Depuis les débuts des Ice Age (4 film à ce jour), le studio Blue Sky s'est peu à peu affirmé comme une alternative intéressante à la mainmise des studios Disney puis Pixar. Epic marque une nouvelle étape dans la progression de leur production, une étape en termes de technique et d'ambition.
Car Chris Wedge, co-président des studios Blue Sky et réalisateur de la plupart de leurs films, dont celui-ci, nous propose cette fois une histoire de grande ampleur, bien que se déroulant dans un cadre plutôt réduit. inspiré du livre pour enfant "The Leaf Men and the Brave Good Bugs", écrit par William Joyce.Dans nos jardins de petites créatures se livrent une bataille sans relâche : la nature, incarnée par les Hommes-feuilles sous le commandement de Ronin contre la pourriture, personnifiée par Mandrake, à la tête d'une horde de petites créatures maléfiques. Ajoutez à cela l'intrusion de Mary Katherine, une adolescente qui se retrouve projetée (et miniaturisée) en plein milieu de cette guerre...
Le principal atout du film est sa beauté formelle. C'est un festival de couleurs, une symphonie naturaliste qui n'est pas sans rappeler le magnifique Arrietty, le petit monde des chapardeurs (dont le sujet n'est pas si éloigné...). Blue Sky a mis le paquet, rajoutant la virtuosité technique au visuel soigné. En effet les scènes de poursuite à dos d'insectes ou d'oiseaux-mouche sont par exemple vraiment très bien foutues, tout en restant graphiquement très lisibles. Vous me direz que dans un monde d'insectes ce n'est pas forcément une gageure, au vu des moyens techniques d'aujourd'hui. Sauf que la plupart des personnages sont tout de même des humains ou des humanoïdes, qui sans être visuellement bluffants, sont assez convainquants. Les scènes permettent d'ailleurs des ambiances assez différenciées (et pour la plupart réussies).
Vous vous en doutez, le(s) message(s) délivré(s) par le film est/sont tout ce qu'il y a de plus classique(s) : respect et préservation de la nature, amour filial et parental, autonomie... Mais sans les asséner, Chris Wedge propose un long-métrage où l'action est omniprésente, à destination d'un large public (à voir à partir de 6 ans, même si je pense qu'on ne peut l'apprécier véritablement qu'à partir de 8 ou 10).
Spooky