Franchement, c'est le bordel. Des gamins peuvent soulever des camions-citerne avec deux doigts, des vaisseaux spatiaux hauts comme la Tour Eiffel débarquent sans prévenir, Jane Foster (Natalie Portman) est obligée de manger de la bouffe anglaise et son ancien responsable se balade tout nu à Stonehenge. Mais que se passe-t-il ? Eh bien tous les 5000 ans, les 9 mondes s'alignent, et cela crée des passerelles entre eux. Ce qui a amené Jane à absorber par erreur une pincée d'Ether, une substance cosmique qui incarne le Mal. Pas de pot, cela a réveillé aussi ce qu'il reste des Elfes noirs, une peuplade d'affreux qu'a jadis combattu le peuple d'Asgard. Et Malekith, leur chef, n'a qu'une envie, récupérer l'Ether pour dissoudre l'univers. Rien que ça.
Et comme on s'en doute, la guerre va déborder sur Asgard, mais aussi la Terre. Du coup Thor va prendre son GROS MARTEAU, solliciter l'aide de son demi-frère embastillé depuis qu'il a voulu prendre le pouvoir, et nom de nom, ça va chier.
Bon, je vous passe les péripéties, la conclusion, les scènes bonus, mais en gros, Thor 2, c'est ça. Deux lignes de scénario. De la baston avec plein d'extraterrestres, un poil de romance et... Loki. Tom Hiddleston, son interprète, qui nous refait un truc du genre de Hugh Jackman à l'époque de X-Men. Le mec sorti de nulle part, avec un charisme d'enfer (sur l'écran et dans le SAV des films), plébiscité par les fans, et dont le rôle devient une sorte de moteur incontournable, générateur aussi des meilleurs moments. Le méchant qu'on adore détester. Il faut dire que ce grand corniaud de Thor (Chris Hemsworth) est assez monolithique. Il y a plusieurs cameos dans le film, dont certains vraiment sympas (Stan Lee est toujours là) et on se marre franchement à plusieurs reprises. Ils ne sont pas moins de sept, en incluant Joss Whedon, auteur et réalisateur des Avengers, à être crédités sur le scénario...
A la réalisation, Alan Taylor est un semi-inconnu, on va dire, puisqu'il a essentiellement fait sa carrière dans des séries, et quelles séries, comme Oz, Six Feet under, Deadwood et Game of Thrones, entre autres. Sa grande maîtrise de l'action et des effets spéciaux lui permet de rendre une copie de bonne facture. Ce qui lui vaudra, si les petits cochons ne le mangent pas, de diriger un nouvel opus d'une autre série à succès : Terminator 5, prévu pour 2015. Il y a moins d'emphase dans ses décors et sa manière de filmer que chez Kenneth Branagh. Ce Thor 2 se pasant à moitié sur Terre et à moitié sur Asgard, nous avons l'occasion de voir plus longuement les demi-dieux qui peuplent l'Olympe nordique ; et d'ainsi moins gâcher le talent de Rene Russo (Frigga), Anthony Hopkins (Odin), Jaimie Alexander (Sif) ou encore Idriss Elba (Heimdall). Et notons Christopher Eccleston (qui a redonné vie au Dr Who en 2005) dans le rôle de Malekith.
C'est quoi ton shampooing ?
Deuxième film de la Phase 2 de Marvel, ce Thor - le Monde des ténèbres en est un bon segment, narrativement assez creux, mais plutôt drôle, sans être spécialement spectaculaire. Il comporte, comme tous les films issus de l'univers Marvel, une scène post-générique qui fait le lien avec le reste de l'univers des super-héros, ou plutôt un film en particulier. Ici d'ailleurs une autre scène post-crédits (divisée en deux plans) n'apporte rien à l'ensemble, et oscille entre moment guimauve et humour bon enfant.
Spooky