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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

http://www.avoir-alire.com/IMG/arton24127.jpg?1378750383

 

Après l'utilisation désastreuse d'un procédé censé réguler et surtout uniformiser les climats sur Terre, la planète bleue se retrouve soudain prise dans les glaces, car la tentative a provoqué une glaciation extrême. Les survivants s'entassent dans un train qui parcourt la Terre dans un circuit sans fin, entamant une révolution qui dure un an. Peu à peu un semblant de société s'est instauré : Wilford, co-concepteur de la Machine qui meut le train, est bien au chaud dans la motrice de tête, tandis qu'une garde armée et quelques cadres tiennent dans un état de dénuement quasi-complet plusieurs centaines de personnes dans les voitures de queue. 17 ans après le départ du train, la Terre est toujours sous la neige et la glace, et une nouvelle révolte des "Queutards" se prépare, sous la direction de Curtis, un trentenaire qui a déjà passé la moitié de sa vie dans le Train.

 

Ce film est peut-être la sensation de l'année. Adaptant une bande dessinée française (intitulée le Transperceneige - une intégrale vient de sortir, pour les amateurs) initiée en 1984 et réalisée par Jacques Lob (au scénario, auquel a succédé Benjamin Legrand) et Jean-Marc Rochette, il est l'oeuvre d'une sorte de dream team intenationale. Aux manettes, Bong Joon-Ho, cinéaste coréen qui a fait sensation avec le film de monstres The Host, qui a lui-même adapté en scénario l'histoire originale ; Marco Beltrami, qui a réalisé les scores de Dans la brume électrique, 3h10 pour Yuma, Hellboy... ; au casting, c'est encore plus vaste, puisqu'on a des acteurs britanniques, américains, coréens et même français. Et pour compléter, le tournage s'est fait en République tchèque. Sans doute histoire de réduire les coûts, même si la quasi-totalité de l'histoire se déroule dans un train, donc un décor "étroit". Les studios Barrandov, longs de plus de 100 mètres, étaient les seuls à proposer de telles possibilités en termes de place.

 

http://www.wildside.fr/USER/pack/SNOWPIERCER.jpg

 

Parlons-en du casting, plutôt étonnant, puisque dans le rôle principal on trouve Chris Evans en meneur de la révolte. Oui, Chris Evans, le bogosse tout lisse qui joue la Torche humaine dans les 4 Fantastiques et Captain America dans le film éponyme et dans Avengers. J'avais un peu peur qu'il se contente de serrer sa mâchoire carrée et de rouler  des muscles, mais surprise, il se révèle d'une grande profondeur dans au moins deux scènes-clés du film, et tient plutôt bien celui-ci, même s'il ne rechigne pas à la castagne. A ses côtés on retrouve Jamie Bell, révélé par l'excellent Billy Elliott, Tilda Swinton, actrice caméléon une nouvelle fois méconnaissable, Ed Harris qu'on ne présente plus, John Hurt, adoubé par son interprétation d'Elephant Man. Sans compter Song Kang-Ho, qui jouait justement dans The Host et se montre encore une fois impeccable en junkie précieux.

 

Le film est nerveux, peut-être un peu longuet sur certaines séquences, mais sur le plan technique, c'est une vraie réussite. Les plans sont minutieusement travaillés, Bong a filmé son long-métrage en 1.85 plutôt qu'en Cinemascope pour renforcer l'impression d'enfermement. Il varie les axes de vision et les échelles de plan pour une immersion plus grande. La lumière crue n'est pas tendre avec nos protagonistes, et le contraste entre les wagons de queue et les voitures de tête est saisissant. L'auteur a ainsi voulu renforcer la différence d'état d'esprit entre les deux populations : l'une, vivant dans la crasse, garde tous ses esprits et n'aspire qu'à renverser la tête ; l'autre, vivant dans l'opulence et la décadence, est complètement insouciante, aliénée par la bonne parole d'un ermite mégalomane.

 

Tiens, en parlant de contraste, un aspect un peu déroutant dans le film est l'apparition ponctuelle de notes d'humour, à la limite du burlesque, alors que le propos du long-métrage est carrément pessimiste. Mais ceux qui ont vu The Host et d'autres films coréens reconnaîtront là une patte des cinéastes du Pays du matin calme. Personnellement cela ne m'a pas trop gêné, car le propos de l'histoire est respecté, et reste tout de même globalement noir. Car quel est l'avenir du Train ? Continuer à tourner indéfiniment autour de la Terre, avec une population régulièrement régulée par des massacres sans aucune justification ?

 

Vous l'aurez compris, il s'agit d'un excellent film, pas de doute.

 

Spooky

 

http://www.hollywoodreporter.com/sites/default/files/2013/07/snowpiercer.jpg

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E
<br /> Je suis très mitigée. C'est un très bon film certes mais qui m'a quand même décontenancée. A peine sortie je reprenais ma BD originale. Et il y a pas photo, l'histoire est complètement réécrite.<br /> Seul le train et les compartiments représentant chaque couche de la société sont maintenus.<br /> Comme toi j'ai trouvé des longueurs, des diatribes redondantes qui cassent le rythme. Et c'est presque trop coloré. Les scènes correspondantes sont en plus les plus burlesques, c'est assez<br /> déconcertant. Quant à la fin, ce n'est la TOUTE fin qui me gène, mais un peu avant, avant que le train n'explose, dans la confrontation Curtis/Wilford avec l'histoire des gamins. On ne sait pas<br /> trop d'où sort le second ni ce qu'il va faire dans cet espèce de cabine/obus qui sort de nulle part. C'est aussi une scène qui devait peut-être avoir un impact métaphorique voire métaphysique,<br /> mais c'est long et ça ne mène finalement nulle part.<br /> Pour finir, ce personnage/tueur qui se relève à chaque fois jusqu'à la fin. Quelqu'un peut me dire à quoi il sert ? Ridicule.<br /> Je pense que la scène qui m'a le plus plu est celle du wagon avec cette armée de bourreau portant masques et haches. ça c'était vraiment terrifiant et par son côté sombre, c'est elle qui rend le<br /> plus hommage (en plus des plan panoramique du train) à la BD d'origine.<br /> Bon : un bon et beau film qui souffre quand même de pas mal d'imperfections.<br />
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S
<br /> <br /> Ah je n'ai pas vu tout ça... Mais je t'avoue que quelques petites choses m'ont un peu déconcerté, c'est vrai. Sur le plan esthétique, je l'ai trouvé vraiment réussi, et la scène de découverte des<br /> bureaux m'a filé des frissons aussi. Globalement c'est un très bon souvenir.<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> J'ai beaucoup aimé ce film. Pour le coup la production internationale a été un avantage sur ce film melting pot.<br /> J'ai juste été un peu déçu par la toute fin. Mais cela n'enlève rien au propos et à la manière dont cela a été filmé et dirigé.<br />
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S
<br /> <br /> Assez d'accord :)<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Pas encore. j'ai des places gratos alors sûrement ce w-e. par contre j'ai hâte. C'est vrai. La BD originale qui porte le même nom est une tuerie. je l'ai lue et relue. Par contre je ne savais pas<br /> qu'il y a avait eu une suite. Elle se suffisait à l'époque à elle-même. Mais j'ai eu vent de cette "intégrale" qui vient de paraître et j'essairai de me la procurer.<br />
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S
<br /> <br /> Pas lu la suite non plus.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> un point de vue très juste auquel j'adhère complètement. Un excellent film et une belle surprise pour ma part.<br />
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S
<br /> <br /> Merci ! Et... bienvenue Gaël :)<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Oh oui ^_^<br />
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F
<br /> Oula, j'en ai pas entendu parlé ! Je prend note pour le coup ! Merci !<br />
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S
<br /> <br /> Mais enfin, tu vis dans une grotte ?<br /> <br /> <br /> <br />

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