MONSTRUEUX.
Voilà quelle fut ma réaction après le visionnage de ce film. J'en ai prix plein les yeux. Pourtant ce n'était pas gagné. le scénario était fin comme du papier à cigarette : la Terre est attaquée par des monstres venus d'une autre dimension, qui communique avec la nôtre via une brèche dans l'Océan pacifique. Les Humains trouvent une réplique, en construisant des robots géants, les Jaegers, pilotés simultanément par deux personnes sous peine de surcharge neurale ; puis en construisant des murs de protection sur les côtes. Le programme Jaeger est ainsi mis en berne, et les 4 robots restants cantonnés (hihi) à Hong Kong). Mais les Kaiju n'ont que faire des murs tout pourris, et le major Pentecost décide de relancer l'opération Jaeger. Nous suivons donc la poignée de pilotes qui va tenter de sauver le monde, tandis que des têtes d'ampoule vont explorer une autre voie et tenter d'en savoir plus sur les Kaiju, inaugurant (ou alimentant) une mode des sous-intrigues totalement inutiles.
Disons-le tout net, Guillermo del Toro et son co-scénariste Travis Beacham ne se sont pas embarrassés de cohérence pour écrire leur scénario. Pour les amateurs, vous avez ici une belle liste des incohérences du film, et ici le récit de TOUTES les ioncohérences (du coup c'est un spoiler géant). Deux-trois courtes séquences pour expliquer le passé des trois personnages principaux, une voix off pour régler le problème scientifique et hop, on passe aux batailles rangées. Rangez votre cerveau au vestiaire et accrochez-vous à votre siège, ça balance dans tous les sens. Visuellement, c'est une énorme claque : j'avais un peu peur que les scènes de combats ressemblent à des cinématiques de jeux video, mais en fait... C'est beaucoup plus réaliste. Et les Kaiju sont réellement impressionnants, même si la plupart de leurs apparitions ont lieu de nuit, ou sous l'eau, ce qui occasionne moins de travail pour les techniciens des effets spéciaux. J'ai tout simplement pris mon pied dans ces scènes.
Pas grand-chose à dire sur le casting, celui-ci étant dominé par Charlie Hunnam, monolithique, Idriss Elba, sous-exploité, et Rinko Kikuchi, charmante... Il y a aussi l'inévitable Ron Perlman, dans une série de scènes assez drôlatiques.
Bien sûr, au niveau narratif, ce n'est pas le film du siècle, mais si vous voulez du grand spectacle et que vous aimez les combats de robots géants contre des monstres (coucou Bioman), foncez.
Spooky