Nous sommes dans un futur post-apocalyptique. Des extraterrestres ont attaqué la Terre et l'ont laissée pour morte, 90% de sa surface complètement irrédiée. Les survivants de l'humanité se sont réfugiés en orbite, sur un immense vaisseau surnommé le Têt, tandis qu'une poignée de fonctionnaires, fonctionnant en binômes, surveille de grosses machines destinées à extraire les dernières ressources du sol. Mais un jour L'un d'entre eux, Jack Harper, récupère dans l'épave d'un vaisseau fraîchement crashé une jeune femme sortie de stase qui semble raviver des souvenirs confus et intimes... Il va bien sûr découvrir une vérité bien plus atroce que ce qu'il pensait sur le destin de la Terre.
Le scénario d'Oblivion est très simple, certains le qualifieront de simpliste. Il y a bien sûr un renversement de posture en cours de route, ce qui risque d'induire en erreur certains spectateurs, d'autant plus que les différentes incohérences ne sont pas forcément gommées. Les tatillons auront certainement beaucoup à dire, notamment sur la séquence où Harper pénètre dans le Têt, une séquence complètement expédiée par le réalisateur et ses scénaristes, dans les rangs desquels se trouve pourtant Michael Arndt (Toy Story 3, Hunger Games: L'embrasement et Little Miss Sunshine)... Le metteur en scène Joseph Kosinski n'est pas tout à fait un débutant en la matière, puisqu'il a eu l'insigne honneur de réaliser Tron : l'Héritage pour Disney. Il a ici adapté sa propre bande dessinée, qui porte le même titre (Oblivion signifie oubli en grec ancien).
A mon avis l'intérêt du film est ailleurs. dans l'aspect visuel, dans les scènes d'action plutôt bien troussées, avec un Tom Cruise présent presque sur chaque plan. Il n'est toutefois pas seul au générique, puisque Morgan Freeman incarne -avec brio- le chef d'une faction de résistants, et que l'on trouve trois actrices parlantes au générique. La beauté froide Olga Kurylenko m'a semblé complètement apathique dans le rôle de la rescapée du crash ; à la limite Andrea Riseborough, actrice inconnue, m'a plus convaincu dans celui de l'équipière/compagne au cerveau lavé. J'ai bien aimé également le designe des techoptères et des drones que Jack Harper est chargé de maintenir et réparer.
Au final, je ne me suis pas ennuyé en regardant le film, même s'il comporte plusieurs longueurs. Je n'ai pas eu l'impression non plus de voir un GRAND film de SF, juste un joli divertissement un peu creux.
Spooky