Ca me fait bien plaisir de publier ce premier article sur Ansible, fanzine que j’aime bien, au moins autant que certains des rédacteurs.
Pour fêter cette première chronique, je vais donc écrire un article sur une œuvre vraiment culte, un grand classique assez connu qui est très cher à mes yeux. Pour ce film très particulier je vais donc faire un article –j’espère- un peu particulier.
Les 5 éléments qui font d’Orange Mécanique le meilleur film que j’ai vu (évidemment avec mon peu de recul du haut de mes 16 ans ET ma culture plutôt faible en cinéma)
- La meilleur B.O. :
La musique est vraiment quelque chose d’important pour moi, si elle est bonne elle donnera forcément un bonus dans mon appréciation d’un film.
Et celle d’Orange Mécanique est la meilleure que j’ai pu entendre. Encore aujourd’hui, le CD tiré de la bande originale du film fait partie des cds que j’écoute le plus souvent.
Rendez-vous compte, les plus grands compositeurs (avec en premier lieu bien sûr, Beethoven), joués avec des espèces de synthés, très électro mais en plus cheap ; c’est magistral, psychédélique mais néanmoins moderne.
De plus, grâce à ce CD, j’ai enfin pu mettre un nom derrière certains morceaux (le final de l’ouverture de l’opéra sur Guillaume Tell, The thieving magpie) : Rossini qui est mon compositeur de musique classique préféré.
(Et encore, là je ne parle pas ni de Sunforest, ni de ces ballades que sont « I Want to Marry a Lighthouse Keeper » et autres…)
Enfin, il faut savoir que Stanley Kubrick voulait pour ouvrir son film la chanson des Pink Floyd que je trouve la plus réussie (Atom heart mother) et ils ont refusé, ces nuls.
- La meilleure bande annonce :
…Et par extension, les scènes les plus accrocheuses.
Déjà quelques mois avant de voir le film, j’ai regardé plusieurs fois cette B.A dont je ne comprenais rien mais que je trouvais formidablement accrocheuse.
http://www.youtube.com/watch?v=5n2NXuQ5ako
Et pourtant, dans le film, ces images qui marquent mais n’ayant aucun lien visible ensemble prennent une cohérence incroyable, et certaines scènes cultes resteront à jamais gravées dans ma mémoire (bien sûr celle du traitement « au cinéma », mais aussi celle de la tentative de suicide, au encore celle ou Alex fait l’amour avec deux jeunes filles, le tout filmé en accéléré, avec en musique de fond Rossini, eh oui, encore lui).
- Un personnage principal, à la « Kudrick » :
Je n’ai pas vu tout les films de Stanley Kubrick, n’empêche, grâce aux trois que j’ai vu (Barry Lyndon et Lolita), je trouve quand même que le protagoniste est toujours un personnage assez ambigu, plutôt méchant d’ailleurs, et même s'il devrait nous sembler antipathique, voire plus, on s’attache à lui.
Sauf qu’ici Alex Delarge est quand même un adepte de l’ultra-violence, de passage à tabac de S.D.F, et autres viols, et pourtant, le film nous oblige à ressentir de la compassion pour ce monstre… C’est très fort.
- Une morale « géniale » :
Car s'il n'y en a pas, il y a bien une réflexion sur l’être humain, que je ne spoilerai pas ici.
Et la cinquième raison qui fait de A clockwork orange le meilleur film que j’ai vu, c’est qu’il m’a fait aimer le cinéma, alors que c’était un media auquel je me désintéressais depuis de nombreuses années, et il m’a permis de découvrir plein d’autres chef d’œuvres (qui bien sûr ne l’égalent pas, mais même si je vois un jour un film qui l’égale, je crois que j’aurai toujours autant de passion pour celui-ci).
J’espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de le (re)voir, quant à moi, j’aimerais bien un jour dégoter le roman originel.
Superjé