Sur une route désolée du Nevada, un gang de motards est pris en chasse par un camion fou, apparemment bien décidé à les éliminer un à un. Il n’existe qu’une seule issue pour sauver sa peau : ne jamais ralentir…
Plein gaz est une nouvelle écrite dans la cadre d'un hommage collectif à Richard Matheson, dans un recueil intitulé He is legend (encore inédit en France). Stephen King et son fils Joe Hill, dont c'est là la première collaboration (en 2009), rendent donc hommage au travail de Matheson sur le film Duel, rélisé en 1972 par Steven Spielberg. La trame est la même, les variations notables, comme les motivations du conducteur du camion, que l'on découvre au fil de la lecture. Cette nouvelle a été adaptée en comic il y a déjà quelques temps, avec un résultat mitigé, que je vous mets à la suite de mon avis sur la nouvelle. Plein Gaz comporte 90 pages en petit format, écrites très gros, à la limite de ce qu'on fait pour des ouvrages destinés aux malvoyants. Pour faire quelques pages de plus cette nouvelle est suivie du prologue de Nosfera2, nouveau roman de Hill, qui est sorti conjointement, et dont je vous parle bientôt.
C'est très linéaire, il y a seulement une intrigue principale et une réflexion sur les relations entre un père et son fils au sein du groupe de motards. Une mise en abyme de la relation chez les King ? Peut-être. En tout état de cause, cette nouvelle n'est pas à classer parmi les meilleures de King, ni de Hill, probablement. Elle est assez maladroite, parfois incomplète dans ses prolongements. Le but est de faire quelque chose d'assez fort visuellement, comme en témoignent les scènes d'accidents. C'est très vite lu, et assez vite oublié...
Mon avis sur Road Rage :
Deux histoires courtes, inspirées par la nouvelle de Matheson Duel, pour des thrillers routiers sous haute tension... Graphiquement, c'est du brut : le Chilien et l'Espagnol qui officient sont des habitués du monde des comics, et même si Nelson Daniel a un style plus "propre" que celui de Garres, les deux proposent des pages très très nerveuses, à la limite de la lisibilité, et des images sans concession. Attention, ça pète dans tous les sens, mais sans coup de feu. Il y a moins de dialogues dans l'histoire adaptant Duel, forcément, mais la tension n'en est pas moins présente et prégnante.
A réserver aux amateurs cependant, le scénario étant très simple.
Spooky