© HENNINGER Bernard
Thomas Bauduret, auteur et traducteur, a assuré la traduction en français deux ouvrages relatifs à des jeux video inspirés de l'univers créé par Andrzej Sapkowski. Il nous a accordé un entretien, qui devait apparaître dans Hommage à The Witcher - la saga d'un chasseur de monstres. Nous n'avons pas pu l'inclure, par manque de place. Le voici donc en exclusivité.
Bonjour Thomas, comment avez-vous découvert l’œuvre d’Andrzej Sapkowski ?
Je l’ai rencontré une fois, lors de sa venue aux Imaginales, mais j’avoue ne pas trop avoir accroché aux livres, je trouve l’écriture (ou la traduction ?) assez, hem, spéciale. Et pourtant, pour une fois qu’on sort de la doxa anglo-saxonne, ça avait tout pour me plaire.
En tant qu’écrivain, comment avez-vous appréhendé cet univers ?
Il m’a eu l’air assez complet, logique et structuré, ce qui je trouve manque à la fantasy. Mais je suis auteur de polar, genre qui exige une rigueur quasi mathématique, pour reprendre les termes d’un collègue.
Les Editions Panini ont fait appel à vous pour traduire deux ouvrages autour de cet univers, l’un sur le Gwent/Gwynt, et l’autre au sujet du jeu video. Avez-vous pratiqué ces jeux ?
Non malheureusement, je le voulais, puisque j’aime bien l’univers vidéoludique, mais j’ai été pris par le temps. J’ai juste fait un travail de vérification croisée pour les noms et les quelques événements cités.
Selon vous, quelle place peut-on donner à l’œuvre de Sapkowski et ses différentes déclinaisons dans le domaine de la fantasy ?
Je ne connais pas assez le genre, mais au moins, cela signifie, après le succès de Valerio Evangelisti, qu’il y a autre chose que le rouleau compresseur culturel anglo-saxon et la frilosité légendaire des éditeurs et des lecteurs. Ce qui eût été impensable il y a quelques années.
Thomas, merci.