
Sorti peu de temps avant Avengers: Endgame, voici donc le premier film entièrement consacré à une héroïne Marvel. On a longtemps cru, vue son importance dans le MCU (enfin, son temps de présence), que cette priorité serait dévolue à Black Widow, mais la Maison des Idées a surpris son monde en prenant Carol Danvers, l'une des incarnations du Captain Marvel.
Et il y a une femme à la réalisation, ou plutôt à la co-réalisation, puisqu'Anna Boden fait équipe avec son complice Ryan Fleck. Marvel répond ainsi, quelque part, au Wonder Woman de DC, qui constitue le meilleur succès du rival historique.

Ce Captain Marvel prend pied en 1995, lorsqu'une guerrière de la peuplade kree appelée Vers se retrouve, au cours d'une mission d'exfiltration, capturée par les ennemis Skrulls. Elle réussit à s'échapper, et échoue sur la planète C-53, appelée Terre par ses habitants. Elle y fait la connaissance d'un agent du S.H.I.E.L.D., Nicholas Fury. C'est alors que les flashes qu'elle voit régulièrement font sens et qu'elle retrouve la mémoire : elle fut pilote de l'US Air Force, et se crasha en jet en compagnie de son mentor, une physicienne ayant apparemment inventé une arme absolue.

Le film est plutôt bon. On a un "nouveau" personnage aux pouvoirs presque illimités, ce qui donne des séquences d'action assez ébouriffantes (et un peu surchargées en effets spéciaux), un humour encore un poil pipi-caca (oui bon, c'est Marvel), mais qui est relativement limité en temps. Les rapports aux autres films du Marvel Cinematic Universe sont limités, si l'on excepte les Krees et Ronan l'Accusateur (présents dans les Gardiens de la Galaxie) et les agents Fury (présent dans 10 des 22 films de la franchise) et Coulson (dans le premier Avengers). A ce sujet on saluera le rajeunissement de 25 ans des deux acteurs les incarnant, Samuel L. Jackson et Clark Gregg, sans qu'on ne décèle le trucage. A noter qu'à nouveau des acteurs dont le parcours est assez éloigné de la culture Marvel font leur apparition, comme Annette Bening et Jude Law, dans des rôles ambigus. Et puis il y a un personnage totalement inattendu, un chat. Je n'en dis pas plus, mais sachez qu'il a une importance qui se révèle sur la fin du film, alors qu'il apparaît relativement tôt. Stan Lee fait son traditionnel cameo, très court, et un bel hommage lui est rendu dans le générique du début, puisqu'il est disparu quatre mois avant la sortie du film.
Bref, c'est sympathique. Je suis curieux de voir comment le personnage va être intégré à l'univers des Avengers...
Spooky
