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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films


 

Aujourd'hui, je vais vous parler de K-19, sous-titré "Le piège des profondeurs" chez nous. Retitrage un peu idiot, vu que le film se passe assez peu dans les grandes profondeurs de l'océan. Le titre original, comme vous pouvez le voir, était d'ailleurs K-19, the Widowmaker, c'est à dire "le faiseur de veuves". Pourquoi ne pas avoir traduit littéralement ce titre ? Eh bien peut-être parce que ce titre est celui d'un roman de Mike Resnick, publié par Denoël dans la défunte -et très bonne- collection Présence du futur en 1996. "Le Piège des profondeurs" ça sonne mieux, non ? On pense tout de suite à du mystère, du monstre, voire du dégoulinant...


En fait le mystère se situe plutôt du côté d'Harrison Ford, en gros sur l'affiche (c'est lui le monstre ? Bon ben, ils se sont pas cassé la tête depuis Les dents de la Mer). Après plusieurs flops pour l'ex-Indiana Jones, sera-t-il en mesure de redresser la barre (je fais les jeux de mots que je veux !), et sortir la tête de l'eau avec ce thriller politico-historique ? Réponse plus bas.


"En juin 1961, en pleine Guerre froide, dans les eaux de l'Atlantique nord, Alexei Vostrikov, le capitaine du premier sous-marin nucléaire de l'arsenal soviétique, le K-19, découvre que le système de refroidissement du réacteur principal est défaillant. A son bord, des ogives et un moteur à propulsion atomique menacent d'exploser si la température au coeur du réacteur ne baisse pas rapidement.
Coupés du monde extérieur et du reste de la flotte russe à cause d'une panne d'antenne, le capitaine Vostrikov et son second Mikhail Polenin doivent surmonter leurs différends pour faire face à la crise et éviter un accident nucléaire. Par ailleurs, si une telle explosion se produisait, les Etats-Unis pourraient croire à une première attaque soviétique et déclencher une guerre totale."


Vous l'aurez peut-être compris, Vostrikov est incarné par Ford, et Polenin par Liam Neeson, un excellent acteur qui n'arrive pas à trouver de rôle aussi marquant depuis La Liste de Schindler. Deux acteurs en quête de rachat, au milieu d'une nuée de jeunes acteurs à peu près inconnus dans un film qui s'annonce comme spectaculaire. Mais le spectacle n'est pas là où on aurait pu le croire. Car K-19 est avant tout un thriller psychologique plutôt qu'un récit de guerre. C'est d'ailleurs une constante dans les bons films se déroulant dans des sous-marins : rappelez-vous de A la Poursuite d'octobre rouge, de das Boot... Une raison aussi pour cette orientation à rebours de la tendance "blockbuster" : au commandement de ce film se trouvait Kathryn Bigelow, ci-devant épouse de James Cameron, et réalisatrice aussi rare que difficile à suivre : Aux frontières de l'Aube, qui renouvelle le style vampirique, le branché Point Break (eh oui !), le polar Blue Steel, ou encore le très controversé Strange days, vision étrange du futur.


K-19 est donc un film étonnant, qui se passe à 95% à bord d'un sous-marin soviétique, où, en version originale, tous les acteurs s'expriment en Russe, sauf... les deux têtes d'affiche. Mais ce n'est là qu'un point anecdotique. Car le film est, contre toute attente, plutôt bon. Sur l'ensemble des points, jusqu'à l'interprétation de l'ensemble des comédiens. Il est intéressant de noter que les deux stars ne sont pas constamment à l'écran, rendant la performance des autres (jeunes) acteurs plus tangible et appréciable. Liam Neeson est d'ailleurs en retrait. Ford prouve qu'il est resté un très bon acteur, surtout au cours d'une longue scène vers la fin, où la muraille du commandant Vostrikov se lézarde pour laisser échapper quelques sentiments. Concernant les autres comédiens, le "climax" du film se situe vers le milieu ou le premier tiers du métrage, lorsqu'une longue séquence nous montre plusieurs membres de l'équipage obligés de pénétrer dans la chambre nucléaire afin de colmater la fuite radioactive, au péril de leur vie. La scène est glaçante, surtout quand on sait que tout ça est réellement arrivé. Et tout ça sans aucun effet superflu, rien que la prise de vues passant des matelots en train de réparer, puis sautant sur le visage d'un autre se rendant compte du danger de la manoeuvre. Absolument glaçant.

Dommage que K-19 ne soit pas devenu un classique du genre, il l'aurait mérité.

 

Spooky.

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S
<br /> <br /> Alice > non c'est un bug récurrent sur mes anciens articles réédités. Des fois je pense à corriger ça, des fois non. Là ça devrait fonctionner :)<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> L'article s'affiche en noir sur fond gris ... illisible (pour moi) ... c'est normal ?<br /> <br /> <br /> <br />
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