Contrainte de trouver de nouveaux horizons pour assurer sa survie, l'humanité a envoyé une colonie dans le lointain Système de Ruivivar. Installés depuis près d'un demi-siècle sur la planète Acriboréa, les colons s'apprêtent à accueillir la Seconde Vague de ses douze millions de migrants. Une arrivée historique qui mobilise l'attention de tous y compris celle des natifs de Ruivivar.
Ce récit retrace les destins de Jasper Niemeyer et Nathan Polliger, deux hommes au centre de terribles événements dont l'enjeu ultime est la préservation du genre humain.
Une série de SF courte et de bonne facture, ça manquait ces dernières années...
"Acriboréa" est de cette trempe, sans toutefois faire partie du haut du panier. J'ai tout de même accroché assez vite à l'histoire, grâce à un univers assez cohérent et à un dessin plutôt bon de Stéphane Créty. Un univers qui brasse cependant pas mal de thèmes : une guerre interstellaire, des manipulations de l'opinion, des "Elus". J'y ai trouvé pas mal de références avec des romans connus ou pas relevant de la science-fiction. Ce n'est pas forcément un reproche, mais il faut que la mayonnaise prenne avec tous ces ingrédients. Je l'ai dit, l'univers est cohérent, il y a relativement peu d'incohérences. Cependant j'ai eu du mal avec le scénario. Lors des deux premiers tomes, il est assez logique, limpide. Mais par la suite le récit se complexifie, les personnages sont plus nombreux et le scénariste semble avoir du mal à tous les caser, à leur trouver une trame cohérente. Cela a un peu plombé ma lecture, d'autant plus que j'étais bien rentrée dans ma lecture jusque-là.
Par la suite, j'ai donc arrêté de me prendre la tête avec le scénario quelque peu hasardeux, m'attachant au simple plaisir des yeux, suivant l'histoire sans me poser trop de questions. Le dessin de Créty est donc très bon, on voit qu'il s'amuse comme un fou à crobarder les designs d'engins interstellaires. Cependant la présence de chasseurs des années 2000 au milieu des astronefs à hyper-réaction m'a fait tiquer, j'ai trouvé ça un peu trop anachronique pour passer dans un récit qui se prend par ailleurs au sérieux. Les couleurs de Sandrine Cordurié sont très agréables, commençant par un dégradé entre le bleu et le brun dans le premier tome pour élargir sa palette par la suite. Du travail sérieux.
Bref, une série qui m'a distrait, mais que je ne mettrais pas au même niveau que d'autres dans le même genre.