A l'aube de ses quinze ans, les jours de Loreleï sont comptés. Souffrant d'une grave malformation cardiaque elle vit ses dernières heures quand sa grand-mère qu'elle croyait morte apparaît et lui remet une pierre mystérieuse : le soleil de Siam, que seule une âme pure peut porter. Sa santé s'améliore rapidement et Loreleï décide de prendre son destin en mains, quitte New York pour rejoindre cette étrange aïeule et sa meilleure amie qu'elle ne connaît que par Internet. Accompagnée d'un garçon étrange, aussi serviable avec elle qu'agressif avec les autres, Loreleï va rapidement devenir la cible d'étranges personnages. Fous dangereux, criminels ou bons samaritains, tous semblent vouloir la rallier à leur camp. Un choix qu'elle ne se sent pas capable d'assumer.
Une Elue qui souffre de graves problèmes de santé, deux mondes qui coexistent, des anges et des démons... La cohorte des clichés de la littérature fantastique, voire de fantasy (souvenez-vous de Michael Moorcock...) semble s'être donné rendez-vous dans cette série de romans... Laurent Luna, l'auteur, se débrouille pourtant pas trop mal au rayon qualité d'écriture ; il réussit à être assez clair la plupart du temps. Sauf quand Loreleï est propulsée sur Siàm, où là on ne comprnd plus trop ce qu'il se passe. Heureusement que cela ne lui arrive que lorsqu'elle dort ou est inconsciente.
J'ai perdu de l'intérêt aux deux tiers de ce bouquin. J'avais lu ces deux premières parties en une petite semaine (ce qui est pas mal, par les temps qui courent dans mon rythme de lecture), puis la suite s'est étirée en au moins autant de temps. Signe d'un désintérêt manifeste. Pourquoi ? je vais vous le dire.
La lutte entre le Bien et le Mal, les Archanges, c'était devenu n'importe quoi. La fin du livre s'est passée dans un maëlstrom d'actions confuses, sans justification ni clarification. L'auteur a confondu vitesse, précipitation et fourre-tout. Le travail de relecture et d'édition était moins affirmé dans cette partie, puisque quelques coquilles et autres fautes de français ont subsisté... Et puis l'auteur s'est un peu tiré une balle dans le pied asez vite en choisissant des noms assez ridicules pour ses personnages... Qui appellerait sa fille Loreleï de nos jours ? Les Archanges s'appellent Gabriel, Ezequiel, ce qui est normal, me direz-vous, mais ceux qui n'existent pas dans la Bible se sont retrouvés avec des patronymes aussi imprononçables qu'incongrus. Dans le monde de Siàm, Loreleï (oui oui, avec le tréma, parfaitement ridicule -et crédible chez une Américaine...) est affublée d'un sidekick aucunement crédible, une sorte de génie de la lampe plus ancien que tout ce qui existe, mais qui a le look d'une balle de tennis avec une touffe de cheveux. Et dans notre monde, c'est un chihuahua avec le cerveau de la taille d'un grain de sable...
Que peut-on dire après cela ? Conseiller à Laurent Luna de mettre moins de délire dans ses productions, un peu moins d'angélisme (c'est pas parce qu'on est dans de la littérature pour adolescents qu'on peut écrire n'importe quoi...) peut-être...
Spooky