Wolverine est l'un des personnages les plus torturés, les plus complexes de la sphère des mutants Marvel. Aprsè ses aventures très éprouvantes, et même dramatiques, relatées dans les trois premiers X-Men, il décide de s'exiler à nouveau dans son Canada natal, et de vivre comme un ermite dans la forêt, parmi les animaux sauvages. Jusqu'à ce que Yukio, une énigmatique jeune Japonaise, vienne le chercher en pleine bagarre d'ivrognes dans un bar. Contre toute attente, elle le convainc de l'accompagner au Japon, près de 70 ans après l'avoir quitté, lorsqu'il avait sauvé la vie d'un jeune officier nippon à... Nagasaki, lorsque la bombe A américaine s'y était écrasée. Ce jeune officier est devenu l'un des industriels les plus influents du pays du Soleil levant, et se retrouve à l'agonie.
Sur place, Logan (puisqu'on ne l'appelle jamais, ou presque, Wolverine) trouve une famille Yashida déchirée, car le grand-père décide de tout léguer à sa petite-fille Mariko, en dépit des efforts et de l'énergie de son fils Shingen. Le vieil homme demande au mutant canadien de protéger la jeune femme. Lors des funérailles du grand-père, la jeune fille est attaquée par une bande de Yakuzas, et Wolverine entre en action, se rendant compte qu'il n'a plus les capacités de régénération qu'il avait auparavant, ou constant qu'elles sont affaiblies...
La volonté de la production était claire : éviter le fisaco du premier Wolverine, qui avait presque failli enterrer la franchise. Du coup exit Gavin Hood le tâcheron (qui est parti réaliser La Stratégie Ender, dont on va reparler), voilà James Mangold, solide réalisateur (Copland, Identity, Walk the Line, 3h10 pour Yuma) qui débute dans le genre, mais qui a pour lui d'avoir une véritable écriture visuelle. Et cela se sent presque tout de suite, puisqu'on sent des ambiances se mettre en place dans le film lorsque Logan arrive au Japon (au bout de 5 ou 10 minutes de métrage). Parlons-en du Japon, encore peu visité par les grosse productions américaines. Il y a bien sûr quelques "figures imposées", comme le pachinko (salle de jeux video), le love hotel (hôtel à ambiances pour les couples non mariés) ou encore le shinkansen, le TGV nippon où se déroule le clou visuel du film, un combat sur le toit. Il y a bien sûr des ninjas et des yakuzas, mais Mangold n'en rajoute pas dans le surréalisme, d'autant plus que le héros est un gars quasiment immortel qui a des griffes rétractables entre les doigts. Une seule autre mutante est présente dans le récit, une chimiste russe (Svetlana Khodchenkova) qui a le pouvoir d'insuffler du venin dans les veines de ses adversaires, et qui se fait appeler la Vipère.
Un deuxième film centré sur l'histoire personnelle, les démons et les sentiments de Logan donc, mais qui ne se départit pas de quelques incohérences...Mais l'ensemble reste très agréable, c'ets bien filmé, pas outré comme le film de Hood, et Hugh Jackman, bien que le film repose entièrement sur ses épaules, n'en fait pas des tonnes.
Très honnête, sans être génial.
Spooky