Londres, 1887. Le jeune Herbert G. Wells rêve de devenir écrivain. Puisque son roman a été refusé par tous les éditeurs, il décide d'embarquer pour l’Amérique. On dit que là-bas, tout à l’ouest, se trouve une cité idéale… Mais c’était compter sans un événement de taille : l’apparition d’un navire spatial tout droit arrivé de Mars ! À son bord, un fuyard est venu prévenir les hommes d’une catastrophe imminente : une grande invasion se prépare, qui menace rien moins qu’éliminer la race humaine.
Alors que dire... Johan Héliot, que j'avais découvert il y a quelques années avec La Lune seule le sait, bel hommage steampunk à Jules Verne, revient dans mes lectures avec ce roman, sorti en 2010. Cette fois-ci le patronage est double, puisqu'outre HG Wells on trouve aussi l'univers d'Edgar Rice Burroughs, avec son sycle consacré à Mars. Il n'y a pas là de plagiat, mais bel et bien un cri d'amour pour ces deux immenses auteurs. Héliot renverse le roman presqu'éponyme de Wells pour en faire une sorte de road-movie à la sauce martienne. Le résultat est de grande qualité, la plume alerte de l'auteur se délectant visiblement à mettre en place de nombreux éléments emprunté aux deux auteurs précités. Et c'est drôle, en plus.
Par ailleurs on trouve en annexe une sorte de laïus sur la planète rouge et ses différents avatars historiques, ce qui porte l'ouvrage sur de hautes sphères, ainsi que sur Wells et son évolution en tant qu'écrivain, qui suit de près celle de son idéologie. Très éclairant et jouissif.
Spooky