Après le cycle consacré à la nation Drenaïe, l’éditeur français Bragelonne continue de nous offrir les romans de David Gemmell, et c’est tant mieux. L’Homme de Jérusalem est le premier d’un nouveau cycle intitulé Les Pierres de Sang.
Sur une Terre dévastée par un cataclysme, Shannow est une célébrité : toujours prêt à aider la veuve et l’orphelin contre les pillards qui massacrent et exploitent les gens innocents. Sa dextérité aux armes à feu est légendaire, ainsi que sa quête d’une cité perdue, aujourd’hui enfouie sous les eaux. Mais cet homme fait peur en raison même de son habileté et de son caractère impitoyable : il se croit investi d’une mission divine qui le pousse à exterminer les méchants de ce monde. Un jour, cependant, une femme s’offre à lui par reconnaissance et révèle l’homme caché derrière la cuirasse. Aussi, lorsqu’Abbadon, qui se croit l’envoyé du Diable, s’en prend à lui et à la femme qu’il aime, Shannow va bouleverser le monde et contribuer à détruire un empire que tous croyaient indestructible.
Résumer un roman de David Gemmell n’est jamais facile, tant ceux-ci sont riches en rebondissements et en personnages hauts en couleurs. Ce quatrième opus édité en France reprend néanmoins plus ou moins les ingrédients qui ont fait le succès des précédents romans : un héros surhumain mais vieillissant et qui ne manque jamais de se moquer de lui-même, une femme au caractère bien trempé qui révèle les failles de Superman, des seconds couteaux qui se demandent toujours ce qu’ils font là, qui se disent qu’ils n’y arriveront pas et qui accomplissent des miracles, des méchants très méchants et l’indispensable traître.
On pourrait se dire que lire sans arrêt des histoires au canevas identique est lassant. Il n’en est rien, grâce au style de l’auteur, enlevé, guilleret et toujours ironique avec ses super-héros. De plus, le monde qu’il crée autour de ses personnages se révèle fouillé, soulève de nombreuses questions et l’on a hâte de découvrir les autres romans prenant place dans cet univers. Enfin, même si c’est toujours plus ou moins la même histoire, on ne peut que reconnaître que David Gemmell sait admirablement la raconter et l’on ne peut pas s’empêcher d’être envoûté, une fois de plus, par ce merveilleux conteur d’histoire(s).
Hélanye Driel