s'est fait appeler Lord Dunsany ; son roman La Fille du Roi des Elfes, écrit en 1924, fait partie d'une oeuvre qui a inspiré beaucoup de successeurs. Personnellement j'ai lu ce roman, et je l'ai trouvé verbeux, pompeux et peu dynamique, bien que connaissant déjà le contexte historique et littéraire qui l'entourait. A peu près à la même époque, E. R. Eddison sortit son roman The Worm Ouroboros, qui raconte la grande guerre entre les seigneurs du Demonland et un roi. Le roman souffre d'un gros défaut, le décor est longuement planté avant que l'action commence réellement. Chacune des oeuvres est largement commentée, avec l'éclairage de l'oeuvre plus globale de chaque auteur. Carter évoqué également Fletcher Pratt, Mervyn Peake.

 

N'ayant que peu d'informations sur les sources de Tolkien, Carter affirme être tombé par hasard sur certains éléments, comme l'Ancienne Edda, où se trouvent de nombreux noms de personnages tolkienniens (en particulier la plupart des Nains de Bilbo le Hobbit). D'autres éléments de la saga finlandaise sont également intéressants. Siegfried est aussi une influence évidente, avec la place centrale d'un Anneau, l'épée brisée et ressoudée, la querelle de deux Nains ou géants pour la possession de l'Anneau, etc. La Gesta danorum, par l'historien danois Saxo Grammaticus, est citée, tout comme le fameux Beowulf. Il cite d'autres sources de légendes nordiques, et l'inspiration donnée par le vieil anglais.

 

Dans une courte postface, Lin Carter cite quelques auteurs que l'on pourrait qualifier d'héritiers de Tolkien : Carol Kendall, dont The Gammage Cup semble très inspiré de Bilbo le Hobbit ; The Weirdstone of Brisingamen, d'Alan Garner, semble devoir beaucoup au SdA ; Lloyd Alexander, auteur américain, avait écrit (jusqu'alors) 5 romans très proches également de la trilogie, et Lin carter ne tarit pas d'éloges sur lui. Il est à noter que ces auteurs écrivent essentiellement pour la jeunesse, et que Carter ne note pas d'auteur "adulte" parmi ces continuateurs, si ce n'est... lui-même, au travers Khymyrium, une oeuvre homérique qu'il était en train d'écrire mais qui n'a jamais été achevée ; le début a été publié dans des fanzines.

 

L'ouvrage de Lin Carter ne constitute pas l'essai le plus complet ni le plus informé sur Tolkien. La faute en premier lieu à l'éloignement (Lin Carter est américain, tandis que Tolkien vit retiré en Angleterre), mais aussi à l'époque (l'appareil critique sur l'auteur et son oeuvre était alors balbutiant). Cependant il constitute une approche basique très accessible pour qui veut découvrir le Seigneur des Anneaux, mais aussi un ouvrage érudit sur certains courants littéraires.

 

Spooky.

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Dans un monde où la magie est une rareté, la maîtriser a un prix...

Hahp en fait le difficile apprentissage à l'académie. Dans sa classe, rares sont les élèves à passer toutes les épreuves. Les autres ne seront plus de ce monde pour les féliciter.
Autrefois, la magie était interdite. Jusqu'à ce que la jolie Sadima la ressucite, grâce à ses aptitudes exceptionnelles. Mais saura-t-elle en faire bon usage ? Ses deux acolytes sont-ils dignes de confiance ou jouent-ils les apprentis sorciers ?
Et pourquoi, au nom de la magie, des enfants sont-ils affamés et enfermés dans le noir ?

 

Le prix de la magie, ou en tout cas son volet initial, est très étonnant. Nous sommes dans un environnement de fantasy, ou plutôt de médiéval fantastique. Souvent dans ces univers, la magie tient une large place, et le monde est parcouru par des sorciers et autres magiciens qui l'utilisent sans compter, à toutes les pages et dans toutes les positions. Ici, même si la magie est au coeur de l'intrigue, elle n'est que brièvement exposée, car interdite, ou du moins en partie oubliée. Sadima semble avoir des dons d'empathie, mais ceux-ci ne lui serviront pas à grand chose lorsqu'elle partira de sa campagne pour rejoindre un apprenti socier à la capitale. Elle va passer son temps à jouer les bonniches et les copistes pour celui qu'elle rejoint et son ami d'enfance, qui ont pour ambition, en rassemblant les chants et contes des bohémiens, de ressusciter les arts anciens et fonder une école où l'on enseignera la magie pour changer le monde. De son côté Hahp va se retrouver dans une étrange école, soumis aux brimades de sorciers sybillins et au dédain de ses camarades. Le récit est donc scindé en deux intrigues, ayant pour points communs les personnages de Franklin et Somiss, semble-t-il à des époques différentes de leurs vies.

 

Les deux récits ne vont pas se croiser dans ce premier tome, mais l'enchaînement, ou plutôt l'alternement entre eux est rapide (à chaque fois un chapitre de 5 pages précède un autre chapitre de 4 ou 6). Une technique qui permet de ne pas perdre de vue ni un fil narratif ni l'autre, et de garder le lecteur en éveil. Car oui, on se demande bien où Kathleen Duey va les emmener, cette jeune femme à l'éducation modeste et cet apprenti sorcier issu de l'aristocratie, dont la santé, les nerfs, mais aussi les talents mediumniques sont mis à rude épreuve. Et, entre eux deux, ces deux hommes qui gardent leur part de mystère, et ont grandement changé entre les deux "époques"... l'écriture est vive, dynamique. il ne se passe pas grand-chose dans ces deux huis-clos, mais le potentiel semble énorme.

 

Le roman a été finaliste du World Fantasy Award, l'une des plus grandes récompenses su genre, et j'imagine que la suite va délier un peu le noeud gordien proposé par ce premier épisode. j'espère pouvoir vous en parler prochainement.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

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Lorsque son mentor se fait enlever, l’agent du Mossad Eytan Morgenstern doit faire équipe avec sa rivale. Enrôlé de force dans un combat qui n’est pas le sien, il devra tout tenter pour mettre fin aux agissements d’un mystérieux groupuscule entré en possession d’armes de destruction massive. Quand vos ennemis d’hier deviennent vos meilleurs alliés, quand l’humanité semble prête à répéter les erreurs du passé, que peut bien faire un homme contre la folie qui ne va pas manquer de suivre…

 

Chroniquer le roman d’un auteur devenu un ami est toujours quelque chose de difficile. Doublement quand le roman en question est la suite d’un polar qui avait su me scotcher à mon siège d’un bout à l’autre (même si je n’étais pas le seul à avoir éprouvé cette sensation à la lecture du Projet Bleiberg). Après avoir acheté Le Projet Shiro à l’occasion d’un trajet professionnel sur Paris, j’ai enfin eu l’occasion de me plonger dedans. Et passées les premières pages, le constat s’impose d’emblée : le succès du Projet Bleiberg n’était pas un hasard. Parce que ce Projet Shiro soutient sans hésitation la comparaison avec son prédécesseur.

 

On retrouve avec plaisir le style de Davis S. Khara, son sens de la mise en scène et sa scénarisation ultra-dynamique. Car il faut bien avouer une chose, on ne s’ennuie pas un instant dans cette suite. Une suite que j’ai lue d’une traite, 2h30 sans pauses, happé par le récit, la maitrise du flashback de son auteur, qui arrive à s’appuyer sur des références historiques sans jamais sombrer dans le rébarbatif. Délaissant cette fois-ci l'Allemagne nazie, c'est davantage dans le Japon de la deuxième guerre mondiale que l'auteur va planter les racines de son récit, s'immisçant dans l'échiquier politique post-Hiroshima. Alors que dans le premier opus, la place d’Eytan Morg prennait de l’importance au fil des chapitres, ici c’est d’emblée le personnage central. Un changement qui va permettre de davantage rentrer dans la tête du kidon, et découvrir quelques nouveaux pans de son passé (notamment sa rencontre avec son mentor, dans les mois qui suivirent la fin de la seconde guerre mondiale).

 

J’avais apprécié le Eytan des débuts de Bleiberg et sa puissance de destruction, j’apprécie tout autant le personnage contrasté qui se dessine de plus en plus au fil des tomes. Un personnage certes dangereux, rompu à tuer, mais qui n’éprouve cependant pas de plaisir à ôter la vie. Un être totalement à part, sans réelles attaches, mais pour autant prêt à tout pour défendre celles qu'il a pu nouer durant sa vie. Ce qu’il y a de bien avec le style de David S. Khara, c’est que la progression est constante depuis Les Vestiges de l’Aube. Une sympathique entrée sur la scène littéraire, nettement dépassée avec Bleiberg, et sur la lancée duquel poursuit ce Projet Shiro.

 

Les amateurs de polar intelligent, dont l’histoire joue avec l’Histoire (sans tomber dans les théories absconses d’un Dan Brown) ne pourront qu’apprécier cette suite à sa juste valeur. Et les autres (dont je suis, n’étant pas vraiment un lecteur compulsif de polar), pourraient fort bien se prendre (à nouveau) une belle claque.

 

Vladkergan.

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