Officiellement mort, le Bourbon Kid pourrait en profiter pour couler des jours heureux en compagnie de Beth, son amour de jeunesse enfin retrouvé. Encore faudrait-il que sa nouvelle identité reste secrète, sans quoi ses nombreuses victimes et ses ennemis, plus nombreux encore, finiraient bien par s'unir pour se venger. Mais quand Beth est kidnappée, et qu'il s'avère aussi être le seul à pouvoir sauver Santa Mondega d'un terrible bain de sang, le Bourbon Kid n'a plus qu'une solution : revenir d'entre les morts. Plus sauvage et plus impitoyable que jamais.
Ce quatrième tome des aventures du Bourbon Kid (que l'on pourrait résumer par "traînées sanglantes") fait directement suite au deuxième, L'Oeil de la Lune. Il fait également référence au troisième, Le Cimetière du Diable, qui se déroule pendant une partie de l'intrigue de ce quatrième opus... Ayant lu les deux derniers dans un laps de temps assez courts, je peux avancer la thèse que l'Anonyme qui "signe" la série n'est pas tout seul, mais qu'ils sont en fait au moins deux. Car Le Cimetière du Diable me semble vraiment à part, écrit dans un style différent -et peut-être meilleur- des autres. Ici le Bourbon Kid se retrouve dans le cadre "classique" de Santa Mondega, qu'il pensait avoir vidé de ses habitants maléfiques, mais vers lequel il est donc obligé de revenir. Fort des nouveaux adversaires rencontrés dans Le Cimetière du Diable, il doit donc, cette fois, être confronté à des vampires (encore et toujours), des loups-garous, mais aussi des zombies, une momie antédiluvienne et même un tueur en série déguisé en Père Noël... Difficile de faire plus déjanté que cet univers...
C'est toujours aussi ironique, traité au premier degré, avec les personnages habituels, mi-losers, mi-héros, agrémentés de quelques nouveaux qui ne laisseront pas forcément un grand souvenir... Santa Mondega va se souvenir de cet Halloween enneigé...
Spooky
Note, pour les amateurs, la couverture réelle de l'édition française comporte le titre et le logo de l'éditeur en vernis sélectif... noir, rendant toute sa puissance à la splendide illustration de Mohamed Itani.