Bartholomew, un enfant au regard magnifique et étrange, naît en Californie alors que se produisent des événements d'une violence inouïe. Le même jour, à des centaines de kilomètres de là, Junior Cain, un homme cruel atteint de troubles mystérieux, a le pressentiment qu'un certain Bartholomew est son ennemi mortel. Il ne sait pas qui il est, mais il sait qu'il doit l'éliminer... Tandis qu'il sème la terreur et fait couler le sang partout ou il passe, il est poursuivi par Thomas Vanadium, un détective qui veut l'empêcher de nuire. Dans le même temps, à San Francisco, naît Angel, une petite fille douée de pouvoirs hors du commun.
Je commence à avoir lu pas mal de romans de Dean R. Koontz, auteur dont j'ai déjà parlé un peu. C'est encore une fois par hasard que je suis tombé sur ce roman, qui émarge dans son genre de prédilection, le thriller un tantinet horrifique. Mais il est plus tardif que sa grande époque, et l'on sent que, quelque part, il a perdu la moëlle du genre.
Nous suivons donc ici la trajectoire de plusieurs personnes, dont l'évènement fondateur est une naissance ou une mort, et qui vont se retrouver intimement liées... Un point de départ très classique, qui va proposer des développements assez étranges, dans la mesure où un seul des personnages va devenir mauvais, et où tous les autres vont se révéler bons, au sens biblique du terme. Car, entre les les lignes, j'ai un peu eu l'impression que Koontz avait eu une révélation divine, une sorte de conversion religieuse que ne laissaient pas entrevoir ses premiers écrits, très noirs parfois. Ici son argument est que la science, en l'occurrence la mécanique quantique, tend à se rapprocher de la religion avec les dernières avancées. Je ne suis pas un spécialiste de la science quantique, mais l'une des théories avancées est qu'il existe d'autres mondes/dimensions où existent des présents alternatifs... Après, cette coexistence des mondes est-elle à rapprocher des enseignements de la Bible ? Je n'en suis pas convaincu du tout...
Sur le plan de l'histoire, c'est assez classique, on avance en parallèle dans les différentes intrigues, qui finissent par se croiser et... c'est vraiment long ! Pour le coup, j'aurais préféré que l'auteur s'attache un peu plus à sa théorie quantique plutôt qu'à nous raconter les progrès fulgurants des enfants prodiges... Et la fin, assez longue aussi, est d'un angélisme qui m'a presque fait tomber le bouquin des mains... Non décidément, on a perdu le Koontz de Miroirs de sang, le Visage de la Peur, Fièvre de glace ou La Maison interdite...
Spooky