PREY/PRAY
(jeu de mots en anglais intraduisible en français, faisant le parallèle et la confusion entre Prier et Proie... Oui bon, c'est nul...)
Voilà un roman que j’ai dévoré d’une traite. Non seulement pour coller à l’intrigue (qui se déroule en une semaine), mais surtout parce qu’il est palpitant. Et ce, quasiment de bout en bout.
Un laboratoire travaille sur de nouvelles applications des nanomachines, vous savez, ces robots microscopiques que l’on dit capables de réparer le corps humain. Mais cette fois-ci, le Pentagone souhaite en faire des espèces d’avions espions indétectables, et surtout, indestructibles. Une équipe de programmeurs informatiques et de biologistes caractérise ces nanomachines sur le modèle comportemental prédateur/proie, avec la possibilité de s’adapter à toutes les conditions. Mais leur création leur échappe. Et apprend, s’adapte.
Le début du roman est un peu déroutant. Nous avons un informaticien brillant, Jack, qui se retrouve au chômage. Il en profite pour s’occuper un peu plus de ses enfants, car sa femme passe de plus en plus de temps au travail. Celle-ci se comporte bizarrement. Leur plus jeune enfant tombe subitement malade, et guérit tout aussi vite, sans raison apparente, dans l’indifférence totale de sa mère. Se faisant engager par Xymos, le laboratoire où travaille sa femme, il va tenter d’y voir plus clair. La réalité est bien au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer. Bien pire.
Grâce à une base scientifique totalement crédible, l’intrigue concoctée par Crichton se révèle à la fois terriblement prenante et très facile à appréhender. Malgré une fin un poil rocambolesque, il est difficile d’en décoller. Crichton est décidément un auteur brillant.