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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

DESERT DE PETITS CONS
Si vous êtes un jeune homme de moins de 40 ans, il y a de fortes chances pour que vous ayez jouée avec des robots pouvant se transformer en véhicules en tous genres, et vice-versa. Vous y avez peut-être même joué très longtemps. Il y a même eu une série animée dans les années 1980, dérivée de cet univers. Mais il n'y avait pas eu de film ! Vous en avez rêvé ? Michael Bay l'a fait !
Comment ça, ça ne vous fait pas rêver, Michael Bay ? Mais si, rappelez-vous, le metteur en scène en finesse d'Armageddon, Pearl Harbor ou encore Bad Boys ? Des sommets du 7ème Art, tout de même...


Bon, eh bien là c'est lui qui s'y colle, sous la houlette de Steven Spielberg.  Le jour où il a engagé l'épileptique réalisateur, le célèbre Steve a dû boire un coup de trop, je ne vois pas d'autre explication.

Parce que comme pour la plupart de ses films (une moitié de The Island exceptée), il nous gratifie d'un long métrage au scénario inepte, aux développements ridicules et à la façon de monter plus proche du marteau-piqueur que d'autre chose. Mais de quoi ça parle ? Au Qatar, une base américaine est attaquée par d'étranges créatures sorties des sables du désert. Dans le même temps, nous faisons la connaissance de Sam Witwicky, un lycéen un peu loser qui essaie de revendre les objets de son grand-père, explorateur arctique sur E-Bay, auquel son père offre une Camaro un peu pourrite. Mais la voiture se révèle plutôt surprenante, et semble animée de sa propre vie. 

 


Non, rassurez-vous, ce n'est pas l'adaptation sur grand écran de K2000 avec le si talentueux et velu David Hasselhoff. La voiture se transforme en fait en colosse d'acier, un robot venu des étoiles, membre d'une faction, les Autobots, à la recherche d'un cube aux étranges propriétés. Face aux Autobots se dressent les Decepticons, à la recherche de leur chef Megatron, lequel a échoué sur Terre en même temps que ledit cube, il y a 10 000 ans. Or il se trouve que la clé des disparus est justement l'aïeul de Sam...

 


Comment dire ? Cela aurait pu faire une histoire réellement intéressante, entre les mains de vrais scénaristes. Ici ce sont des tâcherons qui sont sur le pont, totalement dévoués à la vision destructurée du réalisateur. Les trois quarts du film sont des scènes de combat entre les robots, entre robots et soldats, etc. Cela se justifie, mais les situations sont toutes plus ridicules les unes que les autres. Il y a des éléments intéressants dans le scénario, mais ils sont utilisés avec des gants de boxe. Les dialogues sont la plupart du temps d'une ânerie sans nom. Par exemple, lorsque le Secrétaire d'Etat à la Défense, Jon Voight, apprend qu'il y a des survivants à la première attaque au Qatar, il déclare d'un air à la fois contrit et fier (en fait on a juste l'impression qu'il a mangé trop de pruneaux) : "Ramenez-les à la maison". Eclat de rire général, tellement ce côté patriotique est suranné et surjoué. Vers la fin du film, Sam est en possession du fameux cube, et ne veut pas laisser tomber un officier "survivant" : "tu es un soldat maintenant, tu dois faire ton devoir." Désolé si je choque les pro-militaristes, mais c'est nul.

 

Côté casting, aux côtés de Jon Voight, qui remplace le Président trop occupé à faire profiter de l'odeur de ses pieds dans Air Force One (attention, la critique est féroce !), on a aussi John Turturro (dont le dernier rôle intéressant remonte à 2000, avec O'Brother, des frères Coen), Megan Fox dans le rôle de la fausse-bimbo-de-service (avec un jeu limité aux grands yeux et aux oeillades bovines) et Josh Duhamel (tous deux acteurs de séries télé). On ne peut pas dire qu'ils soient mauvais, c'est juste que tout le film est mauvais, et ils font ce qu'ils peuvent, Shia Labeouf (Sam machintruc) en tête, en héros/caution tragi-comique.

 

De l'humour -assumé s'entend-, il y en a dans Transformers. Avec un petit robot qui se glisse partout sous forme de chaîne stéréo, ou de colosses d'acier se vidangeant sur la tête des militaires pas gentils. On se croirait dans Gremlins 2. C'est juste pathétique.


Le seul bon point du film, ce sont les effets spéciaux. Depuis qu'une publicité pour une célèbre marque de voitures françaises nous a montré des robots dansant le jerk, on sait que c'est techniquement possible. Simplement ce n'est pas une réelle performance, le film étant littéralement truffé d'effets numériques, il est vrai impeccables.



Au final, on n'est quand même pas loin de la daube, l'ensemble du film étant à la limite ou au-delà du crétin. Seuls les effets sauvent l'ensemble du naufrage artistique. Le public a adoré Transformers, auquel il a réservé un véritable triomphe (2 millions de spectateurs en France, et 317 Millions de dollars de recettes aux Etats-unis). Et dire que Bay doit réaliser un Transformers 2 l'an prochain...

 

Courage, fuyons !
 

 

Spooky.
 
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S
Non non, j'ai bien aimé moi aussi, hein. Mais le burlesque qui se justifiait chez ces gnomes est totalement déplacé chez les robots...
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T
P'tain mais je suis la seule personne au monde à avoir aimé Gremlins 2 ou quoi ? O_o
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