Luca Terracini, journaliste, vit à Bagdad, hors du périmètre sécurisé. Il mène une enquête sur une série de braquages meurtriers. Des dizaines de millions de dollars se sont volatilisés. Dans sa quête de la vérité, il s’apprête à barrer la route à des agents clandestins et de puissantes nations qui s’évertuent à enfouir des secrets et à manipuler la vérité, quel qu’en soit le coût.
Pendant ce temps-là, à Londres, alors qu’il boit un verre dans un pub, l’ancien policier Vincent Ruiz vole au secours d’une jeune femme, Holly Knight, aux prises avec son petit ami violent pour découvrir en se réveillant le lendemain matin qu’elle l’a dévalisé. Il a été victime d’un coup monté des plus subtil. Furieux contre lui-même, et contre elle, il se lance à la poursuite de Holly…
A Londres toujours, Elizabeth, enceinte de son deuxième enfant, s'inquiète après la disparition depuis plusieurs jours de son mari, haut responsable d'une institution bancaire...
Trois fils narratifs sont lancés dès le début du roman, et bien malin celui qui devinera leur point commun... Michael Robotham doit donc gérer une dizaine de personnages qui vont jouer un rôle déterminant dans cette affaire. Il ne s'agit pas vraiment d'un polar classique, dans la mesure où les enjeux dépassent le cadre classique, et les frontières. Il y a cependant deux personnages-fils conducteurs de l'ensemble, un ex-flic à la retraite et un journaliste d'investigation free-lance, deux profils qui permettent de nombreux développements à l'avenir, si l'auteur décide de les utiliser à nouveau. La trame est tellement dense qu'il m'a été un peu difficile, par moments, de rester acroché, malgré les efforts de Robotham pour simplifier son propos, notamment sur le volet financier de l'affaire.
Par contre ce qui m'a vraiment intéressé, c'est la dimension sociale, lorsque l'enquête a emmené nos investigateurs dans une banlieue déshéritée de Londres, ou dans l'enfer permanent de Bagdad. Un auteur à suivre, pour cet aspect-là.
Spooky