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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Caleb Smith est un programmeur de 26 ans qui apprend un jour qu'il a "gagné" un séjour d'une semaine auprès de son patron, le très discret Nathan. Lorsqu'il le rejoint dans son refuge en montagne, il est très étonné d'apprendre qu'en fait son séjour va l'amener à être confronté à un robot créé par Nathan, et à déterminer s'il a une intelligence artificielle, c'est à dire si ledit robot a conscience de lui-même. Mais un détail va troubler Nathan ; ledit robot, surnommé AVA, est de forme humanoïde et possède un visage plutôt avenant. Sous la surveillance de Nathan, les deux engagent une conversation, d'abord à sens unique, mais bientôt un véritable échange s'amorce, y compris pendant des coupures de courant inexplicables.

 

Alex Garland, après avoir été le scénariste remarqué de La Plage, 28 jours plus tard, Sunshine ou encore Dredd, passe à la réalisation avec ce techno-thriller glaçant. On y retrouve en quelque sorte sa patte, une atmosphère de faux-semblants, de manipulation des esprits, un jeu de miroirs qui oscille entre le contemplatif et les scènes de dialogue. Car il ne se passe pas grand-chose dans Ex Machina, excepté dans les 10 dernières minutes. C'est un huis-clos angoissant, avec seulement 4 personnages, loin d'autres titres du genre tels AI - Intelligence artificielle, I, robot, Wall-E, Short Circuit ou Blade Runner.

 

On va citer ces quatre acteurs, tiens, en premier lieu Domhnall Gleeson, fils aîné de l'acteur irlandais Brendan, qui a joué dans les deux derniers Harry Potter, Dredd et Anna Karenine, apporte sa fragilité au personnage de Caleb. Face à lui Oscar Isaac, vu dans Sucker Punch et Drive, se cache derrière des lunettes et une barbe de hipster pour mieux tromper son entourage, alors qu'il se montre obsédé par sa forme physique et ses facultés intellectuelles. Un entourage complété par Alicia Vikander (Anna Karenine), au visage pas si cristallin qu'on pourrait le croire, et dont la démarche semi-robotique est troublante dans le rôle d'AVA ; et Kiyoko, l'assistante japonaise de Nathan, jouée par Sonoya Mizuno. Tous se croisent dans ce huis-clos glacial et oppressant, dans des décors naturels norvégiens.

 

C'est surtout l'ambiance qui prime dans ce film, même si les problèmes de société soulevés sont loin d'être inintéressants : les intelligences artificielles, la surveillance virtuelle, la solitude, la folie, la frontière mince entre la conscience humaine et celle que devrait inéluctablement atteindre la cybernétique d'ici -peut-être- quelques décennies.

 

Difficile de donner un avis tranché sur ce film ; pour moi ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais une variation intéressante sur le thème de la conscience robotique, qui ne va peut-être pas assez au fond des choses. Son rythme très lent peut aussi rebuter pas mal de spectateurs.

 

Spooky

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