Voilà... c'est fini...
Après presque 10 ans de bons et loyaux services, l'avatar de celluloïd du phénomène littéraire de la décennie a donc connu son dénouement avec ce huitième film. Et en faisant des recherches, je me rends compte que je n'ai rien écrit sur le septième. Pour rappel, ces deux segments sont issus d'un seul roman, du même titre, et sont sortis à 8 mois d'intervalle au cinéma.
Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix. Le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.
Comme pour les segments 5 et 6, c'est David Yates qui réalise ces deux dernières parties ; elles ont été tournées conjointement ou l'une après l'autre, afin de permettre cette sortie rapprochée. L'ensemble du casting "historique" est appelé dans cette conclusion, qui s'annonce comme l'affrontement final entre le sorcier binoclard et le chitineux pas gentil du tout. Curieusement, j'ai trouvé cette partie moins "noire", moins pessimiste que les segements 4 à 6. Je ne sais pas si c'est dû à la découpe de Steve Kloves, qui a dû à la fois enlever des passages et faire durer son script pour qu'il tienne deux fois deux heures, et se réduise presque à deux séquences : l'errance des trois enfants sorciers dans les bois, et le combat final dans l'enceinte de Poudlard. Je schématise à fond, mais c'est quand même l'idée. Du coup on se retrouve avec trois acteurs qui se tartinent de boue et 200 acteurs, cascadeurs et figurants qui brandissent des baguettes les uns vers les autres. Vous l'aurez compris, ça ne m'a pas passionné. Ce n'est pas forcément le fait du film, mais plutôt celui de l'histoire, qui se termine véritablement un ton en-dessous des autres pour ma part. Je pense que l'enchantement des premiers films et la montée en noirceur des suivants se sont étiolés... Certains passages sont curieusement sacrifiés, comme celle où Neville Londubat prend une nouvelle dimension. Et du coup les films m'ont passablement ennuyé. Les acteurs, n'ayant pas grand-chose à faire d'autre que lancer des imprécations en faux latin ou à courir, ne semblent pas beaucoup plus motivés. Seul Alan Rickman (alias le Pr Rogue) trouve encore grâce à mes yeux. Toute une partie du second film repose d'ailleurs sur lui. Les techniciens des effets spéciaux aussi avaient l'air fatigués... Le dragon, par exemple, est nettement moins impressionnant que l'on aurait pu s'y attendre dans une production de cette ambition. Les maquilleurs aussi, quand on voit que certains personnages, vieillis de 17 ou 19 ans (je ne sais plus, et finalement peu importe), semblent être toujours au milieu de l'adolescence...
Vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent, même pas un peu de fan service, quand les trois ados sortent de l'eau gelée et se changent : Harry et Ron se retrouvent presque en slip, tandis qu'Hermione... se drape dans un châle par-dessus ses vêtements mouillés.
Bref, je pense que je suis fatigué de Harry Potter, et que l'équipe technique aussi... Il est temps qu'on découvre de nouveaux héros, et ça on va en parler bientôt !
Spooky.
(note : c'est moi ou Daniel Radcliffe a les bras trop courts sur la seconde affiche ?)