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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

Mesdames, Messieurs, un peu de sérieux, je vous prie.

Si vous faites partie du monde occidental, vous savez que le 11 septembre 2001 a été une énorme conflagration, et probablement l'événement fondateur de l'entrée dans le XXIème siècle. Comme vous le savez, 4 avions avaient été détournés pour atteindre et détruire des objectifs majeurs, représentants symboliques de la puissance américaine. Les Etats-Unis, qui se pensaient invincible sur leur propre sol, ont subi de plein fouet ce traumatisme.


Près de 5 ans plus tard, après de nombreux reportages et documentaires, c'est le cinéma qui s'empare de l'événement. Premier de cordée, Vol 93, réalisé par Paul Greengrass (Bloody Sunday, La Mort dans la Peau), se pose d'ores et déjà comme un classique incontrournable.

Parce qu'il ne s'embarrasse pas d'effets inutiles. Parce qu'il n'y a aucune star dans son film, et même des amateurs, comme le responsable du contrôle aérien, qui est le Vrai. Parce qu'il s'est basé sur les archives nationales, les témoignages des familles de victimes, ou encore les données de la boîte noire de l'avion, Greengrass a probablement raconté une histoire à 90% vraie.


Vol 93 raconte le destin des 100 ou 200 passagers et membres de l'équipage de l'avion qui porte le même nom de code.  Le film raconte, en temps réel (sur 95% du métrage), ce qu'il est arrivé à cet avion, le seul à ne pas avoir atteint sa cible, à savoir la Maison Blanche. La préparation des derniers instants pour les 4 terroristes. L'attente fébrile dans l'avion, qui prend du retard au décollage. Le détournement effectif de l'avion. la révolte des passagers, qui comprennent qu'il s'agit d'une mission suicide. Si j'utilise des phrases courtes dans ma note, c'est que le film est comme ça. Des coups de poing assénés à la chaîne.


Pourtant, Greengrass ne sombre pas dans la facilité politique. Il filme son histoire caméra à l'épaule, l'avion tressaute à la moindre turbulence... Ses héros ne sont pas des foudres de guerre. Ses pirates kamikazes ne sont pas des monstres sanguinaires, juste des fous de dieu qui ont été manipulés. Son avion n'est pas une espèce de super-tank filmé comme une voiture. Non. les faits, rien que les faits. Résultat, on est scotché au siège quand la fin -inéluctable, brutale, définitive- survient sur le grand écran. On était dans l'avion avec eux, on avaie envie de tout faire pour que ce tombeau volant parvienne à être repris... On était aussi à New York, à Washington, à Boston, dans ces salles du contrôle aérien, à vouloir leur dire que c'est un détournement, et même une mission suicide... On y était, bordel...

 

Spooky.


 

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