Sur le bureau de Mørck, le dossier d’un double meurtre impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux « spontanés » de l’assassin. Mais très vite l’inspecteur s’aperçoit que l’affaire, hâtivement bouclée, comportait des zones d’ombre. Quel rôle ont vraiment joué, il y a vingt ans, trois des hommes les plus puissants du Danemark ?
Cercles très fermés des milieux d’affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie…
Troisième plongée dans l'oeuvre de Jussi Adler Olsen avec ce second roman (oui, je les lis dans le désordre) qui nous emmène donc dans les hautes sphères de la bourgeoisie danoise, forcément décadente, et même pire que ça... On n'est plus dans le huis-clos clinique de Miséricorde, ou pas encore dans la traque de Délivrance (qui vient donc plus tard). L'enquête sur des meurtres sordides commis une quinzaine d'années plus tôt mettent Mørck, son assistant syrien Assad et sa nouvelle secrétaire Rose sur la piste d'un groupe de personnages hauts en couleurs, dont une femme qui vit dans la rue mais demeure insaisissable. D'une bonne longueur (540 pages), le roman a du mal à décoller, on a un peu de mal à relier les différentes affaires entre elles, mais l'écheveau se dénoue en cours de route, avec en parallèle quelques scènes d'action bien senties.
En outre, et c'est ce qui m'a fait aimer ce roman avant tout, la conclusion est l'une des plus belles que j'aie pu lire. Très émouvante, d'une cohérence parfaite, elle fait partie de mes coups de coeur. Le duo Mørck/Assad est quand même l'un des plus réussis de la littérature... Et Rose promet beaucoup.
Spooky