Blaze, c’est le surnom/diminutif de Clayton Blaisdell Jr, un géant de deux mètres avec une intelligence très limitée. La faute à son père, qui à l’âge de sept ou huit ans le balança plusieurs fois dans les escaliers. Après une vie en foyer, puis en famille d’accueil où on le traite comme un garçon de ferme, il bascule dans la petite délinquance : escroquerie, vol caractérisé. Mais jamais seul, puisque Blaze a déjà du mal à s’occuper de lui-même. Puis un jour, avec son ami George, ils décident de faire un grand coup avant de se retirer : enlever un bébé, héritier d’une riche famille. Seulement voilà, George est abattu au cours dune rixe qui oppose des partenaires de poker. Blaze, quelques semaines plus tard, décide tout de même d’appliquer le plan prévu, avec l’appui du fantôme de George…
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu de nouveau roman de Richard Bachman… Plus de frissons depuis 8 ou 10 ans, depuis Les Régulateurs. Stephen King –dont c’est l’un des pseudonymes- l’affirme dans la préface : Blaze est un fond de tiroir. Ecrite en 1973, à la même époque que ses premiers succès, il s’agit de l’un de ses romans non-fantastiques. Il nous conte l’ultime « coup » d’un marginal un peu lent. Bénéficiant de la nervosité d’écriture des jeunes années de son auteur, elle n’a toutefois pas les qualités d’histoire que King acquerra plus tard. En effet on ne s’attache pas à Blaze, il reste –lui qui est quasiment le seul personnage du roman- assez superficiel.
Après la déception de la plupart de ses derniers romans (à l’exception de Cellulaire), King n’arrive plus, même avec des œuvres de jeunesse éditées sans attention particulière, à trouver grâce aux yeux de son public.