Ce film est le dernier de la Phase 3 du Marvel Cinematic Universe, après le cataclysme provoqué par Endgame, et la disparition d'un certain nombre de membres des Avengers (et associés). Peter Parker, alias Spider-Man, a bien du mal à gérer la mort de Tony Stark, qui lui a légué en quelque sorte une partie de ses responsabilités. Mais le jeune homme décide d'ignorer celles-ci (comme les appels récurrents de Nick Fury, lui-même orphelin du S.H.I.E.L.D.) pour se projeter dans le futur voyage en Europe de sa classe. Enfin quand je dis Europe, c'est Venise et Paris qui sont prévus au programme. L'adolescent souhaite profiter de l'occasion pour déclarer sa flamme à l'inaccessible et futée MJ. Mais bien sûr tout ne se passe pas comme prévu, et une nouvelle menace sur l'humanité sort -littéralement- des flots à Venise. Mais alors que l'apprenti super-héros hésite à s'engager dans la bataille, un homme volant, dont le visage est dissimulé par un globe, apparaît et attaque la créature élémentaire qui commence à détruire la Cité des Doges. C'est une rencontre marquante et providentielle qui s'offre au jeune homme...
Toujours co-produit par Sony et Marvel Studios, toujours réalisé par Jon Watts, et avec Tom Holland en tête d'affiche. Une équipe qui gagne, puisque ce nouvel opus est plutôt réussi, utilisant toujours ce panachage d'humour et d'action qui font l'essence des histoires du Tisseur et le succès des films. Ce "deuxième" film est plutôt plaisant à suivre, relativement linéaire, et même un peu surprenant pour qui ne connaît pas le personnage de Mystério (ou l'a oublié, comme votre serviteur). Il se passe un certain nombre de choses intéressantes dans l'optique du MCU dans ce long métrage : l'évocation d'un multivers au sein duquel coexistent plusieurs versions de la Terre, une "mise à jour" du costume du Tisseur, ainsi qu'une évolution de sa vie amoureuse et de celle de son entourage. Le personnage de Happy, ancien majordome-garde du corps-chauffeur de Tony Stark, est désormais le sidekick, ou une sorte de pendant encore plus comique que l'adolescent qui se prend pour une araignée.
Le point le plus surprenant du film est peut-être la présence de Jake Gyllenhaal, un des meilleurs acteurs de sa génération, mais qui préfère en général les productions indépendantes (dans lesquelles il est souvent parfait) aux grosses productions survitaminées. Mais on imagine que c'était une sorte de revanche pour celui qui avait failli remplacer au pied levé Tobey Maguire dans le premier Spider-Man de Sam Raimi. et encore une fois il est bluffant, passant de la figure paternaliste et blasée à la folie pure. Il est d'ailleurs à deux doigts de voler la vedette à Holland, qui est très bon dans son rôle.
Au final, on passe un bon moment, et on se dit qu'on va voir Spider-Man prendre de plus en plus de place dans les prochains segments du MCU.
Spooky