Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
...:::Ansible:::...

...:::Ansible:::...

Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

http://www.crl-midipyrenees.fr/wp-content/uploads/2012/03/SIRE_CEDRIC_le_premier_sang2-387x600.jpg

 

Par une nuit d’hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa soeur jumelle, pressent un danger imminent. Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ?

Si j’ai découvert relativement tôt Sire Cédric, à travers les pages du magazine Elegy, puis dans ses premières parutions chez Oxymore et Nuit d’Avril, ce n’est qu’avec De fièvre et de sang, son précédent roman, que j’ai retrouvé l’auteur, après que celui-ci ait assez fortement modifié son univers. Jusqu’à L’enfant des cimetières, l’obédience est avant tout fantastique, et va basculer vers un mix polar-fantastique plus que réussi.

De fièvre et de sang m’avait donné l’occasion de faire connaissance avec le commandant Vauvert, et avec la troublante Eva. Cette dernière s’avance une nouvelle fois au-devant de la scène et devient ici le personnage principal, même si son sidekick du précédent opus n’est pas loin. Sire Cédric semble se plaire avec ces deux personnages, mais cette reprise est également l’occasion de densifier la psychologie des personnages, et de visiter les tréfonds du passé d’Eva. Car si cette dernière ne parvient pas à oublier le drame qui l’a séparée de sa mère et de sa jumelle, c’est finalement l’enquête au coeur de ce nouveau roman qui va lui permettre de faire face à son passé.

Sire Cédric maitrise désormais à la quasi-perfection son style, la rencontre entre polar et fantastique lui réussissant admirablement. Car il faut avouer une chose : ce roman est un véritable page-turner. Alors que j’étais en train de lire un polar XIXème dont je ne suis pas parvenu à dépasser les 100 premières pages en une semaine, voilà un roman que j’ai avalé en à peine deux soirées. Du rebondissement bien placé, un scénario qui sait ménager son lot de surprises, une ambiance fantastique qui ne se révèle pas immédiatement comme telle (à la manière des précédents opus déjà cités). C’est sombre, avec une petite touche de gore qui n’en fait pas non plus des tonnes, et ajoute juste à l’ambiance un côté cradingue très cinématographique.

J’avais certes été doublement intéressé par De fièvre et de sang, qui se penchait avec force sur le personnage de la comtesse Bathory. Ici, pas de liens avec le thème du vampire, davantage celui de la magie noire et de la sorcellerie élémentaire. Reste que je n’en ai pas moins été happé dès les premières pages, et qu’à aucun moment je ne me suis ennuyé. Car finalement, l’une des seules déceptions de ce roman, c’est de devoir en fermer la dernière page, en attendant le prochain ouvrage de l’auteur. Car il y a fort à parier que Sire Cédric n’en reste pas là avec Eva et le commandant Vauvert...

 

Vladkergan

Commenter cet article

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog